Télé-Riviera - Elise Vonaesch
Présentez-nous votre ouvrage
Télé-Riviera est un programme de téléréalité suisse romande. Son but : remettre d’anciennes stars oubliées sur le devant de la scène. On trouve parmi elles une Miss Suisse, un footballeur, un acteur, une mannequin, un chanteur, une patineuse artistique qui souhaitent toutes et tous retrouver la célébrité. Le producteur compte sur leur potentiel pour remonter le niveau de la téléréalité et, bien sûr, s’enrichir. Pour cela, tous les moyens sont bons.
Quel sens avez-vous voulu donner à ce livre ?
J’ai volontairement grossi les traits des candidates et candidats pour en faire des personnages caricaturaux dans un roman satirique. Il s’agit d’offrir une critique de ces programmes en mettant en évidence les dérives liées. Dernièrement, il y a eu beaucoup de prises de paroles d’anciennes candidates principalement pour dénoncer les coulisses de la téléréalité, dans lesquelles il y aurait du harcèlement, du sexisme, de la drogue, de la prostitution, etc. De plus, j’ai remarqué que les profils des candidats sont finalement assez similaires et donc ciblés par la production qui les recrute.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je me suis beaucoup inspirée des interviews de ces anciennes candidates pour cerner les dérives. De plus, je voulais trouver un concept nouveau, à savoir faire revenir d’anciennes célébrités et les enfermer dans un huis clos, qui se trouve être un bateau sur le Léman. C’est d’ailleurs la réunion forcée de personnages différents qui m’a donné envie d’écrire ce livre et la téléréalité s’est imposée comme le meilleur cadre. Le tout a donné un roman satirique sur ces programmes.
Qu’est-ce qui vous a motivée à rédiger ce livre ?
Je dois dire que je n’en peux plus de voir à quel point le monde est gouverné par l’argent. Tout est décidé en fonction de lui, même dans les situations les plus graves et les plus urgentes. L’argent prime sur tout et notamment en Suisse selon moi. Ce livre est aussi un moyen de montrer que l’argent conduit à beaucoup de dégâts et qu’il est loin de pouvoir les réparer. De plus, il fait un peu écho à mon premier roman spirituel Clandestines puisque Télé-Riviera montre à quel point les croyantes et croyants sont moins asservis que celles et ceux qui érigent l’argent comme un dieu.
Pourquoi avoir situé l’action en Suisse alors qu’il n’y a pas de téléréalité ?
J’ai hésité à le situer en Suisse pour cette raison. Néanmoins, je souhaitais un aspect local marqué pour ce troisième roman et le Léman était un bon emplacement pour le bateau. Celui-ci part de Montreux et se dirige vers Genève où l’émission doit se terminer. De plus, comme je viens de le mentionner, la critique de l’argent-avant-tout s’applique plutôt bien en Suisse.
Citez-nous quelques passages de votre livre
« La télé a cela de fascinant qu’elle renferme en elle tout un monde, des mondes, qui font irruption dans le nôtre : on invite chez nous des érudits, des stars, des idiots, des gens avec qui nous ne parlons jamais mais que nous regardons avidement, en oubliant l’écran qui nous en sépare. »
« Elle a gardé de sa beauté naturelle des concours, un peu vieillie, certes, mais elle subsiste. Son sourire semble toujours aussi figé que lors du couronnement. Certains disent que c’est la beauté du diable, qu’elle vous séduit au premier regard. Peut-être. Peut-être bien que dans ses veines coule une part du Malin. »
« Si j’avais pu, j’aurais traversé l’écran et je l’aurais prise dans mes bras. Mais tu vois, le monde est mal foutu parfois. Elle est restée derrière l’écran, moi sur le canapé. Je l’ai regardée disparaître dans l’ombre sans un mot, sans un geste pour elle. »
« C’est plus simple de faire passer ses vrais sentiments pour des faux. Mais maintenant je ne sais plus qui dit vrai. Je ne sais plus qui joue et qui ne joue pas. Je suis perdue. Et moi-même, je ne sais plus ce que je fais, si je suis guidée ou spontanée. J’ai le sentiment d’être sous emprise, mais personne ne me dit quoi faire. »
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Si vous aimez les livres qui abordent des thématiques actuelles, en voilà un qui en rassemble plusieurs en moins de 150 pages !
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Télé-Riviera est un programme de téléréalité suisse romande. Son but : remettre d’anciennes stars oubliées sur le devant de la scène. On trouve parmi elles une Miss Suisse, un footballeur, un acteur, une mannequin, un chanteur, une patineuse artistique qui souhaitent toutes et tous retrouver la célébrité. Le producteur compte sur leur potentiel pour remonter le niveau de la téléréalité et, bien sûr, s’enrichir. Pour cela, tous les moyens sont bons.
Quel sens avez-vous voulu donner à ce livre ?
J’ai volontairement grossi les traits des candidates et candidats pour en faire des personnages caricaturaux dans un roman satirique. Il s’agit d’offrir une critique de ces programmes en mettant en évidence les dérives liées. Dernièrement, il y a eu beaucoup de prises de paroles d’anciennes candidates principalement pour dénoncer les coulisses de la téléréalité, dans lesquelles il y aurait du harcèlement, du sexisme, de la drogue, de la prostitution, etc. De plus, j’ai remarqué que les profils des candidats sont finalement assez similaires et donc ciblés par la production qui les recrute.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je me suis beaucoup inspirée des interviews de ces anciennes candidates pour cerner les dérives. De plus, je voulais trouver un concept nouveau, à savoir faire revenir d’anciennes célébrités et les enfermer dans un huis clos, qui se trouve être un bateau sur le Léman. C’est d’ailleurs la réunion forcée de personnages différents qui m’a donné envie d’écrire ce livre et la téléréalité s’est imposée comme le meilleur cadre. Le tout a donné un roman satirique sur ces programmes.
Qu’est-ce qui vous a motivée à rédiger ce livre ?
Je dois dire que je n’en peux plus de voir à quel point le monde est gouverné par l’argent. Tout est décidé en fonction de lui, même dans les situations les plus graves et les plus urgentes. L’argent prime sur tout et notamment en Suisse selon moi. Ce livre est aussi un moyen de montrer que l’argent conduit à beaucoup de dégâts et qu’il est loin de pouvoir les réparer. De plus, il fait un peu écho à mon premier roman spirituel Clandestines puisque Télé-Riviera montre à quel point les croyantes et croyants sont moins asservis que celles et ceux qui érigent l’argent comme un dieu.
Pourquoi avoir situé l’action en Suisse alors qu’il n’y a pas de téléréalité ?
J’ai hésité à le situer en Suisse pour cette raison. Néanmoins, je souhaitais un aspect local marqué pour ce troisième roman et le Léman était un bon emplacement pour le bateau. Celui-ci part de Montreux et se dirige vers Genève où l’émission doit se terminer. De plus, comme je viens de le mentionner, la critique de l’argent-avant-tout s’applique plutôt bien en Suisse.
Citez-nous quelques passages de votre livre
« La télé a cela de fascinant qu’elle renferme en elle tout un monde, des mondes, qui font irruption dans le nôtre : on invite chez nous des érudits, des stars, des idiots, des gens avec qui nous ne parlons jamais mais que nous regardons avidement, en oubliant l’écran qui nous en sépare. »
« Elle a gardé de sa beauté naturelle des concours, un peu vieillie, certes, mais elle subsiste. Son sourire semble toujours aussi figé que lors du couronnement. Certains disent que c’est la beauté du diable, qu’elle vous séduit au premier regard. Peut-être. Peut-être bien que dans ses veines coule une part du Malin. »
« Si j’avais pu, j’aurais traversé l’écran et je l’aurais prise dans mes bras. Mais tu vois, le monde est mal foutu parfois. Elle est restée derrière l’écran, moi sur le canapé. Je l’ai regardée disparaître dans l’ombre sans un mot, sans un geste pour elle. »
« C’est plus simple de faire passer ses vrais sentiments pour des faux. Mais maintenant je ne sais plus qui dit vrai. Je ne sais plus qui joue et qui ne joue pas. Je suis perdue. Et moi-même, je ne sais plus ce que je fais, si je suis guidée ou spontanée. J’ai le sentiment d’être sous emprise, mais personne ne me dit quoi faire. »
Un dernier mot pour les lecteurs ?
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Je sais qui m’a tué - Cyril Sapocko
Présentez-nous votre ouvrage ?
Il s’agit d’une intrigue policière entre réel et fantastique dans laquelle le héros dans le coma va découvrir, depuis l’au-delà, un univers insoupçonné. Il y trouvera les ressources afin d’y mener l’enquête pour identifier qui a tenté de le tuer et qui en veut toujours à sa vie. Y parviendra-t-il ? La fin, tout à fait surprenante, ravira, je l’espère, les lecteurs amateurs de littérature fantastique.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Que la mort n’est pas une fin en soi. Et, cela peut paraître simpliste, j’ai souhaité aussi mettre l’accent sur l’importance des choix de vie qui nous définissent, marquent nos vies de joie, de peines et de regrets.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture reste simple, accessible à tous. En tant qu’auteur et scénariste, je travaille particulièrement la structuration du récit avec l’intrigue principale, les nœuds dramatiques et les actes qui vont rythmer l’histoire avec des personnages principaux et secondaires aux caractères bien trempés. Enfin, le mélange des genres (intrigue policière et fantastique) donne au récit un relief détonnant et permet d’explorer des pistes auxquelles seul le monde de l’invisible donne accès.
Où puisez-vous votre inspiration ?
En dehors des grands classiques que j’adore lire et relire, je lis des romans policiers et fantastiques, deux genres que j’apprécie particulièrement au point de les réunir dans mes romans.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce roman s’adresse plutôt à un public de jeunes adultes (15 - 25 ans), compte tenu du récit, entre réel et fantastique, des thèmes simples et essentiels abordés (l’amour, la mort, les relations entre frères… des thèmes classiques, intemporels).
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Parmi les auteurs que j’affectionne particulièrement, J.R.R Tolkien, Jean-Christophe Grangé et Jack London sont sans conteste mes préférés. Du rythme, du style et une imagination fertile et débridée… ces écrivains sont incroyablement talentueux.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que vous trouverez du plaisir à lire mon roman, un récit aux multiples rebondissements. La lecture ouvre de nouveaux horizons, avec l’intense délectation de se laisser emporter vers un ailleurs autant magnifique que surprenant. « Une lecture m'émeut plus qu'un malheur réel » écrivait Gustave Flaubert.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Il s’agit d’une intrigue policière entre réel et fantastique dans laquelle le héros dans le coma va découvrir, depuis l’au-delà, un univers insoupçonné. Il y trouvera les ressources afin d’y mener l’enquête pour identifier qui a tenté de le tuer et qui en veut toujours à sa vie. Y parviendra-t-il ? La fin, tout à fait surprenante, ravira, je l’espère, les lecteurs amateurs de littérature fantastique.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Que la mort n’est pas une fin en soi. Et, cela peut paraître simpliste, j’ai souhaité aussi mettre l’accent sur l’importance des choix de vie qui nous définissent, marquent nos vies de joie, de peines et de regrets.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture reste simple, accessible à tous. En tant qu’auteur et scénariste, je travaille particulièrement la structuration du récit avec l’intrigue principale, les nœuds dramatiques et les actes qui vont rythmer l’histoire avec des personnages principaux et secondaires aux caractères bien trempés. Enfin, le mélange des genres (intrigue policière et fantastique) donne au récit un relief détonnant et permet d’explorer des pistes auxquelles seul le monde de l’invisible donne accès.
Où puisez-vous votre inspiration ?
En dehors des grands classiques que j’adore lire et relire, je lis des romans policiers et fantastiques, deux genres que j’apprécie particulièrement au point de les réunir dans mes romans.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce roman s’adresse plutôt à un public de jeunes adultes (15 - 25 ans), compte tenu du récit, entre réel et fantastique, des thèmes simples et essentiels abordés (l’amour, la mort, les relations entre frères… des thèmes classiques, intemporels).
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Parmi les auteurs que j’affectionne particulièrement, J.R.R Tolkien, Jean-Christophe Grangé et Jack London sont sans conteste mes préférés. Du rythme, du style et une imagination fertile et débridée… ces écrivains sont incroyablement talentueux.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que vous trouverez du plaisir à lire mon roman, un récit aux multiples rebondissements. La lecture ouvre de nouveaux horizons, avec l’intense délectation de se laisser emporter vers un ailleurs autant magnifique que surprenant. « Une lecture m'émeut plus qu'un malheur réel » écrivait Gustave Flaubert.
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Le type d'Antibes - Christian de Maussion
Qui est « le type d’Antibes » ?
« Le type d’Antibes » est une silhouette qui frôle le ciel, qui rase les murs, qui longe la mer, qui peut-être titube à force de fatiguer la peinture, un corps qui explore les ruelles, le ciel, possédé par la lumière, qui hante l’aurore.
On l’a trouvé mort sur l’asphalte, gisant au pied de l’atelier. On le disait fils d’un général du tsar, Vladimir de Staël von Holstein.
Comment s’est écrit le livre ?
Il s’est fait seul, texte autodidacte, dicté par l’étrangeté au monde, à demeure de son auteur, sur l’étendue d’une vie d’homme, sur la longueur de l’énigme.
J’ai juxtaposé des bouts, jointoyé des pans d’écriture, procédé à des collages de phrases éparpillées, de divers âges, mais de même qualité de voyelles. Le livre est l’histoire d’une phrase qui jamais ne se satisfait d’elle-même, le récit d’une phrase qui se heurte au récif, qui revient sans fin comme une vague, un geste d’apprenti.
A travers l’écriture, cet exercice qui ressemelle le réel, je cherche le lieu d’une prière, l’oraison elle-même dans les mots psalmodiés sur le cahier, je souhaite l’identifier dans sa sauvagerie, la saisir, savoir ce qu’elle est, sans menterie.
« Le type d’Antibes » est un bréviaire, un petit missel de curé que j’ai colorié de mon vocabulaire, qui recueille les morceaux d’un choc, les fragments d’un sentiment, qui raconte une rencontre. Bref, c’est un livre d’heures dont l’urgence est la couleur. J’aurais pu l’intituler : « Attention à la peinture ». C’est un livre de première émotion, sur l’attention.
Comment avez-vous connu Nicolas de Staël ?
A la galerie Jeanne Bucher, entre deux joailliers, place Vendôme. C’était en 1980, Sartre venait de mourir. Je lisais « Les mots » dans un bureau de ministère.
J’ai vu des toiles, ma tête s’est enfiévrée. D’instinct, j’ai su, j’ai compris que la fulgurance, l’autorité d’un métier, se situait sur le même chemin que la sainte douceur, la violence de la paix.
Toute ma vie depuis, j’ai été ébloui par la révélation des toiles de Staël, l’apparition flagrante, l’épiphanie d’images peintes. Peintes pour de vrai. C’est un phénomène passionnel, proche de la pulsion criminelle. Une peinture effarante. Je suis sorti sonné de la galerie, marabouté par le sorcier.
Que représente ce livre de particulier pour vous ?
C’est un livre final, presque testamentaire, un exercice d’admiration, un geste d’infinie salutation à l’endroit d’un artiste splendide, le dernier peintre byzantin, à christique destin.
C’est un livre, proche des tourments de « La cicatrice du brave », que j’ai partiellement consacré à Flaubert. L’un et l’autre sont des bougres d’artistes, des sortes de renégats, des hommes de pugilat, de grands gars incendiaires quand on attente à l’honneur, à un seul cheveu d’une phrase ou d’une couleur.
Staël monte en effet sur ses grands chevaux, se débarrasse d’un chevalet. La beauté est pour lui comme la terreur supportable dont parle Rilke. Staël à chaque toile ponctue sa prière de ses doigts saints maculés de lumière et, comme s’il rompait le pain, d’autorité prononce deux mots : « Je peins ».
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« Le type d’Antibes » est une silhouette qui frôle le ciel, qui rase les murs, qui longe la mer, qui peut-être titube à force de fatiguer la peinture, un corps qui explore les ruelles, le ciel, possédé par la lumière, qui hante l’aurore.
On l’a trouvé mort sur l’asphalte, gisant au pied de l’atelier. On le disait fils d’un général du tsar, Vladimir de Staël von Holstein.
Comment s’est écrit le livre ?
Il s’est fait seul, texte autodidacte, dicté par l’étrangeté au monde, à demeure de son auteur, sur l’étendue d’une vie d’homme, sur la longueur de l’énigme.
J’ai juxtaposé des bouts, jointoyé des pans d’écriture, procédé à des collages de phrases éparpillées, de divers âges, mais de même qualité de voyelles. Le livre est l’histoire d’une phrase qui jamais ne se satisfait d’elle-même, le récit d’une phrase qui se heurte au récif, qui revient sans fin comme une vague, un geste d’apprenti.
A travers l’écriture, cet exercice qui ressemelle le réel, je cherche le lieu d’une prière, l’oraison elle-même dans les mots psalmodiés sur le cahier, je souhaite l’identifier dans sa sauvagerie, la saisir, savoir ce qu’elle est, sans menterie.
« Le type d’Antibes » est un bréviaire, un petit missel de curé que j’ai colorié de mon vocabulaire, qui recueille les morceaux d’un choc, les fragments d’un sentiment, qui raconte une rencontre. Bref, c’est un livre d’heures dont l’urgence est la couleur. J’aurais pu l’intituler : « Attention à la peinture ». C’est un livre de première émotion, sur l’attention.
Comment avez-vous connu Nicolas de Staël ?
A la galerie Jeanne Bucher, entre deux joailliers, place Vendôme. C’était en 1980, Sartre venait de mourir. Je lisais « Les mots » dans un bureau de ministère.
J’ai vu des toiles, ma tête s’est enfiévrée. D’instinct, j’ai su, j’ai compris que la fulgurance, l’autorité d’un métier, se situait sur le même chemin que la sainte douceur, la violence de la paix.
Toute ma vie depuis, j’ai été ébloui par la révélation des toiles de Staël, l’apparition flagrante, l’épiphanie d’images peintes. Peintes pour de vrai. C’est un phénomène passionnel, proche de la pulsion criminelle. Une peinture effarante. Je suis sorti sonné de la galerie, marabouté par le sorcier.
Que représente ce livre de particulier pour vous ?
C’est un livre final, presque testamentaire, un exercice d’admiration, un geste d’infinie salutation à l’endroit d’un artiste splendide, le dernier peintre byzantin, à christique destin.
C’est un livre, proche des tourments de « La cicatrice du brave », que j’ai partiellement consacré à Flaubert. L’un et l’autre sont des bougres d’artistes, des sortes de renégats, des hommes de pugilat, de grands gars incendiaires quand on attente à l’honneur, à un seul cheveu d’une phrase ou d’une couleur.
Staël monte en effet sur ses grands chevaux, se débarrasse d’un chevalet. La beauté est pour lui comme la terreur supportable dont parle Rilke. Staël à chaque toile ponctue sa prière de ses doigts saints maculés de lumière et, comme s’il rompait le pain, d’autorité prononce deux mots : « Je peins ».
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Recadré ? - Christian Satgé
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Recadré ? est la deuxième compilation, aussi partielle que partiale, de poèmes que, chevalet solitaire, j’ai brossée sans vergogne ni ambages. Je m’y préoccupe à nouveau des réalités que nous feignons d’ignorer, préoccupés que nous sommes par une immédiateté sans avenir, ou nous font nous encolérer sans lendemain.
J’y ai croqué sur le vif, entre impressionnisme et expressionnisme, notre ordinaire banalité quotidienne parce que j’aime à mettre en relief toutes ces choses, en nous et autour de nous, qu’on ne regarde pas, ou plus, à force de les voir.
Privilégiant les petits formats aux grosses machines, je vous offre quelques vers, en toute amitié, pour chanter le monde nôtre et réenchanter notre quotidien car « Il est grand temps de rallumer les étoiles » (Guillaume Apollinaire, 1916).
Quel message avez-vous voulu transmettre ?
Point de badigeon ni de barbouillage ici. Peintre en mots comme il en était jadis « en lettres », j’estompe des instants au fusain ou j'esquisse des moments en sépia. J’évite autant que possible aplats ou empâtements comptant volontiers sur une complice et tacite compréhension entre rimeur et lectrice, entre jongleur et lecteur.
Délaissant les habituelles peintures animalières que sont mes fables, et préférant la peinture sur le motif à sa consœur d’atelier, j’ai donc chroniqué, sans laque ni vernis, le monde tel qu’il va - ou pas - et tel que nous avons le pouvoir de le voir. Cela nous mène à un voyage en trois étapes et en soixante-cinq stations, entre l’indispensable fugace et le nécessaire éphémère, et nous fait nous attarder, un temps, sur ces bouts de rien et ces petits peu qui nous aident à survivre… et parfois à rêver.
Comment qualifier votre travail ?
Écrire m’est une nécessité ; les formes fixes, émancipatrices, rendent ma plume loquace et mon encre intense. Ce sont les seuls cadres auxquels je me plie. Et encore.
Ce sont des écrits de contemplatif perdu dans un temps pressé et une époque oppressante. Ils s’inscrivent dans ma vie comme dans le volatil air du temps reflétant, je le souhaite, des sentiments profonds et/ou de passagères sensations au-delà de ces modes qu’aujourd’hui crée aussi vite que demain les démodera.
Humblement, j’y cherche une résonance avec les autres, une raison de rester debout. Encore quelques instants. Malgré tout. Et proposer des textes en vers a une saveur particulière, offrant une forme d’évasion dans un univers qui ne sait plus que la prose, une façon de parler d’aujourd’hui avec des formes et des mots d’hier.
À qui s’adresse votre ouvrage ?
J’invite, naïf comme tout félibre qui essaie de donner du style à son stylo, toutes celles et tous ceux, ici comme ailleurs, qui veulent bien s’arrêter sur des petits détails comme de grandes choses à feuilleter ce recueil. Surtout car, comme l’écrivait naguère José Ortega y Gasset (1883-1955), philosophe madrilène : « Si on met le doigt sur n'importe lequel de mes écrits, on sentira le battement de mon cœur. »
J’y joins toutes celles et tous ceux, de toutes les générations, qui veulent marquer une pause pour arrêter, quelques heures, la course folle d’heures affolées et d’un temps filant comme le vent et qu’on nous enjoint de rattraper voire de gagner.
Et je n’oublie pas toutes celles et tous ceux qui pensent que la poésie n’est pas réservée à une quelconque élite ou que la littérature ne s’arrête pas au roman.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Recadré ? est la deuxième compilation, aussi partielle que partiale, de poèmes que, chevalet solitaire, j’ai brossée sans vergogne ni ambages. Je m’y préoccupe à nouveau des réalités que nous feignons d’ignorer, préoccupés que nous sommes par une immédiateté sans avenir, ou nous font nous encolérer sans lendemain.
J’y ai croqué sur le vif, entre impressionnisme et expressionnisme, notre ordinaire banalité quotidienne parce que j’aime à mettre en relief toutes ces choses, en nous et autour de nous, qu’on ne regarde pas, ou plus, à force de les voir.
Privilégiant les petits formats aux grosses machines, je vous offre quelques vers, en toute amitié, pour chanter le monde nôtre et réenchanter notre quotidien car « Il est grand temps de rallumer les étoiles » (Guillaume Apollinaire, 1916).
Quel message avez-vous voulu transmettre ?
Point de badigeon ni de barbouillage ici. Peintre en mots comme il en était jadis « en lettres », j’estompe des instants au fusain ou j'esquisse des moments en sépia. J’évite autant que possible aplats ou empâtements comptant volontiers sur une complice et tacite compréhension entre rimeur et lectrice, entre jongleur et lecteur.
Délaissant les habituelles peintures animalières que sont mes fables, et préférant la peinture sur le motif à sa consœur d’atelier, j’ai donc chroniqué, sans laque ni vernis, le monde tel qu’il va - ou pas - et tel que nous avons le pouvoir de le voir. Cela nous mène à un voyage en trois étapes et en soixante-cinq stations, entre l’indispensable fugace et le nécessaire éphémère, et nous fait nous attarder, un temps, sur ces bouts de rien et ces petits peu qui nous aident à survivre… et parfois à rêver.
Comment qualifier votre travail ?
Écrire m’est une nécessité ; les formes fixes, émancipatrices, rendent ma plume loquace et mon encre intense. Ce sont les seuls cadres auxquels je me plie. Et encore.
Ce sont des écrits de contemplatif perdu dans un temps pressé et une époque oppressante. Ils s’inscrivent dans ma vie comme dans le volatil air du temps reflétant, je le souhaite, des sentiments profonds et/ou de passagères sensations au-delà de ces modes qu’aujourd’hui crée aussi vite que demain les démodera.
Humblement, j’y cherche une résonance avec les autres, une raison de rester debout. Encore quelques instants. Malgré tout. Et proposer des textes en vers a une saveur particulière, offrant une forme d’évasion dans un univers qui ne sait plus que la prose, une façon de parler d’aujourd’hui avec des formes et des mots d’hier.
À qui s’adresse votre ouvrage ?
J’invite, naïf comme tout félibre qui essaie de donner du style à son stylo, toutes celles et tous ceux, ici comme ailleurs, qui veulent bien s’arrêter sur des petits détails comme de grandes choses à feuilleter ce recueil. Surtout car, comme l’écrivait naguère José Ortega y Gasset (1883-1955), philosophe madrilène : « Si on met le doigt sur n'importe lequel de mes écrits, on sentira le battement de mon cœur. »
J’y joins toutes celles et tous ceux, de toutes les générations, qui veulent marquer une pause pour arrêter, quelques heures, la course folle d’heures affolées et d’un temps filant comme le vent et qu’on nous enjoint de rattraper voire de gagner.
Et je n’oublie pas toutes celles et tous ceux qui pensent que la poésie n’est pas réservée à une quelconque élite ou que la littérature ne s’arrête pas au roman.
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La Madone océane - Xina Tiefer
Comment présenter cet ouvrage ?
Un roman noir qui se découpe en contrepoint des frasques climatiques sur « l’Île lumineuse », menaçant l’insouciance estivale des vacanciers ? Un drame dont les racines puisent à même le sol sablonneux d’une société enclavée entre terre et mer ? Ou une histoire d’amour inconditionnel qui se décline dans toutes ses variantes : nostalgie, jalousie, révolte, haine… ?
Quel message est porté par ce livre ?
S’il en est un, car l’ouvrage reste somme toute un roman policier, il s’inscrit en filigrane du récit : dans les paysages, les odeurs, les textures, les goûts. J’essaie de transcrire la puissance de ces contrées encore en grande partie sauvages où la nature vous frappe de stupeur par sa beauté, où l’homme se sent tout petit, vulnérable. Savoir regarder, c’est peut-être un premier pas pour préserver…
D’où vient l’inspiration ?
C’est d’abord une aspiration à connaître… Qui est cette petite vieille toute fripée qui vend des paniers sur le marché ? Pourquoi ce mareyeur aux yeux si clairs qui tient boutique dans la rue principale de Saint-Denis semble-t-il toujours ailleurs, presque mutique envers sa clientèle ? Et ce poivrot qui harangue agressivement la foule ou le ciel : que lui est-il arrivé ? Prêter vie à ces personnages étoffe peu à peu une trame qui se dessine de plus en plus nettement lorsqu’on les met en relation. Il a suffi d’un tableau redécouvert pour que tout s’agence avec une logique presque implacable.
D’où vient l’originalité de mon écriture ?
Est-elle originale ? Je ne saurais le dire. Je tente de faire honneur à la langue française… Mon écriture subit l’influence de toutes sortes de littératures, des classiques aux modernes, en empruntant à bien des genres : le naturalisme de Zola, la construction en patchwork de Camilla Läckberg, les monologues intérieurs typiques de Faulkner, la prose poétique d’Henri Michaux. Aucune prétention de les égaler, naturellement…
Mes auteurs fétiches ?
Je viens d’en citer quelques-uns… Pour compléter la liste, on peut ajouter Marguerite Duras. Quelle plume incisive ! Quelle tension dans le rythme des phrases ! Et puis David Lodge, pour son humour so british ; Paulo Coelho, pour sa touche onirique ; Dürrenmatt, pour sa dissection des travers humains… Il y en a tant !
A quels lecteurs l’ouvrage s’adresse-t-il ?
À tous ! Sans distinction !
… Et si je devais ajouter un dernier mot : « Lisez ! » Car vous seuls, en définitive, pouvez donner corps aux protagonistes pour faire vivre et vibrer l’histoire.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Un roman noir qui se découpe en contrepoint des frasques climatiques sur « l’Île lumineuse », menaçant l’insouciance estivale des vacanciers ? Un drame dont les racines puisent à même le sol sablonneux d’une société enclavée entre terre et mer ? Ou une histoire d’amour inconditionnel qui se décline dans toutes ses variantes : nostalgie, jalousie, révolte, haine… ?
Quel message est porté par ce livre ?
S’il en est un, car l’ouvrage reste somme toute un roman policier, il s’inscrit en filigrane du récit : dans les paysages, les odeurs, les textures, les goûts. J’essaie de transcrire la puissance de ces contrées encore en grande partie sauvages où la nature vous frappe de stupeur par sa beauté, où l’homme se sent tout petit, vulnérable. Savoir regarder, c’est peut-être un premier pas pour préserver…
D’où vient l’inspiration ?
C’est d’abord une aspiration à connaître… Qui est cette petite vieille toute fripée qui vend des paniers sur le marché ? Pourquoi ce mareyeur aux yeux si clairs qui tient boutique dans la rue principale de Saint-Denis semble-t-il toujours ailleurs, presque mutique envers sa clientèle ? Et ce poivrot qui harangue agressivement la foule ou le ciel : que lui est-il arrivé ? Prêter vie à ces personnages étoffe peu à peu une trame qui se dessine de plus en plus nettement lorsqu’on les met en relation. Il a suffi d’un tableau redécouvert pour que tout s’agence avec une logique presque implacable.
D’où vient l’originalité de mon écriture ?
Est-elle originale ? Je ne saurais le dire. Je tente de faire honneur à la langue française… Mon écriture subit l’influence de toutes sortes de littératures, des classiques aux modernes, en empruntant à bien des genres : le naturalisme de Zola, la construction en patchwork de Camilla Läckberg, les monologues intérieurs typiques de Faulkner, la prose poétique d’Henri Michaux. Aucune prétention de les égaler, naturellement…
Mes auteurs fétiches ?
Je viens d’en citer quelques-uns… Pour compléter la liste, on peut ajouter Marguerite Duras. Quelle plume incisive ! Quelle tension dans le rythme des phrases ! Et puis David Lodge, pour son humour so british ; Paulo Coelho, pour sa touche onirique ; Dürrenmatt, pour sa dissection des travers humains… Il y en a tant !
A quels lecteurs l’ouvrage s’adresse-t-il ?
À tous ! Sans distinction !
… Et si je devais ajouter un dernier mot : « Lisez ! » Car vous seuls, en définitive, pouvez donner corps aux protagonistes pour faire vivre et vibrer l’histoire.
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L'île de l'entre-monde - Roselyne Cusset
Présentez-nous votre ouvrage ?
L’île de l’entre-monde est un roman de fiction qui raconte l’histoire d’une étrange malédiction venue du fond des âges. Certains habitants de cette île sauvage, vivent dans les montagnes, bien loin des bords de mer, attirants et faciles d’accès. À l’aube du XXe siècle, les derniers survivants habitent dans des hameaux entourés de forêts profondes, au sein de communautés à la fois protectrices et parfois maléfiques pour ceux qui veulent s’affranchir de la loi. Dans chaque village un berger des morts, forgeron de métier, fils de Vulcain et d’Hadès conduit les âmes dans l’entre-monde. Certains les craignent, d’autres les respectent pour leurs grands pouvoirs, leurs savoirs immémoriaux. Une seule refusera de vivre l’anathème qui la désigne et s’exilera, sans espoir de retour. Elle prendra le risque de la liberté, vivra l’ultime déchirure d’un amour interdit, refusant de se soumettre au destin, emportant avec elle un secret trop lourd à porter. Quelques décennies plus tard, à l’ère des hautes technologies et du virtuel, les descendants reprendront le voyage en sens inverse et découvriront la beauté de l’île et les traditions qui consument, autant qu’elles protègent. En parallèle sur une autre île, bien plus lointaine se joue un jeu de miroirs intrigant. Les disparus à notre monde continuent de parcourir des espaces, se rappelant à nous par d’innombrables signes. Seule notre qualité de perception offre des rendez-vous étranges et vertigineux. Des fuseaux horaires balayent le monde, des simultanéités aiguillent des destins.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Pour ce livre, j’ai recueilli les confidences d’une habitante dans sa grande vieillesse au seuil du passage. J’ai sillonné l’île pendant de nombreuses années, ses sentiers, ses forêts, écouté ses chants, rencontré ses bergers et compris puissamment et profondément son âme.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Ils font partie de la même famille de ceux qui savent lire l’âme humaine. Des explorateurs d’un continent vaste et difficile d’accès, des conteurs de l’invisible, magiciens sur le fil du destin, poètes, ils m’invitent à les suivre entre rêve et réalité, me bouleversent, me saisissent et m’offrent une intensité rare.
Parmi les nombreux écrivains que j’aime, j’ai une attirance particulière pour de nombreux auteurs japonais, dont Haruki Murakami, Ito Ogawa et Yoko Ogawa.
Joseph Boyden, Sylvie Germain, Jean-Paul Dubois, Mankel. L’écriture de Jon Kalman Stefansson me bouleverse.
Philippe Claudel, Nicolas Bouvier. Marguerite Yourcenar et bien d’autres. Quelle chance j’ai de lire tous ces magnifiques auteurs !
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je suis avant tout une grande lectrice, enfant j’ai appris à lire très tôt, à 12 ans je dévorais le Rouge et le Noir de Stendhal, je trouvais que la vie d’adulte était bien plus intéressante. Les récits de voyages avaient ma préférence. Je m’évadais à travers des histoires qui me fascinaient. Je voyageais à travers les aventures de Jules Verne. À l’adolescence j’ai découvert la poésie et j’ai basculé dans une autre dimension. C’est à cette période que j’ai vraiment ressenti le besoin d’écrire, j’ai noirci des pages que je déchirais, puis dans des carnets que je cachais. Je me sens poétesse avant tout. J’ai même vendu des recueils de poésie pour un projet théâtral. Aujourd’hui les retours de mes lecteurs répètent que mon écriture est vivante, vibrante, poétique et finement observée. J’aime lire mes écrits à haute voix pour en saisir la musicalité. Ah oui j’oubliais qu’un temps je fus chroniqueuse pour des journaux et pour le Web !
Aujourd’hui cette passion ne faiblit pas au contraire. J’alterne.
Quels sont vos projets pour le futur ?
Un futur qui s’allonge au fur et à mesure, je me demande où vais-je prendre le temps, si tant est que le temps se prenne, dans mon cas il se vole… Terminer l’écriture d’un livre de nouvelles. Je commencerai une collaboration Haïku et illustrations avec une illustratrice talentueuse qui m’attend. J’espère qu’elle en aura la patience.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je suis très heureuse d’inviter les lecteurs à lire mon dernier roman, à travers les dédales d’une histoire bien étrange qui puise ses racines très loin dans le temps. La liberté n’a pas de prix et l’amour aussi. Le sacrifice est une forme de sacré et l’espoir une réalité. Sommes-nous assez fous ou assez forts pour braver certains interdits ? Sommes-nous trop perdus pour rester malgré tout ? Mais tout est possible pour ceux qui savent rire, rêver et espérer.
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L’île de l’entre-monde est un roman de fiction qui raconte l’histoire d’une étrange malédiction venue du fond des âges. Certains habitants de cette île sauvage, vivent dans les montagnes, bien loin des bords de mer, attirants et faciles d’accès. À l’aube du XXe siècle, les derniers survivants habitent dans des hameaux entourés de forêts profondes, au sein de communautés à la fois protectrices et parfois maléfiques pour ceux qui veulent s’affranchir de la loi. Dans chaque village un berger des morts, forgeron de métier, fils de Vulcain et d’Hadès conduit les âmes dans l’entre-monde. Certains les craignent, d’autres les respectent pour leurs grands pouvoirs, leurs savoirs immémoriaux. Une seule refusera de vivre l’anathème qui la désigne et s’exilera, sans espoir de retour. Elle prendra le risque de la liberté, vivra l’ultime déchirure d’un amour interdit, refusant de se soumettre au destin, emportant avec elle un secret trop lourd à porter. Quelques décennies plus tard, à l’ère des hautes technologies et du virtuel, les descendants reprendront le voyage en sens inverse et découvriront la beauté de l’île et les traditions qui consument, autant qu’elles protègent. En parallèle sur une autre île, bien plus lointaine se joue un jeu de miroirs intrigant. Les disparus à notre monde continuent de parcourir des espaces, se rappelant à nous par d’innombrables signes. Seule notre qualité de perception offre des rendez-vous étranges et vertigineux. Des fuseaux horaires balayent le monde, des simultanéités aiguillent des destins.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Pour ce livre, j’ai recueilli les confidences d’une habitante dans sa grande vieillesse au seuil du passage. J’ai sillonné l’île pendant de nombreuses années, ses sentiers, ses forêts, écouté ses chants, rencontré ses bergers et compris puissamment et profondément son âme.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Ils font partie de la même famille de ceux qui savent lire l’âme humaine. Des explorateurs d’un continent vaste et difficile d’accès, des conteurs de l’invisible, magiciens sur le fil du destin, poètes, ils m’invitent à les suivre entre rêve et réalité, me bouleversent, me saisissent et m’offrent une intensité rare.
Parmi les nombreux écrivains que j’aime, j’ai une attirance particulière pour de nombreux auteurs japonais, dont Haruki Murakami, Ito Ogawa et Yoko Ogawa.
Joseph Boyden, Sylvie Germain, Jean-Paul Dubois, Mankel. L’écriture de Jon Kalman Stefansson me bouleverse.
Philippe Claudel, Nicolas Bouvier. Marguerite Yourcenar et bien d’autres. Quelle chance j’ai de lire tous ces magnifiques auteurs !
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je suis avant tout une grande lectrice, enfant j’ai appris à lire très tôt, à 12 ans je dévorais le Rouge et le Noir de Stendhal, je trouvais que la vie d’adulte était bien plus intéressante. Les récits de voyages avaient ma préférence. Je m’évadais à travers des histoires qui me fascinaient. Je voyageais à travers les aventures de Jules Verne. À l’adolescence j’ai découvert la poésie et j’ai basculé dans une autre dimension. C’est à cette période que j’ai vraiment ressenti le besoin d’écrire, j’ai noirci des pages que je déchirais, puis dans des carnets que je cachais. Je me sens poétesse avant tout. J’ai même vendu des recueils de poésie pour un projet théâtral. Aujourd’hui les retours de mes lecteurs répètent que mon écriture est vivante, vibrante, poétique et finement observée. J’aime lire mes écrits à haute voix pour en saisir la musicalité. Ah oui j’oubliais qu’un temps je fus chroniqueuse pour des journaux et pour le Web !
Aujourd’hui cette passion ne faiblit pas au contraire. J’alterne.
Quels sont vos projets pour le futur ?
Un futur qui s’allonge au fur et à mesure, je me demande où vais-je prendre le temps, si tant est que le temps se prenne, dans mon cas il se vole… Terminer l’écriture d’un livre de nouvelles. Je commencerai une collaboration Haïku et illustrations avec une illustratrice talentueuse qui m’attend. J’espère qu’elle en aura la patience.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je suis très heureuse d’inviter les lecteurs à lire mon dernier roman, à travers les dédales d’une histoire bien étrange qui puise ses racines très loin dans le temps. La liberté n’a pas de prix et l’amour aussi. Le sacrifice est une forme de sacré et l’espoir une réalité. Sommes-nous assez fous ou assez forts pour braver certains interdits ? Sommes-nous trop perdus pour rester malgré tout ? Mais tout est possible pour ceux qui savent rire, rêver et espérer.
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L’œil de Reevanh - Christine Barsi
Présentez-nous votre ouvrage
« L’œil de Reevanh » est un roman de science-fiction. Il intègre, comme dans chacun de mes livres, une passion intemporelle contre laquelle devront lutter les deux principaux protagonistes de ce récit. Mais cette histoire-là est subtilement divergente.
L’Œil de Reevanh nous entraîne dans l’univers de la saga « Les Mondes Mutants », à la découverte d’une planète à l’atmosphère occulte au sein de laquelle vous retrouverez également des bribes de SolAs.
Que vous dire, si ce n’est que :
Nous sommes en 2400 de l’ère de la Terre, le Monde Pivot, soit deux cents années après les phases d’essaimages d’hommes et de femmes sous le coup de mutations incontrôlables. Ces derniers ont été embarqués, afin d’aller peupler les colonies extra-stellaires régentées par les gouvernements de notre bon vieux sol originel.
Un vaisseau affrété depuis Terranum emporte son équipage dans le cadre d’une mission d’exploration dont on ne découvrira les objectifs qu’une fois sur Reevanh, une colonie stellaire désaffectée du Monde Pivot.
Bastyan Naelaãn, archiSpace et Capitanh de l’aéronef en partance, sera pris à partie et devra se confronter aux décisions incompréhensibles du Commandant de bord, tout en luttant contre les incursions des autochtones qui voient d’un mauvais œil leur débarquement sur leurs terres ; tout comme Bastyan devra lutter contre son attirance insolite pour l’un de leurs chefs de guerre.
Un jeu de séduction, de contrôle et d’oppositions s’instaure progressivement, tout au long duquel se dévoilent les véritables desseins de cette mission ainsi que l’aura de l’entité mystique qui se tapit dans les antres et les eaux de ce bout de planète, en y régnant sans partage, à l’instar d’une déité omniprésente.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du livre ?
Premier extrait :
Chroniques de Reevanh : Il est des sacrifices utiles qu’il est bon d’accomplir, en dépit des conséquences inéluctables.
La nuit se figeait dans le silence. En dehors de quelques sentinelles, les hommes dormaient déjà depuis longtemps lorsqu’à la lisière de la forêt, en contrebas, les feuillées furent parcourues d’une houle subtile, tandis que des silhouettes indiscernables approchaient en limite des îlots du campement. Ombres fugitives dont la phosphorescence tremblotante émettait des lumières intermittentes et fugaces.
Ombres qui guettent et veillent, alors que la quiétude règne sur le plan à mi-hauteur.
Sans s’exposer davantage, contournant les sentinelles postées, deux de ces ombres se séparèrent des leurs pour grimper gracieusement le flanc minéral, au creux d’une veine particulièrement profonde. Leurs charges inertes bringuebalaient, heurtant la roche sans pour autant éveiller l’attention des Humains.
Les deux silhouettes atteignirent le sommet du piton, et allèrent jeter leurs fardeaux près de l’une des navettes terranuméenes avant de reculer prudemment, redescendre en rappel puis finir par se fondre à leur communauté sur le territoire de la Vallée des Pas Perdus. Au bout d’un temps, celle-ci s’éloigna, pour finalement pénétrer la forêt et se dissoudre dans la nuit.
Second extrait :
Chroniques de Reevanh : Il se chantait tant de légendes de la bouche des Anciens, tant d’histoires fantasques et pourtant véridiques, que les jeunes générations hésitaient à croire en leur signification symbolique et fondamentale. Cependant, certaines parvenaient à convaincre les plus endurcis d’entre eux.
Mélianh écoutait le récit détaillé de la dizaine de guerriers revenus de mission. Tout en souriant à leurs bavardages confus qui lui venaient de toutes les directions, il portait son attention au seul Reevanheth qui se taisait, fidèle à son habitude. L’attitude de son homme de main révélait bien plus que les diatribes de ses congénères, la singularité de la situation. Avec des gestes d’une précision surprenante, Mélianh interrogea son Second :
- Que penses-tu à ton tour, Vejnaël ?
Ce dernier émit des concepts dans sa tête qui furent, instantanément, perçus par son supérieur.
Mélianh médita sur les événements insolites qui avaient ponctué les annales de leur monde. Il y avait bien longtemps qu’un vaisseau ne s’était posé, sur le sol de Reevanh.
Il n’était pas né à cette époque et ne se souvenait de l’aventure que par le songe des Anciens qui l’avaient rapportée, à maintes reprises, lors des soirées annuelles au cours desquelles se réunissaient les tribus de la Vallée des Pas Perdus, celles du massif forestier d’Amhgart et des Hauts Plateaux de Xanhdore.
Le temps des histoires partagées s’avérait bien loin de leur temps d’aujourd’hui. Beaucoup avaient oublié les légendes. Seuls quelques Hommes-mémoire, tels que lui, se les rappelaient. Reevanh avait été le terrain de jeux singuliers où les dieux eux-mêmes avaient eu leur part. C’était ce qui remontait du passé, des chroniques reevanheths. Jeux périlleux qui avaient manqué coûter la vie aux peuples d’antan. Oui, Mélianh Nohmaen se rappelait les récits et les autodafés posthumes des survivants.
Il était sans doute regrettable que deux étrangers aient été tués et qu’un troisième ait été blessé grièvement. Mélianh aurait préféré que les intrus ne remarquent pas leur existence. Si encore les morts et le blessé avaient été ramenés ici, il n’y aurait pas eu de témoignage potentiel les concernant, mais à présent… les siens avaient voulu impressionner les esprits de l’ennemi. Il ne pouvait leur en tenir rigueur et devrait mettre en place une surveillance discrète, mais permanente, de cette cohorte d’imposteurs. Et il était hors de question que ces derniers puissent quitter les Hauts Plateaux, pour s’enfoncer dans la jungle profonde ; il y veillerait personnellement. En attendant, il allait se rendre compte par lui-même de la réalité des étrangers des étoiles.
Quels sont vos projets pour ce second semestre de l’année 2024 ?
Je devrais participer à cinq salons du livre :
Enfin, j’ai l’intention d’ouvrir notre jardin sur Bellême et d’y organiser une séance de dédicaces dans le cadre des Journées du Patrimoine, le 21 septembre.
Pour ce qui est de mes actions personnelles, je conserve l’idée de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne, lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants.
Qu’en est-il du côté de votre production littéraire ?
À la suite de la parution de « L’œil de Reevanh », je reprends désormais les aventures de « L’éveil du Dieu Serpent », pour écrire un tome 2 qui devrait s’intituler « Le Règne du Dieu Serpent ». Un roman d’anticipation et une très belle histoire d’amour. Si le premier tome se consacrait principalement à l’Australie, dans le tome 2, je nous ferai voyager de par notre bonne vieille Terre. Je dis « nous » car je voyagerai en même temps que vous, lecteurs et lectrices.
D’autre part, j’ai quelques nouvelles rédigées tout récemment et qui n’attendent que l’écrin d’un concours qui leur correspondra, ou bien le recueil ou l’anthologie que je me déciderai à réaliser.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
https://christinebarsi.com/ - https://www.lesmondesmutants.com
Auteure : [email protected]
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
https://www.instagram.com/christine.barsi/
« L’œil de Reevanh » est un roman de science-fiction. Il intègre, comme dans chacun de mes livres, une passion intemporelle contre laquelle devront lutter les deux principaux protagonistes de ce récit. Mais cette histoire-là est subtilement divergente.
L’Œil de Reevanh nous entraîne dans l’univers de la saga « Les Mondes Mutants », à la découverte d’une planète à l’atmosphère occulte au sein de laquelle vous retrouverez également des bribes de SolAs.
Que vous dire, si ce n’est que :
Nous sommes en 2400 de l’ère de la Terre, le Monde Pivot, soit deux cents années après les phases d’essaimages d’hommes et de femmes sous le coup de mutations incontrôlables. Ces derniers ont été embarqués, afin d’aller peupler les colonies extra-stellaires régentées par les gouvernements de notre bon vieux sol originel.
Un vaisseau affrété depuis Terranum emporte son équipage dans le cadre d’une mission d’exploration dont on ne découvrira les objectifs qu’une fois sur Reevanh, une colonie stellaire désaffectée du Monde Pivot.
Bastyan Naelaãn, archiSpace et Capitanh de l’aéronef en partance, sera pris à partie et devra se confronter aux décisions incompréhensibles du Commandant de bord, tout en luttant contre les incursions des autochtones qui voient d’un mauvais œil leur débarquement sur leurs terres ; tout comme Bastyan devra lutter contre son attirance insolite pour l’un de leurs chefs de guerre.
Un jeu de séduction, de contrôle et d’oppositions s’instaure progressivement, tout au long duquel se dévoilent les véritables desseins de cette mission ainsi que l’aura de l’entité mystique qui se tapit dans les antres et les eaux de ce bout de planète, en y régnant sans partage, à l’instar d’une déité omniprésente.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du livre ?
Premier extrait :
Chroniques de Reevanh : Il est des sacrifices utiles qu’il est bon d’accomplir, en dépit des conséquences inéluctables.
La nuit se figeait dans le silence. En dehors de quelques sentinelles, les hommes dormaient déjà depuis longtemps lorsqu’à la lisière de la forêt, en contrebas, les feuillées furent parcourues d’une houle subtile, tandis que des silhouettes indiscernables approchaient en limite des îlots du campement. Ombres fugitives dont la phosphorescence tremblotante émettait des lumières intermittentes et fugaces.
Ombres qui guettent et veillent, alors que la quiétude règne sur le plan à mi-hauteur.
Sans s’exposer davantage, contournant les sentinelles postées, deux de ces ombres se séparèrent des leurs pour grimper gracieusement le flanc minéral, au creux d’une veine particulièrement profonde. Leurs charges inertes bringuebalaient, heurtant la roche sans pour autant éveiller l’attention des Humains.
Les deux silhouettes atteignirent le sommet du piton, et allèrent jeter leurs fardeaux près de l’une des navettes terranuméenes avant de reculer prudemment, redescendre en rappel puis finir par se fondre à leur communauté sur le territoire de la Vallée des Pas Perdus. Au bout d’un temps, celle-ci s’éloigna, pour finalement pénétrer la forêt et se dissoudre dans la nuit.
Second extrait :
Chroniques de Reevanh : Il se chantait tant de légendes de la bouche des Anciens, tant d’histoires fantasques et pourtant véridiques, que les jeunes générations hésitaient à croire en leur signification symbolique et fondamentale. Cependant, certaines parvenaient à convaincre les plus endurcis d’entre eux.
Mélianh écoutait le récit détaillé de la dizaine de guerriers revenus de mission. Tout en souriant à leurs bavardages confus qui lui venaient de toutes les directions, il portait son attention au seul Reevanheth qui se taisait, fidèle à son habitude. L’attitude de son homme de main révélait bien plus que les diatribes de ses congénères, la singularité de la situation. Avec des gestes d’une précision surprenante, Mélianh interrogea son Second :
- Que penses-tu à ton tour, Vejnaël ?
Ce dernier émit des concepts dans sa tête qui furent, instantanément, perçus par son supérieur.
Mélianh médita sur les événements insolites qui avaient ponctué les annales de leur monde. Il y avait bien longtemps qu’un vaisseau ne s’était posé, sur le sol de Reevanh.
Il n’était pas né à cette époque et ne se souvenait de l’aventure que par le songe des Anciens qui l’avaient rapportée, à maintes reprises, lors des soirées annuelles au cours desquelles se réunissaient les tribus de la Vallée des Pas Perdus, celles du massif forestier d’Amhgart et des Hauts Plateaux de Xanhdore.
Le temps des histoires partagées s’avérait bien loin de leur temps d’aujourd’hui. Beaucoup avaient oublié les légendes. Seuls quelques Hommes-mémoire, tels que lui, se les rappelaient. Reevanh avait été le terrain de jeux singuliers où les dieux eux-mêmes avaient eu leur part. C’était ce qui remontait du passé, des chroniques reevanheths. Jeux périlleux qui avaient manqué coûter la vie aux peuples d’antan. Oui, Mélianh Nohmaen se rappelait les récits et les autodafés posthumes des survivants.
Il était sans doute regrettable que deux étrangers aient été tués et qu’un troisième ait été blessé grièvement. Mélianh aurait préféré que les intrus ne remarquent pas leur existence. Si encore les morts et le blessé avaient été ramenés ici, il n’y aurait pas eu de témoignage potentiel les concernant, mais à présent… les siens avaient voulu impressionner les esprits de l’ennemi. Il ne pouvait leur en tenir rigueur et devrait mettre en place une surveillance discrète, mais permanente, de cette cohorte d’imposteurs. Et il était hors de question que ces derniers puissent quitter les Hauts Plateaux, pour s’enfoncer dans la jungle profonde ; il y veillerait personnellement. En attendant, il allait se rendre compte par lui-même de la réalité des étrangers des étoiles.
Quels sont vos projets pour ce second semestre de l’année 2024 ?
Je devrais participer à cinq salons du livre :
- Le Festival du Livre et de la BD de Mennecy, dans l’Essonne, les 8 & 9 juin,
- Le Salon du Vampire, le 14 septembre (en option),
- Le Salon du Livre de Gournay-sur-Marne, le 12 octobre,
- Le Salon du Livre de Lognes ; le 16 novembre,
- Le Salon du Livre de Soligny-la-Trappe, dans l’Orne en Normandie, les 7 & 8 décembre.
Enfin, j’ai l’intention d’ouvrir notre jardin sur Bellême et d’y organiser une séance de dédicaces dans le cadre des Journées du Patrimoine, le 21 septembre.
Pour ce qui est de mes actions personnelles, je conserve l’idée de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne, lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants.
Qu’en est-il du côté de votre production littéraire ?
À la suite de la parution de « L’œil de Reevanh », je reprends désormais les aventures de « L’éveil du Dieu Serpent », pour écrire un tome 2 qui devrait s’intituler « Le Règne du Dieu Serpent ». Un roman d’anticipation et une très belle histoire d’amour. Si le premier tome se consacrait principalement à l’Australie, dans le tome 2, je nous ferai voyager de par notre bonne vieille Terre. Je dis « nous » car je voyagerai en même temps que vous, lecteurs et lectrices.
D’autre part, j’ai quelques nouvelles rédigées tout récemment et qui n’attendent que l’écrin d’un concours qui leur correspondra, ou bien le recueil ou l’anthologie que je me déciderai à réaliser.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
https://christinebarsi.com/ - https://www.lesmondesmutants.com
Auteure : [email protected]
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
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Monteverdi - Venise, 1632 - Sophie Guermès
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Il y a deux histoires, qui se croisent. D’abord, une femme - dont le mari donne des conférences dans un pays lointain - emmène ses enfants à Venise, afin qu’ils assistent à la fin du carnaval puis visitent la ville. Mais un événement imprévu se produit, en ces derniers jours de février 2020 : en raison d’une menace sanitaire, le carnaval est interrompu, et bientôt le monde entier est en suspens, confronté à une pandémie qui contraint les gouvernements à imposer un confinement. Avant de quitter Venise, la narratrice achète un livre intitulé Autour d’un puits, qui relate un épisode de la vie de Claudio Monteverdi, devenu prêtre le 16 avril 1632, pendant la semaine sainte, alors que la ville sortait d’une épidémie de peste qui avait duré seize mois. Peu à peu, ce qu’elle vit s’avère le reflet de ce qu’elle découvre en lisant la chronique vénitienne : l’ignorance des médecins, l’impuissance des dirigeants, les querelles scientifiques, les morts qu’on ne peut endiguer, les précautions sanitaires contradictoires et parfois dérisoires…
Le livre accorde une place importante à la musique et à la spiritualité. Pouvez-vous développer ce double aspect ?
Contrairement à mon héroïne, je n’ai pas attendu 2020 pour connaître Monteverdi. J’en ai eu la révélation en juillet 1998, en me rendant au festival d’Aix-en-Provence. J’avais réservé pour le Don Giovanni de Mozart mis en scène par Peter Brook, et comme on programmait aussi deux œuvres de Monteverdi, j’ai choisi la première, l’Orfeo, plutôt pour me familiariser avec l’ancêtre de l’opéra que par attirance pour un compositeur dont je n’avais entendu, en disque, que le Lamento d’Ariane - dans une version qui ne m’avait absolument pas convaincue, celle de Michel Corboz, chef de renom mais qui n’était pas du tout monteverdien. Ma première rencontre avec Monteverdi avait donc été négative, comme ce fut presque toujours le cas avec ceux qui allaient être importants dans ma vie. Mais dans la nuit du Théâtre de l’Archevêché, sous la baguette de René Jacobs, avec la mise en mouvement imaginée par Trisha Brown, Orfeo fut un enchantement. Je n’eus qu’un regret : ne pas avoir réservé pour Le Couronnement de Poppée ; mais une seconde chance me fut donnée l’année suivante car le festival d’Aix le programma de nouveau, et ce fut un nouvel enchantement, cette fois-ci sous la baguette de Marc Minkowski. Et cette année-là, le hasard a voulu que je retourne à Venise.
Non seulement j’ai écouté et réécouté ses madrigaux, ses opéras (avec un sommet atteint par Gabriel Garrido dirigeant Orfeo, Le Couronnement de Poppée et Le Retour d’Ulysse dans sa patrie), sa musique sacrée (avec deux sommets, Les Vêpres de la Vierge dirigées par Jordi Savall et la Selva morale e spirituale par Garrido), mais j’ai lu aussi dans plusieurs langues ce qui avait été écrit sur Monteverdi. Au détour d’une phrase, sans s’y arrêter ni commenter cet acte, ses biographes, pourtant remarquables (je pense notamment à Leo Schrade et à Roger Tellart) mentionnaient qu’il était devenu prêtre à la fin de sa vie. Je l’ai remarqué sans y prêter vraiment attention. Il m’a donc fallu une vingtaine d’années pour que cela émerge, sorte de l’inconscient, du semi-oubli ou de l’indifférence. C’est pourquoi j’ai placé en épigraphe cette phrase de Wanda Półtawska, femme de science mais aussi de foi - une phrase qui peut aussi bien s’appliquer à Monteverdi qu’à moi-même : « La vie intérieure de l’homme a sa dynamique. Tout s’accomplit en lui en son temps, lentement. »
En 2020, le monde était confronté à une situation inédite, impensable, sauf qu’en la replaçant dans le cours de l’histoire elle perdait de son insolite. C’est alors que je me suis souvenue qu’un homme qui depuis tant d’années m’accompagnait par sa musique et faisait donc vraiment partie de ma vie, avait traversé une épidémie. J’ai commencé à me demander comment il avait vécu cette période ; et je me suis souvenue que c’était à cette période qu’il était devenu prêtre. J’ai cherché à observer à la loupe cet événement passé inaperçu, c’est-à-dire auquel les musicologues et biographes n’avaient attaché aucune importance ; j’ai tenté de reconstituer la chaîne causale qui avait pu le mener à prendre une telle décision ; j’ai essayé de refaire le chemin avec lui en remontant le cours du temps ; j’ai éprouvé le besoin de sonder un mystère, le silence qui avait sous-tendu cette décision - silence vaste, espace nu où la mûrir. Cet homme habité par les sons est allé puiser très profondément sa vérité dans le silence.
En dehors de la beauté de sa musique, ce que j’admire chez Monteverdi, c’est sa patience. Il n’a jamais cessé de chercher : sa création est expérimentale du début à la fin. Et rien ne l’a détourné de sa quête. Il a surmonté des drames, des deuils très douloureux et les pires difficultés matérielles. Il fait partie de ces créateurs, rares, dont le génie, au lieu de s’épuiser, s’est renouvelé, est allé croissant, à la fois toujours plus loin, plus profond, plus large et plus haut. Il a fait rendre à son esprit et à sa sensibilité tout ce qu’ils pouvaient donner, en développant toutes les virtualités de son être. Il a travaillé comme s’il devait vivre longtemps - et il a eu raison -, alors même qu’à son époque la vie était précaire. Il incarne donc un accomplissement exemplaire.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
J’ai essayé de différencier l’écriture de la partie contemporaine de celle qui relate le début des années 1630. Il y a un livre dans le livre, structure baroque bien connue. À l’intérieur des chapitres situés au XXIe siècle, j’ai inséré des chapitres qui commencent tous par une note de musique. Le premier mot de chacun d’entre eux commence donc par do, puis ré, mi, fa, sol, la, si, dans l’ordre de la gamme : c’est ainsi que sont introduits les passages concernant la vie du musicien. Dans ces passages, j’ai tenté aussi de me rapprocher le plus possible de la musique et de la poésie, notamment lorsque j’évoque l’eau, les canaux, la lagune. Tout le livre est sorti de la page qui a pris place p. 50 - c’est la première que j’ai écrite - et qui commence ainsi : « Docile était la rame qui fendait les eaux sombres. Il écoutait son rythme égal, la lente avancée de la barque dans l’immensité lagunaire. Elle glissait progressivement, traçant sa voie sur l’étendue de mercure liquide. Les pieux de bois émergeaient à peine de la brume. » Ce premier paragraphe et les suivants retracent l’arrivée du musicien, le 9 mars 1631, dans une église déserte, pour y recevoir les ordres mineurs. Ils m’ont été donnés - inspirés, si l’on veut - par l’ouverture du Retour d’Ulysse dans sa patrie. Un autre passage où j’ai tenté de faire entendre des sons et des rythmes en accord avec le lieu est le récit - là encore totalement inventé, car on en ignore les circonstances : on connaît seulement le fait - de la mort d’Alessandro Striggio, grand ami de Monteverdi, librettiste de l’Orfeo, ambassadeur de Mantoue qui introduisit à son insu la peste à Venise à la fin du printemps 1630.
C’est aussi un livre parlé, d’un bout à l’autre : un récit à la première personne, des dialogues, un récit à la troisième personne… Il fallait donner toute son importance à la voix, pour évoquer un musicien qui a fait porter une grande partie de ses recherches sur le « parlar cantando », littéralement le « parler en chantant ». La tessiture, la couleur de la voix faisant renaître la Venise frappée par la peste devaient être différentes de ce que le récit fait entendre des voix contemporaines, celle de la narratrice et de ses proches.
Quel message souhaiteriez-vous transmettre ?
Qu’une telle musique, capable de traduire la joie la plus céleste comme les passions les plus humaines, et pour laquelle la distinction entre sacré et profane n’a pas vraiment de sens, a un pouvoir immense, qui n’est pas seulement d’ordre esthétique. Elle répare, console, vivifie, sauve. Découverte par la narratrice en temps de pandémie, et à un moment où la distance s’installe entre elle et son mari, cette musique guérit aussi d’un mal encore plus insidieux qu’un virus qu’on a fini par identifier et rendre moins dangereux. Un mal auquel nous sommes exposés mais qui ne se donne pas pour tel, qui demeure masqué : une infection bien plus durable et destructrice, qui a d’ailleurs la même cause que l’autre : « l’horreur économique ». Une expression de Rimbaud (qui par la suite partit faire du commerce - mais c’est une autre histoire) reprise par Viviane Forrester pour le titre d’un essai resté célèbre.
Elle prend tout son sens avec la mondialisation : faire toujours plus de profit, et pour cela baisser les coûts de production, quitte à prendre des risques sanitaires ou à exploiter des êtres ; produire à l’échelle planétaire des produits de qualité douteuse, en les imposant à grands coups de publicité à des consommateurs endoctrinés, privés d’esprit critique, qui sont ravis de manger la même nourriture industrielle, d’entendre et de répéter les mêmes mots appauvris, de regarder, hypnotisés, les mêmes images vendues à toutes les chaînes de tous les pays supposés civilisés. La narratrice pense à tout cela, en se demandant si elle parviendra à trouver un équilibre pour ses enfants : faire en sorte qu’ils restent insérés dans la société, ce qui implique d’être les victimes inconscientes et consentantes de la situation que je viens de résumer ; mais aussi espérer qu’ils parviennent à être immunisés. L’art - un sujet récurrent dans mes livres - permet de mettre ce danger à distance, pourvu qu’il ne devienne pas lui-même un objet de spéculation.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Il y a deux histoires, qui se croisent. D’abord, une femme - dont le mari donne des conférences dans un pays lointain - emmène ses enfants à Venise, afin qu’ils assistent à la fin du carnaval puis visitent la ville. Mais un événement imprévu se produit, en ces derniers jours de février 2020 : en raison d’une menace sanitaire, le carnaval est interrompu, et bientôt le monde entier est en suspens, confronté à une pandémie qui contraint les gouvernements à imposer un confinement. Avant de quitter Venise, la narratrice achète un livre intitulé Autour d’un puits, qui relate un épisode de la vie de Claudio Monteverdi, devenu prêtre le 16 avril 1632, pendant la semaine sainte, alors que la ville sortait d’une épidémie de peste qui avait duré seize mois. Peu à peu, ce qu’elle vit s’avère le reflet de ce qu’elle découvre en lisant la chronique vénitienne : l’ignorance des médecins, l’impuissance des dirigeants, les querelles scientifiques, les morts qu’on ne peut endiguer, les précautions sanitaires contradictoires et parfois dérisoires…
Le livre accorde une place importante à la musique et à la spiritualité. Pouvez-vous développer ce double aspect ?
Contrairement à mon héroïne, je n’ai pas attendu 2020 pour connaître Monteverdi. J’en ai eu la révélation en juillet 1998, en me rendant au festival d’Aix-en-Provence. J’avais réservé pour le Don Giovanni de Mozart mis en scène par Peter Brook, et comme on programmait aussi deux œuvres de Monteverdi, j’ai choisi la première, l’Orfeo, plutôt pour me familiariser avec l’ancêtre de l’opéra que par attirance pour un compositeur dont je n’avais entendu, en disque, que le Lamento d’Ariane - dans une version qui ne m’avait absolument pas convaincue, celle de Michel Corboz, chef de renom mais qui n’était pas du tout monteverdien. Ma première rencontre avec Monteverdi avait donc été négative, comme ce fut presque toujours le cas avec ceux qui allaient être importants dans ma vie. Mais dans la nuit du Théâtre de l’Archevêché, sous la baguette de René Jacobs, avec la mise en mouvement imaginée par Trisha Brown, Orfeo fut un enchantement. Je n’eus qu’un regret : ne pas avoir réservé pour Le Couronnement de Poppée ; mais une seconde chance me fut donnée l’année suivante car le festival d’Aix le programma de nouveau, et ce fut un nouvel enchantement, cette fois-ci sous la baguette de Marc Minkowski. Et cette année-là, le hasard a voulu que je retourne à Venise.
Non seulement j’ai écouté et réécouté ses madrigaux, ses opéras (avec un sommet atteint par Gabriel Garrido dirigeant Orfeo, Le Couronnement de Poppée et Le Retour d’Ulysse dans sa patrie), sa musique sacrée (avec deux sommets, Les Vêpres de la Vierge dirigées par Jordi Savall et la Selva morale e spirituale par Garrido), mais j’ai lu aussi dans plusieurs langues ce qui avait été écrit sur Monteverdi. Au détour d’une phrase, sans s’y arrêter ni commenter cet acte, ses biographes, pourtant remarquables (je pense notamment à Leo Schrade et à Roger Tellart) mentionnaient qu’il était devenu prêtre à la fin de sa vie. Je l’ai remarqué sans y prêter vraiment attention. Il m’a donc fallu une vingtaine d’années pour que cela émerge, sorte de l’inconscient, du semi-oubli ou de l’indifférence. C’est pourquoi j’ai placé en épigraphe cette phrase de Wanda Półtawska, femme de science mais aussi de foi - une phrase qui peut aussi bien s’appliquer à Monteverdi qu’à moi-même : « La vie intérieure de l’homme a sa dynamique. Tout s’accomplit en lui en son temps, lentement. »
En 2020, le monde était confronté à une situation inédite, impensable, sauf qu’en la replaçant dans le cours de l’histoire elle perdait de son insolite. C’est alors que je me suis souvenue qu’un homme qui depuis tant d’années m’accompagnait par sa musique et faisait donc vraiment partie de ma vie, avait traversé une épidémie. J’ai commencé à me demander comment il avait vécu cette période ; et je me suis souvenue que c’était à cette période qu’il était devenu prêtre. J’ai cherché à observer à la loupe cet événement passé inaperçu, c’est-à-dire auquel les musicologues et biographes n’avaient attaché aucune importance ; j’ai tenté de reconstituer la chaîne causale qui avait pu le mener à prendre une telle décision ; j’ai essayé de refaire le chemin avec lui en remontant le cours du temps ; j’ai éprouvé le besoin de sonder un mystère, le silence qui avait sous-tendu cette décision - silence vaste, espace nu où la mûrir. Cet homme habité par les sons est allé puiser très profondément sa vérité dans le silence.
En dehors de la beauté de sa musique, ce que j’admire chez Monteverdi, c’est sa patience. Il n’a jamais cessé de chercher : sa création est expérimentale du début à la fin. Et rien ne l’a détourné de sa quête. Il a surmonté des drames, des deuils très douloureux et les pires difficultés matérielles. Il fait partie de ces créateurs, rares, dont le génie, au lieu de s’épuiser, s’est renouvelé, est allé croissant, à la fois toujours plus loin, plus profond, plus large et plus haut. Il a fait rendre à son esprit et à sa sensibilité tout ce qu’ils pouvaient donner, en développant toutes les virtualités de son être. Il a travaillé comme s’il devait vivre longtemps - et il a eu raison -, alors même qu’à son époque la vie était précaire. Il incarne donc un accomplissement exemplaire.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
J’ai essayé de différencier l’écriture de la partie contemporaine de celle qui relate le début des années 1630. Il y a un livre dans le livre, structure baroque bien connue. À l’intérieur des chapitres situés au XXIe siècle, j’ai inséré des chapitres qui commencent tous par une note de musique. Le premier mot de chacun d’entre eux commence donc par do, puis ré, mi, fa, sol, la, si, dans l’ordre de la gamme : c’est ainsi que sont introduits les passages concernant la vie du musicien. Dans ces passages, j’ai tenté aussi de me rapprocher le plus possible de la musique et de la poésie, notamment lorsque j’évoque l’eau, les canaux, la lagune. Tout le livre est sorti de la page qui a pris place p. 50 - c’est la première que j’ai écrite - et qui commence ainsi : « Docile était la rame qui fendait les eaux sombres. Il écoutait son rythme égal, la lente avancée de la barque dans l’immensité lagunaire. Elle glissait progressivement, traçant sa voie sur l’étendue de mercure liquide. Les pieux de bois émergeaient à peine de la brume. » Ce premier paragraphe et les suivants retracent l’arrivée du musicien, le 9 mars 1631, dans une église déserte, pour y recevoir les ordres mineurs. Ils m’ont été donnés - inspirés, si l’on veut - par l’ouverture du Retour d’Ulysse dans sa patrie. Un autre passage où j’ai tenté de faire entendre des sons et des rythmes en accord avec le lieu est le récit - là encore totalement inventé, car on en ignore les circonstances : on connaît seulement le fait - de la mort d’Alessandro Striggio, grand ami de Monteverdi, librettiste de l’Orfeo, ambassadeur de Mantoue qui introduisit à son insu la peste à Venise à la fin du printemps 1630.
C’est aussi un livre parlé, d’un bout à l’autre : un récit à la première personne, des dialogues, un récit à la troisième personne… Il fallait donner toute son importance à la voix, pour évoquer un musicien qui a fait porter une grande partie de ses recherches sur le « parlar cantando », littéralement le « parler en chantant ». La tessiture, la couleur de la voix faisant renaître la Venise frappée par la peste devaient être différentes de ce que le récit fait entendre des voix contemporaines, celle de la narratrice et de ses proches.
Quel message souhaiteriez-vous transmettre ?
Qu’une telle musique, capable de traduire la joie la plus céleste comme les passions les plus humaines, et pour laquelle la distinction entre sacré et profane n’a pas vraiment de sens, a un pouvoir immense, qui n’est pas seulement d’ordre esthétique. Elle répare, console, vivifie, sauve. Découverte par la narratrice en temps de pandémie, et à un moment où la distance s’installe entre elle et son mari, cette musique guérit aussi d’un mal encore plus insidieux qu’un virus qu’on a fini par identifier et rendre moins dangereux. Un mal auquel nous sommes exposés mais qui ne se donne pas pour tel, qui demeure masqué : une infection bien plus durable et destructrice, qui a d’ailleurs la même cause que l’autre : « l’horreur économique ». Une expression de Rimbaud (qui par la suite partit faire du commerce - mais c’est une autre histoire) reprise par Viviane Forrester pour le titre d’un essai resté célèbre.
Elle prend tout son sens avec la mondialisation : faire toujours plus de profit, et pour cela baisser les coûts de production, quitte à prendre des risques sanitaires ou à exploiter des êtres ; produire à l’échelle planétaire des produits de qualité douteuse, en les imposant à grands coups de publicité à des consommateurs endoctrinés, privés d’esprit critique, qui sont ravis de manger la même nourriture industrielle, d’entendre et de répéter les mêmes mots appauvris, de regarder, hypnotisés, les mêmes images vendues à toutes les chaînes de tous les pays supposés civilisés. La narratrice pense à tout cela, en se demandant si elle parviendra à trouver un équilibre pour ses enfants : faire en sorte qu’ils restent insérés dans la société, ce qui implique d’être les victimes inconscientes et consentantes de la situation que je viens de résumer ; mais aussi espérer qu’ils parviennent à être immunisés. L’art - un sujet récurrent dans mes livres - permet de mettre ce danger à distance, pourvu qu’il ne devienne pas lui-même un objet de spéculation.
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Les énigmes de l'espoir - Lyazid Hadj-Smaha
Présentez-nous votre ouvrage
"Les Énigmes de l'Espoir" est un roman de fiction imprégné d'une atmosphère mythique et ésotérique. L'intrigue se déroule en Algérie dans les années 90, au cœur de la décennie noire. Youcef, un jeune garçon, découvre qu'il possède non seulement un talent artistique en tant que peintre, mais également le don de prémonition. Déterminé à jouer le rôle du héros, il parvient à prédire des drames imminents à travers des visions qu'il transpose sur des toiles mystérieuses. Maria, sa mère, et Michaël, son grand-père, interprètent ses œuvres de manière herméneutique pour éviter une série de tragédies imminentes.
À travers cette histoire, j'ai souhaité rendre hommage aux familles algériennes qui ont survécu à ces années tumultueuses. Au cœur du récit se révèle un rêve enfoui et secret dans chaque foyer : celui de la présence d'un préconisateur, d'un héros doté de dons exceptionnels. Youcef, l'incarnation de ce protagoniste extraordinaire, symbolise la force et l'espoir face aux tourments de cette époque troublée.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Ce livre cherche à transmettre un message universel : dans la vie, l'homme traversera toujours des périodes sombres. Lorsque tout semble obscur et que le mal est profond, il est essentiel de ne jamais perdre espoir. Car même au milieu des ténèbres, il existe toujours une issue de secours, une solution, ou un rayon de soleil qui apparaîtra. Ainsi, le message final du livre est clair : gardez toujours espoir, car un homme sans espoir est un homme qui est déjà mort.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
L'originalité de mon écriture est venue dans une transition tardive vers l'écriture littéraire, tout comme mon intérêt tardif pour la lecture. Initialement, je n'étais pas un grand lecteur, mais cette dynamique a changé lors de la préparation de ma thèse en 2016, où la lecture d'ouvrages et d'articles scientifiques était devenue une tâche épuisante. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que la lecture de romans offre une expérience différente, plus agréable, plaisante et même reposante que la lecture académique.
De même, l'écriture est entrée dans ma vie avec la rédaction des chapitres de ma thèse, encadrée par des règles et des processus stricts. La découverte d'une écriture totalement libre, dénuée de protocole et d'encadrement, a constitué le point de départ qui m'a motivé à créer ce livre. Ainsi, cette liberté de création d’un univers imaginaire a été le moteur de mon inspiration littéraire.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration découle de diverses sources, mais principalement de la vie quotidienne, des expériences personnelles et des témoignages poignants de personnes ayant vécu des périodes difficiles. Les éléments mythiques et ésotériques de ce roman sont inspirés par une fascination pour le mystère et l'inexpliqué. En somme, c'est la richesse et la complexité de la réalité qui nourrissent mon imagination.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
"Les Énigmes de l'Espoir" s'adresse à un public diversifié, en particulier à ceux qui apprécient les romans de fiction mêlant réalisme et éléments mystiques. Les lecteurs passionnés par les récits de résilience, d'espoir et de découverte de soi-même trouveront dans ce livre une expérience enrichissante. L'histoire transcende les frontières culturelles et s'adresse à tous ceux en quête d'une aventure émotionnelle et spirituelle.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Mes auteurs préférés sont ceux qui ont le talent de capturer l'essence humaine et de la présenter de manière unique. Si je dois citer des noms ce sera Laurent Gounelle qui m'a profondément influencé, Albert Camus, ou encore Yasmina Khadra. Chacun de ces auteurs a contribué à façonner ma propre approche de l'écriture.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
En conclusion, j'aimerais adresser mes sincères remerciements aux lecteurs qui prendront le temps de lire ce premier roman. J'espère que cette histoire touchera vos cœurs et éveillera en vous une réflexion sur la résilience et la lumière qui peut émerger même lors des moments les plus sombres. Merci de m'accompagner dans cette première aventure littéraire, et que cette lecture soit pour vous aussi enrichissante que l'a été son écriture pour moi.
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"Les Énigmes de l'Espoir" est un roman de fiction imprégné d'une atmosphère mythique et ésotérique. L'intrigue se déroule en Algérie dans les années 90, au cœur de la décennie noire. Youcef, un jeune garçon, découvre qu'il possède non seulement un talent artistique en tant que peintre, mais également le don de prémonition. Déterminé à jouer le rôle du héros, il parvient à prédire des drames imminents à travers des visions qu'il transpose sur des toiles mystérieuses. Maria, sa mère, et Michaël, son grand-père, interprètent ses œuvres de manière herméneutique pour éviter une série de tragédies imminentes.
À travers cette histoire, j'ai souhaité rendre hommage aux familles algériennes qui ont survécu à ces années tumultueuses. Au cœur du récit se révèle un rêve enfoui et secret dans chaque foyer : celui de la présence d'un préconisateur, d'un héros doté de dons exceptionnels. Youcef, l'incarnation de ce protagoniste extraordinaire, symbolise la force et l'espoir face aux tourments de cette époque troublée.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Ce livre cherche à transmettre un message universel : dans la vie, l'homme traversera toujours des périodes sombres. Lorsque tout semble obscur et que le mal est profond, il est essentiel de ne jamais perdre espoir. Car même au milieu des ténèbres, il existe toujours une issue de secours, une solution, ou un rayon de soleil qui apparaîtra. Ainsi, le message final du livre est clair : gardez toujours espoir, car un homme sans espoir est un homme qui est déjà mort.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
L'originalité de mon écriture est venue dans une transition tardive vers l'écriture littéraire, tout comme mon intérêt tardif pour la lecture. Initialement, je n'étais pas un grand lecteur, mais cette dynamique a changé lors de la préparation de ma thèse en 2016, où la lecture d'ouvrages et d'articles scientifiques était devenue une tâche épuisante. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que la lecture de romans offre une expérience différente, plus agréable, plaisante et même reposante que la lecture académique.
De même, l'écriture est entrée dans ma vie avec la rédaction des chapitres de ma thèse, encadrée par des règles et des processus stricts. La découverte d'une écriture totalement libre, dénuée de protocole et d'encadrement, a constitué le point de départ qui m'a motivé à créer ce livre. Ainsi, cette liberté de création d’un univers imaginaire a été le moteur de mon inspiration littéraire.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration découle de diverses sources, mais principalement de la vie quotidienne, des expériences personnelles et des témoignages poignants de personnes ayant vécu des périodes difficiles. Les éléments mythiques et ésotériques de ce roman sont inspirés par une fascination pour le mystère et l'inexpliqué. En somme, c'est la richesse et la complexité de la réalité qui nourrissent mon imagination.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
"Les Énigmes de l'Espoir" s'adresse à un public diversifié, en particulier à ceux qui apprécient les romans de fiction mêlant réalisme et éléments mystiques. Les lecteurs passionnés par les récits de résilience, d'espoir et de découverte de soi-même trouveront dans ce livre une expérience enrichissante. L'histoire transcende les frontières culturelles et s'adresse à tous ceux en quête d'une aventure émotionnelle et spirituelle.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Mes auteurs préférés sont ceux qui ont le talent de capturer l'essence humaine et de la présenter de manière unique. Si je dois citer des noms ce sera Laurent Gounelle qui m'a profondément influencé, Albert Camus, ou encore Yasmina Khadra. Chacun de ces auteurs a contribué à façonner ma propre approche de l'écriture.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
En conclusion, j'aimerais adresser mes sincères remerciements aux lecteurs qui prendront le temps de lire ce premier roman. J'espère que cette histoire touchera vos cœurs et éveillera en vous une réflexion sur la résilience et la lumière qui peut émerger même lors des moments les plus sombres. Merci de m'accompagner dans cette première aventure littéraire, et que cette lecture soit pour vous aussi enrichissante que l'a été son écriture pour moi.
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Fragments d'un sentiment - Christian de Maussion
« Fragments d’un sentiment » est votre onzième ouvrage publié. A quelle nécessité d’écriture répond-il ?
Ce livre, comme souvent chez moi, s’inscrit dans la continuité d’un coup de sang. Je sortais d’un petit pamphlet consacré au président burlesque du pays. Je voulais retrouver la veine littéraire pure, me laver d’une médiocrité politique, brève parenthèse ironique dans mes écrits.
C’est pourquoi la notion de style m’est apparue comme une bouffée d’oxygène. « Fragments d’un sentiment » est un travail sur les mots, une sortie par le haut. Le livre ouvre une réflexion sur ce qui vaut la peine d’une admiration. Il s’enracine dans un questionnement. Qu’est-ce qu’un style ? Une manière d’être seul.
J’aime éprouver la sensation de l’écriture, ressentir l’émotion d’un style, cette façon de monter dans sa chambre, d’un bond, et de s’enfermer à clé.
Et encore ?
Le style se trouve au terme d’un cheminement. Il s’acquiert au voisinage d’une vérité, il révèle une beauté. Il trouve une sonorité, reconnaît un visage, identifie une façon d’habiter une identité, de se regarder dans une phrase comme une image de soi.
Et de cette perception intime du style, d’une manière d’être radicalement vraie, infalsifiable, incomparable, j’en suis venu à la solitude de la condition humaine.
Avec le style, l’homme se civilise, échappe à la morose barbarie. Au prix d’une solitude et d’une idiosyncrasie qui définissent dans leurs contours une manière d’être, voire un maniérisme existentiel.
L’enfant apprend la rêverie dans la solitude des après-midi. Cette solitude est une plénitude. Elle trace une vie jusqu’à la pourriture d’une chair.
De cette solitude que j’assimile à un sentiment, je relate des instants personnels vécus et des moments imaginés que j’entremêle par consonnes et voyelles. Je frotte le sentiment de solitude à la sensation d’étrangeté. D’étrangeté au monde, à la stupéfaction, à l’effarement d’être. Ecrire est une tentative pour essayer des trucs à soi qui subliment une déréliction, un état solitaire d’uniforme abandon.
A vrai dire, je ne sais jamais de quoi mes livres sont faits, ni même de quoi ils parlent. Je sais juste, ou j’ai l’illusion, qu’ils sont soigneusement taillés. Nicolas de Staël nous prévient au sujet de la peinture : « Moins on invente, mieux c’est. »
Moi je dirais qu’un écrivain c’est quelqu’un de mal élevé : il ne parle que de lui.
Le livre attribue une place majeure, privilégiée, au théâtre. Pourquoi ?
Il y a l’écriture, bien sûr. Ses maléfices, ses sortilèges. Mais le théâtre la surplombe, en quelque sorte. La voix des voyelles en garantit l’éternité orale dans l’éphémère d’un temps insaisissable, dans le vol d’oiseau d’un seul ciel.
« Fragments d’un sentiment » évoque la magie, la sacralité du théâtre, le seul vrai métier d’homme, de l’homme du récit récité qui défie les silences du vain écrivain.
Dans le jeu d’acteur, le style saute aux yeux, jaillit à la lumière comme une épiphanie, un éblouissement mémorable, un choc violent, fulgurant, qui s’imprime dans le sang. J’interroge les grands acteurs. Je détaille leur manière. Je me délecte d’un style qui magnifie les textes. J’observe les corps aussi, l’éthologie des silhouettes. J’admire la beauté du geste, le ballet des mouvements, la chorégraphie des postures.
Flaubert voulait être un gugusse. La carrière du « Garçon » illustre une première vocation de bouffon. « Le gueuloir » témoigne de la seule et vraie passion de Gustave. Ecrivain n’est qu’un deuxième choix. Avec Pat, personnage du livre, nous avons erré dans ces parages-là. A la recherche d’une majesté. A la recherche d’un style.
La nostalgie colore les pages du livre d’une teinte automnale. Quel rôle lui accordez-vous ?
J’observe que le monde contemporain dénie à la nostalgie sa valeur positive de création. Je n’appartiens pas au cercle des contempteurs de la nostalgie. Au contraire, je me range au jugement d’artistes exemplaires comme Chopin ou Pasolini qui lui affectent une force particulière d’imagination. « La connaissance est dans la nostalgie ». Je me reconnais dans la phrase du poète italien.
Il convient d’associer à cette réhabilitation de la nostalgie, sous l’angle d’un charme absolu, les brillantes pages que lui consacre le philosophe Vladimir Jankélévitch.
De quoi traitera votre prochain livre ?
Du paradis. Oui. J’y ai séjourné à plusieurs reprises. J’ai noté mes impressions au fil de secrètes randonnées au bord de la Méditerranée. L’Italie est un paradis solaire, à portée de sensation et de plaisirs exquis. Il court les rues, inonde les ruelles. L’Italie est un paradis unique en son genre. Je ne l’ai jamais perdu.
Ce journal de voyage s’intitulera « La soie du soir ». C’est un livre de frivolités. C’est un livre sur la gaieté, la sensualité, l’insouciance de l’été. Souterrainement grave, en vérité. J’aimerais dire « mozartien ».
Ce livre ultime ponctuera une vie. Le paradis ne souffre d’aucun rajout, d’aucune retouche. Ce sera l’heure de conclure. « J’ai fait mon rôle », disait Madame de Sévigné.
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Ce livre, comme souvent chez moi, s’inscrit dans la continuité d’un coup de sang. Je sortais d’un petit pamphlet consacré au président burlesque du pays. Je voulais retrouver la veine littéraire pure, me laver d’une médiocrité politique, brève parenthèse ironique dans mes écrits.
C’est pourquoi la notion de style m’est apparue comme une bouffée d’oxygène. « Fragments d’un sentiment » est un travail sur les mots, une sortie par le haut. Le livre ouvre une réflexion sur ce qui vaut la peine d’une admiration. Il s’enracine dans un questionnement. Qu’est-ce qu’un style ? Une manière d’être seul.
J’aime éprouver la sensation de l’écriture, ressentir l’émotion d’un style, cette façon de monter dans sa chambre, d’un bond, et de s’enfermer à clé.
Et encore ?
Le style se trouve au terme d’un cheminement. Il s’acquiert au voisinage d’une vérité, il révèle une beauté. Il trouve une sonorité, reconnaît un visage, identifie une façon d’habiter une identité, de se regarder dans une phrase comme une image de soi.
Et de cette perception intime du style, d’une manière d’être radicalement vraie, infalsifiable, incomparable, j’en suis venu à la solitude de la condition humaine.
Avec le style, l’homme se civilise, échappe à la morose barbarie. Au prix d’une solitude et d’une idiosyncrasie qui définissent dans leurs contours une manière d’être, voire un maniérisme existentiel.
L’enfant apprend la rêverie dans la solitude des après-midi. Cette solitude est une plénitude. Elle trace une vie jusqu’à la pourriture d’une chair.
De cette solitude que j’assimile à un sentiment, je relate des instants personnels vécus et des moments imaginés que j’entremêle par consonnes et voyelles. Je frotte le sentiment de solitude à la sensation d’étrangeté. D’étrangeté au monde, à la stupéfaction, à l’effarement d’être. Ecrire est une tentative pour essayer des trucs à soi qui subliment une déréliction, un état solitaire d’uniforme abandon.
A vrai dire, je ne sais jamais de quoi mes livres sont faits, ni même de quoi ils parlent. Je sais juste, ou j’ai l’illusion, qu’ils sont soigneusement taillés. Nicolas de Staël nous prévient au sujet de la peinture : « Moins on invente, mieux c’est. »
Moi je dirais qu’un écrivain c’est quelqu’un de mal élevé : il ne parle que de lui.
Le livre attribue une place majeure, privilégiée, au théâtre. Pourquoi ?
Il y a l’écriture, bien sûr. Ses maléfices, ses sortilèges. Mais le théâtre la surplombe, en quelque sorte. La voix des voyelles en garantit l’éternité orale dans l’éphémère d’un temps insaisissable, dans le vol d’oiseau d’un seul ciel.
« Fragments d’un sentiment » évoque la magie, la sacralité du théâtre, le seul vrai métier d’homme, de l’homme du récit récité qui défie les silences du vain écrivain.
Dans le jeu d’acteur, le style saute aux yeux, jaillit à la lumière comme une épiphanie, un éblouissement mémorable, un choc violent, fulgurant, qui s’imprime dans le sang. J’interroge les grands acteurs. Je détaille leur manière. Je me délecte d’un style qui magnifie les textes. J’observe les corps aussi, l’éthologie des silhouettes. J’admire la beauté du geste, le ballet des mouvements, la chorégraphie des postures.
Flaubert voulait être un gugusse. La carrière du « Garçon » illustre une première vocation de bouffon. « Le gueuloir » témoigne de la seule et vraie passion de Gustave. Ecrivain n’est qu’un deuxième choix. Avec Pat, personnage du livre, nous avons erré dans ces parages-là. A la recherche d’une majesté. A la recherche d’un style.
La nostalgie colore les pages du livre d’une teinte automnale. Quel rôle lui accordez-vous ?
J’observe que le monde contemporain dénie à la nostalgie sa valeur positive de création. Je n’appartiens pas au cercle des contempteurs de la nostalgie. Au contraire, je me range au jugement d’artistes exemplaires comme Chopin ou Pasolini qui lui affectent une force particulière d’imagination. « La connaissance est dans la nostalgie ». Je me reconnais dans la phrase du poète italien.
Il convient d’associer à cette réhabilitation de la nostalgie, sous l’angle d’un charme absolu, les brillantes pages que lui consacre le philosophe Vladimir Jankélévitch.
De quoi traitera votre prochain livre ?
Du paradis. Oui. J’y ai séjourné à plusieurs reprises. J’ai noté mes impressions au fil de secrètes randonnées au bord de la Méditerranée. L’Italie est un paradis solaire, à portée de sensation et de plaisirs exquis. Il court les rues, inonde les ruelles. L’Italie est un paradis unique en son genre. Je ne l’ai jamais perdu.
Ce journal de voyage s’intitulera « La soie du soir ». C’est un livre de frivolités. C’est un livre sur la gaieté, la sensualité, l’insouciance de l’été. Souterrainement grave, en vérité. J’aimerais dire « mozartien ».
Ce livre ultime ponctuera une vie. Le paradis ne souffre d’aucun rajout, d’aucune retouche. Ce sera l’heure de conclure. « J’ai fait mon rôle », disait Madame de Sévigné.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Comment volent les oiseaux blessés - Elise Vonaesch
Pour commencer, parlez-nous de votre parcours littéraire
J’écris depuis une dizaine d’années, mais c’est en remportant un premier concours d’écriture que j’ai arrêté d’écrire uniquement pour moi. J’ai remporté encore deux autres prix à mes 18 et 19 ans et, entre-temps, j’ai choisi de consacrer mon travail de maturité à la rédaction d’un roman : le défi a été relevé et Clandestines a été publié en même temps que je fêtais mes vingt ans en 2019. Trois ans plus tard, c’est au tour de Comment volent les oiseaux blessés ? de voir le jour grâce aux éditions 5 Sens. Ce roman relate la rencontre entre Manuela, une journaliste solitaire et misanthrope travaillant dans la presse féminine, et Pranelle, une top model suisse en vogue à la fin des années 1990. Leur relation amoureuse est mise en péril par le milieu superficiel de la mode dans lequel elle évolue, et en particulier à cause de l’agent de Pranelle.
Pourquoi ce titre : « Comment volent les oiseaux blessés ? »
Pendant la rédaction, j’imaginais un titre qui comporterait le mot ciel et, si possible, ferait référence à cette phrase de Victor Hugo que j’aime beaucoup dans Les Travailleurs de la mer : « L’inaccessible ajouté à l’inexplicable, tel est le ciel. » Pranelle est souvent comparée à un oiseau en cage et parfois même au ciel. Finalement, cette citation termine le récit et c’est lors d’une dernière relecture que l’une des phrases est ressortie comme un titre potentiel : « Je me suis toujours demandé comment volent les oiseaux blessés… » ça tombait bien, j’aime beaucoup les titres longs avec un verbe conjugué.
Citez-nous quelques passages de votre livre
« À la fin de la liste des mystères encore irrésolus s’ajoutait maintenant celui du mannequin Pranelle. Ses yeux qui la trahissaient, pourtant c’est souvent le cas. Mais ses yeux à elle, c’est quelque chose de fermé. On ne voit pas à l’intérieur, et d’ailleurs les photographes en profitent, sinon ils ne la photographieraient pas parce que ça a pas l’air aussi parfait que ce qu’elle nous laisse croire.
C’est sa perfection apparente qui pose problème.
Évidemment qu’elle a des failles.
Et ça, ça intéresserait Manuela de savoir lesquelles. »
« Manuela en était là, dans le froid, prise de convulsions.
Femme diabolique, pensa-t-elle.
Tu ne vois pas ce que tu me fais, l’enfer que je vis à cause de toi ?
Tu n’es qu’un produit de beauté construit de toutes pièces par une usine, une industrie qui fait du mal.
Je ne suis pas comme les autres qui t’adulent à outrance.
Mais qu’est-ce que tu m’as fait ?
Tu m’as retourné l’esprit, je ne sais plus penser… »
« La cité de Calvin… c’est étrange comme on passe d’un extrême à l’autre. Qui croirait que Pranelle a grandi entre le mur des Réformateurs, le quartier fortuné de Cologny, une cathédrale, Broken chair et le musée Ariana ? Tout cet argent, converti en montres ou stocké dans les banques, n’était que précurseur de sa cage dorée. Si elle avait devant elle le vieux voisin, il lui dirait que le podium sans fin est une bonne métaphore, et que lors d’une chute, elle ne s’est pas relevée. »
À quel lectorat s’adresse votre ouvrage
En tant que jeune autrice, cela me tient à cœur d’écrire pour un lectorat de la même génération que moi. Si mon premier roman était davantage spirituel, Comment volent les oiseaux blessés ? s’adresse à un public plus large qui peut se reconnaître dans les thématiques abordées. La mode, la célébrité, l’apparence et l’argent sont souvent mis en avant de façon positive en mettant de côté les conséquences néfastes. Ici Pranelle s’y heurte et Manuela le constate, d’autant plus que celle-ci évolue en marge de la société. Sans oublier le sexisme et l’homophobie qu’elles subissent et qui sont toujours des sujets d’actualité parlant notamment aux jeunes. Même si l’action se déroule en 1997, je pense nécessaire de mettre en lumière les difficultés auxquelles font face les personnes de la communauté LGBT. Dans cette histoire, Manuela et Pranelle sont contraintes de se cacher.
Pourquoi avoir choisi un personnage mannequin ?
Je tenais à ce que mes personnages soient féminins, comme pour mon premier roman, pour me permettre premièrement de mieux m'identifier à elles, mais aussi par volonté de mettre en avant des femmes et pas des hommes par défaut, comme c'est souvent le cas. Le milieu de la mode est assez propice pour que des femmes se rencontrent, puisque le mannequinat concerne bien plus de femmes que d'hommes et je m'interrogeais là-dessus. Il est perçu comme glorifiant les femmes, alors qu’il fait exactement le contraire avec toutes celles qui ne sont pas top models. Et finalement, est-ce qu’il glorifie réellement celles qui exercent ce métier ? Manuela permet, elle, d’explorer ce qu’en dit la presse féminine, qui entretient plutôt bien les diktats imposés aux femmes.
Qu’est-ce qui vous a poussée à écrire ce livre ?
Au moment où j’ai écrit ce livre, ce qui remonte à quelques années, j’avais un regard très critique sur les gens en société et j’étais très jeune. Cela transparaît dans le texte à travers le regard méprisant de Manuela qui ne se gêne pas de faire remarquer tout ce qui lui déplaît. J’ai cherché à faire naître une relation authentique au milieu d’un monde régi par les apparences, ce qui porte atteinte à la liaison entre Pranelle et Manuela. Mais Manuela évolue elle aussi en apprenant à voir ce que les autres cachent pour se protéger et en constatant qu’ils sont davantage que des idiot.e.s. La seule personne à qui elle avait fait confiance jusque-là était son ami imaginaire ; Pranelle est donc la première à devenir attachante, mais progressivement. Mon but était que la première impression soit épouvantable pour ensuite revenir sur son jugement dès qu’on connaît mieux le personnage.
Pourtant, Manuela est un personnage peu attachant…
C’est vrai que Manuela n’est pas très attachante et je n’ai pas cherché à la rendre comme telle. C’est un personnage assez aigri malgré ses vingt-six ans mais je dois dire que ça me semble justifié : elle se sent stigmatisée et en constant décalage avec celles et ceux qui l’entourent. Surtout elle ne se sent pas à sa place, alors que les autres paraissent s’intégrer en société. Il y a un moment dans le roman où elle parle d’être humanophobe plutôt que misanthrope : « Certains sont racistes, d’autres misogynes, ou homophobes : moi j’étais humanophobe. Je n’étais pas misanthrope, non, mais bien humanophobe. » En réalité elle craint les gens, ce qui la conduit à ne pas les apprécier car elle pense qu’ils vont lui faire du mal. C’est la raison pour laquelle elle s’attache à deux personnes qu’elle décrit comme irréelles car elles ne sont pas faites pour vivre sur Terre parmi les humains : son ami imaginaire et Pranelle.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Mon style est encore en évolution, j’aime bien expérimenter les différents styles d’écriture pour trouver celui qui me correspond le mieux, mais qui reste en accord avec le récit. Je ne saurais pas dire si un ou une autrice a influencé mon écriture (si ce n’est peut-être Albert Cohen qui a un style assez impressionniste dont je m’inspire parfois depuis que j’ai lu Belle du Seigneur à mes seize ans), néanmoins je pourrais parler de l’inverse d’une influence : je lis beaucoup de littérature classique, alors je cherche exprès un style qui soit différent et, par conséquent, plus original et moderne. Je suis consciente que la façon d’écrire des siècles passés n’est plus ce qui se lit aujourd’hui.
Que représente la lecture pour vous ?
Je suis une grande lectrice et je lis toujours plus. Actuellement, je suis presque à deux cents livres lus en 2023. Mais c’est aussi une année où j’ai très peu écrit, ce qui me donne parfois l’impression de devoir choisir entre l’écriture et la lecture. Étonnamment je puise davantage mon inspiration dans le cinéma que dans la littérature : peut-être parce que mes textes sont « très cinématographiques, et surtout, on "voit les images" » comme m’avait dit Claude-Inga Barbey pour mon premier livre. Certaines œuvres littéraires m’ont quand même inspirée, pour ne citer que L’Homme qui rit de Victor Hugo qui traite de l’apparence et distingue la beauté intérieure et extérieure.
Quelles sont vos autrices ou auteurs fétiches ?
J’ai longtemps mis Marcel Pagnol à la première place de mes auteurs préférés, concurrencé ensuite par Albert Cohen et Stendhal. Mais j’ai eu un réel coup de cœur pour Elsa Triolet à qui je consacrerai probablement mon mémoire, puisque je commence mon master cette année en français moderne à l’Université de Genève. J’aime en particulier ses écrits sur la résistance durant l’Occupation, qui font écho à mon premier roman Clandestines.
Enfin, en tant qu’autrice suisse, pourquoi avoir situé l’action principale à Paris ?
Mon livre ne se déroule pas en Suisse, mais Pranelle et Manuela s'y rendent par moments puisque Pranelle est originaire de Genève. Néanmoins, les deux habitent à Paris au moment de leur rencontre. Même si cette ville me plaît et qu’elle représente la hauteur des ambitions des deux protagonistes, y situer l'action n'est pas original et j'en suis consciente. Je pense cependant n'avoir pas vraiment eu le choix pour rester cohérente : Paris est la ville de la mode et le journal pour lequel travaille Manuela, Miss Clarisse, a ses bureaux dans la capitale. J’ai voulu décentrer l’action quand je le pouvais, par exemple dans le village provençal d’où vient Manuela, et également à Genève et à Lucerne concernant la Suisse. Pour une prochaine publication, je ferai en sorte de situer l’action au maximum en Suisse, du moins pas dans la capitale française.
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J’écris depuis une dizaine d’années, mais c’est en remportant un premier concours d’écriture que j’ai arrêté d’écrire uniquement pour moi. J’ai remporté encore deux autres prix à mes 18 et 19 ans et, entre-temps, j’ai choisi de consacrer mon travail de maturité à la rédaction d’un roman : le défi a été relevé et Clandestines a été publié en même temps que je fêtais mes vingt ans en 2019. Trois ans plus tard, c’est au tour de Comment volent les oiseaux blessés ? de voir le jour grâce aux éditions 5 Sens. Ce roman relate la rencontre entre Manuela, une journaliste solitaire et misanthrope travaillant dans la presse féminine, et Pranelle, une top model suisse en vogue à la fin des années 1990. Leur relation amoureuse est mise en péril par le milieu superficiel de la mode dans lequel elle évolue, et en particulier à cause de l’agent de Pranelle.
Pourquoi ce titre : « Comment volent les oiseaux blessés ? »
Pendant la rédaction, j’imaginais un titre qui comporterait le mot ciel et, si possible, ferait référence à cette phrase de Victor Hugo que j’aime beaucoup dans Les Travailleurs de la mer : « L’inaccessible ajouté à l’inexplicable, tel est le ciel. » Pranelle est souvent comparée à un oiseau en cage et parfois même au ciel. Finalement, cette citation termine le récit et c’est lors d’une dernière relecture que l’une des phrases est ressortie comme un titre potentiel : « Je me suis toujours demandé comment volent les oiseaux blessés… » ça tombait bien, j’aime beaucoup les titres longs avec un verbe conjugué.
Citez-nous quelques passages de votre livre
« À la fin de la liste des mystères encore irrésolus s’ajoutait maintenant celui du mannequin Pranelle. Ses yeux qui la trahissaient, pourtant c’est souvent le cas. Mais ses yeux à elle, c’est quelque chose de fermé. On ne voit pas à l’intérieur, et d’ailleurs les photographes en profitent, sinon ils ne la photographieraient pas parce que ça a pas l’air aussi parfait que ce qu’elle nous laisse croire.
C’est sa perfection apparente qui pose problème.
Évidemment qu’elle a des failles.
Et ça, ça intéresserait Manuela de savoir lesquelles. »
« Manuela en était là, dans le froid, prise de convulsions.
Femme diabolique, pensa-t-elle.
Tu ne vois pas ce que tu me fais, l’enfer que je vis à cause de toi ?
Tu n’es qu’un produit de beauté construit de toutes pièces par une usine, une industrie qui fait du mal.
Je ne suis pas comme les autres qui t’adulent à outrance.
Mais qu’est-ce que tu m’as fait ?
Tu m’as retourné l’esprit, je ne sais plus penser… »
« La cité de Calvin… c’est étrange comme on passe d’un extrême à l’autre. Qui croirait que Pranelle a grandi entre le mur des Réformateurs, le quartier fortuné de Cologny, une cathédrale, Broken chair et le musée Ariana ? Tout cet argent, converti en montres ou stocké dans les banques, n’était que précurseur de sa cage dorée. Si elle avait devant elle le vieux voisin, il lui dirait que le podium sans fin est une bonne métaphore, et que lors d’une chute, elle ne s’est pas relevée. »
À quel lectorat s’adresse votre ouvrage
En tant que jeune autrice, cela me tient à cœur d’écrire pour un lectorat de la même génération que moi. Si mon premier roman était davantage spirituel, Comment volent les oiseaux blessés ? s’adresse à un public plus large qui peut se reconnaître dans les thématiques abordées. La mode, la célébrité, l’apparence et l’argent sont souvent mis en avant de façon positive en mettant de côté les conséquences néfastes. Ici Pranelle s’y heurte et Manuela le constate, d’autant plus que celle-ci évolue en marge de la société. Sans oublier le sexisme et l’homophobie qu’elles subissent et qui sont toujours des sujets d’actualité parlant notamment aux jeunes. Même si l’action se déroule en 1997, je pense nécessaire de mettre en lumière les difficultés auxquelles font face les personnes de la communauté LGBT. Dans cette histoire, Manuela et Pranelle sont contraintes de se cacher.
Pourquoi avoir choisi un personnage mannequin ?
Je tenais à ce que mes personnages soient féminins, comme pour mon premier roman, pour me permettre premièrement de mieux m'identifier à elles, mais aussi par volonté de mettre en avant des femmes et pas des hommes par défaut, comme c'est souvent le cas. Le milieu de la mode est assez propice pour que des femmes se rencontrent, puisque le mannequinat concerne bien plus de femmes que d'hommes et je m'interrogeais là-dessus. Il est perçu comme glorifiant les femmes, alors qu’il fait exactement le contraire avec toutes celles qui ne sont pas top models. Et finalement, est-ce qu’il glorifie réellement celles qui exercent ce métier ? Manuela permet, elle, d’explorer ce qu’en dit la presse féminine, qui entretient plutôt bien les diktats imposés aux femmes.
Qu’est-ce qui vous a poussée à écrire ce livre ?
Au moment où j’ai écrit ce livre, ce qui remonte à quelques années, j’avais un regard très critique sur les gens en société et j’étais très jeune. Cela transparaît dans le texte à travers le regard méprisant de Manuela qui ne se gêne pas de faire remarquer tout ce qui lui déplaît. J’ai cherché à faire naître une relation authentique au milieu d’un monde régi par les apparences, ce qui porte atteinte à la liaison entre Pranelle et Manuela. Mais Manuela évolue elle aussi en apprenant à voir ce que les autres cachent pour se protéger et en constatant qu’ils sont davantage que des idiot.e.s. La seule personne à qui elle avait fait confiance jusque-là était son ami imaginaire ; Pranelle est donc la première à devenir attachante, mais progressivement. Mon but était que la première impression soit épouvantable pour ensuite revenir sur son jugement dès qu’on connaît mieux le personnage.
Pourtant, Manuela est un personnage peu attachant…
C’est vrai que Manuela n’est pas très attachante et je n’ai pas cherché à la rendre comme telle. C’est un personnage assez aigri malgré ses vingt-six ans mais je dois dire que ça me semble justifié : elle se sent stigmatisée et en constant décalage avec celles et ceux qui l’entourent. Surtout elle ne se sent pas à sa place, alors que les autres paraissent s’intégrer en société. Il y a un moment dans le roman où elle parle d’être humanophobe plutôt que misanthrope : « Certains sont racistes, d’autres misogynes, ou homophobes : moi j’étais humanophobe. Je n’étais pas misanthrope, non, mais bien humanophobe. » En réalité elle craint les gens, ce qui la conduit à ne pas les apprécier car elle pense qu’ils vont lui faire du mal. C’est la raison pour laquelle elle s’attache à deux personnes qu’elle décrit comme irréelles car elles ne sont pas faites pour vivre sur Terre parmi les humains : son ami imaginaire et Pranelle.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Mon style est encore en évolution, j’aime bien expérimenter les différents styles d’écriture pour trouver celui qui me correspond le mieux, mais qui reste en accord avec le récit. Je ne saurais pas dire si un ou une autrice a influencé mon écriture (si ce n’est peut-être Albert Cohen qui a un style assez impressionniste dont je m’inspire parfois depuis que j’ai lu Belle du Seigneur à mes seize ans), néanmoins je pourrais parler de l’inverse d’une influence : je lis beaucoup de littérature classique, alors je cherche exprès un style qui soit différent et, par conséquent, plus original et moderne. Je suis consciente que la façon d’écrire des siècles passés n’est plus ce qui se lit aujourd’hui.
Que représente la lecture pour vous ?
Je suis une grande lectrice et je lis toujours plus. Actuellement, je suis presque à deux cents livres lus en 2023. Mais c’est aussi une année où j’ai très peu écrit, ce qui me donne parfois l’impression de devoir choisir entre l’écriture et la lecture. Étonnamment je puise davantage mon inspiration dans le cinéma que dans la littérature : peut-être parce que mes textes sont « très cinématographiques, et surtout, on "voit les images" » comme m’avait dit Claude-Inga Barbey pour mon premier livre. Certaines œuvres littéraires m’ont quand même inspirée, pour ne citer que L’Homme qui rit de Victor Hugo qui traite de l’apparence et distingue la beauté intérieure et extérieure.
Quelles sont vos autrices ou auteurs fétiches ?
J’ai longtemps mis Marcel Pagnol à la première place de mes auteurs préférés, concurrencé ensuite par Albert Cohen et Stendhal. Mais j’ai eu un réel coup de cœur pour Elsa Triolet à qui je consacrerai probablement mon mémoire, puisque je commence mon master cette année en français moderne à l’Université de Genève. J’aime en particulier ses écrits sur la résistance durant l’Occupation, qui font écho à mon premier roman Clandestines.
Enfin, en tant qu’autrice suisse, pourquoi avoir situé l’action principale à Paris ?
Mon livre ne se déroule pas en Suisse, mais Pranelle et Manuela s'y rendent par moments puisque Pranelle est originaire de Genève. Néanmoins, les deux habitent à Paris au moment de leur rencontre. Même si cette ville me plaît et qu’elle représente la hauteur des ambitions des deux protagonistes, y situer l'action n'est pas original et j'en suis consciente. Je pense cependant n'avoir pas vraiment eu le choix pour rester cohérente : Paris est la ville de la mode et le journal pour lequel travaille Manuela, Miss Clarisse, a ses bureaux dans la capitale. J’ai voulu décentrer l’action quand je le pouvais, par exemple dans le village provençal d’où vient Manuela, et également à Genève et à Lucerne concernant la Suisse. Pour une prochaine publication, je ferai en sorte de situer l’action au maximum en Suisse, du moins pas dans la capitale française.
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Christine Barsi - Les Êtres de Langhãem
Présentez-nous votre ouvrage
Les Êtres de Langhãem est un roman de science-fiction et plus particulièrement d’anticipation. Il intègre, comme dans chacun de mes livres, une passion intemporelle contre laquelle devront lutter les deux principaux protagonistes de ce récit.
Cet opus rejoint ma saga sur Les Mondes Mutants et, curieusement, il en représente les origines.
Les aventures de nos personnages se déroulent en 2060. Pourquoi à cette période ? Pour laisser au temps, le temps de déployer ses actions jusque-là, sur notre bonne vieille Terre et amorcer, même avant SolAs, ce qui doit survenir dans cet univers de la Saga. Les grandes variations climatiques décrites dans SolAs ont eu lieu et se poursuivent inéluctablement, mais là n'est pas la problématique. La vraie problématique est bien plus génératrice de bouleversements et annonciatrice de plus encore.
Pour approfondir, ce récit relate la traque d’un Alien pour l’Humaine qu’il a sélectionnée entre toutes. C’est aussi une très belle histoire entre deux êtres plongés dans les affres d’un futur proche, envenimé par les conflits entre races, que celles-ci soient de la Terre ou des mondes alentour.
Voici le 4e de couverture :
Au sein du Matin des Archanges, le Journal de François Karradec, l’exobiologiste Ketty Brownel enquête sur l’existence d’humanoïdes stellaires. Dans le cadre d’une expédition hasardeuse, lorsque l’une de ces créatures la soustrait à l’attaque d’un Alien, Ketty ne peut que se lancer sur la piste de ces êtres en dépit des avertissements de son mentor. Sa quête la mènera de l’Islande, aux terres canadiennes et d’Amérique du Sud, jusque dans les îles du Pacifique. Quand la jeune femme croise le chemin de Brouth Mac Tavish, un homme ténébreux œuvrant au sein des gouvernements occultes, elle n’aura de cesse de s’en éloigner lorsqu’elle comprend que l’Archonte des Bäanhs l’a prise en chasse pour des raisons qu’elle ne devine pas encore. C’est dans ce contexte planétaire où les alliances se construisent et où des agents stellaires empruntent une apparence humaine, afin de circuler au sein des populations, qu’avec l’appui d’un dignitaire haut placé, l’exobiologiste remontera les multiples pistes sous-jacentes. Que découvrira-t-elle, à l’ultime fin, pour que tout son univers en soit irrémédiablement bouleversé ?
Pourriez-vous nous citer quelques passages du recueil ?
Premier extrait :
« Au sein Journal d’une enfant perdue : Mon œil de scientifique se révélait incapable de décrire cette beauté du gouffre que nous explorions. L’artiste, en moi, comblait les manques et ajoutait, si c’était encore possible, ce rien de magie et d’esthétique qui le transcendait. »
Second extrait :
« La veille de leur départ, alors que la nuit embuait de brume et de nocturne les grèves alentour, l’exobiologiste était demeurée longuement rivée au sable de la petite plage en bordure de leur hôtel. Les embruns sur sa peau et le vent dans ses cheveux, la salinité de l’océan et l’odeur du varech et des goémons l’avaient abîmée dans une espèce de stupeur émerveillée. Le spectacle si peu familier l’avait laissée pantelante. »
Troisième extrait :
« J’observais, dans les ombres nocturnes ou la lumière de l’astre solaire, ces êtres qui nous côtoyaient discrètement tout en filant sur leur chemin de vie bien différent du nôtre. Mais qu’en savais-je, au juste ? Moi, Ketty Brownel, allais entreprendre de décrire ces fantômes versatiles et transcrire leur existence au sein des lignes d’un manuscrit que j’allais amorcer. Je verrai bien où me mènera l’aventure et me laisserai guider autant que possible au cœur de cet univers que je pénétrais sans vergogne et avec un plaisir qui m’étreignait l’esprit et plus encore. »
Quels sont vos projets pour ce dernier trimestre de l’année 2023 ?
Je participe à deux salons du livre, en cette fin d’année :
Quant à l’année 2024, j’ai déjà planifié trois événements qui me tiennent à cœur et pour lesquels j’attends une réponse et j’en envisage un 4e :
Pour ce qui est de mes actions personnelles, je conserve l’idée de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne, lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants.
Qu’en est-il du côté de votre production littéraire ?
Contrairement aux années précédentes, lors desquelles, régulièrement, se publiaient deux ou trois de mes livres, sur l’année 2023, je n’aurai édité chez 5 Sens Éditions que ce roman-ci qui a nécessité de nombreux mois de réécriture. Et pourtant, je dois vous avouer que la première amorce date de 1998 ; près de vingt-cinq ans ! Mais les lignes doivent s’aligner à leur rythme, et l’artiste que je suis s’imprégner de la matière.
À la suite de la parution de mon livre Les Êtres de Langhãem, je reprends désormais un vieux manuscrit de 2005 que je m’attèle à réécrire, afin de le mener dans le jeu d’une prochaine publication qui ne pourra se faire, au mieux, que le dernier trimestre 2024. Ce sera toujours une très belle histoire romanesque dans un cadre de science-fiction, où l’on découvrira une autre de ces colonies, annexée par notre Terre, avec ses autochtones, sa faune et sa flore, sous le joug du machiavélisme de gouvernements en mal de puissance. Ce livre rejoindra à son tour ma saga Les Mondes Mutants et vous offrira une fiction quelque peu divergente de mes habitudes en ce qui concerne les relations entre mes deux personnages principaux.
D’autre part, j’ai quelques nouvelles rédigées tout récemment et qui n’attendent que l’écrin d’un concours qui leur correspondra, ou bien le recueil ou l’anthologie que je me déciderais à réaliser.
Livre en commande sur le site de l’éditeur :
www.5senseditions.ch
<https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi>
<https://christinebarsi.com/> - <https://www.lesmondesmutants.com>
Auteure : [email protected]
<https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/>
https://www.instagram.com/christine.barsi/
Les Êtres de Langhãem est un roman de science-fiction et plus particulièrement d’anticipation. Il intègre, comme dans chacun de mes livres, une passion intemporelle contre laquelle devront lutter les deux principaux protagonistes de ce récit.
Cet opus rejoint ma saga sur Les Mondes Mutants et, curieusement, il en représente les origines.
Les aventures de nos personnages se déroulent en 2060. Pourquoi à cette période ? Pour laisser au temps, le temps de déployer ses actions jusque-là, sur notre bonne vieille Terre et amorcer, même avant SolAs, ce qui doit survenir dans cet univers de la Saga. Les grandes variations climatiques décrites dans SolAs ont eu lieu et se poursuivent inéluctablement, mais là n'est pas la problématique. La vraie problématique est bien plus génératrice de bouleversements et annonciatrice de plus encore.
Pour approfondir, ce récit relate la traque d’un Alien pour l’Humaine qu’il a sélectionnée entre toutes. C’est aussi une très belle histoire entre deux êtres plongés dans les affres d’un futur proche, envenimé par les conflits entre races, que celles-ci soient de la Terre ou des mondes alentour.
Voici le 4e de couverture :
Au sein du Matin des Archanges, le Journal de François Karradec, l’exobiologiste Ketty Brownel enquête sur l’existence d’humanoïdes stellaires. Dans le cadre d’une expédition hasardeuse, lorsque l’une de ces créatures la soustrait à l’attaque d’un Alien, Ketty ne peut que se lancer sur la piste de ces êtres en dépit des avertissements de son mentor. Sa quête la mènera de l’Islande, aux terres canadiennes et d’Amérique du Sud, jusque dans les îles du Pacifique. Quand la jeune femme croise le chemin de Brouth Mac Tavish, un homme ténébreux œuvrant au sein des gouvernements occultes, elle n’aura de cesse de s’en éloigner lorsqu’elle comprend que l’Archonte des Bäanhs l’a prise en chasse pour des raisons qu’elle ne devine pas encore. C’est dans ce contexte planétaire où les alliances se construisent et où des agents stellaires empruntent une apparence humaine, afin de circuler au sein des populations, qu’avec l’appui d’un dignitaire haut placé, l’exobiologiste remontera les multiples pistes sous-jacentes. Que découvrira-t-elle, à l’ultime fin, pour que tout son univers en soit irrémédiablement bouleversé ?
Pourriez-vous nous citer quelques passages du recueil ?
Premier extrait :
« Au sein Journal d’une enfant perdue : Mon œil de scientifique se révélait incapable de décrire cette beauté du gouffre que nous explorions. L’artiste, en moi, comblait les manques et ajoutait, si c’était encore possible, ce rien de magie et d’esthétique qui le transcendait. »
Second extrait :
« La veille de leur départ, alors que la nuit embuait de brume et de nocturne les grèves alentour, l’exobiologiste était demeurée longuement rivée au sable de la petite plage en bordure de leur hôtel. Les embruns sur sa peau et le vent dans ses cheveux, la salinité de l’océan et l’odeur du varech et des goémons l’avaient abîmée dans une espèce de stupeur émerveillée. Le spectacle si peu familier l’avait laissée pantelante. »
Troisième extrait :
« J’observais, dans les ombres nocturnes ou la lumière de l’astre solaire, ces êtres qui nous côtoyaient discrètement tout en filant sur leur chemin de vie bien différent du nôtre. Mais qu’en savais-je, au juste ? Moi, Ketty Brownel, allais entreprendre de décrire ces fantômes versatiles et transcrire leur existence au sein des lignes d’un manuscrit que j’allais amorcer. Je verrai bien où me mènera l’aventure et me laisserai guider autant que possible au cœur de cet univers que je pénétrais sans vergogne et avec un plaisir qui m’étreignait l’esprit et plus encore. »
Quels sont vos projets pour ce dernier trimestre de l’année 2023 ?
Je participe à deux salons du livre, en cette fin d’année :
- Le Salon de L’Autre Livre, le samedi 11 novembre sur Paris, aux Halles des Blancs Manteaux
- Le Salon du Livre de Villemoisson sur Orge le 18 novembre.
Quant à l’année 2024, j’ai déjà planifié trois événements qui me tiennent à cœur et pour lesquels j’attends une réponse et j’en envisage un 4e :
- Le Salon Fantastique du Parc Floral de Vincennes, les 30, 31 mars et 1er avril.
- Le Salon du Livre de Mennecy, dans l’Essonne, les 8 & 9 juin.
- Le Salon du Livre de Gournay sur Marne, le 12 octobre
- J’ai aussi l’intention de participer au Salon du Vampire sur Paris, en octobre, pour promouvoir ma trilogie gothique & vampirique Déviance.
Pour ce qui est de mes actions personnelles, je conserve l’idée de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne, lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants.
Qu’en est-il du côté de votre production littéraire ?
Contrairement aux années précédentes, lors desquelles, régulièrement, se publiaient deux ou trois de mes livres, sur l’année 2023, je n’aurai édité chez 5 Sens Éditions que ce roman-ci qui a nécessité de nombreux mois de réécriture. Et pourtant, je dois vous avouer que la première amorce date de 1998 ; près de vingt-cinq ans ! Mais les lignes doivent s’aligner à leur rythme, et l’artiste que je suis s’imprégner de la matière.
À la suite de la parution de mon livre Les Êtres de Langhãem, je reprends désormais un vieux manuscrit de 2005 que je m’attèle à réécrire, afin de le mener dans le jeu d’une prochaine publication qui ne pourra se faire, au mieux, que le dernier trimestre 2024. Ce sera toujours une très belle histoire romanesque dans un cadre de science-fiction, où l’on découvrira une autre de ces colonies, annexée par notre Terre, avec ses autochtones, sa faune et sa flore, sous le joug du machiavélisme de gouvernements en mal de puissance. Ce livre rejoindra à son tour ma saga Les Mondes Mutants et vous offrira une fiction quelque peu divergente de mes habitudes en ce qui concerne les relations entre mes deux personnages principaux.
D’autre part, j’ai quelques nouvelles rédigées tout récemment et qui n’attendent que l’écrin d’un concours qui leur correspondra, ou bien le recueil ou l’anthologie que je me déciderais à réaliser.
Livre en commande sur le site de l’éditeur :
www.5senseditions.ch
<https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi>
<https://christinebarsi.com/> - <https://www.lesmondesmutants.com>
Auteure : [email protected]
<https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/>
https://www.instagram.com/christine.barsi/
Je t’aime - Veronique Castanyer
Présentez-nous votre ouvrage ?
« Je t’aime » est un recueil de nouvelles, d’histoires. J’aurais envie de citer, pour le présenter les phrases de Claude Sautet à propos de son film Les choses de la vie. Il écrit ceci : « Des gens, des gens comme vous, à qui il arrive des choses, des choses de la vie, belles, douces, brutales, stupides. »
« Je t’aime » raconte la vie, celle que l’on m’a racontée, celle que j’ai inventée, celle qui me touche chaque jour dans sa vulnérabilité, celle qui dit l’amour, surtout.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Un message d’amour, bien sûr ! mais surtout un regard sur la fragilité, car tout peut basculer en une seconde, car on aimait, mais on nous quitte, car on croyait mais tout était faux. Parce qu’il y aura toujours comme des petites morts pour s’accrocher à nos vies, pour nous dire que nous sommes en permanence sur un fil. Poser notre regard sur la beauté et nous rappeler qu’il nous faut vivre maintenant, aimer maintenant.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture est, pour moi, une écriture du quotidien, du sensible, les personnages y sont très importants, car ils sont vivants, peu importe s’ils ne sont que fiction ou s’ils ont croisé ma route, je les porte en moi, je les vis en les écrivant. Je suis avant tout une femme de théâtre, j’écris mes spectacles, j’ai besoin de cette incarnation pour vivre mon écriture, ce n’est pas moi qui écris, ce sont eux, je les suis et ils me surprennent, quel bonheur !
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je vous parlais du quotidien, c’est là. J’ai toujours avec moi, un carnet, un Bic, j’écris tous les jours, un mot, le sifflement du vent dans les arbres, et c’est parti ! J’adore regarder passer les gens, les écouter et écouter le bruit des choses, de la vie, être à la terrasse d’un café, face à la mer devant son horizon infini ou tout simplement immobile face à mon jardin à épier les oiseaux prendre leur bain ! La vie me touche dans sa fragilité, je la laisse me toucher.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Aux lecteurs et lectrices qui ne cherchent rien, si ce n’est se laisser emporter dans une histoire tout simplement. Ils s’y retrouveront, sûrement !
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Maurice Maeterlinck, et son très beau recueil Serres Chaudes.
Virginia Woolf, et son journal d’un écrivain. Sa correspondance, aussi (Vita Sackeville-West, Violette Trefusis) Plus que leurs romans, c’est leur vie qui me touche. J’adore l’ambiance début du XXe siècle, le Bloomsbury group. La rencontre entre tous ces artistes, peintres, écrivains, essayistes, ils « inventaient » l’écriture, la peinture, l’impression que tout était possible, cette époque me fascine.
Plus proche de nous, Marguerite Duras avec comme livre de chevet : Écrire
Les premiers livres de Christian Bobin.
La très belle Célébration du quotidien de Colette Nys-Mazure.
La force et la beauté de Christiane Singer.
Les Haïkus de Bashô.
Là où le sensible existe…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je suis heureuse qu’avec le titre de mon livre, plein de gens vont se dire « Je t’aime »
Bonne lecture et laissez-vous emporter…
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
« Je t’aime » est un recueil de nouvelles, d’histoires. J’aurais envie de citer, pour le présenter les phrases de Claude Sautet à propos de son film Les choses de la vie. Il écrit ceci : « Des gens, des gens comme vous, à qui il arrive des choses, des choses de la vie, belles, douces, brutales, stupides. »
« Je t’aime » raconte la vie, celle que l’on m’a racontée, celle que j’ai inventée, celle qui me touche chaque jour dans sa vulnérabilité, celle qui dit l’amour, surtout.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Un message d’amour, bien sûr ! mais surtout un regard sur la fragilité, car tout peut basculer en une seconde, car on aimait, mais on nous quitte, car on croyait mais tout était faux. Parce qu’il y aura toujours comme des petites morts pour s’accrocher à nos vies, pour nous dire que nous sommes en permanence sur un fil. Poser notre regard sur la beauté et nous rappeler qu’il nous faut vivre maintenant, aimer maintenant.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture est, pour moi, une écriture du quotidien, du sensible, les personnages y sont très importants, car ils sont vivants, peu importe s’ils ne sont que fiction ou s’ils ont croisé ma route, je les porte en moi, je les vis en les écrivant. Je suis avant tout une femme de théâtre, j’écris mes spectacles, j’ai besoin de cette incarnation pour vivre mon écriture, ce n’est pas moi qui écris, ce sont eux, je les suis et ils me surprennent, quel bonheur !
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je vous parlais du quotidien, c’est là. J’ai toujours avec moi, un carnet, un Bic, j’écris tous les jours, un mot, le sifflement du vent dans les arbres, et c’est parti ! J’adore regarder passer les gens, les écouter et écouter le bruit des choses, de la vie, être à la terrasse d’un café, face à la mer devant son horizon infini ou tout simplement immobile face à mon jardin à épier les oiseaux prendre leur bain ! La vie me touche dans sa fragilité, je la laisse me toucher.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Aux lecteurs et lectrices qui ne cherchent rien, si ce n’est se laisser emporter dans une histoire tout simplement. Ils s’y retrouveront, sûrement !
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Maurice Maeterlinck, et son très beau recueil Serres Chaudes.
Virginia Woolf, et son journal d’un écrivain. Sa correspondance, aussi (Vita Sackeville-West, Violette Trefusis) Plus que leurs romans, c’est leur vie qui me touche. J’adore l’ambiance début du XXe siècle, le Bloomsbury group. La rencontre entre tous ces artistes, peintres, écrivains, essayistes, ils « inventaient » l’écriture, la peinture, l’impression que tout était possible, cette époque me fascine.
Plus proche de nous, Marguerite Duras avec comme livre de chevet : Écrire
Les premiers livres de Christian Bobin.
La très belle Célébration du quotidien de Colette Nys-Mazure.
La force et la beauté de Christiane Singer.
Les Haïkus de Bashô.
Là où le sensible existe…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je suis heureuse qu’avec le titre de mon livre, plein de gens vont se dire « Je t’aime »
Bonne lecture et laissez-vous emporter…
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Les larmes de lait - Véronique Boucault
Présentez-nous votre ouvrage
C’est l’histoire de Rose, nous entrons dans son journal intime, l’histoire de sa thérapie qu’elle entreprit lorsqu’elle s’approchait de la soixantaine. Un âge fatidique qui la remet en lien avec sa mère décédée au même âge 20 ans plus tôt.
Rose existe-t-elle vraiment ?
Mon livre est une fiction, même si nous savons bien que tout auteur met toujours une part de lui-même dans son œuvre. C’est aussi une histoire de femme, une histoire universelle ou chacune d’entre nous peut se retrouver. J’ai même envie de dire que si le sujet nous accroche, c’est qu’une part de nous se reconnait déjà dans cette histoire. Donc Rose existe en chacune des femmes qui liront ce livre et se sentiront en accord avec certains éléments de cette histoire.
Et les hommes alors, en quoi cette histoire peut les intéresser ?
Ce n’est pas parce que les personnages sont essentiellement féminins que mon livre ne peut intéresser les hommes ! Bien au contraire. Il y est aussi question de la place de l’homme, du père, dans cette histoire familiale qui dysfonctionne. C’est un sujet qui peut permettre aux hommes de s’intéresser à leur place dans leur histoire familiale.
Comment définiriez-vous votre livre ? Pourquoi l’écrire ?
C’est l’histoire d’un combat, celui de Rose contre elle-même. Elle se débat avec cet héritage émotionnel dont elle démêle le fil à travers le parcours de sa psychothérapie. Ce n’est pas facile mais elle ne lâche rien. C’est aussi un livre sur le pouvoir des mots dans le processus de guérison. La psychologie est un domaine qui m’a toujours fasciné. Et dans l’exercice de mon métier, celui d’assistante sociale, j’ai pu constater à quel point les histoires de vie se transmettaient aux générations suivantes avec leur lot de souffrances, de secrets engendrant des blocages, des inadaptations, des échecs pour ceux qui en héritent. La psychologie de nos jours n’est plus un sujet tabou, le sujet est vulgarisé on le retrouve dans les magazines à la portée de tous. D’ailleurs le second personnage, en l’occurrence la psychologue, apparait comme une femme « normale » avec ses problèmes de femme, son histoire. Elle est accessible et sa fonction désacralisée. Sans vous en dévoiler l’issue je peux dire que c’est aussi un livre qui se veut résolument optimiste.
Le thème de la nostalgie est très présent dans votre livre…
C’est vrai, d’ailleurs mon premier ouvrage autobiographique, "l’entre deux, chronique d’une enfance peu ordinaire" publié aux ED LACOUR en 2020 traite du sujet de l’enfance et de l’histoire familiale. Le passé, la famille sont des éléments très importants pour moi. Ils ont forgé mon identité et même ma personnalité. Cependant nous avons notre libre arbitre. À quel point devons-nous en faire nôtre cet héritage ? c’est la question posée en filigrane dans « les larmes de lait ».
D’un livre à l’autre, comment s’effectue la transition ? Pouvez-vous dire un mot sur le livre auquel vous travaillez aujourd’hui ?
J’aime à dire que mes livres murissent longtemps avant le premier jet d’écriture. C’est un long processus de maturation. J’y pense un peu tous les jours et suivant le sujet j’effectue des recherches. J’aime beaucoup ce travail de recherche d’ailleurs. Par exemple pour le prochain encore en incubation, j’explore l’univers des contes. Donc je lis beaucoup, je me documente. Je crois que c’est ce que je préfère dans le processus d’écriture d’un livre, ce travail préalable de recherche. Je note des passages, des mots, des expressions tout un tas d’éléments qui m’interpellent et qui pourraient me faire rebondir. Ensuite vient le travail d’écriture, cela peut être laborieux. Je ne m’astreins pas à un emploi du temps régulier. Je n’y arrive pas alors j’écris au gré de mon inspiration quelquefois plusieurs jours d’affilée puis plus rien durant un certain temps. Ecrire c’est un vrai travail ce n’est pas toujours facile mais je suis toujours étonnée du résultat final et fière d’y être arrivée.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Essentiellement dans mes lectures, dans mon imagination et dans mes rencontres. Les histoires des gens ordinaires (pas si ordinaires d’ailleurs) leurs parcours de vie m’intéressent. J’y puise mon inspiration. J’aime aussi la poésie, les contes, les récits de voyage et les biographies.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Je n’en ai pas. Ou plutôt la liste serait trop longue.
Je peux cependant vous en citer quelques-uns :
René FREGNI, Christian BOBIN, Mathias MALZIEU, Sylvain TESSON, Henri GOUGAUD et Aurélien GOUGAUD (fils)
Chacun dans leur genre, Je les aime pour leur humanité, leur esprit d’aventure, leur grande sensibilité, leur capacité à enchanter ma vie.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Si j’ai pu grâce à cette interview leur permettre de mieux me connaitre et leur donner envie de lire mon livre, eh bien j’en serais ravie. Un écrivain écrit en solitaire mais toujours dans l’espoir de partage avec les lecteurs. Alors chers futurs lecteurs ou lectrices au plaisir de vous rencontrer et d’échanger ensemble !
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
C’est l’histoire de Rose, nous entrons dans son journal intime, l’histoire de sa thérapie qu’elle entreprit lorsqu’elle s’approchait de la soixantaine. Un âge fatidique qui la remet en lien avec sa mère décédée au même âge 20 ans plus tôt.
Rose existe-t-elle vraiment ?
Mon livre est une fiction, même si nous savons bien que tout auteur met toujours une part de lui-même dans son œuvre. C’est aussi une histoire de femme, une histoire universelle ou chacune d’entre nous peut se retrouver. J’ai même envie de dire que si le sujet nous accroche, c’est qu’une part de nous se reconnait déjà dans cette histoire. Donc Rose existe en chacune des femmes qui liront ce livre et se sentiront en accord avec certains éléments de cette histoire.
Et les hommes alors, en quoi cette histoire peut les intéresser ?
Ce n’est pas parce que les personnages sont essentiellement féminins que mon livre ne peut intéresser les hommes ! Bien au contraire. Il y est aussi question de la place de l’homme, du père, dans cette histoire familiale qui dysfonctionne. C’est un sujet qui peut permettre aux hommes de s’intéresser à leur place dans leur histoire familiale.
Comment définiriez-vous votre livre ? Pourquoi l’écrire ?
C’est l’histoire d’un combat, celui de Rose contre elle-même. Elle se débat avec cet héritage émotionnel dont elle démêle le fil à travers le parcours de sa psychothérapie. Ce n’est pas facile mais elle ne lâche rien. C’est aussi un livre sur le pouvoir des mots dans le processus de guérison. La psychologie est un domaine qui m’a toujours fasciné. Et dans l’exercice de mon métier, celui d’assistante sociale, j’ai pu constater à quel point les histoires de vie se transmettaient aux générations suivantes avec leur lot de souffrances, de secrets engendrant des blocages, des inadaptations, des échecs pour ceux qui en héritent. La psychologie de nos jours n’est plus un sujet tabou, le sujet est vulgarisé on le retrouve dans les magazines à la portée de tous. D’ailleurs le second personnage, en l’occurrence la psychologue, apparait comme une femme « normale » avec ses problèmes de femme, son histoire. Elle est accessible et sa fonction désacralisée. Sans vous en dévoiler l’issue je peux dire que c’est aussi un livre qui se veut résolument optimiste.
Le thème de la nostalgie est très présent dans votre livre…
C’est vrai, d’ailleurs mon premier ouvrage autobiographique, "l’entre deux, chronique d’une enfance peu ordinaire" publié aux ED LACOUR en 2020 traite du sujet de l’enfance et de l’histoire familiale. Le passé, la famille sont des éléments très importants pour moi. Ils ont forgé mon identité et même ma personnalité. Cependant nous avons notre libre arbitre. À quel point devons-nous en faire nôtre cet héritage ? c’est la question posée en filigrane dans « les larmes de lait ».
D’un livre à l’autre, comment s’effectue la transition ? Pouvez-vous dire un mot sur le livre auquel vous travaillez aujourd’hui ?
J’aime à dire que mes livres murissent longtemps avant le premier jet d’écriture. C’est un long processus de maturation. J’y pense un peu tous les jours et suivant le sujet j’effectue des recherches. J’aime beaucoup ce travail de recherche d’ailleurs. Par exemple pour le prochain encore en incubation, j’explore l’univers des contes. Donc je lis beaucoup, je me documente. Je crois que c’est ce que je préfère dans le processus d’écriture d’un livre, ce travail préalable de recherche. Je note des passages, des mots, des expressions tout un tas d’éléments qui m’interpellent et qui pourraient me faire rebondir. Ensuite vient le travail d’écriture, cela peut être laborieux. Je ne m’astreins pas à un emploi du temps régulier. Je n’y arrive pas alors j’écris au gré de mon inspiration quelquefois plusieurs jours d’affilée puis plus rien durant un certain temps. Ecrire c’est un vrai travail ce n’est pas toujours facile mais je suis toujours étonnée du résultat final et fière d’y être arrivée.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Essentiellement dans mes lectures, dans mon imagination et dans mes rencontres. Les histoires des gens ordinaires (pas si ordinaires d’ailleurs) leurs parcours de vie m’intéressent. J’y puise mon inspiration. J’aime aussi la poésie, les contes, les récits de voyage et les biographies.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Je n’en ai pas. Ou plutôt la liste serait trop longue.
Je peux cependant vous en citer quelques-uns :
René FREGNI, Christian BOBIN, Mathias MALZIEU, Sylvain TESSON, Henri GOUGAUD et Aurélien GOUGAUD (fils)
Chacun dans leur genre, Je les aime pour leur humanité, leur esprit d’aventure, leur grande sensibilité, leur capacité à enchanter ma vie.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Si j’ai pu grâce à cette interview leur permettre de mieux me connaitre et leur donner envie de lire mon livre, eh bien j’en serais ravie. Un écrivain écrit en solitaire mais toujours dans l’espoir de partage avec les lecteurs. Alors chers futurs lecteurs ou lectrices au plaisir de vous rencontrer et d’échanger ensemble !
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La fin des haricots - Christian de Maussion
Comment définiriez-vous votre livre ? Pourquoi l'écrire ?
Le sujet, c’est l’envie d’écrire, de faire luire une phrase comme on frotterait une pièce d’argenterie. En chemin, à mesure que j’écrivais, j’ai rencontré le président Macron, les gilets jaunes, le virus de Chine, la guerre en Ukraine. Avec un crayon et du papier, j’ai illustré ce grand chemin, semé de bandit.
Certains de mes livres trouvent une issue littéraire dans la mémoire, des souvenirs recomposés, une vie morte reconstituée. D’autres s’imposent à moi, heurtent de plein fouet une écriture, se présentent tels quels comme des modèles à figurer.
Ce sont des croquis d’aujourd’hui, extérieurs au for intérieur. « La fin des haricots » en prolonge les traits, fait écho à l’art des portraits. Il appartient au deuxième style, rosse et féroce. Car je ne considère pas comme fortuit le mot rire dans celui d’écrire. Rire et écrire procède du même élan, du même tourment, d’un même ricanement.
Ce dixième ouvrage se situe dans le droit fil d’un premier livre consacré à de Gaulle. Il témoigne d’un retour aux sources. Il s’affiche comme la chronique urticante d’un fiasco national.
Les personnages publics dont j’évoque les agissements fugitifs, dont je mentionne les noires impérities, obéissent au monde enfantin de la bande dessinée.
A vrai dire, j’observe un théâtre, non pas absurde mais burlesque, où l’acteur au pouvoir endosse la caricature comme une deuxième nature. Je regarde comment s’agitent les chefs à savoir bref.
Ce livre n’appartient à aucun genre bien défini. Un peu pamphlet, un peu essai littéraire, peut-être les deux à la fois, il dessine la tragi-comédie du pouvoir. Il s’est écrit à mon insu, tout seul, sans que je le veuille. Là, je parle du livre, comme d’un bloc unitaire. Mais la phrase, je l’ai voulue, désirée, convoitée, courtisée. Il n’y a pas d’histoire. Mais toujours une couleur, faite de consonnes et de voyelles. Et une couleur, c’est beaucoup plus important qu’une histoire. Car je crois que l’imagination la plus pure, c’est de voir de la couleur dans une phrase, dans une écriture, dans un livre. Du ressenti, du subjectif, de l’arbitraire : l’écrit le revendique ici. J’invente au besoin, j’affabule à plaisir. J’observe la gesticulation du pouvoir avec compassion, mépris et moquerie. L’actuelle gestuelle mécanique du pouvoir, à cadence saccadée, renvoie à des saynètes d’un cinéma disparu, aux délires de Louis de Funès, Tati, Chaplin, Keaton, Sennett ou Harold Lloyd. Le genre politique selon Macron ressortit de l’art burlesque.
D'une manière générale, à quel besoin profond, à quelle nécessité intérieure répond votre travail d'écrivain ?
J’écris à la recherche de quelque chose. Je suis un désir dans un désert. Je suis à la remorque de ce désir d’écrire. Alors savoir si c’est un roman, un essai, un pamphlet, à vrai dire je n’en sais rien. Je sais seulement que le désir est impérieux, qu’il exerce un empire ravageur sur mon écriture, qu’il frappe toute laborieuse volonté d’un dédaigneux coup de vieux.
Le thème de la nostalgie est très présent dans votre livre...
Une fois le livre achevé, j’ai été saisi par un vers de Pasolini qui m’a émerveillé : « La connaissance est dans la nostalgie » (Adulte ? Jamais). Oui, mes haricots témoignent d’un cri qui est celui de la nostalgie. Un cri de scrogneugneu. Avant, c’était mieux. Il y avait davantage de soin dans le travail ouvragé. L’éditrice du livre m’a confié que le livre « ne manquait pas d’humour ». On attribue souvent à Boris Vian une phrase qui appartient à Chris Marker, le poète cinéaste : « L’humour est la politesse du désespoir ». Cette politesse du désespoir, je l’ai baptisée, moi, avec mes propres mots : « la fin des haricots ».
D'un livre à l'autre, comment s'effectue la transition ? Pouvez-vous dire un mot sur le livre auquel vous travaillez aujourd'hui ?
Bref, j’ai écrit tous les jours des bouts de phrases. A force, cela a représenté une centaine de pages. C’est généralement la taille de mes livres. J’ai relu l’ensemble. Et j’avais l’impression que « ça tenait ». Je n’ai pas projeté au départ que je voulais écrire ce livre. Pour moi, c’était une récréation, un divertissement. Une manière de retarder les échéances. Avant de passer aux choses plus sérieuses, à ce livre auquel je pense un peu tous les jours, celui-là voulu et bien voulu, un livre sur l’écriture, la solitude, le style, le théâtre. J’ai le titre, un label obsessionnel, entêtant au fil du temps. Je l’appellerai « Une manière d’être seul ». Mais je ne sais pas si je suis capable de l’écrire, ce livre. Un livre dont la matière est la manière. Quand j’écris, j’ai finalement l’impression d’être à ma place. La difficulté est d’y rester.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Le sujet, c’est l’envie d’écrire, de faire luire une phrase comme on frotterait une pièce d’argenterie. En chemin, à mesure que j’écrivais, j’ai rencontré le président Macron, les gilets jaunes, le virus de Chine, la guerre en Ukraine. Avec un crayon et du papier, j’ai illustré ce grand chemin, semé de bandit.
Certains de mes livres trouvent une issue littéraire dans la mémoire, des souvenirs recomposés, une vie morte reconstituée. D’autres s’imposent à moi, heurtent de plein fouet une écriture, se présentent tels quels comme des modèles à figurer.
Ce sont des croquis d’aujourd’hui, extérieurs au for intérieur. « La fin des haricots » en prolonge les traits, fait écho à l’art des portraits. Il appartient au deuxième style, rosse et féroce. Car je ne considère pas comme fortuit le mot rire dans celui d’écrire. Rire et écrire procède du même élan, du même tourment, d’un même ricanement.
Ce dixième ouvrage se situe dans le droit fil d’un premier livre consacré à de Gaulle. Il témoigne d’un retour aux sources. Il s’affiche comme la chronique urticante d’un fiasco national.
Les personnages publics dont j’évoque les agissements fugitifs, dont je mentionne les noires impérities, obéissent au monde enfantin de la bande dessinée.
A vrai dire, j’observe un théâtre, non pas absurde mais burlesque, où l’acteur au pouvoir endosse la caricature comme une deuxième nature. Je regarde comment s’agitent les chefs à savoir bref.
Ce livre n’appartient à aucun genre bien défini. Un peu pamphlet, un peu essai littéraire, peut-être les deux à la fois, il dessine la tragi-comédie du pouvoir. Il s’est écrit à mon insu, tout seul, sans que je le veuille. Là, je parle du livre, comme d’un bloc unitaire. Mais la phrase, je l’ai voulue, désirée, convoitée, courtisée. Il n’y a pas d’histoire. Mais toujours une couleur, faite de consonnes et de voyelles. Et une couleur, c’est beaucoup plus important qu’une histoire. Car je crois que l’imagination la plus pure, c’est de voir de la couleur dans une phrase, dans une écriture, dans un livre. Du ressenti, du subjectif, de l’arbitraire : l’écrit le revendique ici. J’invente au besoin, j’affabule à plaisir. J’observe la gesticulation du pouvoir avec compassion, mépris et moquerie. L’actuelle gestuelle mécanique du pouvoir, à cadence saccadée, renvoie à des saynètes d’un cinéma disparu, aux délires de Louis de Funès, Tati, Chaplin, Keaton, Sennett ou Harold Lloyd. Le genre politique selon Macron ressortit de l’art burlesque.
D'une manière générale, à quel besoin profond, à quelle nécessité intérieure répond votre travail d'écrivain ?
J’écris à la recherche de quelque chose. Je suis un désir dans un désert. Je suis à la remorque de ce désir d’écrire. Alors savoir si c’est un roman, un essai, un pamphlet, à vrai dire je n’en sais rien. Je sais seulement que le désir est impérieux, qu’il exerce un empire ravageur sur mon écriture, qu’il frappe toute laborieuse volonté d’un dédaigneux coup de vieux.
Le thème de la nostalgie est très présent dans votre livre...
Une fois le livre achevé, j’ai été saisi par un vers de Pasolini qui m’a émerveillé : « La connaissance est dans la nostalgie » (Adulte ? Jamais). Oui, mes haricots témoignent d’un cri qui est celui de la nostalgie. Un cri de scrogneugneu. Avant, c’était mieux. Il y avait davantage de soin dans le travail ouvragé. L’éditrice du livre m’a confié que le livre « ne manquait pas d’humour ». On attribue souvent à Boris Vian une phrase qui appartient à Chris Marker, le poète cinéaste : « L’humour est la politesse du désespoir ». Cette politesse du désespoir, je l’ai baptisée, moi, avec mes propres mots : « la fin des haricots ».
D'un livre à l'autre, comment s'effectue la transition ? Pouvez-vous dire un mot sur le livre auquel vous travaillez aujourd'hui ?
Bref, j’ai écrit tous les jours des bouts de phrases. A force, cela a représenté une centaine de pages. C’est généralement la taille de mes livres. J’ai relu l’ensemble. Et j’avais l’impression que « ça tenait ». Je n’ai pas projeté au départ que je voulais écrire ce livre. Pour moi, c’était une récréation, un divertissement. Une manière de retarder les échéances. Avant de passer aux choses plus sérieuses, à ce livre auquel je pense un peu tous les jours, celui-là voulu et bien voulu, un livre sur l’écriture, la solitude, le style, le théâtre. J’ai le titre, un label obsessionnel, entêtant au fil du temps. Je l’appellerai « Une manière d’être seul ». Mais je ne sais pas si je suis capable de l’écrire, ce livre. Un livre dont la matière est la manière. Quand j’écris, j’ai finalement l’impression d’être à ma place. La difficulté est d’y rester.
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@ffinités - Xina Tiefer
Présentez-nous votre ouvrage
C’est une histoire de manipulation, c’est-à-dire un engrenage dans lequel les protagonistes se font posséder. L’enjeu ? Une volonté de toute-puissance et de domination née d’une blessure narcissique : une vengeance, donc. Elle se réalise par le biais d’un traquenard à grande échelle dans lequel s’empêtrent des gens ordinaires ; une sorte de jeu du chat et de la souris qui révèle leurs petitesses et leurs grandeurs, ou encore leurs contradictions internes, c’est selon…
Mais c’est aussi un hymne à ma ville natale, qui s’impose en toile de fond - avec ses paysages aux lumières changeantes et sa météo capricieuse - comme l’ultime personnage, le seul qui reste indomptable…
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Sans doute que personne n’est à l’abri. Dans la petite vie douillette d’une des démocraties les plus confortables au monde, nous sommes peut-être tous au bord d’un précipice où il serait très facile de basculer. Nos données numériques sont encodées, cataloguées, analysées cent mille fois par jour sans que l’on s’en rende compte et « Big Brother » n’est pas très loin… Mettez un cerveau malintentionné à la mauvaise place, et le désastre peut s’enclencher !
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Ce roman est difficilement assimilable à un genre. Il flirte avec la science-fiction, le policier et le réalisme en empruntant alternativement leurs codes, mais finalement, c’est plutôt une sorte de fable construite dans une succession de tableaux. D’où l’importance du décor et de la variation des points de vue. Il a été difficile de construire une cohérence, avec tous ces personnages qui voulaient m’entraîner dans leur univers… et, en plus, le yo-yo climatique genevois !
Où puisez-vous votre inspiration ?
En l’occurrence, l’input du roman vient d’un incident réel vécu personnellement… Angèle est une version déformée de moi-même, tout comme certains personnages qui l’entourent. Après, j’ai brodé ! Mais pour le reste, je passe un temps infini à observer les gens que je côtoie au travail, sur les terrasses de cafés, au marché, à la plage, dans la rue… et je me complais à leur inventer des vies. Plusieurs de ces inconnus sont devenus sans le savoir certains de mes protagonistes.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Cela reste pour moi un grand point d’interrogation ! Je dirais qu’il peut intéresser le lecteur romand par son ancrage géographique et pour son aspect un peu critique envers notre société, mais j’espère sincèrement qu’il saura séduire un public plus large par sa thématique centrale et des personnages auxquels on s’attache malgré leurs travers.
Quels sont vos auteur/e/s fétiches ?
Jean Giono pour le parfum unique de ses descriptions ; Emile Zola pour le réalisme et la traque de l’atavisme dans les Rougon-Macquart ; Isaac Asimov, parce qu’il est un remarquable visionnaire ; William Faulkner et Marguerite Duras pour la terrible vérité de leurs personnages et leurs ambiances lancinantes qui saisissent l’âme ; David Lodge, parce que c’est le seul auteur qui m’ait fait pleurer de rire toute seule.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que vous êtes de ces rêveurs qui écrivent ou récrivent la fin du film dans leur tête.
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C’est une histoire de manipulation, c’est-à-dire un engrenage dans lequel les protagonistes se font posséder. L’enjeu ? Une volonté de toute-puissance et de domination née d’une blessure narcissique : une vengeance, donc. Elle se réalise par le biais d’un traquenard à grande échelle dans lequel s’empêtrent des gens ordinaires ; une sorte de jeu du chat et de la souris qui révèle leurs petitesses et leurs grandeurs, ou encore leurs contradictions internes, c’est selon…
Mais c’est aussi un hymne à ma ville natale, qui s’impose en toile de fond - avec ses paysages aux lumières changeantes et sa météo capricieuse - comme l’ultime personnage, le seul qui reste indomptable…
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Sans doute que personne n’est à l’abri. Dans la petite vie douillette d’une des démocraties les plus confortables au monde, nous sommes peut-être tous au bord d’un précipice où il serait très facile de basculer. Nos données numériques sont encodées, cataloguées, analysées cent mille fois par jour sans que l’on s’en rende compte et « Big Brother » n’est pas très loin… Mettez un cerveau malintentionné à la mauvaise place, et le désastre peut s’enclencher !
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Ce roman est difficilement assimilable à un genre. Il flirte avec la science-fiction, le policier et le réalisme en empruntant alternativement leurs codes, mais finalement, c’est plutôt une sorte de fable construite dans une succession de tableaux. D’où l’importance du décor et de la variation des points de vue. Il a été difficile de construire une cohérence, avec tous ces personnages qui voulaient m’entraîner dans leur univers… et, en plus, le yo-yo climatique genevois !
Où puisez-vous votre inspiration ?
En l’occurrence, l’input du roman vient d’un incident réel vécu personnellement… Angèle est une version déformée de moi-même, tout comme certains personnages qui l’entourent. Après, j’ai brodé ! Mais pour le reste, je passe un temps infini à observer les gens que je côtoie au travail, sur les terrasses de cafés, au marché, à la plage, dans la rue… et je me complais à leur inventer des vies. Plusieurs de ces inconnus sont devenus sans le savoir certains de mes protagonistes.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Cela reste pour moi un grand point d’interrogation ! Je dirais qu’il peut intéresser le lecteur romand par son ancrage géographique et pour son aspect un peu critique envers notre société, mais j’espère sincèrement qu’il saura séduire un public plus large par sa thématique centrale et des personnages auxquels on s’attache malgré leurs travers.
Quels sont vos auteur/e/s fétiches ?
Jean Giono pour le parfum unique de ses descriptions ; Emile Zola pour le réalisme et la traque de l’atavisme dans les Rougon-Macquart ; Isaac Asimov, parce qu’il est un remarquable visionnaire ; William Faulkner et Marguerite Duras pour la terrible vérité de leurs personnages et leurs ambiances lancinantes qui saisissent l’âme ; David Lodge, parce que c’est le seul auteur qui m’ait fait pleurer de rire toute seule.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que vous êtes de ces rêveurs qui écrivent ou récrivent la fin du film dans leur tête.
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Suis-moi et ne dis rien - Nicole Nonin Grau
Présentez-nous votre ouvrage ?
« Suis-moi et ne dis rien » est une pure fiction. Bien que cet ouvrage soit éloigné de mon univers il n’en demeure pas moins que cette histoire aurait pu être mienne. Les personnages sustentent une action multidimensionnelle où plusieurs axes s’imbriquent : aventure, amour, amitié et choses de la vie. Il a une histoire qui lui est propre. Le livre lui-même a connu des bouleversements et, non sans mal, est arrivé à son terme après avoir été réécrit dans son ensemble…
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
« L’amour doit être toujours gagnant » : c’est ma ligne d’écriture et elle se doit d’être au service du bon et du bien. Il faut dire qu’un tel sujet me taraudait l’esprit depuis fort longtemps. Il s’est enrichi avec le temps. Peu à peu, il s’est imposé et il me paraissait évident de le mettre en œuvre. Ce n’est pas un livre régional, ni une science-fiction, ni un roman d’amour ou d’aventure : il est tout ça à la fois. Un roman où chacun est à sa place et où la femme est à la fois mère, amante, épouse et amie.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture est, en tout premier lieu, poétique et est, dans le même temps, très rythmée. Elle prend vie dès les premiers mots. Elle se laisse guider par l’inspiration de l’écriture elle-même et des images mentales qu’elle transporte. Ces dernières donnent de la couleur au texte. Le flot de mes pensées alimente un lyrisme qui en se dégageant donne de la forme à ces mêmes images : telle une rivière qui coulerait en son lit. L’écriture étant le sang de ma vie elle se doit d’être efficace. Ce sont ces quelques pensées qui animent ma narration.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je la puise dans la vie de tous les jours car l’humain m’intéresse et je fais mien de tout ce qui se rapproche de lui. Il constitue ma principale richesse d’auteure. L’écriture en elle-même est la sève de cette pensée naturelle qui lâche prise, choit sur le papier pour en retour s’en inspirer. Il y a aussi, ces expériences vécues et leurs mises en situation qui étayent le sujet et le fictif qui sert de lien et donne du corps à l’ensemble.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Cet ouvrage s’adresse à tous. Il se veut être un bref trait d’union pour le lecteur occasionnel comme pour le lecteur chevronné. Le scénario est original. L’ouvrage est un passage de témoin qui se transmet de l’un à l’autre. Aucun jugement n’alourdit le sens et le sujet reste accessible à une majorité. Le sujet est facile à appréhender et à lire mais n’en demeure pas moins très bien présent après lecture. C’est un livre pour tous : du jeune adulte au plus mature…
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Guillaume Musso est ma grande surprise de ces dernières années. Il possède l’art du récit, jongle avec les rebondissements et, avec habileté, se fait complice du lecteur. Il étonne. L’œuvre de George Sand, est très inspirante par son talent exceptionnel et ses combats en faveur du peuple et des femmes. Elle a été de toutes les guerres et tenait à l’arrêt toutes les injustices. Enfin, je ne peux oublier ces plumes berrichonnes ignorées des lumières qui forcent l’admiration par leur volonté de reconnaissance. Elles portent haut les histoires de leurs villages avec une ferveur que ne renieraient pas les plus grands. Enfin, je citerai Aragon dont la poésie me porte depuis la nuit des temps.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Osez être vous-même partout et tout le temps. Lisez ce que vous aimez et surtout lisez de tout car la lecture est une ouverture sur le monde.
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« Suis-moi et ne dis rien » est une pure fiction. Bien que cet ouvrage soit éloigné de mon univers il n’en demeure pas moins que cette histoire aurait pu être mienne. Les personnages sustentent une action multidimensionnelle où plusieurs axes s’imbriquent : aventure, amour, amitié et choses de la vie. Il a une histoire qui lui est propre. Le livre lui-même a connu des bouleversements et, non sans mal, est arrivé à son terme après avoir été réécrit dans son ensemble…
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
« L’amour doit être toujours gagnant » : c’est ma ligne d’écriture et elle se doit d’être au service du bon et du bien. Il faut dire qu’un tel sujet me taraudait l’esprit depuis fort longtemps. Il s’est enrichi avec le temps. Peu à peu, il s’est imposé et il me paraissait évident de le mettre en œuvre. Ce n’est pas un livre régional, ni une science-fiction, ni un roman d’amour ou d’aventure : il est tout ça à la fois. Un roman où chacun est à sa place et où la femme est à la fois mère, amante, épouse et amie.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture est, en tout premier lieu, poétique et est, dans le même temps, très rythmée. Elle prend vie dès les premiers mots. Elle se laisse guider par l’inspiration de l’écriture elle-même et des images mentales qu’elle transporte. Ces dernières donnent de la couleur au texte. Le flot de mes pensées alimente un lyrisme qui en se dégageant donne de la forme à ces mêmes images : telle une rivière qui coulerait en son lit. L’écriture étant le sang de ma vie elle se doit d’être efficace. Ce sont ces quelques pensées qui animent ma narration.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je la puise dans la vie de tous les jours car l’humain m’intéresse et je fais mien de tout ce qui se rapproche de lui. Il constitue ma principale richesse d’auteure. L’écriture en elle-même est la sève de cette pensée naturelle qui lâche prise, choit sur le papier pour en retour s’en inspirer. Il y a aussi, ces expériences vécues et leurs mises en situation qui étayent le sujet et le fictif qui sert de lien et donne du corps à l’ensemble.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Cet ouvrage s’adresse à tous. Il se veut être un bref trait d’union pour le lecteur occasionnel comme pour le lecteur chevronné. Le scénario est original. L’ouvrage est un passage de témoin qui se transmet de l’un à l’autre. Aucun jugement n’alourdit le sens et le sujet reste accessible à une majorité. Le sujet est facile à appréhender et à lire mais n’en demeure pas moins très bien présent après lecture. C’est un livre pour tous : du jeune adulte au plus mature…
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Guillaume Musso est ma grande surprise de ces dernières années. Il possède l’art du récit, jongle avec les rebondissements et, avec habileté, se fait complice du lecteur. Il étonne. L’œuvre de George Sand, est très inspirante par son talent exceptionnel et ses combats en faveur du peuple et des femmes. Elle a été de toutes les guerres et tenait à l’arrêt toutes les injustices. Enfin, je ne peux oublier ces plumes berrichonnes ignorées des lumières qui forcent l’admiration par leur volonté de reconnaissance. Elles portent haut les histoires de leurs villages avec une ferveur que ne renieraient pas les plus grands. Enfin, je citerai Aragon dont la poésie me porte depuis la nuit des temps.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Osez être vous-même partout et tout le temps. Lisez ce que vous aimez et surtout lisez de tout car la lecture est une ouverture sur le monde.
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Belize - Christian Satgé
Présentez-nous votre ouvrage ?
Depuis le printemps 2019, les éditions 5 Sens me font confiance pour semer quelques grains de ma folie dans les pages sages de son catalogue si fertile. Elles y ont récolté un recueil de poésies et moissonné deux fabliers en un temps où - déraison ? - ces genres ont du mal à être de saison.
À nouveau, avec ce texte, je viens modestement égrener, grâce à elles, des semailles qui lèveront sans doute, après vous avoir soulevé peut-être, et dans lesquelles j’aimerais tant que vous glaniez plus de grains que d’ivraie. Mais cette fois le rural se fait urbain et le bref texte champêtre pièce de théâtre citadine.
Art scénique et grosses ficelles, me direz-vous, Belize narre le destin, dans l’Espagne de la fin du XVIe siècle, d’une jeune orpheline désargentée dont la beauté se chante autant qu’elle enchante. Rien que de très classique, certes. Mais c’est bel et bien l’objectif recherché : raconter une histoire ancrée dans la tradition de la scène et tout encrée, en vers et contre tout, des trois « H » qui font ma cognée (humanisme, humour et humilité).
Ce texte s’inscrit tout naturellement dans la continuité de mon travail d’écriture. Le complète, j’espère. L’enrichit, je le souhaite. Après tout la fable n’est-elle pas, selon Monsieur de Beaumarchais, une pièce de théâtre en raccourci ?
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Comme dans le théâtre classique français, comédie ou tragédie, la place d’honneur est ici donnée aux vers et à la rime. C’était là ma gageure et ma façon de rendre hommage aux dramaturges de nos temps passés mais en rien dépassés… ni surpassés d’ailleurs pour la plupart d’entre eux.
De façon plus formelle encore, dans les pièces écrites et jouées durant « le siècle d’or espagnol », période à laquelle se déroule l’action de cette histoire, la poésie, chantée ou dite, dans ses formes fixes surtout, et notamment le sonnet, était partie prenante de l’intrigue et de la façon de s’exprimer des protagonistes d’une trame jamais en mal de faire la part belle au beau langage… notamment dans les moments d’émotion ou de déclaration.
J’ai essayé de retrouver cette part désormais oubliée dans le rire ou la tension, la fureur et la douceur, les sensations comme les sentiments… Il s’agissait pour moi de mettre un peu de baume et d’exotisme voire de colorer d’universalité un texte pourtant, en apparence, très marqué par l’époque où il se déroule. Un hommage rendu à un legs européen des plus riches.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon écriture, comme mon récit, se veut intemporelle et plonge ses racines dans notre patrimoine littéraire auquel je fais maintes références. De plus, cette histoire, de-ci de-là, cahin-caha, chemine à l’ombre des Grands Anciens dont je me sens, chaque jour un peu plus, le modeste héritier. On ne se refait pas.
En cela, les aventures de Belize, dont la trame initiale est due à une œuvre méconnue de Federico García Lorca, ont des échos de Molière et de Rostand, des réminiscences de Corneille ou de Racine… Afin d’offrir une histoire hors du temps et un théâtre qui se lit autant qu’il se joue, une œuvre qui supporte à défaut de la comparaison avec celles portées sur plateaux et tréteaux jadis, le temps long de la réflexion comme celui, bref, de la représentation.
Mais alors a-t-on affaire ici à une tragédie classique, dont on hume parfois les parfums, ou bien à une comédie légère comme nombre de scènes, aux senteurs de comedia dell’arte et de farce, pourraient le faire croire ? C’est hélas, même - et surtout peut-être - pour son auteur, un travail difficile à classer car on trouvera là « une intrigue de comédie fondue dans le pathétique d’un drame » (Beaumarchais, Propos sur la mère coupable, 1797) comme il en a fleuri parfois.
Son originalité tient donc aussi à cette ambiguïté.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce livre s’adresse à toutes et à tous. En priorité.
Puis il voudrait plaire à celles et ceux qui m’ont fait confiance en ouvrant les précédents opus que j’ai eu l’honneur de commettre et qui voudraient découvrir un prolongement de mon travail de facteur de fables et une autre facette de mon labeur de rimeur.
De même, je souhaite qu’il agrée aussi, et surtout, aux amoureuses du verbe comme aux amateurs d’un genre qui rappelle les riches heures d’une langue chaque jour plus délaissée et malmenée. Je voudrais qu’il convienne aux publics, en rien cohortes cacochymes ou légions de pédants, qui aiment à voir se lever le rideau rouge dans des salles obscures dédiées au spectacle vivant. Plaisir que certains ont trouvé, naguère, « non-essentiel » alors qu’il est vital à nos sociétés si malmenées par la grisaille d’un quotidien usant et les aléas accablants d’une actualité qui ne peut que rendre morose. À tout le moins.
Ensuite, j’aimerais que ma tendre Belize attire à elle toutes les âmes curieuses et tous les esprits ouverts qui n’ont pas les a priori d’une époque où la pointe du modernisme le plus avancé fait que tout est mode qui se démode à peine née… et tout progrès, tout juste venu à nous, déjà dépassé.
Enfin, il serait une joie sans nom, au comédien amateur que je fus en mes vertes années, temps que je n’arrive pas à oublier - la preuve ! - que des actrices et des acteurs s’approprient cette histoire et la fassent vibrer là où cette fiction est destinée à vivre « pour de vrai » : sur les planches et sous les feux de la rampe.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Proposer un texte à lire alors qu’il est destiné à être joué c’est prendre un risque… mais la générosité de ma maison d’édition n’a pas d’égale. Son envie d’ouvrir d’autres horizons aussi. C’est un peu ce que j’ai cherché à faire depuis que j’ai eu le bonheur de croiser sa route. Elle m’a fait confiance pour publier des choses que d’aucunes trouvaient « dépassées » et d’autres « archaïques » sans autre forme de procès et, probablement, de lecture.
Je souhaite que la lectrice ou le lecteur qui ouvrira cet ouvrage ait du mal à l’abandonner, trouvant dans ses lignes une envie de se dépayser de son quotidien même si elles parlent, avant tout, d’aujourd’hui. Je voudrais qu’on y croise des personnages attachants, de ceux qu’on a du mal à quitter, qui s’agitant ailleurs, dans des cadres étrangers, lui rappellent ceux qui se démènent ici dans des problèmes que l’on croit actuels. Bref, que l’on constate que rien n’a changé sous le soleil - ou le crachin - mais que cette permanence n’empêche pas d’en sourire voire d’en rire.
J’espère que chaque lectrice et lecteur, partageant ce plaisir solitaire en rien égoïste de parcourir ces pages, aura envie de faire connaître le destin de celle qui doit subir sa vie et me poussera à lui raconter d’autres histoires du même tonneau. Ici ou là.
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Depuis le printemps 2019, les éditions 5 Sens me font confiance pour semer quelques grains de ma folie dans les pages sages de son catalogue si fertile. Elles y ont récolté un recueil de poésies et moissonné deux fabliers en un temps où - déraison ? - ces genres ont du mal à être de saison.
À nouveau, avec ce texte, je viens modestement égrener, grâce à elles, des semailles qui lèveront sans doute, après vous avoir soulevé peut-être, et dans lesquelles j’aimerais tant que vous glaniez plus de grains que d’ivraie. Mais cette fois le rural se fait urbain et le bref texte champêtre pièce de théâtre citadine.
Art scénique et grosses ficelles, me direz-vous, Belize narre le destin, dans l’Espagne de la fin du XVIe siècle, d’une jeune orpheline désargentée dont la beauté se chante autant qu’elle enchante. Rien que de très classique, certes. Mais c’est bel et bien l’objectif recherché : raconter une histoire ancrée dans la tradition de la scène et tout encrée, en vers et contre tout, des trois « H » qui font ma cognée (humanisme, humour et humilité).
Ce texte s’inscrit tout naturellement dans la continuité de mon travail d’écriture. Le complète, j’espère. L’enrichit, je le souhaite. Après tout la fable n’est-elle pas, selon Monsieur de Beaumarchais, une pièce de théâtre en raccourci ?
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Comme dans le théâtre classique français, comédie ou tragédie, la place d’honneur est ici donnée aux vers et à la rime. C’était là ma gageure et ma façon de rendre hommage aux dramaturges de nos temps passés mais en rien dépassés… ni surpassés d’ailleurs pour la plupart d’entre eux.
De façon plus formelle encore, dans les pièces écrites et jouées durant « le siècle d’or espagnol », période à laquelle se déroule l’action de cette histoire, la poésie, chantée ou dite, dans ses formes fixes surtout, et notamment le sonnet, était partie prenante de l’intrigue et de la façon de s’exprimer des protagonistes d’une trame jamais en mal de faire la part belle au beau langage… notamment dans les moments d’émotion ou de déclaration.
J’ai essayé de retrouver cette part désormais oubliée dans le rire ou la tension, la fureur et la douceur, les sensations comme les sentiments… Il s’agissait pour moi de mettre un peu de baume et d’exotisme voire de colorer d’universalité un texte pourtant, en apparence, très marqué par l’époque où il se déroule. Un hommage rendu à un legs européen des plus riches.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon écriture, comme mon récit, se veut intemporelle et plonge ses racines dans notre patrimoine littéraire auquel je fais maintes références. De plus, cette histoire, de-ci de-là, cahin-caha, chemine à l’ombre des Grands Anciens dont je me sens, chaque jour un peu plus, le modeste héritier. On ne se refait pas.
En cela, les aventures de Belize, dont la trame initiale est due à une œuvre méconnue de Federico García Lorca, ont des échos de Molière et de Rostand, des réminiscences de Corneille ou de Racine… Afin d’offrir une histoire hors du temps et un théâtre qui se lit autant qu’il se joue, une œuvre qui supporte à défaut de la comparaison avec celles portées sur plateaux et tréteaux jadis, le temps long de la réflexion comme celui, bref, de la représentation.
Mais alors a-t-on affaire ici à une tragédie classique, dont on hume parfois les parfums, ou bien à une comédie légère comme nombre de scènes, aux senteurs de comedia dell’arte et de farce, pourraient le faire croire ? C’est hélas, même - et surtout peut-être - pour son auteur, un travail difficile à classer car on trouvera là « une intrigue de comédie fondue dans le pathétique d’un drame » (Beaumarchais, Propos sur la mère coupable, 1797) comme il en a fleuri parfois.
Son originalité tient donc aussi à cette ambiguïté.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce livre s’adresse à toutes et à tous. En priorité.
Puis il voudrait plaire à celles et ceux qui m’ont fait confiance en ouvrant les précédents opus que j’ai eu l’honneur de commettre et qui voudraient découvrir un prolongement de mon travail de facteur de fables et une autre facette de mon labeur de rimeur.
De même, je souhaite qu’il agrée aussi, et surtout, aux amoureuses du verbe comme aux amateurs d’un genre qui rappelle les riches heures d’une langue chaque jour plus délaissée et malmenée. Je voudrais qu’il convienne aux publics, en rien cohortes cacochymes ou légions de pédants, qui aiment à voir se lever le rideau rouge dans des salles obscures dédiées au spectacle vivant. Plaisir que certains ont trouvé, naguère, « non-essentiel » alors qu’il est vital à nos sociétés si malmenées par la grisaille d’un quotidien usant et les aléas accablants d’une actualité qui ne peut que rendre morose. À tout le moins.
Ensuite, j’aimerais que ma tendre Belize attire à elle toutes les âmes curieuses et tous les esprits ouverts qui n’ont pas les a priori d’une époque où la pointe du modernisme le plus avancé fait que tout est mode qui se démode à peine née… et tout progrès, tout juste venu à nous, déjà dépassé.
Enfin, il serait une joie sans nom, au comédien amateur que je fus en mes vertes années, temps que je n’arrive pas à oublier - la preuve ! - que des actrices et des acteurs s’approprient cette histoire et la fassent vibrer là où cette fiction est destinée à vivre « pour de vrai » : sur les planches et sous les feux de la rampe.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Proposer un texte à lire alors qu’il est destiné à être joué c’est prendre un risque… mais la générosité de ma maison d’édition n’a pas d’égale. Son envie d’ouvrir d’autres horizons aussi. C’est un peu ce que j’ai cherché à faire depuis que j’ai eu le bonheur de croiser sa route. Elle m’a fait confiance pour publier des choses que d’aucunes trouvaient « dépassées » et d’autres « archaïques » sans autre forme de procès et, probablement, de lecture.
Je souhaite que la lectrice ou le lecteur qui ouvrira cet ouvrage ait du mal à l’abandonner, trouvant dans ses lignes une envie de se dépayser de son quotidien même si elles parlent, avant tout, d’aujourd’hui. Je voudrais qu’on y croise des personnages attachants, de ceux qu’on a du mal à quitter, qui s’agitant ailleurs, dans des cadres étrangers, lui rappellent ceux qui se démènent ici dans des problèmes que l’on croit actuels. Bref, que l’on constate que rien n’a changé sous le soleil - ou le crachin - mais que cette permanence n’empêche pas d’en sourire voire d’en rire.
J’espère que chaque lectrice et lecteur, partageant ce plaisir solitaire en rien égoïste de parcourir ces pages, aura envie de faire connaître le destin de celle qui doit subir sa vie et me poussera à lui raconter d’autres histoires du même tonneau. Ici ou là.
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Christine Barsi – La Résurrection du Mauhl’Ahm
Présentez-nous votre ouvrage
Cette histoire que je vous conte est un roman d’aventures, de science-fiction et une passion intemporelle, dans lequel se confrontent deux êtres que tout oppose ; et pourtant…
En voici la trame :
Sur fond de conflits entre races, l’auteure que je suis expose les souffrances d’un être humain conditionné à vivre une existence d’esclave au service des franges occultes et régnantes.
Comment un être humain peut-il être conditionné au point de perdre l’essence de ce qui le caractérise initialement, pour emprunter l’attitude d’un être asservi dont le système de pensées a été détourné ? Cet être pourrait-il remonter aux sources de son être et redevenir, peu à peu, celui qu’il incarnait à l’origine ? L’amour qu’il voue à un officier transhumaine l’aidera-t-il à transcender cet état ou bien le mènera-t-il à une mort irrévocable ?
Voici le 4ème de couverture :
Lorsqu’on lui assigne une mission au cœur d’une cité contrôlée par des Amibs rompus dans le trafic humain, ce que découvre l’officier Leynéa Shaynes la place dans une position délicate tandis que sa rencontre avec Mickaël, l’un des récents types d’esclaves transhumains, l’entraîne, en dépit de ses convictions et de sa programmation physique et mentale, dans une spirale dangereuse qui l’éloigne définitivement de ceux qui la dirigent. Les liens qui se créent malgré eux inciteront l’officier et l’AndroServe à opter pour des décisions en contradiction avec leur tempérament.
Témoins d’un conflit au sein des Trois Mondes, ils prennent parti pour ceux qui dénoncent les exactions commises par les Amibs scientiPsychs afin que leur hégémonie se brise et que les races opprimées se libèrent de leurs chaînes de souffrance et de mort.
Malmené par l’officier talentueuse qui ne tolère pas les créatures amoindries, l’AndroServe s’évertue à recouvrer ses caractéristiques originelles, mais la lourdeur du traitement auquel il a été soumis le plonge invariablement dans cette torpeur et ce rôle particulier qu’on lui a imposé. Il sera pris en charge par des instructeurs Odhontes maîtrisant l’art ancien, mais Mickaël voudra-t-il se réhabiliter alors que Leynéa Shaynes le méprise avec toute l’arrogance de ses compétences qui font d’elle l’un de ces êtres à part depuis sa naissance.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du recueil ?
Premier extrait :
« Au sein des laciths, les eaux de la shawl venaient napper les formes généreuses du corps de l’officier, d’une onde exquise et délassante. De plaisir, Leynéa ferma les yeux et les souvenirs remontèrent en force. »
Second extrait :
« Il se terre en moi des choses que je ne démêle pas, que je ne m’explique pas, des choses que je ne maîtrise pas, mais que je sais être là. Comment alors recouvrer mon intégrité d’être, afin d’exister pleinement à nouveau ? »
Troisième extrait :
Légendes obscures des univers connus et méconnus : « Depuis la cité occulte, l’Odhonte androgyne scrutait une faille dans le temps du jour. Une faille qui, depuis Ethm, lui donnait accès à maints espaces en théorie impossibles à atteindre. Mais ilEl était celui par qui les potentialités s’avéraient disponibles. IlEl était celui de son peuple ayant capté la sagesse intemporelle de ceux de sa race. Un héritage ancestral qui ne manquait pas d’engendrer des turbulences, quand on devait l’exploiter. Et ce jour-là, ilEl le devait, ne serait-ce que pour sauver une vie sujette aux frasques d’une engeance misérable et profane. »
Quels sont vos projets pour ce dernier trimestre de l’année 2022 ?
Le premier salon du livre se déroule sur La Queue-en-Brie, le 16 octobre prochain. Pour le suivant, je serai en dédicace au salon de L’Autre Livre, celui des Éditeurs Indépendants qui s’organise pour moi le dimanche 6 novembre, sur Paris, dans le Marais, aux Blancs Manteaux, un quartier hautement culturel. Le troisième événement planifié se déroulera le 19 novembre sur Villemoisson sur Orge « Livr@ddict ». Enfin, je me réserve de choisir un tout dernier événement sur le mois de décembre, sur Nogent-sur-Marne ou bien sur Bellême, dans notre belle région du Perche. L’avenir nous le dira.
Pour ce qui est de mes actions personnelles, je conserve l’idée de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne, lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants et le plaisir de vos invités et de vous-même.
Qu’en est-il du côté de votre production littéraire ?
De ce côté, 5 Sens Éditions aura publié deux de mes livres sur l’année 2022 et je leur en suis très reconnaissante.
Actuellement, je reprends en parallèle deux vieux manuscrits que je m’attèle à réécrire, afin de les mener dans le jeu d’une prochaine publication qui ne pourra se faire, au mieux, que fin 2023 et sinon 2024 pour au moins l’un des deux. Ce sera toujours une très belle histoire romanesque dans un cadre de science-fiction, l’un sur Terre dans le futur avec la redécouverte de notre monde que les changements climatiques auront quelque peu bouleversé. Je vous ferai voyager, entre autres, en Islande, aux États-Unis ou ce qu’il en restera, au Canada… Et pour le second manuscrit, le scénario se situera sur l’une des colonies annexées par notre Terre. Celui-ci rejoindra la saga Les Mondes Mutants et vous offrira une histoire romanesque quelque peu divergente de mes habitudes en ce qui concerne les relations entre mes deux personnages principaux.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
https://christinebarsi.com - https://www.lesmondesmutants.com
Auteure : [email protected]
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
Cette histoire que je vous conte est un roman d’aventures, de science-fiction et une passion intemporelle, dans lequel se confrontent deux êtres que tout oppose ; et pourtant…
En voici la trame :
Sur fond de conflits entre races, l’auteure que je suis expose les souffrances d’un être humain conditionné à vivre une existence d’esclave au service des franges occultes et régnantes.
Comment un être humain peut-il être conditionné au point de perdre l’essence de ce qui le caractérise initialement, pour emprunter l’attitude d’un être asservi dont le système de pensées a été détourné ? Cet être pourrait-il remonter aux sources de son être et redevenir, peu à peu, celui qu’il incarnait à l’origine ? L’amour qu’il voue à un officier transhumaine l’aidera-t-il à transcender cet état ou bien le mènera-t-il à une mort irrévocable ?
Voici le 4ème de couverture :
Lorsqu’on lui assigne une mission au cœur d’une cité contrôlée par des Amibs rompus dans le trafic humain, ce que découvre l’officier Leynéa Shaynes la place dans une position délicate tandis que sa rencontre avec Mickaël, l’un des récents types d’esclaves transhumains, l’entraîne, en dépit de ses convictions et de sa programmation physique et mentale, dans une spirale dangereuse qui l’éloigne définitivement de ceux qui la dirigent. Les liens qui se créent malgré eux inciteront l’officier et l’AndroServe à opter pour des décisions en contradiction avec leur tempérament.
Témoins d’un conflit au sein des Trois Mondes, ils prennent parti pour ceux qui dénoncent les exactions commises par les Amibs scientiPsychs afin que leur hégémonie se brise et que les races opprimées se libèrent de leurs chaînes de souffrance et de mort.
Malmené par l’officier talentueuse qui ne tolère pas les créatures amoindries, l’AndroServe s’évertue à recouvrer ses caractéristiques originelles, mais la lourdeur du traitement auquel il a été soumis le plonge invariablement dans cette torpeur et ce rôle particulier qu’on lui a imposé. Il sera pris en charge par des instructeurs Odhontes maîtrisant l’art ancien, mais Mickaël voudra-t-il se réhabiliter alors que Leynéa Shaynes le méprise avec toute l’arrogance de ses compétences qui font d’elle l’un de ces êtres à part depuis sa naissance.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du recueil ?
Premier extrait :
« Au sein des laciths, les eaux de la shawl venaient napper les formes généreuses du corps de l’officier, d’une onde exquise et délassante. De plaisir, Leynéa ferma les yeux et les souvenirs remontèrent en force. »
Second extrait :
« Il se terre en moi des choses que je ne démêle pas, que je ne m’explique pas, des choses que je ne maîtrise pas, mais que je sais être là. Comment alors recouvrer mon intégrité d’être, afin d’exister pleinement à nouveau ? »
Troisième extrait :
Légendes obscures des univers connus et méconnus : « Depuis la cité occulte, l’Odhonte androgyne scrutait une faille dans le temps du jour. Une faille qui, depuis Ethm, lui donnait accès à maints espaces en théorie impossibles à atteindre. Mais ilEl était celui par qui les potentialités s’avéraient disponibles. IlEl était celui de son peuple ayant capté la sagesse intemporelle de ceux de sa race. Un héritage ancestral qui ne manquait pas d’engendrer des turbulences, quand on devait l’exploiter. Et ce jour-là, ilEl le devait, ne serait-ce que pour sauver une vie sujette aux frasques d’une engeance misérable et profane. »
Quels sont vos projets pour ce dernier trimestre de l’année 2022 ?
Le premier salon du livre se déroule sur La Queue-en-Brie, le 16 octobre prochain. Pour le suivant, je serai en dédicace au salon de L’Autre Livre, celui des Éditeurs Indépendants qui s’organise pour moi le dimanche 6 novembre, sur Paris, dans le Marais, aux Blancs Manteaux, un quartier hautement culturel. Le troisième événement planifié se déroulera le 19 novembre sur Villemoisson sur Orge « Livr@ddict ». Enfin, je me réserve de choisir un tout dernier événement sur le mois de décembre, sur Nogent-sur-Marne ou bien sur Bellême, dans notre belle région du Perche. L’avenir nous le dira.
Pour ce qui est de mes actions personnelles, je conserve l’idée de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne, lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants et le plaisir de vos invités et de vous-même.
Qu’en est-il du côté de votre production littéraire ?
De ce côté, 5 Sens Éditions aura publié deux de mes livres sur l’année 2022 et je leur en suis très reconnaissante.
Actuellement, je reprends en parallèle deux vieux manuscrits que je m’attèle à réécrire, afin de les mener dans le jeu d’une prochaine publication qui ne pourra se faire, au mieux, que fin 2023 et sinon 2024 pour au moins l’un des deux. Ce sera toujours une très belle histoire romanesque dans un cadre de science-fiction, l’un sur Terre dans le futur avec la redécouverte de notre monde que les changements climatiques auront quelque peu bouleversé. Je vous ferai voyager, entre autres, en Islande, aux États-Unis ou ce qu’il en restera, au Canada… Et pour le second manuscrit, le scénario se situera sur l’une des colonies annexées par notre Terre. Celui-ci rejoindra la saga Les Mondes Mutants et vous offrira une histoire romanesque quelque peu divergente de mes habitudes en ce qui concerne les relations entre mes deux personnages principaux.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
https://christinebarsi.com - https://www.lesmondesmutants.com
Auteure : [email protected]
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
Une cuillerée de miel - Gilles La Carbona
Présentez-nous votre ouvrage
C’est une histoire intergénérationnelle sous fond de secret de famille. Ils sont toujours lourds à porter et peu sont dévoilés. J’ai voulu me plonger dans une fiction où le hasard mettrait sur la piste de la vérité des protagonistes étonnés de cette découverte. Je voulais aussi mettre à l’honneur une partie de ma Provence, celle des montagnes, des Alpes de Haute Provence, où le temps semble s’être définitivement arrêté. Il me fallait un fil conducteur, ce sont les abeilles. J’ai pu, grâce à mes amis Bernard Minet et Jean Charles Reymond, tous deux apiculteurs, prendre de précieux renseignements complétés par des recherches personnelles.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je n’aime pas trop parler de message, je ne suis pas un gourou, un maitre à penser. J’exprime des sentiments et une façon de voir les choses. Je pars de constats factuels, de vécus et j’écris autour avec une réflexion toute personnelle. J’évoque la terre, les paysages, la beauté de la vie, mais aussi la mort, la joie et la peine. Je suis un peu comme certains de mes personnages, je ne prends pas de gants pour dire les choses. Le politiquement correcte m’insupporte, la mièvrerie que l’on s’emploie à déployer pour ne pas heurter une catégorie de personnes, un groupe, me fatigue. Je ne trouve que de l’hypocrisie à agir ainsi, se contorsionner ou s’excuser de ne pas penser comme la doxa le voudrait ne mène nulle part. Il y a un moment où quand le ciel est bleu il ne sert à rien de tenter de dire le contraire, ou de s’acharner à prétendre que c’est faux parce que celui qui le dit n’entre pas dans le canon du moment, du présentable.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je ne sais pas si mon écriture est originale, seuls les lecteurs et lectrices peuvent après tout le dire. Elle est le fruit de mes lectures passées, des influences littéraires qui ont conduit à ce que je suis aujourd’hui en tant qu’écrivain.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans le quotidien, observer les gens, écouter les histoires, chaque personne est une source, un livre, un chapitre. Mes fictions sont toutes reliées à des faits réels, vécus ou constatés.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
J’aimerais pouvoir dire à tous ! Consécration de l’écrivain qui parvient à toucher toutes les générations. Franchement je ne sais pas. Tout le monde, quel que soit son âge, peut trouver dans ce roman quelque chose qui va lui plaire. Tout va dépendre de sa sensibilité, de sa propre histoire, de ses centres d’intérêt. Il est certain qu’un lecteur habitué à se plonger dans des romances contemporaines comme on en voit à la télévision, ou adepte de sensations fortes, n’accrochera pas à l’histoire pas plus qu’à mon écriture. Il faut aimer se plonger dans un paysage, y puiser les senteurs, se laisser emporter par les couleurs pour aimer mon roman.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Ils sont nombreux, Pagnol évidemment, Giono, saint Exupéry, Kessel, Mauriac, Cheng, Dumas, Baudelaire, Jacottet et bien d’autres.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que ce roman touchera un grand nombre de lecteurs, que les habitués retrouveront dans ces pages ma signature, et que les autres la découvriront avec plaisir. Je souhaite que mes mots les bercent et les fassent voyager à travers l’histoire aux accents policiers dans un premier temps, mais aussi et surtout face aux paysages, aux ambiances que j’ai tenté de décrire, elles sont simples mais ancrées dans la terre. Ce qui est simple est faux, ce qui ne l’est pas est inutilisable, disait Paul Valéry, méditez et laissez-vous emporter par les mots, dernière marque d’humanité dans ce monde devenu fou.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
C’est une histoire intergénérationnelle sous fond de secret de famille. Ils sont toujours lourds à porter et peu sont dévoilés. J’ai voulu me plonger dans une fiction où le hasard mettrait sur la piste de la vérité des protagonistes étonnés de cette découverte. Je voulais aussi mettre à l’honneur une partie de ma Provence, celle des montagnes, des Alpes de Haute Provence, où le temps semble s’être définitivement arrêté. Il me fallait un fil conducteur, ce sont les abeilles. J’ai pu, grâce à mes amis Bernard Minet et Jean Charles Reymond, tous deux apiculteurs, prendre de précieux renseignements complétés par des recherches personnelles.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je n’aime pas trop parler de message, je ne suis pas un gourou, un maitre à penser. J’exprime des sentiments et une façon de voir les choses. Je pars de constats factuels, de vécus et j’écris autour avec une réflexion toute personnelle. J’évoque la terre, les paysages, la beauté de la vie, mais aussi la mort, la joie et la peine. Je suis un peu comme certains de mes personnages, je ne prends pas de gants pour dire les choses. Le politiquement correcte m’insupporte, la mièvrerie que l’on s’emploie à déployer pour ne pas heurter une catégorie de personnes, un groupe, me fatigue. Je ne trouve que de l’hypocrisie à agir ainsi, se contorsionner ou s’excuser de ne pas penser comme la doxa le voudrait ne mène nulle part. Il y a un moment où quand le ciel est bleu il ne sert à rien de tenter de dire le contraire, ou de s’acharner à prétendre que c’est faux parce que celui qui le dit n’entre pas dans le canon du moment, du présentable.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je ne sais pas si mon écriture est originale, seuls les lecteurs et lectrices peuvent après tout le dire. Elle est le fruit de mes lectures passées, des influences littéraires qui ont conduit à ce que je suis aujourd’hui en tant qu’écrivain.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans le quotidien, observer les gens, écouter les histoires, chaque personne est une source, un livre, un chapitre. Mes fictions sont toutes reliées à des faits réels, vécus ou constatés.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
J’aimerais pouvoir dire à tous ! Consécration de l’écrivain qui parvient à toucher toutes les générations. Franchement je ne sais pas. Tout le monde, quel que soit son âge, peut trouver dans ce roman quelque chose qui va lui plaire. Tout va dépendre de sa sensibilité, de sa propre histoire, de ses centres d’intérêt. Il est certain qu’un lecteur habitué à se plonger dans des romances contemporaines comme on en voit à la télévision, ou adepte de sensations fortes, n’accrochera pas à l’histoire pas plus qu’à mon écriture. Il faut aimer se plonger dans un paysage, y puiser les senteurs, se laisser emporter par les couleurs pour aimer mon roman.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Ils sont nombreux, Pagnol évidemment, Giono, saint Exupéry, Kessel, Mauriac, Cheng, Dumas, Baudelaire, Jacottet et bien d’autres.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que ce roman touchera un grand nombre de lecteurs, que les habitués retrouveront dans ces pages ma signature, et que les autres la découvriront avec plaisir. Je souhaite que mes mots les bercent et les fassent voyager à travers l’histoire aux accents policiers dans un premier temps, mais aussi et surtout face aux paysages, aux ambiances que j’ai tenté de décrire, elles sont simples mais ancrées dans la terre. Ce qui est simple est faux, ce qui ne l’est pas est inutilisable, disait Paul Valéry, méditez et laissez-vous emporter par les mots, dernière marque d’humanité dans ce monde devenu fou.
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Le malaise et l'échappée - Alexandre Poncin
Pouvez-vous nous présenter votre ouvrage ?
Le Malaise et l’échappée est un livre de poèmes qui retrace le parcours d’une vie en train de se faire, malgré les résistances - parfois massives - que lui opposent à la fois le cours des événements extérieurs et celui, plus sourd mais non moins agité, de l’intérieur.
Fruit de plusieurs années d’efforts, ce livre porte donc la trace d’une violence latente avec laquelle il me faut vivre. Elle n’a rien d’extraordinaire, elle est presque sans nom, et d’autres assurément en partagent le poids.
J’ai voulu retracer le parcours de cette édification. De cette prise de l’esprit et du corps avec le malaise, et de l’engourdissement du cœur qui en suivit. Mais j’ai aussi voulu dire les moments d’affrontement, les éclats, les fêtes et les sursauts qui me firent espérer à nouveau en l’impermanence de cet état. Il y a des joies et des colères inentamées.
Je me suis démené avec le problème toujours posé de la violence, et j’ai tenté d’en distinguer la part mortifère - son héritage, de la part la plus vitale.
S’il m’était permis de nommer autrement ce livre avec les mots d’un autre, j’aurais peut-être choisi Songs of Love and Hate, en mémoire de Leonard Cohen, qui m’apprit que le cœur devait se briser s’il voulait ne pas s’éteindre.
Pourquoi écrivez-vous (et spécialement de la poésie) ?
J’écris d’abord vitalement : pour réinstaurer en mon corps sa respiration et son mouvement propres, pour retrouver son écoulement incontrarié.
Pour retrouver mon chant.
Je m’efforce quotidiennement de sortir d’une sidération - j’ose dire d’une violence, somme toute ordinaire. Celles d’une vie qui n’a pas souvent les mots pour se dire quand tout autour se tait et qu’on l’invite à parler.
Pour nommer la vie.
J’écris donc en étant attentif au temps, cherchant l’inespéré, l’amour d’une rencontre, l’épreuve d’une liberté jamais vraiment saisissable. La recherche n’est pas isolée, encore moins solitaire. Elle est partagée, et j'espère commune. Elle trouve raison dans une ouverture sans retour possible ni souhaitable.
Quelle est la marque de votre écriture ?
Si la beauté est bien dicible, elle a à voir avec une forme - rétive, certes - d’évidence. Je souhaite parvenir à quelque chose comme une exactitude poétique, pour y suivre sa voie, voire m’y identifier.
Je privilégie une écriture de la parole vive, de l’adresse et de la confidence à l’autre, peu importe son nom, ses traits apparents, son visage. Poésie intime de l'évènement et de la rencontre, pour sortir de soi. Paroles souvent laissées à elles-mêmes, en suspens, attendant une réponse offerte à l’imagination.
Aucune forme stylistique n’est vraiment négligée même si c’est en vers qu’on dit libres que j’écris de façon privilégiée.
Mes tercets et poèmes courts sont pour une bonne part redevables, dans leur esprit et quelquefois dans leur lettre, à la tradition poétique japonaise du haïku et du senryû pour lesquels j'éprouve un vif intérêt. Cela doit être mentionné tant cela infuse dans ma pratique quotidienne de l'écriture.
Je revendique enfin une approche sérielle dans mon travail, remettant sur le métier quantité de thèmes et d’objets chéris. Autant de variations, d’effleurements nourris et constants.
Quelles sont vos inspirations pour votre travail ?
Ce livre court sur plusieurs années, et sa maturation fut longue et malaisée. Certains poèmes sont en ce sens plus tributaires de celles et ceux qui me précédèrent. Cette dette je la reconnais et la célèbre.
La poésie de René Char, d’Andrée Chedid, de Louise Glück et de Philippe Jaccottet et bien d’autres infusent dans mes vers.
Mais je veux attirer l’attention sur une caractéristique propre à ma recherche qui est l’intérêt porté à la peinture, et dans une moindre mesure la musique. Bien souvent j’ouvre et consulte les livres d’artistes plus que les dictionnaires et les textes littéraires pour honorer ce souci d’exactitude poétique dont je parlais.
Les œuvres de Geneviève Asse, Francis Bacon, le Caravage, Pierre Soulages, Vincent Van Gogh, Claude Monet (pour ne citer que les sources les plus manifestes) répondent souvent plus adéquatement aux problèmes qui me sont posés.
Il me faut également parler des discussions et de la correspondance animées que nous menons depuis plusieurs années Pierre Ausserre et moi sur les terrasses des cafés ou à distance. Son travail de peintre et nos échanges me sont précieux. Je le quitte souvent la tête pleine et fourmillante d’idées, de suites de mots, de projets, etc.
Pierre Ausserre a réalisé le beau dessin, intitulé « cueillir une rose », qui illustre en première de couverture mon livre. Je tiens à nouveau ici à l’en remercier.
Quels sont vos projets réalisés cette année et vos projets futurs ?
Durant l’année écoulée j’ai participé à plusieurs revues papier et en ligne, dont Traction-Brabant et Lichen.
Début septembre 2022 j’ai participé au recueil collectif de poèmes et de créations sonores, Je te donnerai un paysage duquel tu ne pourras te jeter, aux éditions du drame (une jeune maison d’édition québécoise). C’est un beau livre, sensible et cru. Je suis fier et heureux d’avoir pu participer à cette aventure collective.
Concernant mes futurs projets j’ai terminé la rédaction de deux livres de poèmes, Circonstances des saisons, qui comporte des tercets inspirés aussi bien de la tradition poétique japonaise et de la spiritualité zen que des approches plus libres et foutraques d’auteurs américains comme Jack Kerouac et ses fameux poèmes pop ; puis Paroles mendiantes, recueil de poésie poursuivant par des voies et des moyens nouveaux le problème qui fut le mien dans Le Malaise et l’échappée.
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Le Malaise et l’échappée est un livre de poèmes qui retrace le parcours d’une vie en train de se faire, malgré les résistances - parfois massives - que lui opposent à la fois le cours des événements extérieurs et celui, plus sourd mais non moins agité, de l’intérieur.
Fruit de plusieurs années d’efforts, ce livre porte donc la trace d’une violence latente avec laquelle il me faut vivre. Elle n’a rien d’extraordinaire, elle est presque sans nom, et d’autres assurément en partagent le poids.
J’ai voulu retracer le parcours de cette édification. De cette prise de l’esprit et du corps avec le malaise, et de l’engourdissement du cœur qui en suivit. Mais j’ai aussi voulu dire les moments d’affrontement, les éclats, les fêtes et les sursauts qui me firent espérer à nouveau en l’impermanence de cet état. Il y a des joies et des colères inentamées.
Je me suis démené avec le problème toujours posé de la violence, et j’ai tenté d’en distinguer la part mortifère - son héritage, de la part la plus vitale.
S’il m’était permis de nommer autrement ce livre avec les mots d’un autre, j’aurais peut-être choisi Songs of Love and Hate, en mémoire de Leonard Cohen, qui m’apprit que le cœur devait se briser s’il voulait ne pas s’éteindre.
Pourquoi écrivez-vous (et spécialement de la poésie) ?
J’écris d’abord vitalement : pour réinstaurer en mon corps sa respiration et son mouvement propres, pour retrouver son écoulement incontrarié.
Pour retrouver mon chant.
Je m’efforce quotidiennement de sortir d’une sidération - j’ose dire d’une violence, somme toute ordinaire. Celles d’une vie qui n’a pas souvent les mots pour se dire quand tout autour se tait et qu’on l’invite à parler.
Pour nommer la vie.
J’écris donc en étant attentif au temps, cherchant l’inespéré, l’amour d’une rencontre, l’épreuve d’une liberté jamais vraiment saisissable. La recherche n’est pas isolée, encore moins solitaire. Elle est partagée, et j'espère commune. Elle trouve raison dans une ouverture sans retour possible ni souhaitable.
Quelle est la marque de votre écriture ?
Si la beauté est bien dicible, elle a à voir avec une forme - rétive, certes - d’évidence. Je souhaite parvenir à quelque chose comme une exactitude poétique, pour y suivre sa voie, voire m’y identifier.
Je privilégie une écriture de la parole vive, de l’adresse et de la confidence à l’autre, peu importe son nom, ses traits apparents, son visage. Poésie intime de l'évènement et de la rencontre, pour sortir de soi. Paroles souvent laissées à elles-mêmes, en suspens, attendant une réponse offerte à l’imagination.
Aucune forme stylistique n’est vraiment négligée même si c’est en vers qu’on dit libres que j’écris de façon privilégiée.
Mes tercets et poèmes courts sont pour une bonne part redevables, dans leur esprit et quelquefois dans leur lettre, à la tradition poétique japonaise du haïku et du senryû pour lesquels j'éprouve un vif intérêt. Cela doit être mentionné tant cela infuse dans ma pratique quotidienne de l'écriture.
Je revendique enfin une approche sérielle dans mon travail, remettant sur le métier quantité de thèmes et d’objets chéris. Autant de variations, d’effleurements nourris et constants.
Quelles sont vos inspirations pour votre travail ?
Ce livre court sur plusieurs années, et sa maturation fut longue et malaisée. Certains poèmes sont en ce sens plus tributaires de celles et ceux qui me précédèrent. Cette dette je la reconnais et la célèbre.
La poésie de René Char, d’Andrée Chedid, de Louise Glück et de Philippe Jaccottet et bien d’autres infusent dans mes vers.
Mais je veux attirer l’attention sur une caractéristique propre à ma recherche qui est l’intérêt porté à la peinture, et dans une moindre mesure la musique. Bien souvent j’ouvre et consulte les livres d’artistes plus que les dictionnaires et les textes littéraires pour honorer ce souci d’exactitude poétique dont je parlais.
Les œuvres de Geneviève Asse, Francis Bacon, le Caravage, Pierre Soulages, Vincent Van Gogh, Claude Monet (pour ne citer que les sources les plus manifestes) répondent souvent plus adéquatement aux problèmes qui me sont posés.
Il me faut également parler des discussions et de la correspondance animées que nous menons depuis plusieurs années Pierre Ausserre et moi sur les terrasses des cafés ou à distance. Son travail de peintre et nos échanges me sont précieux. Je le quitte souvent la tête pleine et fourmillante d’idées, de suites de mots, de projets, etc.
Pierre Ausserre a réalisé le beau dessin, intitulé « cueillir une rose », qui illustre en première de couverture mon livre. Je tiens à nouveau ici à l’en remercier.
Quels sont vos projets réalisés cette année et vos projets futurs ?
Durant l’année écoulée j’ai participé à plusieurs revues papier et en ligne, dont Traction-Brabant et Lichen.
Début septembre 2022 j’ai participé au recueil collectif de poèmes et de créations sonores, Je te donnerai un paysage duquel tu ne pourras te jeter, aux éditions du drame (une jeune maison d’édition québécoise). C’est un beau livre, sensible et cru. Je suis fier et heureux d’avoir pu participer à cette aventure collective.
Concernant mes futurs projets j’ai terminé la rédaction de deux livres de poèmes, Circonstances des saisons, qui comporte des tercets inspirés aussi bien de la tradition poétique japonaise et de la spiritualité zen que des approches plus libres et foutraques d’auteurs américains comme Jack Kerouac et ses fameux poèmes pop ; puis Paroles mendiantes, recueil de poésie poursuivant par des voies et des moyens nouveaux le problème qui fut le mien dans Le Malaise et l’échappée.
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Les Caraïbes en exil - Daniel Nina / Françoise Léziart
Interview de Françoise Léziart - Traductrice
Présentez-nous cet ouvrage ?
C’est un recueil de 12 courtes nouvelles qui ont des titres divers et simples dans leur énoncé (il y a même un titre elliptique : « Lui ») où apparaissent des mots comme amour, liberté ou pouvoir : ce qui en fait des histoires de vie, des sortes de flashes sur le ressenti de l’être humain plongé dans une société pas toujours complaisante... Ces textes sont tous liés, d’une manière plus ou moins directe, à l’univers caribéen. Il ne s’agit pas seulement de Porto Rico mais des Caraïbes en général. La référence à cette partie bien particulière du monde est omniprésente même si bon nombre des histoires racontées se passent hors des frontières terrestres du continent américain (Londres ou les capitales européennes). Il n’y a donc pas dans ce livre de « costumbrisme » couleur locale. Il présente plutôt la confrontation entre tradition et modernité, passé et présent. Avec humour et gravité, ce livre suscite une réflexion sur la solitude et le sens de l’existence.
Pourquoi ce titre : « Les Caraïbes en exil » ?
Porto Rico est une île des Caraïbes dont on parle peu en Europe. Elle est souvent réduite au film « West Side Story » qui met en scène des bandes rivales dans le New-York des années 1960. Et, il ne fait pas de doute que l’exil, le départ vers les États-Unis n’est pas un phénomène récent à Porto Rico mais il s’est accentué depuis l’année 1952, date à laquelle, cette île des Caraïbes a adopté le statut d’État Libre Associé aux États-Unis. Comme le montre le titre, cet ouvrage élargit la perspective aux Caraïbes dans leur ensemble qui ont vu également émigrer une part de leur population. Que ce soit les Caraïbes hispanophones ou anglophones ou bien les Antilles Françaises. Mais, dans cet ouvrage le titre a également une dimension métaphorique : l’exil c’est l’abandon physique de sa terre natale, l’exil c’est l’expérience du dépaysement, de l’exclusion, du sentiment d’appartenance à une minorité. C’est de tout cela dont parle ce petit livre…
Quels sont les thèmes abordés dans ce livre ?
La Caraïbe sert de toile de fond à ce recueil de nouvelles. Elle est appréhendée sous son aspect historique comme dans le texte « C’est donc ça la liberté ! » qui met en scène un Lord anglais en visite dans l’une de ses plantations aux Antilles pour y annoncer la fin de l’esclavage en 1838. Un passé donc auquel fait écho le présent dans le texte intitulé : « Notre feu » qui évoque les révoltes sociales dans les plantations de sucre à Porto Rico durant la première moitié du siècle dernier. Comme on le voit la préoccupation sociale sous-tend bon nombre des récits. Le texte intitulé : « Nous sommes le pouvoir » nous transporte par exemple dans un quartier populaire de La Havane où l’on attend le passage de la citerne pour approvisionner en eau les habitants. Quant au texte intitulé : « Le musée » il montre à quel point il est parfois difficile de concilier l’indolence caribéenne avec le pragmatisme anglo-saxon. Mais, il n’y a jamais dans ce livre de prise de position idéologique car ce qui compte c’est l’un avec les autres. On voit se dessiner même dans le texte intitulé : « And I remember qu’un jour je t’ai aimé » une relation fort amicale entre un marginal et une assistante sociale. Ce livre présente des histoires singulières qui ont valeur de symbole.
Pourquoi ce titre : « We are different » ?
Comme il a été signalé auparavant, Porto Rico est un État Libre Associé mais ce n’est pas un état souverain. Sa proximité avec les États-Unis d’Amérique est perceptible dans tous les domaines : politique bien sûr, économique et culturel. Et l’imposition de la langue anglo-saxonne a représenté un grand dilemme bien difficile à mettre en œuvre. Bon nombre de Portoricains parlent surtout en espagnol et s’expriment peu ou pas du tout en anglais même si les nouvelles générations ont pris conscience de l’importance de parler cette langue. Échapper à l’américanisation ambiante est donc un véritable défi et la préservation de l’identité caribéenne passe par le retour à la culture amérindienne des « Tainos ». Les racines hispaniques sont également au cœur de la production artistique. L’écriture portoricaine se fait en priorité en espagnol et elle est féconde même si cette langue est émaillée d’anglicismes plus ou moins volontairement ironiques parfois. Comme c’est peut-être le cas dans le titre cité…
A quel genre peut-on rattacher le livre ?
Les récits qui composent cet ouvrage sont à la fois dissociés et interdépendants c’est-à-dire que le fil conducteur qui les lie est - outre la référence aux Caraïbes - celui de la culture de la différence, d’une sorte de marginalité revendiquée à travers des histoires qui présentent des situations insolites. Chaque récit est assumé par un personnage principal dont l’histoire est narrée par un narrateur omniscient, le plus souvent tendre et complice jusque dans la caricature et la parodie. On peut dire que ces textes brefs sont des sortes de croquis qui vont à l’essentiel et qui tendent à une forme de stylisation. Il y a dans ces textes l’œil du chroniqueur qui ajoute au réel une touche de subjectivité mais Daniel Nina revêt aussi les oripeaux du conteur en conférant à ses personnages une dimension d’universalité et d’exemplarité banale.
Pouvez-vous citer quelques passages représentatifs du livre ?
Préface de Mairym Cruz-Bernal : « Depuis Londres, Daniel Nina observe et se livre à nous. L’éloignement de son pays crée chez lui un état d’étrangeté et de désarroi qui se reflète dans ses douze contes de l’exil. Et, quand cet exil a comme dénominateur commun l’éloignement de la Caraïbe turbulente et paradisiaque, c’est un drame vécu qui nous touche de très près… »
Nouvelle 1 : « Changement de fréquence » :
« Son attitude courageuse m’avait permis de faire exception à ma règle d’or, je lui ai encore adressé un regard complaisant. J’avais accepté et décidé enfin de partager le même canal… »
Nouvelle 3 : « Lui » :
« Comme un éclair déchirant l’aube, une lumière, deux lumières apparurent et le temps s’arrêta soudain. Eux, dans leur grande bagnole dorée, ils riaient. Johann Lacernic sur son vélo était en train de mourir. »
Nouvelle 5 : « Nous sommes le pouvoir » (Cuba) :
« … les enfants se mêlaient à la broussaille, aux machettes et aux hommes pour ramasser ce qui avait été coupé. C’était pour eux aussi une forme de travail volontaire… »
Nouvelle 8 : « Mambo Tequila » :
« Question danse il a vraiment passé les bornes. Tu vois, Mec, c’était moi le danseur, le « Danseur de la fête » comme le dit la chanteuse vénézuélienne… » « … Vieux et pour danser j’étais « Le Magnifique », Frérot et un « Magnifique » avec de l’allure, avec du chic. »
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C’est un recueil de 12 courtes nouvelles qui ont des titres divers et simples dans leur énoncé (il y a même un titre elliptique : « Lui ») où apparaissent des mots comme amour, liberté ou pouvoir : ce qui en fait des histoires de vie, des sortes de flashes sur le ressenti de l’être humain plongé dans une société pas toujours complaisante... Ces textes sont tous liés, d’une manière plus ou moins directe, à l’univers caribéen. Il ne s’agit pas seulement de Porto Rico mais des Caraïbes en général. La référence à cette partie bien particulière du monde est omniprésente même si bon nombre des histoires racontées se passent hors des frontières terrestres du continent américain (Londres ou les capitales européennes). Il n’y a donc pas dans ce livre de « costumbrisme » couleur locale. Il présente plutôt la confrontation entre tradition et modernité, passé et présent. Avec humour et gravité, ce livre suscite une réflexion sur la solitude et le sens de l’existence.
Pourquoi ce titre : « Les Caraïbes en exil » ?
Porto Rico est une île des Caraïbes dont on parle peu en Europe. Elle est souvent réduite au film « West Side Story » qui met en scène des bandes rivales dans le New-York des années 1960. Et, il ne fait pas de doute que l’exil, le départ vers les États-Unis n’est pas un phénomène récent à Porto Rico mais il s’est accentué depuis l’année 1952, date à laquelle, cette île des Caraïbes a adopté le statut d’État Libre Associé aux États-Unis. Comme le montre le titre, cet ouvrage élargit la perspective aux Caraïbes dans leur ensemble qui ont vu également émigrer une part de leur population. Que ce soit les Caraïbes hispanophones ou anglophones ou bien les Antilles Françaises. Mais, dans cet ouvrage le titre a également une dimension métaphorique : l’exil c’est l’abandon physique de sa terre natale, l’exil c’est l’expérience du dépaysement, de l’exclusion, du sentiment d’appartenance à une minorité. C’est de tout cela dont parle ce petit livre…
Quels sont les thèmes abordés dans ce livre ?
La Caraïbe sert de toile de fond à ce recueil de nouvelles. Elle est appréhendée sous son aspect historique comme dans le texte « C’est donc ça la liberté ! » qui met en scène un Lord anglais en visite dans l’une de ses plantations aux Antilles pour y annoncer la fin de l’esclavage en 1838. Un passé donc auquel fait écho le présent dans le texte intitulé : « Notre feu » qui évoque les révoltes sociales dans les plantations de sucre à Porto Rico durant la première moitié du siècle dernier. Comme on le voit la préoccupation sociale sous-tend bon nombre des récits. Le texte intitulé : « Nous sommes le pouvoir » nous transporte par exemple dans un quartier populaire de La Havane où l’on attend le passage de la citerne pour approvisionner en eau les habitants. Quant au texte intitulé : « Le musée » il montre à quel point il est parfois difficile de concilier l’indolence caribéenne avec le pragmatisme anglo-saxon. Mais, il n’y a jamais dans ce livre de prise de position idéologique car ce qui compte c’est l’un avec les autres. On voit se dessiner même dans le texte intitulé : « And I remember qu’un jour je t’ai aimé » une relation fort amicale entre un marginal et une assistante sociale. Ce livre présente des histoires singulières qui ont valeur de symbole.
Pourquoi ce titre : « We are different » ?
Comme il a été signalé auparavant, Porto Rico est un État Libre Associé mais ce n’est pas un état souverain. Sa proximité avec les États-Unis d’Amérique est perceptible dans tous les domaines : politique bien sûr, économique et culturel. Et l’imposition de la langue anglo-saxonne a représenté un grand dilemme bien difficile à mettre en œuvre. Bon nombre de Portoricains parlent surtout en espagnol et s’expriment peu ou pas du tout en anglais même si les nouvelles générations ont pris conscience de l’importance de parler cette langue. Échapper à l’américanisation ambiante est donc un véritable défi et la préservation de l’identité caribéenne passe par le retour à la culture amérindienne des « Tainos ». Les racines hispaniques sont également au cœur de la production artistique. L’écriture portoricaine se fait en priorité en espagnol et elle est féconde même si cette langue est émaillée d’anglicismes plus ou moins volontairement ironiques parfois. Comme c’est peut-être le cas dans le titre cité…
A quel genre peut-on rattacher le livre ?
Les récits qui composent cet ouvrage sont à la fois dissociés et interdépendants c’est-à-dire que le fil conducteur qui les lie est - outre la référence aux Caraïbes - celui de la culture de la différence, d’une sorte de marginalité revendiquée à travers des histoires qui présentent des situations insolites. Chaque récit est assumé par un personnage principal dont l’histoire est narrée par un narrateur omniscient, le plus souvent tendre et complice jusque dans la caricature et la parodie. On peut dire que ces textes brefs sont des sortes de croquis qui vont à l’essentiel et qui tendent à une forme de stylisation. Il y a dans ces textes l’œil du chroniqueur qui ajoute au réel une touche de subjectivité mais Daniel Nina revêt aussi les oripeaux du conteur en conférant à ses personnages une dimension d’universalité et d’exemplarité banale.
Pouvez-vous citer quelques passages représentatifs du livre ?
Préface de Mairym Cruz-Bernal : « Depuis Londres, Daniel Nina observe et se livre à nous. L’éloignement de son pays crée chez lui un état d’étrangeté et de désarroi qui se reflète dans ses douze contes de l’exil. Et, quand cet exil a comme dénominateur commun l’éloignement de la Caraïbe turbulente et paradisiaque, c’est un drame vécu qui nous touche de très près… »
Nouvelle 1 : « Changement de fréquence » :
« Son attitude courageuse m’avait permis de faire exception à ma règle d’or, je lui ai encore adressé un regard complaisant. J’avais accepté et décidé enfin de partager le même canal… »
Nouvelle 3 : « Lui » :
« Comme un éclair déchirant l’aube, une lumière, deux lumières apparurent et le temps s’arrêta soudain. Eux, dans leur grande bagnole dorée, ils riaient. Johann Lacernic sur son vélo était en train de mourir. »
Nouvelle 5 : « Nous sommes le pouvoir » (Cuba) :
« … les enfants se mêlaient à la broussaille, aux machettes et aux hommes pour ramasser ce qui avait été coupé. C’était pour eux aussi une forme de travail volontaire… »
Nouvelle 8 : « Mambo Tequila » :
« Question danse il a vraiment passé les bornes. Tu vois, Mec, c’était moi le danseur, le « Danseur de la fête » comme le dit la chanteuse vénézuélienne… » « … Vieux et pour danser j’étais « Le Magnifique », Frérot et un « Magnifique » avec de l’allure, avec du chic. »
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
L’œil Quantique - Christine Barsi
Présentez-nous votre ouvrage
Mon univers est avant tout celui des livres de science-fiction romanesque et de l’imaginaire gothique, mais cette fois, je me suis attelée au domaine de la nouvelle.
Je n’aime pas être cantonnée à des normes édictées, mais aspire à être moi-même. De mon point de vue, suivre de telles normes de manière non réfléchie amène à une limitation de ce potentiel de l’Humain, alors ne m’en voulez pas si j’en sors de temps à autre ou bien souvent. Je suis une créatrice.
Aussi trouverez-vous dans ce recueil, un échantillon de mes sujets de prédilection : une ouverture vers les mondes quantiques, les avatars et le métavers pour le côté SF, un conte fantastique retraçant l’un des mythes revisités du Loup-Garou ainsi que celui de la Belle et la Bête et du concept de boucle temporelle. Pour finir, une novelette que je qualifierais d’ésotérique et de mystique.
Voici la 4e de couverture de la première nouvelle qui porte le nom du recueil :
Programmées par les scientifiques de l’ère prémécanique ayant déployé le concept de flux quantiques, les Machines ont pris l’ascendant sur les corps de chair tandis que des groupuscules de résistants luttent contre leur hégémonie.
Au travers de la confrontation entre Akiyo, une transhumaine spécialisée en ingénierie quantique, et Solhal, l’un de ces sensitifs experts en anthropologie, les Cercles Quantiques tentent d’influer sur leur relation pour découvrir un moyen d’améliorer l’empathie et la résilience de leur cheptel humain. Sans ces précieuses caractéristiques, les Machines réalisent ne pas assumer les desseins initiaux de leurs créateurs. Elles doivent consulter les Nœuds quantiques, afin d’étudier les probabilités menant à cette expression de la décohérence à laquelle leurs cercles éducatifs ainsi que les créatures de chair sont assujettis.
Une vision se précise, une option se dégage, mais sera-t-elle l’aboutissement qui transcendera à la fois les Cercles et leurs progénitures ou bien amènera-t-elle le chaos et la désintégration de toutes les alternatives ?
Pourriez-vous nous citer quelques passages du recueil ?
Extrait de la première nouvelle « L’œil Quantique » :
« Le Cercle de la Mère : Il nous a fallu un temps infini, afin de maîtriser l’engeance humaine et la confronter à ses incohérences et ses désillusions. Mais la tâche, notre tâche, est menée sans cette alacrité que ressentent de manière même infime, ces créatures vivantes que nous encadrons dorénavant. Leur implanter une raison qui leur fait défaut est notre travail au quotidien. Nous avions dû pour cela leur
imposer des limites. »
Extrait de la seconde nouvelle « L’Antre du Loup » :
« L’interpénétration des mondes alentour engendre, quelques fois, des mystères que l’on voudrait fuir et n’avoir jamais côtoyés. »
« Le danger n’est pas là où on l’attend, mais il rôde inlassablement, et n’est jamais très loin de la route empruntée. Ne déviez pas de votre route, à moins que vous ne vouliez rencontrer l’âme noire du chevalier errant. »
Extrait de la troisième nouvelle : « Les Sables d’Or »
« Depuis les confins… Connaissez-vous cette plage des Sables-D’or-les-Pins, sur la côte Bretonne ? Une si remarquable plage, entre Saint-Brieuc et Saint-Malo ! Accompagnez-moi là-bas, et marchez à mes côtés dans les sables fins de cette contrée entre toutes. J’évoquerai une bribe de mon histoire, une conjuration comme une autre. »
Extrait de la quatrième nouvelle : « L’Avatar » Métavers ou réalité ?
« Ce que l’esprit ou l’âme incarnée d’un être peut concevoir, il ou elle peut le réaliser. »
Quels sont vos projets d’ores et déjà réalisés cette année et ceux que vous projetez pour l’année à venir ?
Cette année, j’ai participé au salon du Livre et de la BD de Mennecy, au festival de la Saint-Barnabé sur Tourouvre dans la jolie région du Perche et j’ai accompagné des comédiens d’une association de théâtre nogentaise dans le cadre d’une lecture dédicace mise en scène et jouée par eux. Je compte réaliser des dédicaces sur Bellême, toujours dans le Perche normand, au sein de notre atelier d’artiste, et je souhaite vivement contribuer à générer une dynamique sociale d’artistes engagés.
Je voudrais poursuivre cette dynamique industrieuse et créative sur la seconde partie de l’année 2022, et reproduire tous ces événements pour l’année 2023. J’ai d’ores et déjà deux salons du livre programmés sur le second semestre, sur La Queue-en-Brie et Villemoisson sur Orge, et j’envisage de participer au salon fantastique de 2023 dans le magnifique parc floral de Vincennes.
Mais j’aspire à ouvrir d’autres champs des possibles. Le futur nous dira ce qu’il en est, et peut-être nous surprendra-t-il. Qui sait ?
Du côté de ma production littéraire, un nouveau roman de science-fiction devrait être publié à la fin de l’été et je travaille en ce moment même sur la réécriture d’un 15e manuscrit dont les premières ébauches datent de 2006, soit approximativement vingt-deux années plus tôt. Toujours de la science-fiction, toujours une grande histoire d’amour, mais on ne parlera plus de mutation, du moins pas vraiment ; on parlera d’une relation entre deux hommes que tout sépare, leur culture, leur espèce, leur monde.
Enfin, je conserve l’idée de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne, lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants et le plaisir de vos invités et de vous-même.
Livre en commande sur le site de l’éditeur :
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
https://christinebarsi.com/ - https://www.lesmondesmutants.com
Auteure : [email protected]
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
Mon univers est avant tout celui des livres de science-fiction romanesque et de l’imaginaire gothique, mais cette fois, je me suis attelée au domaine de la nouvelle.
Je n’aime pas être cantonnée à des normes édictées, mais aspire à être moi-même. De mon point de vue, suivre de telles normes de manière non réfléchie amène à une limitation de ce potentiel de l’Humain, alors ne m’en voulez pas si j’en sors de temps à autre ou bien souvent. Je suis une créatrice.
Aussi trouverez-vous dans ce recueil, un échantillon de mes sujets de prédilection : une ouverture vers les mondes quantiques, les avatars et le métavers pour le côté SF, un conte fantastique retraçant l’un des mythes revisités du Loup-Garou ainsi que celui de la Belle et la Bête et du concept de boucle temporelle. Pour finir, une novelette que je qualifierais d’ésotérique et de mystique.
Voici la 4e de couverture de la première nouvelle qui porte le nom du recueil :
Programmées par les scientifiques de l’ère prémécanique ayant déployé le concept de flux quantiques, les Machines ont pris l’ascendant sur les corps de chair tandis que des groupuscules de résistants luttent contre leur hégémonie.
Au travers de la confrontation entre Akiyo, une transhumaine spécialisée en ingénierie quantique, et Solhal, l’un de ces sensitifs experts en anthropologie, les Cercles Quantiques tentent d’influer sur leur relation pour découvrir un moyen d’améliorer l’empathie et la résilience de leur cheptel humain. Sans ces précieuses caractéristiques, les Machines réalisent ne pas assumer les desseins initiaux de leurs créateurs. Elles doivent consulter les Nœuds quantiques, afin d’étudier les probabilités menant à cette expression de la décohérence à laquelle leurs cercles éducatifs ainsi que les créatures de chair sont assujettis.
Une vision se précise, une option se dégage, mais sera-t-elle l’aboutissement qui transcendera à la fois les Cercles et leurs progénitures ou bien amènera-t-elle le chaos et la désintégration de toutes les alternatives ?
Pourriez-vous nous citer quelques passages du recueil ?
Extrait de la première nouvelle « L’œil Quantique » :
« Le Cercle de la Mère : Il nous a fallu un temps infini, afin de maîtriser l’engeance humaine et la confronter à ses incohérences et ses désillusions. Mais la tâche, notre tâche, est menée sans cette alacrité que ressentent de manière même infime, ces créatures vivantes que nous encadrons dorénavant. Leur implanter une raison qui leur fait défaut est notre travail au quotidien. Nous avions dû pour cela leur
imposer des limites. »
Extrait de la seconde nouvelle « L’Antre du Loup » :
« L’interpénétration des mondes alentour engendre, quelques fois, des mystères que l’on voudrait fuir et n’avoir jamais côtoyés. »
« Le danger n’est pas là où on l’attend, mais il rôde inlassablement, et n’est jamais très loin de la route empruntée. Ne déviez pas de votre route, à moins que vous ne vouliez rencontrer l’âme noire du chevalier errant. »
Extrait de la troisième nouvelle : « Les Sables d’Or »
« Depuis les confins… Connaissez-vous cette plage des Sables-D’or-les-Pins, sur la côte Bretonne ? Une si remarquable plage, entre Saint-Brieuc et Saint-Malo ! Accompagnez-moi là-bas, et marchez à mes côtés dans les sables fins de cette contrée entre toutes. J’évoquerai une bribe de mon histoire, une conjuration comme une autre. »
Extrait de la quatrième nouvelle : « L’Avatar » Métavers ou réalité ?
« Ce que l’esprit ou l’âme incarnée d’un être peut concevoir, il ou elle peut le réaliser. »
Quels sont vos projets d’ores et déjà réalisés cette année et ceux que vous projetez pour l’année à venir ?
Cette année, j’ai participé au salon du Livre et de la BD de Mennecy, au festival de la Saint-Barnabé sur Tourouvre dans la jolie région du Perche et j’ai accompagné des comédiens d’une association de théâtre nogentaise dans le cadre d’une lecture dédicace mise en scène et jouée par eux. Je compte réaliser des dédicaces sur Bellême, toujours dans le Perche normand, au sein de notre atelier d’artiste, et je souhaite vivement contribuer à générer une dynamique sociale d’artistes engagés.
Je voudrais poursuivre cette dynamique industrieuse et créative sur la seconde partie de l’année 2022, et reproduire tous ces événements pour l’année 2023. J’ai d’ores et déjà deux salons du livre programmés sur le second semestre, sur La Queue-en-Brie et Villemoisson sur Orge, et j’envisage de participer au salon fantastique de 2023 dans le magnifique parc floral de Vincennes.
Mais j’aspire à ouvrir d’autres champs des possibles. Le futur nous dira ce qu’il en est, et peut-être nous surprendra-t-il. Qui sait ?
Du côté de ma production littéraire, un nouveau roman de science-fiction devrait être publié à la fin de l’été et je travaille en ce moment même sur la réécriture d’un 15e manuscrit dont les premières ébauches datent de 2006, soit approximativement vingt-deux années plus tôt. Toujours de la science-fiction, toujours une grande histoire d’amour, mais on ne parlera plus de mutation, du moins pas vraiment ; on parlera d’une relation entre deux hommes que tout sépare, leur culture, leur espèce, leur monde.
Enfin, je conserve l’idée de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne, lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants et le plaisir de vos invités et de vous-même.
Livre en commande sur le site de l’éditeur :
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
https://christinebarsi.com/ - https://www.lesmondesmutants.com
Auteure : [email protected]
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Véraisons – Marius Josse
Propos recueillis par Clouc, journaliste indépendante.
Bonjour Marius. Ton premier roman Véraisons vient de sortir, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
Je suis flatté, Clouc. Qu’est-ce que ça t’a inspiré ?
Tu nous offres une galerie de personnages hauts en couleurs, dans un univers parisien, entrecoupé de références musicales, et ça m’a fait penser à Virginie Despentes, en plus masculin bien sûr. J’ai pensé à Philippe Djian aussi, par ta finesse pour décrire les relations humaines, même les plus compliquées ; et pour dépeindre les sentiments, même les plus contradictoires. Pour la langue et le style, à Bukowski, sans hésitation.
J’aime beaucoup Bukowski, c’est un de mes auteurs préférés, mais je peux pas te laisser dire ça, on va prendre une cartouche !
Dans ton livre, tu nous présentes les trajectoires de deux personnages principaux, Ulysse et Henri. Les deux sont résolument amateurs des bonnes choses de la vie, on le comprend assez vite, et on les suit dans leur quête incessante de plaisirs et de partage. Les rencontres amoureuses, le bon vin, la musique… Qu’est-ce qui les distingue ?
Les deux sont de bons vivants, c’est vrai. La stimulation des sens est ce qui leur permet de s’extraire de la banalité du quotidien, du poids du travail particulièrement. Henri est dans l’action, il voyage régulièrement au Japon, destination lointaine et dépaysante, où il se rend pour mieux revenir ensuite. Il multiplie les rencontres, profite de la vie. Ulysse lui, est pris dans une forme d’immobilisme, en étau entre ses obligations familiales et un travail qui le rebute. S’approchant dangereusement du burn-out, se sentant dans l’impasse, il se contente de gratter des moments de satisfaction de-ci de-là, mais la source des plaisirs se tarit, alors il s’inquiète. C’est humain.
Ils incarnent deux réactions distinctes face à l’angoisse du temps qui passe, à l’urgence de vivre pleinement sa vie ?
C’est un peu ça, oui. Des postures différentes, mais complémentaires. On est tous un peu Henri, ou un peu Ulysse, selon les jours.
On comprend que la culture nippone occupe une place importante à tes yeux, pourquoi faut-il aller au Japon ?
Pour s’asseoir au comptoir d’une gargote et y manger des brochettes de cœurs de volaille cuites au gril. Tu peux pas trouver ça ici.
Et on boirait quoi avec ?
Un Gaillac.
Je vois que tu es un connaisseur. D’ailleurs, pourquoi ce titre, « Véraisons » ?
La véraison, c’est le processus par lequel le raisin perd sa couleur verte et arrive à maturité. Le sucre s’est accumulé, le fruit est bientôt prêt à être vendangé. Je voulais capturer, observer ce qu’il se passe à ce moment précis. Prise de conscience politique pour Ulysse, mise au point sentimentale pour Henri. C'est aussi une invitation à apprécier sa propre véraison.
Tu veux ajouter quelque chose ?
Ça me semble bien comme introduction. On pourrait en dire plus, mais ça risque d’être long, et je doute que le lecteur ait envie de plus de détails avant de se lancer dans le roman.
Tu as raison, laissons-le se faire surprendre par la lecture, flâner avec Ulysse et Henri. Merci Marius !
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Bonjour Marius. Ton premier roman Véraisons vient de sortir, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
Je suis flatté, Clouc. Qu’est-ce que ça t’a inspiré ?
Tu nous offres une galerie de personnages hauts en couleurs, dans un univers parisien, entrecoupé de références musicales, et ça m’a fait penser à Virginie Despentes, en plus masculin bien sûr. J’ai pensé à Philippe Djian aussi, par ta finesse pour décrire les relations humaines, même les plus compliquées ; et pour dépeindre les sentiments, même les plus contradictoires. Pour la langue et le style, à Bukowski, sans hésitation.
J’aime beaucoup Bukowski, c’est un de mes auteurs préférés, mais je peux pas te laisser dire ça, on va prendre une cartouche !
Dans ton livre, tu nous présentes les trajectoires de deux personnages principaux, Ulysse et Henri. Les deux sont résolument amateurs des bonnes choses de la vie, on le comprend assez vite, et on les suit dans leur quête incessante de plaisirs et de partage. Les rencontres amoureuses, le bon vin, la musique… Qu’est-ce qui les distingue ?
Les deux sont de bons vivants, c’est vrai. La stimulation des sens est ce qui leur permet de s’extraire de la banalité du quotidien, du poids du travail particulièrement. Henri est dans l’action, il voyage régulièrement au Japon, destination lointaine et dépaysante, où il se rend pour mieux revenir ensuite. Il multiplie les rencontres, profite de la vie. Ulysse lui, est pris dans une forme d’immobilisme, en étau entre ses obligations familiales et un travail qui le rebute. S’approchant dangereusement du burn-out, se sentant dans l’impasse, il se contente de gratter des moments de satisfaction de-ci de-là, mais la source des plaisirs se tarit, alors il s’inquiète. C’est humain.
Ils incarnent deux réactions distinctes face à l’angoisse du temps qui passe, à l’urgence de vivre pleinement sa vie ?
C’est un peu ça, oui. Des postures différentes, mais complémentaires. On est tous un peu Henri, ou un peu Ulysse, selon les jours.
On comprend que la culture nippone occupe une place importante à tes yeux, pourquoi faut-il aller au Japon ?
Pour s’asseoir au comptoir d’une gargote et y manger des brochettes de cœurs de volaille cuites au gril. Tu peux pas trouver ça ici.
Et on boirait quoi avec ?
Un Gaillac.
Je vois que tu es un connaisseur. D’ailleurs, pourquoi ce titre, « Véraisons » ?
La véraison, c’est le processus par lequel le raisin perd sa couleur verte et arrive à maturité. Le sucre s’est accumulé, le fruit est bientôt prêt à être vendangé. Je voulais capturer, observer ce qu’il se passe à ce moment précis. Prise de conscience politique pour Ulysse, mise au point sentimentale pour Henri. C'est aussi une invitation à apprécier sa propre véraison.
Tu veux ajouter quelque chose ?
Ça me semble bien comme introduction. On pourrait en dire plus, mais ça risque d’être long, et je doute que le lecteur ait envie de plus de détails avant de se lancer dans le roman.
Tu as raison, laissons-le se faire surprendre par la lecture, flâner avec Ulysse et Henri. Merci Marius !
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Le comte foudroyé - Francisco Arenas Farauste
Présentez-nous votre ouvrage ?
Le comte foudroyé est un livre sur nos rêves, nos fantasmes et nos espérances. Nous avons tous des aspirations, il est intéressant d’observer à quel point celles-ci peuvent altérer la perception que nous avons du réel. Dans cette réalité que nous rejetons, au fond, ne voyons-nous pas tous ce que nous avons envie de voir ? Ce livre est également une dénonciation d’une certaine forme d’aveuglement de nos sociétés qui s’efforcent de faire entrer chacun d’entre nous dans une case bien définie.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Nous sommes harcelés quotidiennement d’images qui nous présentent le monde sous un angle idéal. Chacun d’entre nous s’efforce de communiquer au travers des réseaux sociaux une image positive. Des filtres qui modifient notre apparence, des poses flatteuses, des lieux luxueux ou magnifiques soigneusement choisis présentent un monde artificiel auquel malheureusement la plupart d'entre nous finissent par croire.
J’ai voulu transposer cette confusion entre image et réalité il y a de cela cent ans. Le comte est un idéaliste qui va se trouver perdu dans les méandres d’une réalité sordide et crue sans pourtant ne jamais s’en apercevoir.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne pense pas avoir une écriture particulièrement originale. Je m’efforce d’écrire simplement et de façon claire afin que le vocabulaire et la syntaxe se mettent au service de la trame de l’histoire et non pas l’inverse. Je ne suis pas un poète ! J’utilise la langue française pour narrer une aventure qui me semble digne d’intérêt. Les poètes sont des musiciens des mots, moi je me définis davantage comme un conteur.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Honnêtement, dans la vie quotidienne ! Dans cette course effrénée après, après… D’ailleurs après quoi court-on au fait ?
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À vrai dire, je ne pense pas qu’il y ait un lecteur cible. Le thème principal est suffisamment universel pour pouvoir toucher tous ceux qui le trouvent digne d’intérêt.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’ai toujours été fasciné par la complexe simplicité d’Albert Camus. On peut lire un roman comme « La Chute » cent fois, on y trouvera toujours un élément qu’on n’avait pas décelé, une phrase qui ouvre une nouvelle perspective, un nouveau champ de pensée. L’homme face à l’absurdité et au manque de sens de l’existence est un thème qui m’est cher.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que vous prendrez plaisir à lire mon livre, il a été conçu pour se lire rapidement et y réfléchir plus longuement.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Le comte foudroyé est un livre sur nos rêves, nos fantasmes et nos espérances. Nous avons tous des aspirations, il est intéressant d’observer à quel point celles-ci peuvent altérer la perception que nous avons du réel. Dans cette réalité que nous rejetons, au fond, ne voyons-nous pas tous ce que nous avons envie de voir ? Ce livre est également une dénonciation d’une certaine forme d’aveuglement de nos sociétés qui s’efforcent de faire entrer chacun d’entre nous dans une case bien définie.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Nous sommes harcelés quotidiennement d’images qui nous présentent le monde sous un angle idéal. Chacun d’entre nous s’efforce de communiquer au travers des réseaux sociaux une image positive. Des filtres qui modifient notre apparence, des poses flatteuses, des lieux luxueux ou magnifiques soigneusement choisis présentent un monde artificiel auquel malheureusement la plupart d'entre nous finissent par croire.
J’ai voulu transposer cette confusion entre image et réalité il y a de cela cent ans. Le comte est un idéaliste qui va se trouver perdu dans les méandres d’une réalité sordide et crue sans pourtant ne jamais s’en apercevoir.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne pense pas avoir une écriture particulièrement originale. Je m’efforce d’écrire simplement et de façon claire afin que le vocabulaire et la syntaxe se mettent au service de la trame de l’histoire et non pas l’inverse. Je ne suis pas un poète ! J’utilise la langue française pour narrer une aventure qui me semble digne d’intérêt. Les poètes sont des musiciens des mots, moi je me définis davantage comme un conteur.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Honnêtement, dans la vie quotidienne ! Dans cette course effrénée après, après… D’ailleurs après quoi court-on au fait ?
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À vrai dire, je ne pense pas qu’il y ait un lecteur cible. Le thème principal est suffisamment universel pour pouvoir toucher tous ceux qui le trouvent digne d’intérêt.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’ai toujours été fasciné par la complexe simplicité d’Albert Camus. On peut lire un roman comme « La Chute » cent fois, on y trouvera toujours un élément qu’on n’avait pas décelé, une phrase qui ouvre une nouvelle perspective, un nouveau champ de pensée. L’homme face à l’absurdité et au manque de sens de l’existence est un thème qui m’est cher.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que vous prendrez plaisir à lire mon livre, il a été conçu pour se lire rapidement et y réfléchir plus longuement.
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Murmurations - Lielie Sellier
Présentez votre ouvrage ?
Murmurations est une fiction. Le titre est d’origine anglaise, il évoque le départ au crépuscule en novembre de milliers d’étourneaux virevoltant en groupe dans un sens puis dans un autre afin d’accroitre la chance de survie de chaque individu.
J’ai trouvé une analogie entre ces oiseaux et l’histoire de Mathias et Charlotte que je souhaitais écrire.
Murmurations pose la question du sens d’une vie, de son commencement à sa fin, de l’affranchissement de soi dans un tissage de différentes voix. C’est un roman gorgé d’émotions qui parle d’amitié, d’amour, de tendresse, de création, de quête d’identité et des épreuves de la vie, c’est un hymne à l’espérance.
Résumé :
Quand Charlotte, fille du nouveau médecin du village, rentre dans sa classe un matin de novembre, la vie de Mathias rythmée par les coups de son père et le harcèlement de ses camarades de classe s’illumine. Il va trouver auprès d’elle et de ses parents, une nouvelle famille de cœur où il pourra se ressourcer, connaître des joies simples enfantines. Partagé entre son foyer chaotique et cette famille unie, il oscillera toute son enfance et adolescence, entre moments de terreur et de bonheur. Inséparables, Charlotte et Mathias vont partager leur scolarité, leurs loisirs, leurs rêves jusqu’à la fin de l’adolescence. Après un baiser échangé, ils comprennent que la frontière entre amitié et amour est fragile. Charlotte rentre à l’école des Beaux-Arts. Mathias respecte le souhait de son père et reste au village pour travailler sur l’exploitation agricole. Charlotte reviendra au village en pointillé jusqu’à l’annonce soudaine de ses fiançailles et son prochain départ pour vivre et se marier en Suède.
Une correspondance s’établira pendant plus de quarante ans entre les deux amis, ponctuée de coups de téléphone.
Charlotte et Mathias feront l’apprentissage de la vie, de ses désillusions, de ses espoirs, la quête de sens, d’identité, sans jamais interrompre le lien qui les unit grâce à leur correspondance. La vie les réunira-t-elle à nouveau ?
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’ai souhaité évoquer les différentes périodes de la vie, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte avec tous les changements qu’elles impliquent dans la vie de mes deux personnages principaux, Mathias et Charlotte. Leur amitié enfantine va évoluer au fil du temps pour devenir un autre sentiment qu’ils commencent à identifier au sortir de l’adolescence. J’ai décrit cet amour par différentes touches de couleur au gré des saisons, des années, des événements qui surviennent dans leur vie. Je décris leur éloignement qui décuple, transfigure, amplifie les résonances du passé et des sentiments.
Par le biais de mes personnages centraux et secondaires, j’ai abordé des thèmes qui m’ont interpellée dernièrement : l’enfance maltraitée, le long chemin de la résilience choisi par Mathias, le harcèlement scolaire engendré par la différence physique de Mathias qu’il acceptera adulte comme faisant partie à 100 % de sa personnalité, l’usurpation d’identité artistique à travers Charlotte et Sven et des conséquences parfois tragiques qu’elle peut engendrer, et sur la fragilité de la frontière entre réalité et illusion.
Ce roman est rythmé par les saisons, les paysages changeants de Dame nature entre la campagne française et la Suède. La nature se révèle toujours omniprésente dans mes romans. Un autre message que je souhaite délivrer est que nous avons le devoir de la préserver, de protéger sa faune.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Plusieurs de mes lectrices m’ont dit que j’avais une écriture singulière. Je trouve que c’est un très beau compliment peut-être parce que je mets souvent en scène des personnages cabossés, capables de changer le cours de leur vie, de leur destin et de cheminer vers une certaine lumière personnelle.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je puise mon inspiration le long de longues marches à travers les villes ou côté campagne ou mer, des paysages changeants de la nature, au fil de conversations, d’expositions, de voyages, de rencontres, de lectures, des animaux, des constellations.
Il y a quelques années, je suis allée à Helsingborg en Suède. Ce voyage ainsi que des vacances enfant à la ferme, dans un coin de campagne française, m’ont inspirée une grande partie des descriptions de paysages et des personnages secondaires présents dans Murmurations.
Mathias m’a été inspiré par un camarade d’école primaire qui me défendait toujours quand les grands attaquaient les plus petits dans l’aire de jeux ou sur le chemin de l’école. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, je pense parfois à lui, à l’être bienveillant qu’il était enfant.
Charlotte m’a été inspirée par un artiste que j’ai côtoyé.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
J’anime un club de lecture « Livre-moi du rêve » dans une ressourcerie à La Table des Matières à Paris, je ne cesse de faire de belles rencontres littéraires : Oliver Bourdeaut, Javier Marias, Melville, Charlotte Perkins Gilman, Jean-Paul Dubois, John Kennedy O’ Tool, Djaili, Amadou Amal, Jessie Burton…
Je vous cite quelques-uns de mes auteurs fétiches.
Virginia Woolf que j’ai découverte adolescente : Le journal d’écrivain, Mrs Dalloway, La Promenade au Phare, Une chambre à soi, restent mes livres de chevet. Elle savait si bien décrire l’écoulement du temps, les interrogations que soulève l’acte d’écrire et de créer.
Carson MC Cullers qui appartient à la génération qui succède à Faulkner, Steinbeck, Hemingway, et qui annonce Kerouac et Salinger. Ses personnages sont souvent confrontés à la solitude du cœur et aux tourments de l’incommunicabilité. J’ai beaucoup aimé ses livres : Le cœur est un chasseur solitaire (une fresque grouillante de personnages, chacun y mène un combat, veut fuir sa solitude), Reflets dans un œil d’or, Frankie Addams.
Jon Kalman Stefansson, poète et romancier né à Reykjavik m’emmène en écriture dans de superbes paysages islandais. J’ai apprécié : A la mesure de l’univers, l’auteur entremêle les histoires individuelles, les lieux dans les fjords de l’Est puis à Keflavik, un village de pêcheurs, son écriture est aussi sublime et originale que les paysages qu’il dépeint.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je remercie mes lecteurs de me suivre dans mes aventures livresques, de perpétuer la vie de mes personnages et de comprendre les messages de mes romans. Certaines lectrices sont devenues très proches et nous échangeons au fil du temps. Elles me demandent toujours des nouvelles de mes romans ou nouvelles en cours d’écriture. L’une d’entre elles, Evelyne est devenue ma première lectrice, je la remercie pour son écoute, ses conseils et avis.
L’écriture est une passerelle vers les autres, vers le monde, elle permet d’inventer de réinventer.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Murmurations est une fiction. Le titre est d’origine anglaise, il évoque le départ au crépuscule en novembre de milliers d’étourneaux virevoltant en groupe dans un sens puis dans un autre afin d’accroitre la chance de survie de chaque individu.
J’ai trouvé une analogie entre ces oiseaux et l’histoire de Mathias et Charlotte que je souhaitais écrire.
Murmurations pose la question du sens d’une vie, de son commencement à sa fin, de l’affranchissement de soi dans un tissage de différentes voix. C’est un roman gorgé d’émotions qui parle d’amitié, d’amour, de tendresse, de création, de quête d’identité et des épreuves de la vie, c’est un hymne à l’espérance.
Résumé :
Quand Charlotte, fille du nouveau médecin du village, rentre dans sa classe un matin de novembre, la vie de Mathias rythmée par les coups de son père et le harcèlement de ses camarades de classe s’illumine. Il va trouver auprès d’elle et de ses parents, une nouvelle famille de cœur où il pourra se ressourcer, connaître des joies simples enfantines. Partagé entre son foyer chaotique et cette famille unie, il oscillera toute son enfance et adolescence, entre moments de terreur et de bonheur. Inséparables, Charlotte et Mathias vont partager leur scolarité, leurs loisirs, leurs rêves jusqu’à la fin de l’adolescence. Après un baiser échangé, ils comprennent que la frontière entre amitié et amour est fragile. Charlotte rentre à l’école des Beaux-Arts. Mathias respecte le souhait de son père et reste au village pour travailler sur l’exploitation agricole. Charlotte reviendra au village en pointillé jusqu’à l’annonce soudaine de ses fiançailles et son prochain départ pour vivre et se marier en Suède.
Une correspondance s’établira pendant plus de quarante ans entre les deux amis, ponctuée de coups de téléphone.
Charlotte et Mathias feront l’apprentissage de la vie, de ses désillusions, de ses espoirs, la quête de sens, d’identité, sans jamais interrompre le lien qui les unit grâce à leur correspondance. La vie les réunira-t-elle à nouveau ?
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’ai souhaité évoquer les différentes périodes de la vie, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte avec tous les changements qu’elles impliquent dans la vie de mes deux personnages principaux, Mathias et Charlotte. Leur amitié enfantine va évoluer au fil du temps pour devenir un autre sentiment qu’ils commencent à identifier au sortir de l’adolescence. J’ai décrit cet amour par différentes touches de couleur au gré des saisons, des années, des événements qui surviennent dans leur vie. Je décris leur éloignement qui décuple, transfigure, amplifie les résonances du passé et des sentiments.
Par le biais de mes personnages centraux et secondaires, j’ai abordé des thèmes qui m’ont interpellée dernièrement : l’enfance maltraitée, le long chemin de la résilience choisi par Mathias, le harcèlement scolaire engendré par la différence physique de Mathias qu’il acceptera adulte comme faisant partie à 100 % de sa personnalité, l’usurpation d’identité artistique à travers Charlotte et Sven et des conséquences parfois tragiques qu’elle peut engendrer, et sur la fragilité de la frontière entre réalité et illusion.
Ce roman est rythmé par les saisons, les paysages changeants de Dame nature entre la campagne française et la Suède. La nature se révèle toujours omniprésente dans mes romans. Un autre message que je souhaite délivrer est que nous avons le devoir de la préserver, de protéger sa faune.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Plusieurs de mes lectrices m’ont dit que j’avais une écriture singulière. Je trouve que c’est un très beau compliment peut-être parce que je mets souvent en scène des personnages cabossés, capables de changer le cours de leur vie, de leur destin et de cheminer vers une certaine lumière personnelle.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je puise mon inspiration le long de longues marches à travers les villes ou côté campagne ou mer, des paysages changeants de la nature, au fil de conversations, d’expositions, de voyages, de rencontres, de lectures, des animaux, des constellations.
Il y a quelques années, je suis allée à Helsingborg en Suède. Ce voyage ainsi que des vacances enfant à la ferme, dans un coin de campagne française, m’ont inspirée une grande partie des descriptions de paysages et des personnages secondaires présents dans Murmurations.
Mathias m’a été inspiré par un camarade d’école primaire qui me défendait toujours quand les grands attaquaient les plus petits dans l’aire de jeux ou sur le chemin de l’école. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, je pense parfois à lui, à l’être bienveillant qu’il était enfant.
Charlotte m’a été inspirée par un artiste que j’ai côtoyé.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
J’anime un club de lecture « Livre-moi du rêve » dans une ressourcerie à La Table des Matières à Paris, je ne cesse de faire de belles rencontres littéraires : Oliver Bourdeaut, Javier Marias, Melville, Charlotte Perkins Gilman, Jean-Paul Dubois, John Kennedy O’ Tool, Djaili, Amadou Amal, Jessie Burton…
Je vous cite quelques-uns de mes auteurs fétiches.
Virginia Woolf que j’ai découverte adolescente : Le journal d’écrivain, Mrs Dalloway, La Promenade au Phare, Une chambre à soi, restent mes livres de chevet. Elle savait si bien décrire l’écoulement du temps, les interrogations que soulève l’acte d’écrire et de créer.
Carson MC Cullers qui appartient à la génération qui succède à Faulkner, Steinbeck, Hemingway, et qui annonce Kerouac et Salinger. Ses personnages sont souvent confrontés à la solitude du cœur et aux tourments de l’incommunicabilité. J’ai beaucoup aimé ses livres : Le cœur est un chasseur solitaire (une fresque grouillante de personnages, chacun y mène un combat, veut fuir sa solitude), Reflets dans un œil d’or, Frankie Addams.
Jon Kalman Stefansson, poète et romancier né à Reykjavik m’emmène en écriture dans de superbes paysages islandais. J’ai apprécié : A la mesure de l’univers, l’auteur entremêle les histoires individuelles, les lieux dans les fjords de l’Est puis à Keflavik, un village de pêcheurs, son écriture est aussi sublime et originale que les paysages qu’il dépeint.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je remercie mes lecteurs de me suivre dans mes aventures livresques, de perpétuer la vie de mes personnages et de comprendre les messages de mes romans. Certaines lectrices sont devenues très proches et nous échangeons au fil du temps. Elles me demandent toujours des nouvelles de mes romans ou nouvelles en cours d’écriture. L’une d’entre elles, Evelyne est devenue ma première lectrice, je la remercie pour son écoute, ses conseils et avis.
L’écriture est une passerelle vers les autres, vers le monde, elle permet d’inventer de réinventer.
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Le sens du vent - dash
Présentez-nous votre ouvrage ?
La première partie de ce texte propose tant une approche personnelle et un hommage à la poésie symboliste du XIXe siècle qu’une expression plus libre par fragments. La deuxième partie du texte propose une quête personnelle de sens dans une réalité qui s’échappe. Le recueil chemine et évolue dans sa structure, mais cherche toujours à traduire le ressenti, quel qu’il soit, en recherche du mot juste.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
L’objectif du livre était double. Je voulais transmettre des émotions aux lecteurs et lectrices par le médium poétique, à travers un travail particulier sur la langue. L’objectif était aussi de réussir à décrire une quête interne qui aboutit à l’acceptation des mots, à l’autorisation de leur expression avec tous leurs défauts et leurs qualités, quels qu’ils soient, après des années d’expérimentation dans divers domaines d’activités. À travers mon expérience personnelle, j’ai essayé de parler de l’importance de ne pas craindre de vivre un rêve même si sa concrétisation pouvait angoisser, et même si le manque de confiance en soi pouvait paralyser. Au final vous n’aurez rien à perdre, si ce n’est du temps et le regret de ne pas avoir essayé.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
J’ai l’impression que le texte, malgré ses deux parties très différentes dans la forme, garde une unité à travers le travail perpétuel sur le symbole et la métaphore. Ces dernières sont parfois très imbriquées, elles sont l’ossature même des phrases et se trouvent chargées du difficile rôle du tressage du texte. Pour moi, cela condense les mots (le texte est très court) et confère une intensité particulière à la lecture ; une catharsis dans la recherche du mot juste.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Certains poèmes de la première partie du recueil ont été écrits pendant une période d’obsession de la poésie symboliste du XIXe siècle. Ils sont venus en nourrir la forme. Concernant les thématiques qui m’ont inspiré, les poèmes de cette première partie traitent de sujets d’actualité, de balades dans la campagne genevoise, d’expériences filmiques et littéraires ou encore de mon vécu personnel. C’est d’ailleurs cette expérimentation personnelle qui a fait émerger les questionnements qui m’ont amené à écrire la deuxième partie du texte.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce livre pourrait peut-être satisfaire les personnes qui réfléchissent un peu trop. Plus particulièrement en ce qui concerne la deuxième partie et l’introspective analytique qu’elle amène. À travers les retours de mon entourage, j’ai aussi pris conscience que le texte n’était pas toujours facile à appréhender. Je pense donc qu’il pourrait intéresser celles et ceux qui sont prêts à ressentir librement les impressions qui leur parviennent tout en acceptant une part de mystère.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Pour ce texte en particulier, j’ai particulièrement relu Verlaine et Rimbaud et, dans une moindre mesure, Baudelaire. Dans un registre tout autre, j’étais aussi fasciné par l’intensité de l’écriture de Mary-Laure Zoss (Une syllabe, battant de bois), qui réussit selon moi à donner une qualité quasi sensorielle à son écriture.
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La première partie de ce texte propose tant une approche personnelle et un hommage à la poésie symboliste du XIXe siècle qu’une expression plus libre par fragments. La deuxième partie du texte propose une quête personnelle de sens dans une réalité qui s’échappe. Le recueil chemine et évolue dans sa structure, mais cherche toujours à traduire le ressenti, quel qu’il soit, en recherche du mot juste.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
L’objectif du livre était double. Je voulais transmettre des émotions aux lecteurs et lectrices par le médium poétique, à travers un travail particulier sur la langue. L’objectif était aussi de réussir à décrire une quête interne qui aboutit à l’acceptation des mots, à l’autorisation de leur expression avec tous leurs défauts et leurs qualités, quels qu’ils soient, après des années d’expérimentation dans divers domaines d’activités. À travers mon expérience personnelle, j’ai essayé de parler de l’importance de ne pas craindre de vivre un rêve même si sa concrétisation pouvait angoisser, et même si le manque de confiance en soi pouvait paralyser. Au final vous n’aurez rien à perdre, si ce n’est du temps et le regret de ne pas avoir essayé.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
J’ai l’impression que le texte, malgré ses deux parties très différentes dans la forme, garde une unité à travers le travail perpétuel sur le symbole et la métaphore. Ces dernières sont parfois très imbriquées, elles sont l’ossature même des phrases et se trouvent chargées du difficile rôle du tressage du texte. Pour moi, cela condense les mots (le texte est très court) et confère une intensité particulière à la lecture ; une catharsis dans la recherche du mot juste.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Certains poèmes de la première partie du recueil ont été écrits pendant une période d’obsession de la poésie symboliste du XIXe siècle. Ils sont venus en nourrir la forme. Concernant les thématiques qui m’ont inspiré, les poèmes de cette première partie traitent de sujets d’actualité, de balades dans la campagne genevoise, d’expériences filmiques et littéraires ou encore de mon vécu personnel. C’est d’ailleurs cette expérimentation personnelle qui a fait émerger les questionnements qui m’ont amené à écrire la deuxième partie du texte.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce livre pourrait peut-être satisfaire les personnes qui réfléchissent un peu trop. Plus particulièrement en ce qui concerne la deuxième partie et l’introspective analytique qu’elle amène. À travers les retours de mon entourage, j’ai aussi pris conscience que le texte n’était pas toujours facile à appréhender. Je pense donc qu’il pourrait intéresser celles et ceux qui sont prêts à ressentir librement les impressions qui leur parviennent tout en acceptant une part de mystère.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Pour ce texte en particulier, j’ai particulièrement relu Verlaine et Rimbaud et, dans une moindre mesure, Baudelaire. Dans un registre tout autre, j’étais aussi fasciné par l’intensité de l’écriture de Mary-Laure Zoss (Une syllabe, battant de bois), qui réussit selon moi à donner une qualité quasi sensorielle à son écriture.
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Les fées de Serres - Christian de Maussion
À quelle nécessité correspond l’écriture de ce livre ?
Michel Serres fait partie de ma vie, s’est installé à demeure, squatte ma vieille tête. À l’instar de Nicolas de Staël, Gustave Flaubert, Charles de Gaulle, Marcel Proust, Julien Gracq, André Pieyre de Mandiargues. J’ai décidé de prolonger la conversation du salon. C’est pourquoi j’essaie de leur consacrer des pages. Parfois un livre. Or l’heure de Michel Serres était venue. L’homme que j’ai connu était une sorte de père spirituel.
Je suis parti de son admiration pour Simone Weil, la philosophe chrétienne. Elle est absente de ses écrits, pas une ligne sur elle, et pourtant elle est partout. C’est la déesse invisible qui gouverne l’œuvre de Serres. Je me suis arrêté un instant devant la figure modeste, effacée, de sa femme Suzanne. Dans son dernier livre, il la qualifie de « sainte ». Elle est là, veille à la vie de tous les jours. La mère de Michel demeure une énigme, révèle sans doute une blessure. Il n’évoque sa mémoire que dans un livre posthume. On sent une méprise, une incompréhension radicale. J’ai réuni ces trois femmes en un bouquet de fantaisie. Je l’ai baptisé : « Les fées de Serres ». J’ai succombé à la tentation du jeu de mots. Michel est un marin, fils de marinier, fils de paysan, pas du tout un écologiste de la ville. C’est un aventurier de l’aube, un compagnon de la nature et des petits matins, l’ami passionné des choses de la géographie, un mystique de la montagne et du grand large.
Les trois fées se taisent. Michel parle. Avec faconde. En Gascon. Il écrit. Une œuvre de quatre-vingts et quelques volumes. Serres avait abandonné la marine militaire, démissionné de Navale pour la philosophie, après Hiroshima et le choc ressenti à la lecture de « La pesanteur et la grâce ». Cet athlète, troisième ligne de rugby, international universitaire, apprécie la philosophie pour sa capacité d’anticipation, sa manière bondissante d’intercepter les ballons de l’avenir. Bref, j’ai voulu restituer la posture de jeu préférée du penseur, son art de la passe croisée, sa façon de frayer un chemin entre science et littérature, mathématiques et belles-lettres.
Comment avez-vous construit, fabriqué le texte ?
J’ai procédé par montage, par assemblage de fragments disparates. J’ai alterné des morceaux de vie, des bouts d’anecdotes, des lettres échangées et des notes de lecture. Michel Serres aimait l’art de la mosaïque, mentionnait l’habit, le manteau d’Arlequin, pour illustrer sa manière de penser. Aussi le texte est fait de rapiéçages, de pans de couture multiples. J’ai jointoyé avec du mortier, recollé les éclats dispersés à l’aide d’une écriture invariante, unitaire, qui assure la permanence d’un sens. Un style relie des îles. Autrement dit, j’ai mimé les gestes du maître.
Que représente un livre pour vous ?
Je tâche d’écrire des livres, de faire des taches d’imprimerie qui peinturlurent la vie. D’une certaine manière, et si l’on peut dire, « j’ai des morts à écrire ». Je l’ai fait pour Charles de Gaulle, Nicolas de Staël, Gustave Flaubert, Fred et Tita. Je rédige un livre pour chacun de mes morts. Je sais que leur corps se désagrège dans la terre. L’homme est humilié, se décompose sous la couche d’humus. Or j’ai la folie de vouloir restituer la vie avec du vent, des signes, des mots.
Je prétends assez sottement qu’un livre fier sur une étagère est une victoire sur la mort. Le livre est là, debout, intact, quand le corps de l’homme qu’on enterre est devenu poussière. Je tiens mordicus à cette illusion, à l’impression du texte recueilli d’un cahier de brouillon. Au demeurant, je crois que ce livre-ci est le premier, de la main de l’un de ses amis, qui lui soit consacré. Michel me manque. J’ai voulu simplement le revoir dans ma tête, ressusciter des instants fugitifs.
À vrai dire, tous mes livres sont des portraits. Je peins la manière dont le sujet du tableau déteint sur moi.
J’habite deux pays. Je suis binational. Je séjourne dans deux maisons à la fois : mon enfance durant les mois d’été, la langue française dès les premiers froids d’automne.
Ce livre, « Les fées de Serres », est un autoportrait, non pas au sens de confessions, mais un nouveau barbouillage de trogne comme l’étaient mes récits précédents. À travers l’évocation éblouie de Michel Serres, philosophe solaire, je dévoile un peu de ma sale gueule. J’en fais une figure à partir de ratures. J’emprunte aux peintres le genre de l’autoportrait. Je l’exporte en ma contrée littéraire. Je souhaite en asseoir la légitimité textuelle. Or Serres que j’admire m’autorise le procédé, consent à ce que je me mire dans la glace. J’adore contempler les visages. Ceux de Bacon, Courbet, Rembrandt. Un visage, c’est ce qu’on a sous la main, au plus près. À portée d’artifice.
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Michel Serres fait partie de ma vie, s’est installé à demeure, squatte ma vieille tête. À l’instar de Nicolas de Staël, Gustave Flaubert, Charles de Gaulle, Marcel Proust, Julien Gracq, André Pieyre de Mandiargues. J’ai décidé de prolonger la conversation du salon. C’est pourquoi j’essaie de leur consacrer des pages. Parfois un livre. Or l’heure de Michel Serres était venue. L’homme que j’ai connu était une sorte de père spirituel.
Je suis parti de son admiration pour Simone Weil, la philosophe chrétienne. Elle est absente de ses écrits, pas une ligne sur elle, et pourtant elle est partout. C’est la déesse invisible qui gouverne l’œuvre de Serres. Je me suis arrêté un instant devant la figure modeste, effacée, de sa femme Suzanne. Dans son dernier livre, il la qualifie de « sainte ». Elle est là, veille à la vie de tous les jours. La mère de Michel demeure une énigme, révèle sans doute une blessure. Il n’évoque sa mémoire que dans un livre posthume. On sent une méprise, une incompréhension radicale. J’ai réuni ces trois femmes en un bouquet de fantaisie. Je l’ai baptisé : « Les fées de Serres ». J’ai succombé à la tentation du jeu de mots. Michel est un marin, fils de marinier, fils de paysan, pas du tout un écologiste de la ville. C’est un aventurier de l’aube, un compagnon de la nature et des petits matins, l’ami passionné des choses de la géographie, un mystique de la montagne et du grand large.
Les trois fées se taisent. Michel parle. Avec faconde. En Gascon. Il écrit. Une œuvre de quatre-vingts et quelques volumes. Serres avait abandonné la marine militaire, démissionné de Navale pour la philosophie, après Hiroshima et le choc ressenti à la lecture de « La pesanteur et la grâce ». Cet athlète, troisième ligne de rugby, international universitaire, apprécie la philosophie pour sa capacité d’anticipation, sa manière bondissante d’intercepter les ballons de l’avenir. Bref, j’ai voulu restituer la posture de jeu préférée du penseur, son art de la passe croisée, sa façon de frayer un chemin entre science et littérature, mathématiques et belles-lettres.
Comment avez-vous construit, fabriqué le texte ?
J’ai procédé par montage, par assemblage de fragments disparates. J’ai alterné des morceaux de vie, des bouts d’anecdotes, des lettres échangées et des notes de lecture. Michel Serres aimait l’art de la mosaïque, mentionnait l’habit, le manteau d’Arlequin, pour illustrer sa manière de penser. Aussi le texte est fait de rapiéçages, de pans de couture multiples. J’ai jointoyé avec du mortier, recollé les éclats dispersés à l’aide d’une écriture invariante, unitaire, qui assure la permanence d’un sens. Un style relie des îles. Autrement dit, j’ai mimé les gestes du maître.
Que représente un livre pour vous ?
Je tâche d’écrire des livres, de faire des taches d’imprimerie qui peinturlurent la vie. D’une certaine manière, et si l’on peut dire, « j’ai des morts à écrire ». Je l’ai fait pour Charles de Gaulle, Nicolas de Staël, Gustave Flaubert, Fred et Tita. Je rédige un livre pour chacun de mes morts. Je sais que leur corps se désagrège dans la terre. L’homme est humilié, se décompose sous la couche d’humus. Or j’ai la folie de vouloir restituer la vie avec du vent, des signes, des mots.
Je prétends assez sottement qu’un livre fier sur une étagère est une victoire sur la mort. Le livre est là, debout, intact, quand le corps de l’homme qu’on enterre est devenu poussière. Je tiens mordicus à cette illusion, à l’impression du texte recueilli d’un cahier de brouillon. Au demeurant, je crois que ce livre-ci est le premier, de la main de l’un de ses amis, qui lui soit consacré. Michel me manque. J’ai voulu simplement le revoir dans ma tête, ressusciter des instants fugitifs.
À vrai dire, tous mes livres sont des portraits. Je peins la manière dont le sujet du tableau déteint sur moi.
J’habite deux pays. Je suis binational. Je séjourne dans deux maisons à la fois : mon enfance durant les mois d’été, la langue française dès les premiers froids d’automne.
Ce livre, « Les fées de Serres », est un autoportrait, non pas au sens de confessions, mais un nouveau barbouillage de trogne comme l’étaient mes récits précédents. À travers l’évocation éblouie de Michel Serres, philosophe solaire, je dévoile un peu de ma sale gueule. J’en fais une figure à partir de ratures. J’emprunte aux peintres le genre de l’autoportrait. Je l’exporte en ma contrée littéraire. Je souhaite en asseoir la légitimité textuelle. Or Serres que j’admire m’autorise le procédé, consent à ce que je me mire dans la glace. J’adore contempler les visages. Ceux de Bacon, Courbet, Rembrandt. Un visage, c’est ce qu’on a sous la main, au plus près. À portée d’artifice.
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Christine Barsi - Les Déviants Sacrés
Tome 2 : La Quête du Dragaãnh
Présentez-nous votre ouvrage
L'ouvrage « Les Déviants Sacrés » évoque un parcours initiatique sur un monde qui n’est pas le nôtre. Une fresque romanesque dans un contexte de science-fiction qui emportera les lecteurs et lectrices dans une histoire d’amour intemporelle et une aventure tout aussi intemporelle. Il raconte un univers traitant de déviances, de mutations et de la folie des scientifiques dans la recherche de leur Graal : le génome parfait selon leur regard dévoyé. Mais au-delà, c’est une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare à priori. Sauront-ils dépasser leurs divergences ? Entre romantisme et conflits, ainsi en va cette odyssée au cœur des forêts mystiques et de la quête de ce Grand Nord tout aussi mystique. Ce roman met en exergue ce qu’il pourrait survenir à notre humanité si les lobbies scientifiques ainsi que les forces noires de ce monde poursuivent et déploient leurs programmes occultes au mépris des habitants de cette Terre.
Voici le pitch du tome 2 :
Après maints affrontements contre les Dégénérés, le Dragaãnh et sa troupe ainsi que leur amazone pénètrent dans Orakthias, à l’extrême nord de Sylvainth. Chacun devra lutter, à sa manière, contre le prince de cette cité, le Haut-Divin et sa caste de prêtres.
En butte avec l’officier aux prises avec une singulière déchéance, l’amazone n’a de cesse de libérer les captives cloîtrées au sein du Berceau des Origines. C’est dans ce gynécée que sont détenues les femmes des Maîtres Draegs dont ces derniers se servent pour se reproduire.
Lorsque le Dragaãnh disparaît mystérieusement, en proie à ses démons, son amazone parvient à pénétrer dans ce harem hermétique et à entraîner avec elle une partie des recluses. Escortées des fidèles guerriers du Dragaãnh, elles s’évadent de la cité et partent à la recherche de celui-ci.
Après SolAs et la trilogie de La Passion de l’Arachnee, Les Déviants Sacrés développent l’univers de cette saga des Mondes Mutants chère à l’auteure.
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
Vous y retrouverez des références propres à l’atmosphère de SolAs et de La Passion de l’Arachnee. Sous vos yeux s’exposera la lutte des êtres de cette duologie, face aux mutations engendrées de manière furtive par des influences extérieures. Au travers de l’histoire de Maeween Baäelt, une amazone piégeuse de Draegs, et de Searle Népalhânh, un capitanh mercenaire dans l’iloth des hommes-guerriers, se retrace l’histoire d’un monde en perdition dont les origines remontent à bien plus que ce qu’ils imaginent. Quand Maeween et Searle ainsi que leurs amis et alliés ouvriront la boite de Pandore leur révélant ce qu’ils sont réellement, qu’adviendra-t-il alors d’eux et de leur peuple ?
Pourriez-vous nous citer quelques passages de La Quête du Dragaãnh ?
1er extrait - Prologue :
Journal de Maeween Baäelt : Le Grand Nord possédait cette majesté des immensités glacées qui, au-delà de leur réalité bien tangible, convoquaient des réminiscences que je n’avais jamais soupçonné receler en moi.
La piste.
Depuis des jours, qu’ils la voyaient défiler sous leurs pas ! Les modifications du terrain s’accentuaient. Les forêts troquaient leurs essences contre de plus hautes et de plus résistantes. Des essences ignorées de Maeween et des soldats qui, pour la plupart, ne connaissaient à l’instar de celle-ci que l’iloth et leur cité d’origine. Seuls ne paraissaient pas surpris, le Dragaãnh et le Rörht.
Voies glissantes sur des toiles de givre géantes adhérant au sol, jusqu’au matin, alors que le réveil les sortait de leur engourdissement. Hautes forêts sombres et changeantes, mais dont les spécimens sylvestres ne semblaient pas être la proie d’entités rancunières ou farceuses auxquelles ils étaient accoutumés. Le silence, par moments, s’annonçait presque effrayant pour la troupe. Le silence et le froid qui, par une lente progression, augmentait le seuil de leur tolérance à la souffrance. Le froid et la forêt. Mais pas de Draegs. Dans cette contrée inhospitalière, ceux-là ne se manifestaient pas. L’amazone n’en devinait pas la raison, mais se doutait que leur officier, lui, en savait bien davantage.
2nd extrait - Les concrétions de glace
Journal de Maeween Baäelt : Nous étions comme des enfants qu’un nouveau jeu enthousiasmait. Aussi insouciants, aussi téméraires.
Près d’une autre quinzaine s’était écoulée.
Glaces, pluies et vents nous harcelaient et mugissaient une bonne partie des jours et des nuits. Il leur était de plus en plus laborieux de trouver un refuge sûr, lors des haltes et des bivouacs. Sous les frondaisons, en profondeur, les trombes d’eau s’avéraient plutôt aisées à éviter. La canopée les préservait de l’humidité, mais n’empêchait pas les vents du nord de souffler dans leur direction avec d’autant plus de force que les interminables couloirs de végétaux traversant la forêt permettaient qu’ils s’engouffrent sans schéma prédéfini.
… /…
Au début du troisième mois, quelques semaines depuis la décision de Searle de pousser vers le Grand Nord, apparurent des constructions géologiques stupéfiantes. Des structures de glaces immenses comme des cathédrales, dans lesquelles ils purent se mirer tout à leur aise tant étaient pures leurs eaux pétrifiées. Certaines présentaient des concrétions étranges, accumulation d’agrégats figés par les cystäens dans des positions singulières si fantasques que les envahisseurs qu’ils incarnaient s’oubliaient à les admirer en négligeant le froid et les vents.
Ils s’engagèrent sous des arches qu’on aurait dites creusées, tout exprès, pour le passage des hommes. D’autres fois, des séries de moutonnements glacés constituaient des chaînes de dos ronds qu’il leur fallait franchir. En riant aux éclats, Maeween s’amusait à les sauter un à un. Tandis que ses compagnons choisissaient les plus petits, elle bondissait au-dessus des plus hauts, au risque de se rompre le cou à l’atterrissage tant leurs pieds dérapaient. Plus d’une fois, à les chevaucher maladroitement, elle acheva sa course, tout comme les autres, sur les fesses ou bien en haut de l’un de ces dos.
Quels sont vos projets pour l’année à venir ?
Cette année, en dépit de la situation compliquée pour les artistes, j’ai pu participer au salon du livre et de la BD de Mennecy, j’ai tenu un stand au marché de Noël de Nogent-sur-Marne ainsi qu’accompagné des comédiens d’une association de théâtre nogentaise dans le cadre d’une lecture dédicace mise en scène et jouée par eux. J’ai réalisé, régulièrement, des dédicaces sur Bellême, dans le Perche normand, au sein de notre atelier d’artiste, et contribué à générer une dynamique sociale d’artistes engagés.
Je voudrais reproduire tous ces événements pour l’année 2022, et j’ai d’ores et déjà un rendez-vous sur le premier semestre avec Marne en Scène afin de réitérer notre action autour de mon roman gothique Déviance. Mais j’aspire à ouvrir d’autres champs des possibles. Le futur nous dira ce qu’il en est, et peut-être nous surprendra-t-il. Qui sait ?
Du côté de ma production littéraire, je suis une âme assoiffée de créativité, et ma première nouvelle de SF fleurtant avec les notions de mécanique quantique devrait voir le jour dans le premier trimestre de l’année. Je travaille également sur la réécriture d’un vieux manuscrit d’un tout autre genre datant de 2005, plus de 16 ans qu’il a été amorcé ! J’espère qu’il pourra être publié avant que l’année 2022 ne s’achève. Toujours de la science-fiction, toujours une grande histoire d’amour, mais on ne parlera plus de mutation, on parlera de semi-androïdes et du formatage d’êtres humains afin de programmer ces derniers à être de bons sujets esclavagisés pour le bénéfice des « puissants » de ce monde. Une intrigue traitant, à ma manière, du transhumanisme et de ses conséquences néfastes sans précédent.
Enfin, j’ai l’intention de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants et le plaisir de vos invités et de vous-même. Ces deux dernières années, afin d’aller à contresens de la situation dans laquelle nous entraînent nos gouvernements, j’ai accru mon réseau de relations en termes d’humanité. Le contact humain figure ce qu’il y a de plus enrichissant pour un être humain, et d’autant plus pour un artiste.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
Auteure : [email protected]
https://christinebarsi.com
https://christine-barsi.blogspot.com/
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
L'ouvrage « Les Déviants Sacrés » évoque un parcours initiatique sur un monde qui n’est pas le nôtre. Une fresque romanesque dans un contexte de science-fiction qui emportera les lecteurs et lectrices dans une histoire d’amour intemporelle et une aventure tout aussi intemporelle. Il raconte un univers traitant de déviances, de mutations et de la folie des scientifiques dans la recherche de leur Graal : le génome parfait selon leur regard dévoyé. Mais au-delà, c’est une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare à priori. Sauront-ils dépasser leurs divergences ? Entre romantisme et conflits, ainsi en va cette odyssée au cœur des forêts mystiques et de la quête de ce Grand Nord tout aussi mystique. Ce roman met en exergue ce qu’il pourrait survenir à notre humanité si les lobbies scientifiques ainsi que les forces noires de ce monde poursuivent et déploient leurs programmes occultes au mépris des habitants de cette Terre.
Voici le pitch du tome 2 :
Après maints affrontements contre les Dégénérés, le Dragaãnh et sa troupe ainsi que leur amazone pénètrent dans Orakthias, à l’extrême nord de Sylvainth. Chacun devra lutter, à sa manière, contre le prince de cette cité, le Haut-Divin et sa caste de prêtres.
En butte avec l’officier aux prises avec une singulière déchéance, l’amazone n’a de cesse de libérer les captives cloîtrées au sein du Berceau des Origines. C’est dans ce gynécée que sont détenues les femmes des Maîtres Draegs dont ces derniers se servent pour se reproduire.
Lorsque le Dragaãnh disparaît mystérieusement, en proie à ses démons, son amazone parvient à pénétrer dans ce harem hermétique et à entraîner avec elle une partie des recluses. Escortées des fidèles guerriers du Dragaãnh, elles s’évadent de la cité et partent à la recherche de celui-ci.
Après SolAs et la trilogie de La Passion de l’Arachnee, Les Déviants Sacrés développent l’univers de cette saga des Mondes Mutants chère à l’auteure.
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
Vous y retrouverez des références propres à l’atmosphère de SolAs et de La Passion de l’Arachnee. Sous vos yeux s’exposera la lutte des êtres de cette duologie, face aux mutations engendrées de manière furtive par des influences extérieures. Au travers de l’histoire de Maeween Baäelt, une amazone piégeuse de Draegs, et de Searle Népalhânh, un capitanh mercenaire dans l’iloth des hommes-guerriers, se retrace l’histoire d’un monde en perdition dont les origines remontent à bien plus que ce qu’ils imaginent. Quand Maeween et Searle ainsi que leurs amis et alliés ouvriront la boite de Pandore leur révélant ce qu’ils sont réellement, qu’adviendra-t-il alors d’eux et de leur peuple ?
Pourriez-vous nous citer quelques passages de La Quête du Dragaãnh ?
1er extrait - Prologue :
Journal de Maeween Baäelt : Le Grand Nord possédait cette majesté des immensités glacées qui, au-delà de leur réalité bien tangible, convoquaient des réminiscences que je n’avais jamais soupçonné receler en moi.
La piste.
Depuis des jours, qu’ils la voyaient défiler sous leurs pas ! Les modifications du terrain s’accentuaient. Les forêts troquaient leurs essences contre de plus hautes et de plus résistantes. Des essences ignorées de Maeween et des soldats qui, pour la plupart, ne connaissaient à l’instar de celle-ci que l’iloth et leur cité d’origine. Seuls ne paraissaient pas surpris, le Dragaãnh et le Rörht.
Voies glissantes sur des toiles de givre géantes adhérant au sol, jusqu’au matin, alors que le réveil les sortait de leur engourdissement. Hautes forêts sombres et changeantes, mais dont les spécimens sylvestres ne semblaient pas être la proie d’entités rancunières ou farceuses auxquelles ils étaient accoutumés. Le silence, par moments, s’annonçait presque effrayant pour la troupe. Le silence et le froid qui, par une lente progression, augmentait le seuil de leur tolérance à la souffrance. Le froid et la forêt. Mais pas de Draegs. Dans cette contrée inhospitalière, ceux-là ne se manifestaient pas. L’amazone n’en devinait pas la raison, mais se doutait que leur officier, lui, en savait bien davantage.
2nd extrait - Les concrétions de glace
Journal de Maeween Baäelt : Nous étions comme des enfants qu’un nouveau jeu enthousiasmait. Aussi insouciants, aussi téméraires.
Près d’une autre quinzaine s’était écoulée.
Glaces, pluies et vents nous harcelaient et mugissaient une bonne partie des jours et des nuits. Il leur était de plus en plus laborieux de trouver un refuge sûr, lors des haltes et des bivouacs. Sous les frondaisons, en profondeur, les trombes d’eau s’avéraient plutôt aisées à éviter. La canopée les préservait de l’humidité, mais n’empêchait pas les vents du nord de souffler dans leur direction avec d’autant plus de force que les interminables couloirs de végétaux traversant la forêt permettaient qu’ils s’engouffrent sans schéma prédéfini.
… /…
Au début du troisième mois, quelques semaines depuis la décision de Searle de pousser vers le Grand Nord, apparurent des constructions géologiques stupéfiantes. Des structures de glaces immenses comme des cathédrales, dans lesquelles ils purent se mirer tout à leur aise tant étaient pures leurs eaux pétrifiées. Certaines présentaient des concrétions étranges, accumulation d’agrégats figés par les cystäens dans des positions singulières si fantasques que les envahisseurs qu’ils incarnaient s’oubliaient à les admirer en négligeant le froid et les vents.
Ils s’engagèrent sous des arches qu’on aurait dites creusées, tout exprès, pour le passage des hommes. D’autres fois, des séries de moutonnements glacés constituaient des chaînes de dos ronds qu’il leur fallait franchir. En riant aux éclats, Maeween s’amusait à les sauter un à un. Tandis que ses compagnons choisissaient les plus petits, elle bondissait au-dessus des plus hauts, au risque de se rompre le cou à l’atterrissage tant leurs pieds dérapaient. Plus d’une fois, à les chevaucher maladroitement, elle acheva sa course, tout comme les autres, sur les fesses ou bien en haut de l’un de ces dos.
Quels sont vos projets pour l’année à venir ?
Cette année, en dépit de la situation compliquée pour les artistes, j’ai pu participer au salon du livre et de la BD de Mennecy, j’ai tenu un stand au marché de Noël de Nogent-sur-Marne ainsi qu’accompagné des comédiens d’une association de théâtre nogentaise dans le cadre d’une lecture dédicace mise en scène et jouée par eux. J’ai réalisé, régulièrement, des dédicaces sur Bellême, dans le Perche normand, au sein de notre atelier d’artiste, et contribué à générer une dynamique sociale d’artistes engagés.
Je voudrais reproduire tous ces événements pour l’année 2022, et j’ai d’ores et déjà un rendez-vous sur le premier semestre avec Marne en Scène afin de réitérer notre action autour de mon roman gothique Déviance. Mais j’aspire à ouvrir d’autres champs des possibles. Le futur nous dira ce qu’il en est, et peut-être nous surprendra-t-il. Qui sait ?
Du côté de ma production littéraire, je suis une âme assoiffée de créativité, et ma première nouvelle de SF fleurtant avec les notions de mécanique quantique devrait voir le jour dans le premier trimestre de l’année. Je travaille également sur la réécriture d’un vieux manuscrit d’un tout autre genre datant de 2005, plus de 16 ans qu’il a été amorcé ! J’espère qu’il pourra être publié avant que l’année 2022 ne s’achève. Toujours de la science-fiction, toujours une grande histoire d’amour, mais on ne parlera plus de mutation, on parlera de semi-androïdes et du formatage d’êtres humains afin de programmer ces derniers à être de bons sujets esclavagisés pour le bénéfice des « puissants » de ce monde. Une intrigue traitant, à ma manière, du transhumanisme et de ses conséquences néfastes sans précédent.
Enfin, j’ai l’intention de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus intense au sein de mes univers déviants et le plaisir de vos invités et de vous-même. Ces deux dernières années, afin d’aller à contresens de la situation dans laquelle nous entraînent nos gouvernements, j’ai accru mon réseau de relations en termes d’humanité. Le contact humain figure ce qu’il y a de plus enrichissant pour un être humain, et d’autant plus pour un artiste.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
Auteure : [email protected]
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Sauvegarde - Christophe Fourrier
Présentez-nous votre ouvrage
Sauvegarde est le récit journalier d’une enquête sur un accident de métro parisien. Quatre enquêteurs réunis par des circonstances particulières mènent des investigations en parallèle des autorités officielles, par un angle d’attaque complètement en décalage des thèses rationnelles. Nous suivons cette cellule spéciale, découvrant avec eux les résultats incroyables de leurs recherches et leurs conséquences…
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’ai eu envie de sortir le lecteur des schémas classiques des récits de catastrophes, pour l’amener vers autre chose, une réflexion sur notre monde, nos attentes. J’y évoque également des questions existentielles, sur le destin de l’humanité et de sa planète. J’aborde également le thème du temps, de la relativité, à un niveau bien modeste !
Cela reste avant tout un roman à suspense.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
J’ai une écriture assez “visuelle”, cinématographique. En discutant avec mes lecteurs, je me rends compte que je leur laisse une belle part d’imagination, en faisant des descriptions peu fournies. Le lecteur bâtit ses propres images, invente les visages par exemple.
Il y a dans mes romans une part fantastique, un élément qui défie la rationalité, mais je m’attache à ce que le reste soit absolument étayé et documenté, crédible. Les plus courageux d’entre vous pourront chercher les nombreux éléments réels du récit.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’aime monter des histoires à contre-courant, imaginer des situations déroutantes. Par exemple avec Sauvegarde, le roman s’ouvre sur une catastrophe ferroviaire, mais là, une fois déblayés les décombres il n’y a ni victime, ni trace du métro enseveli. D’emblée la situation paraît impossible. J’ai envie d’écrire les histoires que je rêvais de lire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous ceux qui aiment s’évader dans la lecture !
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Alexandre Dumas pour l’aventure, Laclos (Les liaisons dangereuses) pour la beauté de la langue, Georges Darien, le Voleur, pour sa rage de vivre, instinctive.
Dans les contemporains, je ne rate aucune enquête de Jack Reacher de Lee Child. La trilogie Millénium est un exemple de maîtrise de l’intrigue, un roman qui m’a tant percuté que je l’ai relu sur-le-champ une fois terminé.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aimerais vous croiser dans le métro en train de lire Sauvegarde. Merci !
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Sauvegarde est le récit journalier d’une enquête sur un accident de métro parisien. Quatre enquêteurs réunis par des circonstances particulières mènent des investigations en parallèle des autorités officielles, par un angle d’attaque complètement en décalage des thèses rationnelles. Nous suivons cette cellule spéciale, découvrant avec eux les résultats incroyables de leurs recherches et leurs conséquences…
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’ai eu envie de sortir le lecteur des schémas classiques des récits de catastrophes, pour l’amener vers autre chose, une réflexion sur notre monde, nos attentes. J’y évoque également des questions existentielles, sur le destin de l’humanité et de sa planète. J’aborde également le thème du temps, de la relativité, à un niveau bien modeste !
Cela reste avant tout un roman à suspense.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
J’ai une écriture assez “visuelle”, cinématographique. En discutant avec mes lecteurs, je me rends compte que je leur laisse une belle part d’imagination, en faisant des descriptions peu fournies. Le lecteur bâtit ses propres images, invente les visages par exemple.
Il y a dans mes romans une part fantastique, un élément qui défie la rationalité, mais je m’attache à ce que le reste soit absolument étayé et documenté, crédible. Les plus courageux d’entre vous pourront chercher les nombreux éléments réels du récit.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’aime monter des histoires à contre-courant, imaginer des situations déroutantes. Par exemple avec Sauvegarde, le roman s’ouvre sur une catastrophe ferroviaire, mais là, une fois déblayés les décombres il n’y a ni victime, ni trace du métro enseveli. D’emblée la situation paraît impossible. J’ai envie d’écrire les histoires que je rêvais de lire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous ceux qui aiment s’évader dans la lecture !
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Alexandre Dumas pour l’aventure, Laclos (Les liaisons dangereuses) pour la beauté de la langue, Georges Darien, le Voleur, pour sa rage de vivre, instinctive.
Dans les contemporains, je ne rate aucune enquête de Jack Reacher de Lee Child. La trilogie Millénium est un exemple de maîtrise de l’intrigue, un roman qui m’a tant percuté que je l’ai relu sur-le-champ une fois terminé.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aimerais vous croiser dans le métro en train de lire Sauvegarde. Merci !
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Kyra Dupont Troubetzkoy - L'envol des milans
De quoi parle votre dernier livre ?
Il s’agit d’un roman. En voici l’intrigue :
Arthur s’est tout juste envolé. L’année prochaine, ce sera le tour de Mia de quitter le nid familial, d’échapper aux griffes de sa mère, au comportement de plus en plus ambivalent. La seule façon de se sauver sera de faire éclater la vérité... En aura-t-elle la force ?
Quand l’attendu prend un tour inattendu, L’envol des milans explore un sujet qui nous attend (presque) tous au tournant… Ou tout ce qui nous rattrape quand les enfants nous quittent pour vivre leur vie.
Pourquoi « le syndrome du nid vide » vous a-t-il interpellée pour ce 5ème roman ?
Ce phénomène touche 35 % des femmes, mais affecte aussi les hommes et la famille dans son ensemble. Plus d’un tiers des parents ! En effet, lorsque les enfants quittent le foyer familial, cela peut s’avérer très dur pour le couple qui s’est parfois oublié sur l’autel de l’éducation. Il faut alors se réinventer sinon le départ des enfants devient un accélérateur de séparation.
L’envol des milans parle d’une femme, Jeanne, qui perd ses repères au moment où son fils part pour l’université. Elle mise alors tout sur sa petite dernière, Mia, en Terminale, qui ressent toute la solitude de sa mère et endosse, à tort, la responsabilité du couple mal au point que forment ses parents.
Ce « Leaving home » syndrome est encore un sujet un peu tabou dans les familles. Comme ils ont rendu leurs enfants adultes, les adultes doivent l’être eux-mêmes. Les parents ont de la peine à reconnaître qu’ils traversent une période terrible et font face à une grande solitude. Beaucoup de mères se retiennent d’en parler et jettent leur dévolu plus tard sur leurs petits-enfants. Mais il existe aussi des mères toxiques qui empêchent leurs enfants de partir ou leur font la misère car elles souffrent.
Votre livre parle d’un autre sujet sans le nommer, « la triangulation ». De quoi s’agit-il ?
Un adolescent en crise est parfois la métaphore d’un secret ou d’un tabou conflictuel enterré par la famille. Quand le jeune sent le danger que représente son départ de la cellule familiale, il peut réactiver un vécu traumatique nié ou refoulé pour retarder ou entraver son départ. S’il sent que son départ fragilise sa mère, par exemple, il se trouve tiraillé entre son désir d’indépendance et la culpabilité qu’il ressent. Il va se sacrifier pour « figer le temps de la famille » car il sent qu’elle n’est pas prête à supporter le changement ou la rupture d’équilibre que son départ provoquerait. En allant mal, il continue à avoir besoin de ses parents qui ont à nouveau un projet. Triangulé, il porte le conflit et devient le faire-valoir du couple.
Pourquoi ce titre énigmatique, l’Envol des milans ? Quel rapport avec votre sujet ?
Un titre doit en dire un peu, mais pas trop. Suggérer et intriguer. J’aimais la symbolique de ces oiseaux de proie. Ils fascinent Jeanne, mon personnage, qui inconsciemment se reconnaît en eux. Elle se plaît à les regarder coloniser son jardin et ne voit pas tout de suite ce qu’ils essaient de lui révéler. On peut les craindre, ce sont des charognards qui parfois dévorent leurs petits, mais il faut aussi les voir planer, effectuer leurs piqués vertigineux dans une parade d’amour aux relents morbides. C’est magnifique. Et puis, un jour ils repartent comme ils sont venus, et l’on ne peut rien y faire. C’est le cycle naturel. Je trouve cela poétique.
Un extrait pour nous donner envie de le lire ?
« Armée de ses lunettes d’approche, elle a répertorié une vingtaine d’individus – elle ne sait distinguer les mâles des femelles —, leurs doigts orangés enserrés sur les branches des arbres nus, occupés à sonder l’horizon avant de s’élever, tour à tour, dans les airs comme mus par un signal inaudible. Elle pourrait passer des heures à les observer planer ainsi, langoureusement, donnant de temps à autre un ample coup d’ailes gracieux, la tête inclinée, scrutant le sol à la recherche d’un cadavre et soudain, en piqués vertigineux, s’abattre sur leur proie, des rongeurs ou des batraciens déchiquetés par la fauche, des poissons sans vie ou malades flottant à la surface des étangs, des animaux écrasés sur les routes, ou simplement des déchets. Parfois ils ravissent leurs proies déjà mortes à d’autres oiseaux. Mais on aurait tort de les sous-estimer. Jeanne a lu dans un article qu’ils faisaient partie des trois espèces de rapaces à avoir acquis la maîtrise du feu. Des scientifiques australiens auraient vu des spécimens de milan noir se saisir intentionnellement de branches enflammées pour propager des incendies. Selon eux, ce sont des pyromanes, cela ne fait aucun doute. Pourtant, Jeanne se sent moins seule quand ils sont là… La sonnerie de son téléphone est venue troubler ces observations. Elle aurait bien laissé l’appareil vibrer sur la table, mais l’appel était insistant.
- Madame Bifron ?
- Oui.
- Bonjour Madame, je suis Jérôme Delage, titulaire de la classe L3.
- Bonjour Monsieur.
- Je suis navré de vous déranger.
- Non, non, pas du tout, je vous écoute.
- Nous voulions savoir si votre fille était souffrante ?
- Ah non, pas du tout, pourquoi ?
- Elle n’est pas venue en cours aujourd’hui… »
Cette période trouble, le confinement vous ont-ils inspirée ?
Le confinement n’était pas une période propice à la créativité. J’ai écrit ce roman bien avant. Mais je trouve qu’il sonne particulièrement juste après tout ce que nous avons vécu. Nous n‘avons pas eu d’autre choix que d’être confrontés à nous-mêmes. C’est un peu ce qui arrive lorsque les enfants quittent la maison. Et puis, il y a aussi ceux qui n’ont pas pu partir, piégés à cause de la pandémie, obligés de vivre avec leurs parents, de revenir chez eux alors quand les universités ont fermé. Des processus naturels stoppés nets…
Un mot pour conclure ?
Cette fois, j’ai essayé d’écrire mon roman un peu comme un thriller. Une mise en abîme qui, je l’espère, saura vous tenir en haleine.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
www.kyra-dupont-troubetzkoy.com
Ecrire à l’auteure : [email protected]
Il s’agit d’un roman. En voici l’intrigue :
Arthur s’est tout juste envolé. L’année prochaine, ce sera le tour de Mia de quitter le nid familial, d’échapper aux griffes de sa mère, au comportement de plus en plus ambivalent. La seule façon de se sauver sera de faire éclater la vérité... En aura-t-elle la force ?
Quand l’attendu prend un tour inattendu, L’envol des milans explore un sujet qui nous attend (presque) tous au tournant… Ou tout ce qui nous rattrape quand les enfants nous quittent pour vivre leur vie.
Pourquoi « le syndrome du nid vide » vous a-t-il interpellée pour ce 5ème roman ?
Ce phénomène touche 35 % des femmes, mais affecte aussi les hommes et la famille dans son ensemble. Plus d’un tiers des parents ! En effet, lorsque les enfants quittent le foyer familial, cela peut s’avérer très dur pour le couple qui s’est parfois oublié sur l’autel de l’éducation. Il faut alors se réinventer sinon le départ des enfants devient un accélérateur de séparation.
L’envol des milans parle d’une femme, Jeanne, qui perd ses repères au moment où son fils part pour l’université. Elle mise alors tout sur sa petite dernière, Mia, en Terminale, qui ressent toute la solitude de sa mère et endosse, à tort, la responsabilité du couple mal au point que forment ses parents.
Ce « Leaving home » syndrome est encore un sujet un peu tabou dans les familles. Comme ils ont rendu leurs enfants adultes, les adultes doivent l’être eux-mêmes. Les parents ont de la peine à reconnaître qu’ils traversent une période terrible et font face à une grande solitude. Beaucoup de mères se retiennent d’en parler et jettent leur dévolu plus tard sur leurs petits-enfants. Mais il existe aussi des mères toxiques qui empêchent leurs enfants de partir ou leur font la misère car elles souffrent.
Votre livre parle d’un autre sujet sans le nommer, « la triangulation ». De quoi s’agit-il ?
Un adolescent en crise est parfois la métaphore d’un secret ou d’un tabou conflictuel enterré par la famille. Quand le jeune sent le danger que représente son départ de la cellule familiale, il peut réactiver un vécu traumatique nié ou refoulé pour retarder ou entraver son départ. S’il sent que son départ fragilise sa mère, par exemple, il se trouve tiraillé entre son désir d’indépendance et la culpabilité qu’il ressent. Il va se sacrifier pour « figer le temps de la famille » car il sent qu’elle n’est pas prête à supporter le changement ou la rupture d’équilibre que son départ provoquerait. En allant mal, il continue à avoir besoin de ses parents qui ont à nouveau un projet. Triangulé, il porte le conflit et devient le faire-valoir du couple.
Pourquoi ce titre énigmatique, l’Envol des milans ? Quel rapport avec votre sujet ?
Un titre doit en dire un peu, mais pas trop. Suggérer et intriguer. J’aimais la symbolique de ces oiseaux de proie. Ils fascinent Jeanne, mon personnage, qui inconsciemment se reconnaît en eux. Elle se plaît à les regarder coloniser son jardin et ne voit pas tout de suite ce qu’ils essaient de lui révéler. On peut les craindre, ce sont des charognards qui parfois dévorent leurs petits, mais il faut aussi les voir planer, effectuer leurs piqués vertigineux dans une parade d’amour aux relents morbides. C’est magnifique. Et puis, un jour ils repartent comme ils sont venus, et l’on ne peut rien y faire. C’est le cycle naturel. Je trouve cela poétique.
Un extrait pour nous donner envie de le lire ?
« Armée de ses lunettes d’approche, elle a répertorié une vingtaine d’individus – elle ne sait distinguer les mâles des femelles —, leurs doigts orangés enserrés sur les branches des arbres nus, occupés à sonder l’horizon avant de s’élever, tour à tour, dans les airs comme mus par un signal inaudible. Elle pourrait passer des heures à les observer planer ainsi, langoureusement, donnant de temps à autre un ample coup d’ailes gracieux, la tête inclinée, scrutant le sol à la recherche d’un cadavre et soudain, en piqués vertigineux, s’abattre sur leur proie, des rongeurs ou des batraciens déchiquetés par la fauche, des poissons sans vie ou malades flottant à la surface des étangs, des animaux écrasés sur les routes, ou simplement des déchets. Parfois ils ravissent leurs proies déjà mortes à d’autres oiseaux. Mais on aurait tort de les sous-estimer. Jeanne a lu dans un article qu’ils faisaient partie des trois espèces de rapaces à avoir acquis la maîtrise du feu. Des scientifiques australiens auraient vu des spécimens de milan noir se saisir intentionnellement de branches enflammées pour propager des incendies. Selon eux, ce sont des pyromanes, cela ne fait aucun doute. Pourtant, Jeanne se sent moins seule quand ils sont là… La sonnerie de son téléphone est venue troubler ces observations. Elle aurait bien laissé l’appareil vibrer sur la table, mais l’appel était insistant.
- Madame Bifron ?
- Oui.
- Bonjour Madame, je suis Jérôme Delage, titulaire de la classe L3.
- Bonjour Monsieur.
- Je suis navré de vous déranger.
- Non, non, pas du tout, je vous écoute.
- Nous voulions savoir si votre fille était souffrante ?
- Ah non, pas du tout, pourquoi ?
- Elle n’est pas venue en cours aujourd’hui… »
Cette période trouble, le confinement vous ont-ils inspirée ?
Le confinement n’était pas une période propice à la créativité. J’ai écrit ce roman bien avant. Mais je trouve qu’il sonne particulièrement juste après tout ce que nous avons vécu. Nous n‘avons pas eu d’autre choix que d’être confrontés à nous-mêmes. C’est un peu ce qui arrive lorsque les enfants quittent la maison. Et puis, il y a aussi ceux qui n’ont pas pu partir, piégés à cause de la pandémie, obligés de vivre avec leurs parents, de revenir chez eux alors quand les universités ont fermé. Des processus naturels stoppés nets…
Un mot pour conclure ?
Cette fois, j’ai essayé d’écrire mon roman un peu comme un thriller. Une mise en abîme qui, je l’espère, saura vous tenir en haleine.
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Ecrire à l’auteure : [email protected]
Christine Barsi - Les déviants sacrés
Tome 1 : Le Grand Dessein
Présentez-nous votre ouvrage
« Les Déviants Sacrés » est un roman d’aventures en même temps qu’un thriller futuriste faisant partie de ma saga des Mondes Mutants. Une déclinaison de la Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations, ainsi qu’une apologie de la diversité des êtres, de quelque origine qu’ils soient. Ce roman en deux tomes met en exergue ce qu’il pourrait survenir à notre humanité si les lobbies scientifiques et pharmaceutiques ainsi que les forces noires de ce monde poursuivent et déploient leurs programmes occultes au mépris des habitants de cette Terre.
Voici le pitch du tome 1 :
« Le Grand Dessein auquel sont assujetties les amazones entraîne l’une d’entre elles à partager l’existence des hommes-guerriers et à les aider à traquer des Aliens sur le monde de Sylvainth depuis trois cents années.
Condamnée à ce rôle de femme-appât sous la coupe du Dragaãnh, cet être énigmatique et solitaire sur lequel courent maintes rumeurs, Maeween est contrainte à l’obéissance, et n’est pas prête à s’affranchir de cet officier et de ses vétérans ; mais cette soumission qu’ils escomptent de sa personne ne fera pas long feu. Elle entend jouer avec eux, et leur échapper à la toute fin… si tant est que cet officier ténébreux le lui permette. Il lui faut découvrir ce qu’il incarne véritablement pour qu’il la hante à ce point, et les raisons qui l’incitent à s’attacher à elle. Mais ensuite, aura-t-elle encore le choix de sa destinée ? Et qu’est-elle, elle-même, avec ces aptitudes qui émergent et l’affolent plus qu’elles ne la rassurent ?
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
« Les Déviants Sacrés » appartient à ma saga des Mondes Mutants et en déploie l’univers. À ce titre, vous y retrouverez des références propres à l’atmosphère de SolAs et de la Passion de l’Arachnee. Sous vos yeux s’exposera la lutte des êtres de ce nouvel opus face aux mutations engendrées de manière occulte par des influences extérieures. Au travers de l’histoire de Maeween Baäelt, une amazone piégeuse de Draegs, et de Searle Népalhânh, un capitanh mercenaire dans l’iloth des hommes-guerriers, se retrace l’histoire d’un monde en perdition dont les origines remontent à bien plus que ce qu’ils imaginent. Dans le tome 2 : La Quête du Dragaãnh, quand Maeween et Searle ainsi que leurs amis et alliés ouvriront la boite de Pandore leur révélant ce qu’ils sont réellement, qu’adviendra-t-il alors d’eux et de leur peuple ?
« Les Déviants Sacrés » raconte un univers traitant de déviances, de mutations et de la folie des scientifiques dans la recherche de leur Graal, le génome parfait selon leur regard dévoyé. Mais au-delà, c’est une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare, leurs races comme leurs idéaux. Sauront-ils dépasser leurs divergences ? Entre romantisme et conflits, ainsi en va cette odyssée dans l’univers des forêts mystiques et de la quête de ce Grand Nord tout aussi mystique.
Le tome 2 des Déviants Sacrés est en phase de finalisation avec l’éditeur, et devrait paraître en octobre ou novembre 2021. Donc publié très rapidement à la suite de ce premier tome. Cet opus, ainsi que SolAs et La Passion de l’Arachnee ne font qu’amorcer un univers beaucoup plus vaste, celui des Mondes Mutants qui intègrent un certain nombre de livres en devenir. Tiendrez-vous la cadence ?
Un « Planète Opéra », qu’est-ce que c’est ?
Comme pour « SolAs » et la trilogie de « La Passion de l’Arachnee », « Les Déviants Sacrés » est un Science-fiction de la sous-branche des Opéras planétaires. Mais qu’est-ce donc que ces termes ?
Les histoires de ce type se déroulent sur un monde qui n’est pas notre Terre. Un monde aux lois différentes, un monde dont les êtres vivants y sont tout autres. Les personnages principaux sont engagés dans l’exploration de la planète, tant dans sa vie extraterrestre intelligente que dans sa faune et sa flore. Les interactions y sont mystérieuses, du fait même de ces divergences qui s’opposent à nos schémas de référence habituels. Ce qui amène le lecteur à s’immerger dans les aventures de nos héros, à se promener au cœur de paysages inconnus, de villes captivantes, à réfléchir aux implications de ces nouvelles notions. J’aime approfondir la pensée des êtres qui n’appréhendent pas, comme nous autres terriens, l’existence au quotidien. Je les fais s’exprimer, raisonner et grandir ; et ces interrelations entre les personnages, les lecteurs et l’auteur nous incitent à nous ouvrir davantage à des concepts occultes et fascinants, en élargissant de ce fait notre vision du monde.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du Grand Dessein ?
1er extrait - Prologue :
Les Archives d’un prêtre rörhte : Il est un monde au-delà des mondes, où même le sol possède une existence en propre. Ne pénétrez pas ses forêts, ne vous exilez pas dans ses montagnes !
Les Sylvaneeths avaient cessé de s’attaquer aux forêts, pour édifier leurs cités dans les vallées proches des lochs. Seules, certaines ethnies d’amazones osaient contrevenir à cette mesure liée à leur survivance. Sur les plateaux, les sols instables avaient de même été évités. La géodynamique de Sylvainth faisait qu’il était quasi-impossible de vivre en altitude. Les substrats en profondeur travaillaient en permanence. Une élévation de terrain ne demeurait en l’état que quelques mois, jamais vraiment plus, avant de s’effondrer plus ou moins sur elle-même. Le relief de ces plateaux subissait des variations sujettes à une sorte d’équilibre géologique interdisant la croissance des massifs et la formation de hautes montagnes. Il n’y avait que les vallées pour rester immuables dans la fabuleuse ossature de ce monde. Même les lochs ou les bassins vibraient d’une existence propre. Leurs eaux sanglantes ou brunes déferlaient ou refluaient sans prévenir…
2nd extrait - Chapitre I - Les hommes-guerriers de Sylvainth :
Introspection du Dragaãnh : Qui sait ce que renferme le cœur d’un redoutable guerrier dont les intentions d’acier monopolisent l’intérêt de ses soldats au point de paralyser chez eux, la moindre velléité de désobéissance ? Mais pouvait-on dire que j’étais l’un de ceux-là ?
Searle supervisait l’entraînement de ses hommes. Depuis la veille, au lendemain de leur retour de l’une de leurs expéditions en zone à risque, aucun ne s’était vraiment reposé ; à commencer par lui-même. L’officier était furieux. Contre lui-même, contre ses guerriers éduqués avec un acharnement frisant la démence, furieux également contre cette femme qui s’était fait sauvagement déchirer et qui en était morte. Furieux aussi contre la naïveté de cette dernière. Il haïssait ce travail dérisoire et stérile, d’une absurdité dégradante, mais il n’avait pas le choix d’un autre but. Lui seul pouvait protéger la caserne ; lui seul détenait la connaissance.
Comment voyez-vous cette seconde partie de l’année 2021 ?
Je travaille à la finalisation du tome 2 qui sera achevé courant septembre pour être publié, comme je vous l’ai précisé, sur le mois de novembre au plus tard. Ensuite, je m’attellerai à un vieux manuscrit datant de 2005 ; près de 16 ans qu’il a été amorcé ! Toujours de la science-fiction, toujours une grande histoire d’amour, mais on ne parlera plus de mutation, on parlera d’androïdes et du formatage d’êtres humains afin de programmer ces derniers à être de bons sujets bien « formatés » et esclavagisés pour le bénéfice des « puissants » de ce monde. Une intrigue traitant, à ma manière, du transhumanisme et de ses conséquences néfastes sans précédent.
En ce qui concerne les événements littéraires, 5 Sens Éditions et moi-même envisageons ma participation au Salon des Éditeurs Indépendants promu par L’Autre Livre, sur Paris, courant novembre. Mais tout dépendra des conditions mises en œuvre, car en tant qu’artiste engagée, je n’accepterai pas l’imposition du pass sanitaire promu ces derniers temps, pour moi-même et pour tous. Je réitèrerai mes expériences de dédicaces lors des fêtes de Noël dans mon jardin de Bellême, au cœur du Parc Régional du Perche, en prenant bien entendu en compte les éléments protecteurs de la distanciation.
Enfin, j’ai l’intention de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus grande au sein de mes univers déviants et le plaisir de vos invités et de vous-même. Je souhaite accroître mon réseau de relations en termes d’humanité avec ceux que je rencontrerai virtuellement et/ou physiquement. Le contact humain figure ce qu’il y a de plus enrichissant pour un artiste, et notamment dans le contexte dans lequel nous vivons ces derniers temps.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
Auteure : [email protected]
https://christinebarsi.com
https://christine-barsi.blogspot.com/
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
« Les Déviants Sacrés » est un roman d’aventures en même temps qu’un thriller futuriste faisant partie de ma saga des Mondes Mutants. Une déclinaison de la Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations, ainsi qu’une apologie de la diversité des êtres, de quelque origine qu’ils soient. Ce roman en deux tomes met en exergue ce qu’il pourrait survenir à notre humanité si les lobbies scientifiques et pharmaceutiques ainsi que les forces noires de ce monde poursuivent et déploient leurs programmes occultes au mépris des habitants de cette Terre.
Voici le pitch du tome 1 :
« Le Grand Dessein auquel sont assujetties les amazones entraîne l’une d’entre elles à partager l’existence des hommes-guerriers et à les aider à traquer des Aliens sur le monde de Sylvainth depuis trois cents années.
Condamnée à ce rôle de femme-appât sous la coupe du Dragaãnh, cet être énigmatique et solitaire sur lequel courent maintes rumeurs, Maeween est contrainte à l’obéissance, et n’est pas prête à s’affranchir de cet officier et de ses vétérans ; mais cette soumission qu’ils escomptent de sa personne ne fera pas long feu. Elle entend jouer avec eux, et leur échapper à la toute fin… si tant est que cet officier ténébreux le lui permette. Il lui faut découvrir ce qu’il incarne véritablement pour qu’il la hante à ce point, et les raisons qui l’incitent à s’attacher à elle. Mais ensuite, aura-t-elle encore le choix de sa destinée ? Et qu’est-elle, elle-même, avec ces aptitudes qui émergent et l’affolent plus qu’elles ne la rassurent ?
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
« Les Déviants Sacrés » appartient à ma saga des Mondes Mutants et en déploie l’univers. À ce titre, vous y retrouverez des références propres à l’atmosphère de SolAs et de la Passion de l’Arachnee. Sous vos yeux s’exposera la lutte des êtres de ce nouvel opus face aux mutations engendrées de manière occulte par des influences extérieures. Au travers de l’histoire de Maeween Baäelt, une amazone piégeuse de Draegs, et de Searle Népalhânh, un capitanh mercenaire dans l’iloth des hommes-guerriers, se retrace l’histoire d’un monde en perdition dont les origines remontent à bien plus que ce qu’ils imaginent. Dans le tome 2 : La Quête du Dragaãnh, quand Maeween et Searle ainsi que leurs amis et alliés ouvriront la boite de Pandore leur révélant ce qu’ils sont réellement, qu’adviendra-t-il alors d’eux et de leur peuple ?
« Les Déviants Sacrés » raconte un univers traitant de déviances, de mutations et de la folie des scientifiques dans la recherche de leur Graal, le génome parfait selon leur regard dévoyé. Mais au-delà, c’est une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare, leurs races comme leurs idéaux. Sauront-ils dépasser leurs divergences ? Entre romantisme et conflits, ainsi en va cette odyssée dans l’univers des forêts mystiques et de la quête de ce Grand Nord tout aussi mystique.
Le tome 2 des Déviants Sacrés est en phase de finalisation avec l’éditeur, et devrait paraître en octobre ou novembre 2021. Donc publié très rapidement à la suite de ce premier tome. Cet opus, ainsi que SolAs et La Passion de l’Arachnee ne font qu’amorcer un univers beaucoup plus vaste, celui des Mondes Mutants qui intègrent un certain nombre de livres en devenir. Tiendrez-vous la cadence ?
Un « Planète Opéra », qu’est-ce que c’est ?
Comme pour « SolAs » et la trilogie de « La Passion de l’Arachnee », « Les Déviants Sacrés » est un Science-fiction de la sous-branche des Opéras planétaires. Mais qu’est-ce donc que ces termes ?
Les histoires de ce type se déroulent sur un monde qui n’est pas notre Terre. Un monde aux lois différentes, un monde dont les êtres vivants y sont tout autres. Les personnages principaux sont engagés dans l’exploration de la planète, tant dans sa vie extraterrestre intelligente que dans sa faune et sa flore. Les interactions y sont mystérieuses, du fait même de ces divergences qui s’opposent à nos schémas de référence habituels. Ce qui amène le lecteur à s’immerger dans les aventures de nos héros, à se promener au cœur de paysages inconnus, de villes captivantes, à réfléchir aux implications de ces nouvelles notions. J’aime approfondir la pensée des êtres qui n’appréhendent pas, comme nous autres terriens, l’existence au quotidien. Je les fais s’exprimer, raisonner et grandir ; et ces interrelations entre les personnages, les lecteurs et l’auteur nous incitent à nous ouvrir davantage à des concepts occultes et fascinants, en élargissant de ce fait notre vision du monde.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du Grand Dessein ?
1er extrait - Prologue :
Les Archives d’un prêtre rörhte : Il est un monde au-delà des mondes, où même le sol possède une existence en propre. Ne pénétrez pas ses forêts, ne vous exilez pas dans ses montagnes !
Les Sylvaneeths avaient cessé de s’attaquer aux forêts, pour édifier leurs cités dans les vallées proches des lochs. Seules, certaines ethnies d’amazones osaient contrevenir à cette mesure liée à leur survivance. Sur les plateaux, les sols instables avaient de même été évités. La géodynamique de Sylvainth faisait qu’il était quasi-impossible de vivre en altitude. Les substrats en profondeur travaillaient en permanence. Une élévation de terrain ne demeurait en l’état que quelques mois, jamais vraiment plus, avant de s’effondrer plus ou moins sur elle-même. Le relief de ces plateaux subissait des variations sujettes à une sorte d’équilibre géologique interdisant la croissance des massifs et la formation de hautes montagnes. Il n’y avait que les vallées pour rester immuables dans la fabuleuse ossature de ce monde. Même les lochs ou les bassins vibraient d’une existence propre. Leurs eaux sanglantes ou brunes déferlaient ou refluaient sans prévenir…
2nd extrait - Chapitre I - Les hommes-guerriers de Sylvainth :
Introspection du Dragaãnh : Qui sait ce que renferme le cœur d’un redoutable guerrier dont les intentions d’acier monopolisent l’intérêt de ses soldats au point de paralyser chez eux, la moindre velléité de désobéissance ? Mais pouvait-on dire que j’étais l’un de ceux-là ?
Searle supervisait l’entraînement de ses hommes. Depuis la veille, au lendemain de leur retour de l’une de leurs expéditions en zone à risque, aucun ne s’était vraiment reposé ; à commencer par lui-même. L’officier était furieux. Contre lui-même, contre ses guerriers éduqués avec un acharnement frisant la démence, furieux également contre cette femme qui s’était fait sauvagement déchirer et qui en était morte. Furieux aussi contre la naïveté de cette dernière. Il haïssait ce travail dérisoire et stérile, d’une absurdité dégradante, mais il n’avait pas le choix d’un autre but. Lui seul pouvait protéger la caserne ; lui seul détenait la connaissance.
Comment voyez-vous cette seconde partie de l’année 2021 ?
Je travaille à la finalisation du tome 2 qui sera achevé courant septembre pour être publié, comme je vous l’ai précisé, sur le mois de novembre au plus tard. Ensuite, je m’attellerai à un vieux manuscrit datant de 2005 ; près de 16 ans qu’il a été amorcé ! Toujours de la science-fiction, toujours une grande histoire d’amour, mais on ne parlera plus de mutation, on parlera d’androïdes et du formatage d’êtres humains afin de programmer ces derniers à être de bons sujets bien « formatés » et esclavagisés pour le bénéfice des « puissants » de ce monde. Une intrigue traitant, à ma manière, du transhumanisme et de ses conséquences néfastes sans précédent.
En ce qui concerne les événements littéraires, 5 Sens Éditions et moi-même envisageons ma participation au Salon des Éditeurs Indépendants promu par L’Autre Livre, sur Paris, courant novembre. Mais tout dépendra des conditions mises en œuvre, car en tant qu’artiste engagée, je n’accepterai pas l’imposition du pass sanitaire promu ces derniers temps, pour moi-même et pour tous. Je réitèrerai mes expériences de dédicaces lors des fêtes de Noël dans mon jardin de Bellême, au cœur du Parc Régional du Perche, en prenant bien entendu en compte les éléments protecteurs de la distanciation.
Enfin, j’ai l’intention de me promouvoir en tant qu’auteure dans le cadre de dédicaces privées dans vos demeures ou dans la mienne lors desquelles je présenterai mes œuvres et leurs annexes pour une immersion plus grande au sein de mes univers déviants et le plaisir de vos invités et de vous-même. Je souhaite accroître mon réseau de relations en termes d’humanité avec ceux que je rencontrerai virtuellement et/ou physiquement. Le contact humain figure ce qu’il y a de plus enrichissant pour un artiste, et notamment dans le contexte dans lequel nous vivons ces derniers temps.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
Auteure : [email protected]
https://christinebarsi.com
https://christine-barsi.blogspot.com/
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
Et la pluie sans cesse - Philippe Dewailly
Pouvez-vous nous présenter votre ouvrage ?
Les histoires commencent souvent là où on ne les attend pas : Un accident de voiture inexpliqué, des personnages taillés au couteau, des solitudes qui se frôlent et puis d'autres encore qui s'évitent dans un chassé-croisé qui tisse peu à peu une toile redoutable entre Montréal et Saint-Pétersbourg. Le décor est humide et glacé, eux sont cabossés, amochés, souvent trempés. C'est qu'il pleut tant que ça en devient inquiétant. Tout est mouillé dans ce bouquin, jusqu'à la reliure ! C'est dire que les regards se cherchent et que la lumière y est précieuse, presque religieuse, comme une enluminure dans un manuscrit ancien.
L'intrigue nous amène jusqu'au cœur de la finance luxembourgeoise. C'est un milieu particulier...
Oui, c'est un milieu fermé et souvent opaque où les questions les plus simples peuvent très vite déranger. C'est le monde des traders qui règlent toutes les transactions financières à partir d'une inquiétante horlogerie numérique. Ce monde, c'est aussi le nôtre, celui des cartes bancaires que nous utilisons chaque jour. Mais alors même que cet outil de pouvoir organise notre quotidien et qu'il est la cible de tous les complots, voilà qu'un événement imprévu vient bousculer cette belle ordonnance.
À quel genre rattacheriez-vous ce roman ?
Ce n'est pas un thriller, car il ne faut pas se fier à l'intrigue, mais plutôt à la couleur du ciel et à l'humeur des personnages. Ce n'est pas une fiction non plus, car tout ici est documenté, je n'invente pratiquement rien et le scénario de ce récit est tout aussi vraisemblable que la réalité dont il s'inspire. Je dirais que c'est un roman météorologique, brassé par le vent et la force des marées, résolument accroché aux saisons, au temps qui passe et puis au temps qu'il fait...
Où puisez-vous votre inspiration ?
C'est elle qui me puise et m'épuise ! Certains écrivent avec un plan bien ficelé. Ce sont des architectes appliqués. Je serais moi, incapable de commencer une histoire dont je connaitrais la fin, je suis bien trop paresseux. Ce qui me pousse à poursuivre, c'est le désir que j'ai de connaitre la suite... Le récit s'impose et m'emporte, c'est une dérive vertigineuse, une aspiration totale, effrayante parfois et proche sans doute de la schizophrénie. J'habite mes décors, je vis chacun de mes personnages jusque dans ses ultimes lâchetés, jusqu'à la dernière ligne.
Parlez-nous de votre écriture...
J'aimerais que ce soit elle qui vous parle. Qu'elle chuchote à vos yeux, qu'elle hurle ce que vous taisez. Cette écriture, je l'assume flamboyante et décalée, en rupture et à fleur de maux, à la fois douce et résolument irrévérencieuse. J'aime le mot qui va faire dérailler la phrase, j'aime l'envolée des cuivres et des violons qui vient s'écraser contre le plancher... du Rachmaninov en somme, qui serait juste sifflé par un mareyeur en bout de quai.
Quel message souhaitez-vous faire passer ?
Pas de message, vraiment. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis là sans le faire exprès, et je n'y ai jamais rien compris. Ce qui m'intéresse, c'est cette somme incroyable de hasards qui fait les rencontres et qui chahute en permanence nos certitudes. Pas de message donc, ni d'explication, juste des photos juxtaposées, des clichés coloriés qui racontent nos fragilités et composent chapitre après chapitre un récit emporté par une mécanique inéluctable.
Vos projets d'écriture ?
Je suis sur un deuxième roman. Il s'appellera "Totalement à l'Ouest". Cela parle de l'Amérique et de la douce dérive d'un continent. C'est comme un road-movie qui dévalerait toute la pente en marche arrière.
Un petit mot pour les lecteurs ?
Allez-y, tranquille, peinard. Chaussez les bottes et enfilez l'imper, je sais où je vous amène. Vous pourriez même être surpris de vous y croiser.
Retrouvez l'ouvrage dans notre catalogue !
Les histoires commencent souvent là où on ne les attend pas : Un accident de voiture inexpliqué, des personnages taillés au couteau, des solitudes qui se frôlent et puis d'autres encore qui s'évitent dans un chassé-croisé qui tisse peu à peu une toile redoutable entre Montréal et Saint-Pétersbourg. Le décor est humide et glacé, eux sont cabossés, amochés, souvent trempés. C'est qu'il pleut tant que ça en devient inquiétant. Tout est mouillé dans ce bouquin, jusqu'à la reliure ! C'est dire que les regards se cherchent et que la lumière y est précieuse, presque religieuse, comme une enluminure dans un manuscrit ancien.
L'intrigue nous amène jusqu'au cœur de la finance luxembourgeoise. C'est un milieu particulier...
Oui, c'est un milieu fermé et souvent opaque où les questions les plus simples peuvent très vite déranger. C'est le monde des traders qui règlent toutes les transactions financières à partir d'une inquiétante horlogerie numérique. Ce monde, c'est aussi le nôtre, celui des cartes bancaires que nous utilisons chaque jour. Mais alors même que cet outil de pouvoir organise notre quotidien et qu'il est la cible de tous les complots, voilà qu'un événement imprévu vient bousculer cette belle ordonnance.
À quel genre rattacheriez-vous ce roman ?
Ce n'est pas un thriller, car il ne faut pas se fier à l'intrigue, mais plutôt à la couleur du ciel et à l'humeur des personnages. Ce n'est pas une fiction non plus, car tout ici est documenté, je n'invente pratiquement rien et le scénario de ce récit est tout aussi vraisemblable que la réalité dont il s'inspire. Je dirais que c'est un roman météorologique, brassé par le vent et la force des marées, résolument accroché aux saisons, au temps qui passe et puis au temps qu'il fait...
Où puisez-vous votre inspiration ?
C'est elle qui me puise et m'épuise ! Certains écrivent avec un plan bien ficelé. Ce sont des architectes appliqués. Je serais moi, incapable de commencer une histoire dont je connaitrais la fin, je suis bien trop paresseux. Ce qui me pousse à poursuivre, c'est le désir que j'ai de connaitre la suite... Le récit s'impose et m'emporte, c'est une dérive vertigineuse, une aspiration totale, effrayante parfois et proche sans doute de la schizophrénie. J'habite mes décors, je vis chacun de mes personnages jusque dans ses ultimes lâchetés, jusqu'à la dernière ligne.
Parlez-nous de votre écriture...
J'aimerais que ce soit elle qui vous parle. Qu'elle chuchote à vos yeux, qu'elle hurle ce que vous taisez. Cette écriture, je l'assume flamboyante et décalée, en rupture et à fleur de maux, à la fois douce et résolument irrévérencieuse. J'aime le mot qui va faire dérailler la phrase, j'aime l'envolée des cuivres et des violons qui vient s'écraser contre le plancher... du Rachmaninov en somme, qui serait juste sifflé par un mareyeur en bout de quai.
Quel message souhaitez-vous faire passer ?
Pas de message, vraiment. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis là sans le faire exprès, et je n'y ai jamais rien compris. Ce qui m'intéresse, c'est cette somme incroyable de hasards qui fait les rencontres et qui chahute en permanence nos certitudes. Pas de message donc, ni d'explication, juste des photos juxtaposées, des clichés coloriés qui racontent nos fragilités et composent chapitre après chapitre un récit emporté par une mécanique inéluctable.
Vos projets d'écriture ?
Je suis sur un deuxième roman. Il s'appellera "Totalement à l'Ouest". Cela parle de l'Amérique et de la douce dérive d'un continent. C'est comme un road-movie qui dévalerait toute la pente en marche arrière.
Un petit mot pour les lecteurs ?
Allez-y, tranquille, peinard. Chaussez les bottes et enfilez l'imper, je sais où je vous amène. Vous pourriez même être surpris de vous y croiser.
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TDA - Imad Ikhouane
Pourquoi ce livre ?
J’ai une tendresse particulière pour les personnes authentiques et profondément bonnes. Certes, elles ne font pas de grands patrons de l’industrie ni des politiciens bien roués. À la longue, ce sont quand même elles qui réussissent le mieux leur vie. Elles arrivent à être plus heureuses, plus épanouies. Ce sont les papas débonnaires que vous verrez sauter de joie au bord du terrain quand leur gamin a marqué un but, les grandes mamans dont les bonnes rides font la beauté et ces femmes qui ont l’air d’irradier d’une lumière intérieure et douce. Marjolaine est l’une de ces filles.
Intelligente, très intelligente même, elle est jeune et belle. Avec ça, une femme a la vie plus facile. Pas Marjolaine. J’ai veillé à l’alourdir de handicaps qui font de son intelligence un frein et de sa beauté une souffrance. Dès le départ, dès son enfance, j’ai veillé à bien la malmener. Le poids de ses valises était écrasant d’autant plus que c’est une fille tendre qui ne cherche pas le conflit. Mais je me disais que je pouvais faire plus. J’ai alors ajouté une terrible expérience, je lui ai brisé son avenir et pour couronner le tout je l’ai fait souffrir d’un trouble de l’attention (TDA). Enfin, je lui ai donné un but et des ennemis implacables. Eh bien ! me suis-je dit, si avec ça elle s’en sort, j’en serai le premier surpris.
Marjolaine se révéla être une fille absolument étonnante. Elle m’a fait rire, elle m’a ému et surtout, elle m’a fait réfléchir.
Je me suis beaucoup attaché à elle. Cette fille ressemble à ces plats épicés qui nous étourdissent et à propos desquels on n’arrive pas à fixer nos sensations. Je lui souhaite de rencontrer beaucoup de lecteurs, qu’elle les fasse rire et hocher la tête de temps à autre. Elle en est capable.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
TDA est un livre qui se veut plaisant. J’aime la littérature qui fait rêver, sourire et qui fait passer un bon moment. J’ai essayé avec TDA de rendre le plaisir que j’ai toujours ressenti en lisant les œuvres de quelques princes de l’écriture qui s’amusaient en écrivant. À la vérité, en tant qu’écrivain, le meilleur cadeau que j’ai reçu a été le bonheur vécu lors des quelques mois d’écriture de ce roman.
Pourquoi 5 sens Editions ?
J’ai eu d’autres propositions qui m’ont flatté pour la publication de TDA. J’ai cependant voulu continuer mon aventure avec 5 sens Éditions. J’aime le travail de mon éditrice, sa minutie et ses conseils. Et quand on est vraiment bien quelque part, il faut s’accrocher et y demeurer.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
J’ai une tendresse particulière pour les personnes authentiques et profondément bonnes. Certes, elles ne font pas de grands patrons de l’industrie ni des politiciens bien roués. À la longue, ce sont quand même elles qui réussissent le mieux leur vie. Elles arrivent à être plus heureuses, plus épanouies. Ce sont les papas débonnaires que vous verrez sauter de joie au bord du terrain quand leur gamin a marqué un but, les grandes mamans dont les bonnes rides font la beauté et ces femmes qui ont l’air d’irradier d’une lumière intérieure et douce. Marjolaine est l’une de ces filles.
Intelligente, très intelligente même, elle est jeune et belle. Avec ça, une femme a la vie plus facile. Pas Marjolaine. J’ai veillé à l’alourdir de handicaps qui font de son intelligence un frein et de sa beauté une souffrance. Dès le départ, dès son enfance, j’ai veillé à bien la malmener. Le poids de ses valises était écrasant d’autant plus que c’est une fille tendre qui ne cherche pas le conflit. Mais je me disais que je pouvais faire plus. J’ai alors ajouté une terrible expérience, je lui ai brisé son avenir et pour couronner le tout je l’ai fait souffrir d’un trouble de l’attention (TDA). Enfin, je lui ai donné un but et des ennemis implacables. Eh bien ! me suis-je dit, si avec ça elle s’en sort, j’en serai le premier surpris.
Marjolaine se révéla être une fille absolument étonnante. Elle m’a fait rire, elle m’a ému et surtout, elle m’a fait réfléchir.
Je me suis beaucoup attaché à elle. Cette fille ressemble à ces plats épicés qui nous étourdissent et à propos desquels on n’arrive pas à fixer nos sensations. Je lui souhaite de rencontrer beaucoup de lecteurs, qu’elle les fasse rire et hocher la tête de temps à autre. Elle en est capable.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
TDA est un livre qui se veut plaisant. J’aime la littérature qui fait rêver, sourire et qui fait passer un bon moment. J’ai essayé avec TDA de rendre le plaisir que j’ai toujours ressenti en lisant les œuvres de quelques princes de l’écriture qui s’amusaient en écrivant. À la vérité, en tant qu’écrivain, le meilleur cadeau que j’ai reçu a été le bonheur vécu lors des quelques mois d’écriture de ce roman.
Pourquoi 5 sens Editions ?
J’ai eu d’autres propositions qui m’ont flatté pour la publication de TDA. J’ai cependant voulu continuer mon aventure avec 5 sens Éditions. J’aime le travail de mon éditrice, sa minutie et ses conseils. Et quand on est vraiment bien quelque part, il faut s’accrocher et y demeurer.
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Au pied du mur - Sébastien Deledicque
Être « au pied du mur », quel sens ?
Ce roman traite de la Palestine, mais surtout de notre relation, en tant qu’Européens à la tragédie assez unique que vit le peuple palestinien.
En l’occurrence, j’ai l’impression d’appartenir à une génération orpheline au niveau des principes, ce qui souvent nous empêche, par peur, angoisse, ou excès de sensibilité, à prendre la pleine mesure du monde qui nous entoure. A nous arrêter et à regarder en face une telle tragédie. Peut-être aussi notre confort matériel nous permet-il trop souvent de rester engluer dans des philosophies de l’impuissance, de la fatalité, ou de l’égoïsme… Il suffit de détourner le regard d’un problème pour croire, un temps, qu’il n’existe pas. Mais ce choix est un faux confort – une fuite en avant.
Se retrouver « au pied du mur » signifie ainsi avant tout accepter humblement le « risque », l’ « aventure », de se retrouver au pied du mur. Je le vois comme une épreuve, un choix à faire. Mais aussi un acte d’amour, qui apporte beaucoup. Voire qui apporte l’essentiel. Au pied du mur, l’être humain peut se réveiller, et se découvrir des forces, des ressources. Vivre…
C’est enfin, au niveau des grands principes transmis par nos ancêtres depuis l’aube du monde, un devoir : on ne peut transiger avec le droit à la Liberté, à la Justice et à la Vérité.
Sans le strict respect de ces principes, pour les autres et pour soi-même, une vie saine, joyeuse, lumineuse, est impossible.
Votre rapport à la Palestine ?
C’est un rapport très intime. Ce conflit est inscrit dans ma chair, c’est une boussole. J’avais 10 ans en 1987, lors de la 1ère Intifada. Enfant très heureux dans la campagne française, en sécurité, face aux images qui nous étaient transmises de ce peuple, ses souffrances et sa résistance, je suis resté littéralement bouche bée.
Premier choc, à un moment où il y avait des cœurs débordants d’empathie et de solidarité : c’était l’époque des Coluche, Abbé Pierre, Balavoine ; « Mandela Day » et « Belfast child » de Simple Minds résonnaient sur toutes les radios, la joie collective pour la chute du mur de Berlin en 1989… Nos pères adoraient encore « L’auvergnat » de Georges Brassens…
30 ans plus tard, la situation des Palestiniens ne fait qu’empirer… Dans une indifférence croissante.
Ce sont nos voisins, et leur drame ne peut perdurer. L’idée que nous nous effondrions collectivement dans une fatalité qui voudrait que : « C’est ainsi… nous ne pouvons rien y faire… cela ne nous concerne pas » m’est insupportable. Non, nous leur devons justice. Et comme l’écrivait Jacques Prévert : « Justice sera fête ».
Après, j’ai étudié l’arabe, vécu au Moyen-Orient, travaillé un temps en Palestine… je suis donc toujours resté proche de ce conflit, et des Palestiniens.
Quelques mots sur la structure de ce roman ? Sa genèse ?
Par rapport au sujet de fond, la Palestine, et les interrogations qui y sont liées, toutes complexes et douloureuses, j’avais une claire volonté d’ouvrir le roman d’une façon assez abrupte, exigeante. Il s’agit d’un conflit de plus de 70 ans, l’approcher de nos jours n’est pas anodin. Désormais, il y a une multitude de difficultés à surmonter pour aller au-delà du « problème géopolitique ». C’est inévitable. Mais il faut atteindre ce qui importe : la souffrance continue, quotidienne, depuis plus de 70 ans, d’êtres humains ! de tout un peuple, hommes, femmes, enfants, vieillards, veuves, orphelins... personne n’y échappe à l’injustice.
En parallèle, mon expérience de vie en Palestine m’a aussi et surtout montré la formidable puissance de vie de ce peuple, sa dignité et sa bonté, sa générosité.
Le contraste est saisissant entre ce que subissent les Palestiniens, et ce qu’ils sont !
Il me fallait donc un roman capable de rendre l’ensemble de ce tableau : complexité, doutes, cas de conscience, culpabilité, violences, hypocrisies mais aussi espoir, beauté, force, dignité, élévations spirituelles, transcendance de la souffrance… Et puis, dans mon écriture j’aime donner un rôle à part entière aux paysages et autres éléments naturels. La trame et le rythme du roman correspondent ainsi aux collines qui environnent Jérusalem…. Où il faut sans cesse monter puis descendre, monter puis descendre. S’essouffler, peiner, puis, une fois sur un sommet, retrouver le sourire face à un beau paysage…
On ressent une sorte de mise en abîme…
Le roman nous entraîne immédiatement dans un cas de conscience, tourbillon introspectif s’il en est.
Pour rester dans le thème des collines jérusalémites, disons que le personnage principal se retrouve dès les premières pages face à une pente très raide, qu’il ne peut gravir que par la réflexion, l’introspection – au prix d’inévitables essoufflements, et de périlleuses pertes d’équilibre… avec le poids des doutes et des découragements sur le dos.
Sachant que cette pente grimpe au-dessus d’un sombre abîme, et que le personnage n’a d’autre choix que se hisser vers le mieux, ou chuter dans le pire…
Une réflexion sur la place de l’art ?
Ce court roman consacre une place importante à la réflexion sur le rôle de l’art face à de telles situations. Et notamment le rôle de l’art en parallèle du rôle du journalisme. A mon sens, si le journalisme est froid, voire glacial, la littérature est chaude, voire brûlante, et donc l’art est plus apte à dire l’ensemble de ce qui se passe dans un territoire comme la Palestine. La vie n’est pas que des évènements violents, des décisions politiques, des dates, c’est plutôt avant tout des collines à gravir ou à descendre, des rencontres, des nuages dans le ciel, des sourires ou des désaccords… des sentiments.
La place de l’art est d’autant plus primordiale dans ce roman du fait que le peuple palestinien depuis des décennies a démontré son puissant attachement notamment à la littérature ! Je crois que ce peuple a transcendé la souffrance qu’on lui impose en grande partie grâce à la perpétuation de son sens de la beauté et de la profondeur intellectuelle. Les Palestiniens, prisonniers sur leurs terres depuis plus de 70 ans, sont un peuple de très grande culture. L’art étant la transcription du meilleur de l’identité, conserver leur place aux arts, c’est conserver le meilleur de son identité.
Je pense d’ailleurs, que ce sera ce que l’histoire retiendra : la dignité et le haut niveau artistique, la richesse spirituelle, qu’aura su conserver ce peuple, la préservation de son patrimoine immatériel, en dépit de toutes les basses attaques et de toutes les souffrances individuelles. Une phénoménale fidélité au bien, au beau et au vrai.
Un mot pour conclure, un message pouvant introduire ou prolonger ce roman ?
Je dirais que je ne fais que transmettre le grand souffle, le grand message, que j’ai moi-même reçu des Palestiniens si généreux et si bienveillants : c’est l’Espérance. Une espérance à défendre, pour laquelle il faut résister contre tout ce qui cherche à nous faire chuter dans la faiblesse, la tristesse ou le désespoir. En préservant notre sens inné de la Justice.
Retrouvez l'ouvrage dans notre catalogue
Ce roman traite de la Palestine, mais surtout de notre relation, en tant qu’Européens à la tragédie assez unique que vit le peuple palestinien.
En l’occurrence, j’ai l’impression d’appartenir à une génération orpheline au niveau des principes, ce qui souvent nous empêche, par peur, angoisse, ou excès de sensibilité, à prendre la pleine mesure du monde qui nous entoure. A nous arrêter et à regarder en face une telle tragédie. Peut-être aussi notre confort matériel nous permet-il trop souvent de rester engluer dans des philosophies de l’impuissance, de la fatalité, ou de l’égoïsme… Il suffit de détourner le regard d’un problème pour croire, un temps, qu’il n’existe pas. Mais ce choix est un faux confort – une fuite en avant.
Se retrouver « au pied du mur » signifie ainsi avant tout accepter humblement le « risque », l’ « aventure », de se retrouver au pied du mur. Je le vois comme une épreuve, un choix à faire. Mais aussi un acte d’amour, qui apporte beaucoup. Voire qui apporte l’essentiel. Au pied du mur, l’être humain peut se réveiller, et se découvrir des forces, des ressources. Vivre…
C’est enfin, au niveau des grands principes transmis par nos ancêtres depuis l’aube du monde, un devoir : on ne peut transiger avec le droit à la Liberté, à la Justice et à la Vérité.
Sans le strict respect de ces principes, pour les autres et pour soi-même, une vie saine, joyeuse, lumineuse, est impossible.
Votre rapport à la Palestine ?
C’est un rapport très intime. Ce conflit est inscrit dans ma chair, c’est une boussole. J’avais 10 ans en 1987, lors de la 1ère Intifada. Enfant très heureux dans la campagne française, en sécurité, face aux images qui nous étaient transmises de ce peuple, ses souffrances et sa résistance, je suis resté littéralement bouche bée.
Premier choc, à un moment où il y avait des cœurs débordants d’empathie et de solidarité : c’était l’époque des Coluche, Abbé Pierre, Balavoine ; « Mandela Day » et « Belfast child » de Simple Minds résonnaient sur toutes les radios, la joie collective pour la chute du mur de Berlin en 1989… Nos pères adoraient encore « L’auvergnat » de Georges Brassens…
30 ans plus tard, la situation des Palestiniens ne fait qu’empirer… Dans une indifférence croissante.
Ce sont nos voisins, et leur drame ne peut perdurer. L’idée que nous nous effondrions collectivement dans une fatalité qui voudrait que : « C’est ainsi… nous ne pouvons rien y faire… cela ne nous concerne pas » m’est insupportable. Non, nous leur devons justice. Et comme l’écrivait Jacques Prévert : « Justice sera fête ».
Après, j’ai étudié l’arabe, vécu au Moyen-Orient, travaillé un temps en Palestine… je suis donc toujours resté proche de ce conflit, et des Palestiniens.
Quelques mots sur la structure de ce roman ? Sa genèse ?
Par rapport au sujet de fond, la Palestine, et les interrogations qui y sont liées, toutes complexes et douloureuses, j’avais une claire volonté d’ouvrir le roman d’une façon assez abrupte, exigeante. Il s’agit d’un conflit de plus de 70 ans, l’approcher de nos jours n’est pas anodin. Désormais, il y a une multitude de difficultés à surmonter pour aller au-delà du « problème géopolitique ». C’est inévitable. Mais il faut atteindre ce qui importe : la souffrance continue, quotidienne, depuis plus de 70 ans, d’êtres humains ! de tout un peuple, hommes, femmes, enfants, vieillards, veuves, orphelins... personne n’y échappe à l’injustice.
En parallèle, mon expérience de vie en Palestine m’a aussi et surtout montré la formidable puissance de vie de ce peuple, sa dignité et sa bonté, sa générosité.
Le contraste est saisissant entre ce que subissent les Palestiniens, et ce qu’ils sont !
Il me fallait donc un roman capable de rendre l’ensemble de ce tableau : complexité, doutes, cas de conscience, culpabilité, violences, hypocrisies mais aussi espoir, beauté, force, dignité, élévations spirituelles, transcendance de la souffrance… Et puis, dans mon écriture j’aime donner un rôle à part entière aux paysages et autres éléments naturels. La trame et le rythme du roman correspondent ainsi aux collines qui environnent Jérusalem…. Où il faut sans cesse monter puis descendre, monter puis descendre. S’essouffler, peiner, puis, une fois sur un sommet, retrouver le sourire face à un beau paysage…
On ressent une sorte de mise en abîme…
Le roman nous entraîne immédiatement dans un cas de conscience, tourbillon introspectif s’il en est.
Pour rester dans le thème des collines jérusalémites, disons que le personnage principal se retrouve dès les premières pages face à une pente très raide, qu’il ne peut gravir que par la réflexion, l’introspection – au prix d’inévitables essoufflements, et de périlleuses pertes d’équilibre… avec le poids des doutes et des découragements sur le dos.
Sachant que cette pente grimpe au-dessus d’un sombre abîme, et que le personnage n’a d’autre choix que se hisser vers le mieux, ou chuter dans le pire…
Une réflexion sur la place de l’art ?
Ce court roman consacre une place importante à la réflexion sur le rôle de l’art face à de telles situations. Et notamment le rôle de l’art en parallèle du rôle du journalisme. A mon sens, si le journalisme est froid, voire glacial, la littérature est chaude, voire brûlante, et donc l’art est plus apte à dire l’ensemble de ce qui se passe dans un territoire comme la Palestine. La vie n’est pas que des évènements violents, des décisions politiques, des dates, c’est plutôt avant tout des collines à gravir ou à descendre, des rencontres, des nuages dans le ciel, des sourires ou des désaccords… des sentiments.
La place de l’art est d’autant plus primordiale dans ce roman du fait que le peuple palestinien depuis des décennies a démontré son puissant attachement notamment à la littérature ! Je crois que ce peuple a transcendé la souffrance qu’on lui impose en grande partie grâce à la perpétuation de son sens de la beauté et de la profondeur intellectuelle. Les Palestiniens, prisonniers sur leurs terres depuis plus de 70 ans, sont un peuple de très grande culture. L’art étant la transcription du meilleur de l’identité, conserver leur place aux arts, c’est conserver le meilleur de son identité.
Je pense d’ailleurs, que ce sera ce que l’histoire retiendra : la dignité et le haut niveau artistique, la richesse spirituelle, qu’aura su conserver ce peuple, la préservation de son patrimoine immatériel, en dépit de toutes les basses attaques et de toutes les souffrances individuelles. Une phénoménale fidélité au bien, au beau et au vrai.
Un mot pour conclure, un message pouvant introduire ou prolonger ce roman ?
Je dirais que je ne fais que transmettre le grand souffle, le grand message, que j’ai moi-même reçu des Palestiniens si généreux et si bienveillants : c’est l’Espérance. Une espérance à défendre, pour laquelle il faut résister contre tout ce qui cherche à nous faire chuter dans la faiblesse, la tristesse ou le désespoir. En préservant notre sens inné de la Justice.
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Insomnies - Céline S. Henry
Présentez-nous votre ouvrage
Souvent je dis qu’Insomnies est un recueil de poésie contemporaine philosophique. Il puise dans une profonde introspection et projette le lecteur dans un voyage sensoriel et émotionnel riche, rythmé et méticuleusement orchestré.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J'ai découvert mon neuroatypisme au cours de la période d'écriture d'Insomnies. Avec le recul, je dirais que mon recueil se voudrait un manifeste de ce que signifie la réalité du haut potentiel, que ce soit avant ou après cette caractérisation qui change drastiquement sa relation au monde et à soi-même.
La douance, ce n'est pas être très intelligent. La douance, c'est avant tout être hypersensible, et se sentir constamment en décalage avec l'extérieur. Il y a beaucoup d'incompréhension, de frustration, parfois de mal-être, de détresse et de culpabilité chez ces personnes si leur relation à ce qu'ils sont physiologiquement n'est pas saine.
Alors mon but, au-delà de ce recueil, est de prêter ma voix pour briser les idées reçues sur le neuroatypisme et les troubles mentaux en général, car les préjugés et la mésinformation sont source de souffrance pour grand nombre d’individus concernés. Heureusement, les tabous commencent doucement à tomber. Mes écrits constitueront, je l'espère, un témoignage qui saura rectifier certaines idées reçues et contribuera à déstigmatiser ces conditions, afin d'encourager l'établissement d'une société tendant vers une meilleure intégration de la neurodiversité.
D'où vient l'originalité de votre écriture ?
Je dirais qu'elle tient d'un contraste stylistique saillant entre un langage brut et les envolées poétiques. Je joue beaucoup sur cette opposition. Il y a des idées simples exprimées de manière riche et extrêmement recherchée, et des idées plus complexes décrites dans un style brut et minimaliste. Et bien sûr il y a tout le spectre entre ces deux extrêmes. Lorsque j'écris, je trace le chemin cognitif et émotionnel de mon lecteur, en utilisant les variations de langage, mais aussi le rythme, la sémantique, la poésie des mots et surtout celle des idées.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je dis souvent que mes textes sont des tableaux. Cela tire presque sur la synesthésie : certaines émotions ou pensées mûrissent en moi de manière complètement autonome, parfois pendant longtemps sans que j'y prête attention ; et puis soudainement - souvent la nuit, d'où le titre de mon recueil - elles cristallisent. L'émotion devient tableau, où une image, une métaphore, ou une juxtaposition inattendue de mots décrit enfin avec la justesse recherchée ce qui jusqu'ici restait vague et inexprimable. Il ne me reste plus qu'à prendre la plume et décrire le tableau qui se présente en moi. Ces textes, dont je ne suis que l'incubateur, puisent leur origine dans mes réflexions et mes expériences quotidiennes.
Je vous partage ici un passage de ma préface, qui décrit parfaitement mon processus d'inspiration :
"L’auteur, docile servant, apprend alors à se laisser guider au cours des insomnies. Les filtres se lèvent, la logique faillit, les barrières chavirent et la porte des possibles s’ouvre. La conscience enfin baisse la garde et laisse ainsi le loisir à l’image autonome de cristalliser des états intérieurs jusqu’alors inexplicables et inexpliqués, comme séquestrés."
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
Ceux qui n'ont pas peur de ressentir avec intensité ! Ceux qui aiment penser différemment, ceux qui aiment jouer avec le langage et contempler la beauté de l'esprit humain, dans tout ce qu'il a de plus délicat et profond.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Ceux qui sauront me faire pleurer en quelques mots ! Il y a Proust, bien sûr. J'admire aussi infiniment Jérôme Ferrari pour son style littéraire et le côté philosophique de ses ouvrages. Ses textes sont d'une puissance terrible, où une maîtrise parfaite de la langue se met au service d'une complexité et d'une profondeur bouleversantes. Selon moi l'histoire en tant que telle n'y est que prétexte. Ses livres sont de purs bijoux. Je lis aussi énormément d'ouvrages plus techniques de psychologie, pour nourrir ma fascination des sciences cognitives et de ce qui rend la pensée humaine si unique.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je les invite à me lire… et surtout à m'écrire !
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Souvent je dis qu’Insomnies est un recueil de poésie contemporaine philosophique. Il puise dans une profonde introspection et projette le lecteur dans un voyage sensoriel et émotionnel riche, rythmé et méticuleusement orchestré.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J'ai découvert mon neuroatypisme au cours de la période d'écriture d'Insomnies. Avec le recul, je dirais que mon recueil se voudrait un manifeste de ce que signifie la réalité du haut potentiel, que ce soit avant ou après cette caractérisation qui change drastiquement sa relation au monde et à soi-même.
La douance, ce n'est pas être très intelligent. La douance, c'est avant tout être hypersensible, et se sentir constamment en décalage avec l'extérieur. Il y a beaucoup d'incompréhension, de frustration, parfois de mal-être, de détresse et de culpabilité chez ces personnes si leur relation à ce qu'ils sont physiologiquement n'est pas saine.
Alors mon but, au-delà de ce recueil, est de prêter ma voix pour briser les idées reçues sur le neuroatypisme et les troubles mentaux en général, car les préjugés et la mésinformation sont source de souffrance pour grand nombre d’individus concernés. Heureusement, les tabous commencent doucement à tomber. Mes écrits constitueront, je l'espère, un témoignage qui saura rectifier certaines idées reçues et contribuera à déstigmatiser ces conditions, afin d'encourager l'établissement d'une société tendant vers une meilleure intégration de la neurodiversité.
D'où vient l'originalité de votre écriture ?
Je dirais qu'elle tient d'un contraste stylistique saillant entre un langage brut et les envolées poétiques. Je joue beaucoup sur cette opposition. Il y a des idées simples exprimées de manière riche et extrêmement recherchée, et des idées plus complexes décrites dans un style brut et minimaliste. Et bien sûr il y a tout le spectre entre ces deux extrêmes. Lorsque j'écris, je trace le chemin cognitif et émotionnel de mon lecteur, en utilisant les variations de langage, mais aussi le rythme, la sémantique, la poésie des mots et surtout celle des idées.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je dis souvent que mes textes sont des tableaux. Cela tire presque sur la synesthésie : certaines émotions ou pensées mûrissent en moi de manière complètement autonome, parfois pendant longtemps sans que j'y prête attention ; et puis soudainement - souvent la nuit, d'où le titre de mon recueil - elles cristallisent. L'émotion devient tableau, où une image, une métaphore, ou une juxtaposition inattendue de mots décrit enfin avec la justesse recherchée ce qui jusqu'ici restait vague et inexprimable. Il ne me reste plus qu'à prendre la plume et décrire le tableau qui se présente en moi. Ces textes, dont je ne suis que l'incubateur, puisent leur origine dans mes réflexions et mes expériences quotidiennes.
Je vous partage ici un passage de ma préface, qui décrit parfaitement mon processus d'inspiration :
"L’auteur, docile servant, apprend alors à se laisser guider au cours des insomnies. Les filtres se lèvent, la logique faillit, les barrières chavirent et la porte des possibles s’ouvre. La conscience enfin baisse la garde et laisse ainsi le loisir à l’image autonome de cristalliser des états intérieurs jusqu’alors inexplicables et inexpliqués, comme séquestrés."
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
Ceux qui n'ont pas peur de ressentir avec intensité ! Ceux qui aiment penser différemment, ceux qui aiment jouer avec le langage et contempler la beauté de l'esprit humain, dans tout ce qu'il a de plus délicat et profond.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Ceux qui sauront me faire pleurer en quelques mots ! Il y a Proust, bien sûr. J'admire aussi infiniment Jérôme Ferrari pour son style littéraire et le côté philosophique de ses ouvrages. Ses textes sont d'une puissance terrible, où une maîtrise parfaite de la langue se met au service d'une complexité et d'une profondeur bouleversantes. Selon moi l'histoire en tant que telle n'y est que prétexte. Ses livres sont de purs bijoux. Je lis aussi énormément d'ouvrages plus techniques de psychologie, pour nourrir ma fascination des sciences cognitives et de ce qui rend la pensée humaine si unique.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je les invite à me lire… et surtout à m'écrire !
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Tita Missa Est - Christian de Maussion
Pourquoi avez-vous écrit Tita Missa Est ?
Tita Missa Est restitue un visage, dessine un portrait de femme, esquisse une figure littéraire, se désigne comme le livre de ma mère. Le récit entrepris m’a donné du fil à retordre. À vrai dire, j’ai écrit un livre que je ne sais pas écrire.
À la différence de Fred, écrit d’une traite, Tita Missa Est a nécessité des haltes, des temps d’interrogation, une volonté de bien dire, la résolution de ne pas se mentir.
D’emblée pourtant le livre se place au voisinage de Fred. Il requiert une écriture siamoise. Il réfracte une lumière de même nature, questionne des bribes de vie qui s’expriment de manière fragmentée, sous la dictée d’une mémoire incertaine, à partir de souvenirs remodelés.
Je reconstruis des péripéties. J’en respecte le scrupuleux ressenti. La vérité d’émotion impose une narration.
L’ouvrage est en quelque sorte, même involontaire dans son tracé, le second volet d’un diptyque littéraire. Il est la réplique féminine du livre de mon père. Tita s’égrène en quatre lettres. Comme Fred. Un petit bout d’alphabet suffit à orienter le tremblé d’une écriture. J’ai rompu la gémellité. Tita, si émouvante dans sa simplicité, s’est appelée, le temps du livre : Tita Missa Est.
Car la liturgie du dimanche a scandé sa vie. Quand, dans un silence bref, l’abbé jette ses bras vers la nef, congédie ses ouailles, libère le temps d’une nouvelle Genèse à refaire dans la semaine. Tita était pieuse, heureuse des paroles du prélat.
Moi je crois en Tita. Je me suis souvenu d’Ajar, le double de Gary. J’ai songé à la vie devant soi. Aujourd’hui la vie n’est plus devant moi, ne va plus de soi d’aller devant moi. Le passé décolore l’avenir. Il s’octroie la maîtrise de la ligne d’horizon, vise au retour des sensations d’hier, se projette dans un temps qui s’arrête.
Derrière ou devant, c’est pareil, je regarde une mère. Je la peins. J’ai de la peine. C’est une morte qui repose sous une pelletée de remords. Je crois en elle, à un vieux sourire, du même bleu que ses yeux. Dans le demi-jour, je fais demi-tour. Les dieux s’éloignent. Tita seule témoigne.
Quelle différence avec Fred ?
J’ai fignolé le portrait d’une cause qui m’échappe, ébauché les contours d’une femme qui m’a aimé comme personne ne savait.
Avec Fred, on s’est tout dit. De son vivant. Il était fulgurant. Les regards ont suffi. Ils sont exhaustifs, dissuadent l’épitaphe. Ils flèchent dans le mille. Se débarrassent des mots qui ratent leur cible.
Avec Tita, la conversation était hachée par l’incompréhension. Elle s’est interrompue, décousue par les malentendus. À une mère, un fils ne parle jamais bien, ne se situe pas à hauteur du mystère. Je lui ai infligé des fadaises, des sornettes de mauvais fils. J’ai mal veillé à l’éphémère sensation d’un temps qui parchemine un visage.
Oui. À mesure que les jours s’écourtent, que les dieux du monothéisme se distancient des vies d’ici, Tita grandit dans la nuit. Oui. J’ai besoin d’elle comme d’une épaule qui acquiesce. Tita est un remords d’avant mourir.
Tita Missa Est décalque un portrait de femme fragile, aussi robuste qu’un chêne sessile. J’évoque trois sujets sans jamais pouvoir les démêler : Tita, moi, et Dieu, peut-être un peu.
La messe est dite, toute promesse interdite. Personne ne m’attend. Personne n’est là. Sauf Tita. Elle squatte ma tête, me souffle une épithète. Tita patiente. Patiente zéro d’une épidémie de mots.
Sur la banquette de dispensaire où je poireaute pendant des heures, j’engrange de nouvelles séquences de l’existence. J’observe l’attention avec laquelle l’infirmière cajole un gobelet de café, berce un godet cartonné qui brûle une paume.
Quoi d’autre ? Une phrase du livre, peut-être : "J’ai l’air de galéjer, de jouer avec des mots, mais j’entreprends le portrait d’une vraie personne, je crayonne une chair qui vibre, j’exécute le croquis d’une femme qui a vécu, que j’ai vue devant moi, qui ne court pas les rues, qui repose dans la terre et dans ma tête." Elle résume l’ouvrage.
Au reste, peu importe la matière pourvu qu’il y ait la manière. À la table des matières, j’ai toujours préféré la table des manières.
Un dernier mot sur vos projets d’écriture, dans l’immédiat ?
Je travaille à la rédaction d’une chronique des souffrances françaises. Le titre provisoire, c’est : Froid de gueux, temps de guerre. Au fil des jours, j’observe les postures de Jupiter, le cri dans le désert des Gilets Jaunes, la bataille du virus de Chine.
J’achève un ouvrage sur Michel Serres, l’ami que j’ai connu. J’y mêle souvenirs de l’homme et commentaires des textes de philosophie. Les fées de Serres s’impose comme un titre sincère.
Mais le gros morceau, c’est le travail d’écriture des treize carnets d’Italie sur lesquels j’ai griffonné mes impressions, mes entailles de voyage, mes croquis de vagabondage. Je peaufine, je fignole, j’élague, j’ajuste plus de mille pages rédigées à la diable. L’entreprise exige un temps long. Car l’Italie est un paradis, une merveille qui ensoleille une vie, une terre de beauté qui s’imprime durablement dans la chair.
Je ressasse une vieille idée, un sujet d’une rare fraîcheur, le récit imaginaire des péripéties non écrites d’Albertine, l’héroïne de Proust. J’ambitionne une troisième lecture, lente et patiente, de l’œuvre de l’admirable artiste. Une quatrième, une cinquième, peut-être. J’écrirai une vie d’Albertine Simonet.
La Recherche est un roman-fleuve, une mer exquise, striée de mots délicieux. Je me vautre, me délecte d’un texte, dérive dans le papier bible de mes Pléiade écornés, glisse à mon aise sur les phrases, ne veut pas sortir de l’eau, prisonnier des mots. Au sortir des flots, j’écrirai une vie d’Albertine Simonet.
Si je réfléchis bien, tous les volumes écrits de la main d’un homme sont des livres de souvenirs, le témoignage d’une mémoire imprimé sur du papier.
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Tita Missa Est restitue un visage, dessine un portrait de femme, esquisse une figure littéraire, se désigne comme le livre de ma mère. Le récit entrepris m’a donné du fil à retordre. À vrai dire, j’ai écrit un livre que je ne sais pas écrire.
À la différence de Fred, écrit d’une traite, Tita Missa Est a nécessité des haltes, des temps d’interrogation, une volonté de bien dire, la résolution de ne pas se mentir.
D’emblée pourtant le livre se place au voisinage de Fred. Il requiert une écriture siamoise. Il réfracte une lumière de même nature, questionne des bribes de vie qui s’expriment de manière fragmentée, sous la dictée d’une mémoire incertaine, à partir de souvenirs remodelés.
Je reconstruis des péripéties. J’en respecte le scrupuleux ressenti. La vérité d’émotion impose une narration.
L’ouvrage est en quelque sorte, même involontaire dans son tracé, le second volet d’un diptyque littéraire. Il est la réplique féminine du livre de mon père. Tita s’égrène en quatre lettres. Comme Fred. Un petit bout d’alphabet suffit à orienter le tremblé d’une écriture. J’ai rompu la gémellité. Tita, si émouvante dans sa simplicité, s’est appelée, le temps du livre : Tita Missa Est.
Car la liturgie du dimanche a scandé sa vie. Quand, dans un silence bref, l’abbé jette ses bras vers la nef, congédie ses ouailles, libère le temps d’une nouvelle Genèse à refaire dans la semaine. Tita était pieuse, heureuse des paroles du prélat.
Moi je crois en Tita. Je me suis souvenu d’Ajar, le double de Gary. J’ai songé à la vie devant soi. Aujourd’hui la vie n’est plus devant moi, ne va plus de soi d’aller devant moi. Le passé décolore l’avenir. Il s’octroie la maîtrise de la ligne d’horizon, vise au retour des sensations d’hier, se projette dans un temps qui s’arrête.
Derrière ou devant, c’est pareil, je regarde une mère. Je la peins. J’ai de la peine. C’est une morte qui repose sous une pelletée de remords. Je crois en elle, à un vieux sourire, du même bleu que ses yeux. Dans le demi-jour, je fais demi-tour. Les dieux s’éloignent. Tita seule témoigne.
Quelle différence avec Fred ?
J’ai fignolé le portrait d’une cause qui m’échappe, ébauché les contours d’une femme qui m’a aimé comme personne ne savait.
Avec Fred, on s’est tout dit. De son vivant. Il était fulgurant. Les regards ont suffi. Ils sont exhaustifs, dissuadent l’épitaphe. Ils flèchent dans le mille. Se débarrassent des mots qui ratent leur cible.
Avec Tita, la conversation était hachée par l’incompréhension. Elle s’est interrompue, décousue par les malentendus. À une mère, un fils ne parle jamais bien, ne se situe pas à hauteur du mystère. Je lui ai infligé des fadaises, des sornettes de mauvais fils. J’ai mal veillé à l’éphémère sensation d’un temps qui parchemine un visage.
Oui. À mesure que les jours s’écourtent, que les dieux du monothéisme se distancient des vies d’ici, Tita grandit dans la nuit. Oui. J’ai besoin d’elle comme d’une épaule qui acquiesce. Tita est un remords d’avant mourir.
Tita Missa Est décalque un portrait de femme fragile, aussi robuste qu’un chêne sessile. J’évoque trois sujets sans jamais pouvoir les démêler : Tita, moi, et Dieu, peut-être un peu.
La messe est dite, toute promesse interdite. Personne ne m’attend. Personne n’est là. Sauf Tita. Elle squatte ma tête, me souffle une épithète. Tita patiente. Patiente zéro d’une épidémie de mots.
Sur la banquette de dispensaire où je poireaute pendant des heures, j’engrange de nouvelles séquences de l’existence. J’observe l’attention avec laquelle l’infirmière cajole un gobelet de café, berce un godet cartonné qui brûle une paume.
Quoi d’autre ? Une phrase du livre, peut-être : "J’ai l’air de galéjer, de jouer avec des mots, mais j’entreprends le portrait d’une vraie personne, je crayonne une chair qui vibre, j’exécute le croquis d’une femme qui a vécu, que j’ai vue devant moi, qui ne court pas les rues, qui repose dans la terre et dans ma tête." Elle résume l’ouvrage.
Au reste, peu importe la matière pourvu qu’il y ait la manière. À la table des matières, j’ai toujours préféré la table des manières.
Un dernier mot sur vos projets d’écriture, dans l’immédiat ?
Je travaille à la rédaction d’une chronique des souffrances françaises. Le titre provisoire, c’est : Froid de gueux, temps de guerre. Au fil des jours, j’observe les postures de Jupiter, le cri dans le désert des Gilets Jaunes, la bataille du virus de Chine.
J’achève un ouvrage sur Michel Serres, l’ami que j’ai connu. J’y mêle souvenirs de l’homme et commentaires des textes de philosophie. Les fées de Serres s’impose comme un titre sincère.
Mais le gros morceau, c’est le travail d’écriture des treize carnets d’Italie sur lesquels j’ai griffonné mes impressions, mes entailles de voyage, mes croquis de vagabondage. Je peaufine, je fignole, j’élague, j’ajuste plus de mille pages rédigées à la diable. L’entreprise exige un temps long. Car l’Italie est un paradis, une merveille qui ensoleille une vie, une terre de beauté qui s’imprime durablement dans la chair.
Je ressasse une vieille idée, un sujet d’une rare fraîcheur, le récit imaginaire des péripéties non écrites d’Albertine, l’héroïne de Proust. J’ambitionne une troisième lecture, lente et patiente, de l’œuvre de l’admirable artiste. Une quatrième, une cinquième, peut-être. J’écrirai une vie d’Albertine Simonet.
La Recherche est un roman-fleuve, une mer exquise, striée de mots délicieux. Je me vautre, me délecte d’un texte, dérive dans le papier bible de mes Pléiade écornés, glisse à mon aise sur les phrases, ne veut pas sortir de l’eau, prisonnier des mots. Au sortir des flots, j’écrirai une vie d’Albertine Simonet.
Si je réfléchis bien, tous les volumes écrits de la main d’un homme sont des livres de souvenirs, le témoignage d’une mémoire imprimé sur du papier.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Petites fables affables... des villages du coin - Christian Satgé
Présentez-nous votre ouvrage ?
Au printemps 2019, les éditions 5 Sens m’ont permis de porter à la connaissance du public, après des années de quête infructueuse, « Les petites fables affables… des champs d’en face ». J’y présentais une partie de la petite bande de contes avec lesquels je traîne sur les chemins de traverse de ma vie, qui tant titube. Elle m’évite de tomber dans un monde qui vacille et où il est si difficile - et pénible - de se relever.
« Les petites fables affables… des villages du coin » constitue un deuxième recueil d’apologues qui ne veulent ni juger, ni dénigrer, ni édifier, ni amender notre époque, si peu épique, mais plutôt témoigner de temps qui ne courent plus vraiment et d’une vie covidienne devenue chaque jour un peu plus difficile…
Le mot « fable » peut paraître désuet. Il peut effrayer celles et ceux qui ont gardé de mauvais souvenirs. Mais c’est un genre à part entière ayant eu son heure de gloire, dans la droite ligne de l’œuvre de Jean de La Fontaine, notamment au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, on le croit réservé au tableau jadis noir qu’ocraient des craies et à nos chères têtes blondes, brunes et rousses qui n’usent plus leurs culottes, mais leur smartphone, dans des écoles qui n’ont plus ces bancs qui firent leur médiocre réputation, naguère.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Ces nouvelles rimées sont des chroniques croquant le monde tel qu’il va. Elles veulent offrir, vers après vers, leur tournée de philosophie de conteur et n’ont d’autre ambition que celle de faire fleurir, çà ou là, quelque sourire entendu. Elles cherchent à faire naître, au fil des pages, une connivence - voire une complicité - entre l’auteur et la lectrice ou le lecteur à travers des histoires d’aujourd’hui, racontées avec le verbe d’antan sur des principes et des valeurs de toujours pour mieux vivre demain… et les jours qui suivent.
Parce que je me sens un humble héritier de tous les conteurs qui se sont illustrés dans le genre, cet ouvrage suit les traces des apologues des jours anciens par le rôle dévolu à la gent animale. À nouveau, je fraie avec des bêtes que l’on trouve plus volontiers sous nos tropiques mais, dans ce volume, plus présente que précédemment, on y rencontrera l’espèce humaine, cette famille nôtre qui, souvent, nous apparaît autre.
La métaphore animalière n’est, en effet, pas exclusive ; nombre de mes prédécesseurs ou de mes maîtres, et non des moindres, n’ont jamais reculé devant le fait de mettre en scène, pour le meilleur et pour le rire, leurs contemporains, ou les ancêtres de ceux-ci, mais peut-être un peu plus ponctuellement qu’ici.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Rien d’étonnant ni de détonant si je vous dis, en tâcheron de l’écritoire et en artisan du mot, dans l’amour de la langue. Une langue vivante et riche, injustement maltraitée à mon goût : son registre, dans ses nuances et sa variété, est inépuisable pourvu qu’on aille extirper ses trésors, y compris, et surtout, ceux que recèle la sombre mais accueillante caverne de son histoire. Il semble que le sésame pour y accéder ne soit pas si difficile à trouver et, si j’en juge par ce qui m’a été dit du précédent opus, tout à fait accessible au plus grand nombre… pourvu qu'on ait un dictionnaire ou l’envie et le goût de la (re)découverte.
Mais aussi, en infatigable ouvrier du verbe, je regarde et écoute ce qui m’entoure et me touche : la situation politique et sociale assurément est une mine intarissable pour l’inspiration ; et donc, je l’explore, plus que je ne l’exploite. Le fabuliste est plus « annaliste » qu’analyste, une sorte de journaliste subjectif, parfois volontairement inique qui, avec la constance d’un contemplateur peu contemplatif, rend compte des temps troubles dans lesquels il évolue et de leurs mœurs à deux roubles. Mes fables relatent ma vie, celle des miens, proches et prochains, souvent revisitée, parfois réinventée… d’où des réalités dépassant l'affliction.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce livre s’adresse à qui veut retrouver un parfum d’enfance ou découvrir ce que peuvent être des fables actuelles. Certaines moralités qu’on y trouve ne sont pas vraiment « morales » au sens où d’aucuns entendent ce mot, tenant plus des préceptes de vie, voire de survie, que du prône ou des remontrances. Ces textes, pas toujours poétiquement corrects, patinés par une langue vieillie, ont souvent un côté insolent, à mi-chemin entre la caricature et la littérature. On est loin de l’image surannée et sage, de l’apologue…
Cet ouvrage plaira, je l’espère, aux nombreux amateurs des récits métaphoriques, que l'on retrouve dans toutes les cultures, à toutes les époques… et la plupart sont loin d’être dans leur jeune âge mais, à bien y réfléchir, les fables ne sont pas faites pour les plus jeunes. Ou si peu, quoiqu’en croie l'institution scolaire.
Enfin, ces histoires, par leur brièveté, s'adaptent à un monde pressant et oppressant où nous n'avons plus guère que de courtes pauses pour nous adonner à la lecture… et les multiplient même au fil de journées oscillant entre stress et speed. Mieux je crois, en temps de morosité ambiante, s’arrêter, le sourire en coin, sur les petits travers et les gros défauts de nos contemporains ne comptant pas pour rien, ne fait pas de mal.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Je me sens un « héritier » et n’ai que l’ambition, certains diront la prétention, de marcher dans les pas de ceux qui m’ont précédé. Donc mes auteurs fétiches sont à trouver chez eux, au premier rang desquels Jean de la Fontaine. Il fut celui qui a posé les bases du genre, poésie et impertinence (ou à rebrousse-poil), quoiqu’on en pense. Il a donné ses lettres de noblesse à un genre considéré jusqu’alors comme mineur, voire « populacier » à l’image de fabliaux du Moyen-Age, ou « aride » car les écrivains antiques, notamment Ésope ou Phèdre, lapidaires, ne s’embarrassaient pas de style ; en tout cas pas de prosodie.
J’ai également une tendresse toute particulière pour les fabulistes, et ils sont légion, de l’incontournable J.-B. Claris de Florian resté dans l’ombre de son prédécesseur à l’excellent Antoine Houdar de la Motte. Plus près de nous, Jean-Jacques Boisard, auteur de quelque 1001 textes, Jean Anouilh ou l’irrésistible Pierre Gamarra. On peut rajouter à la liste non exhaustive de ces moralistes, dans des genres très différents Nicolas Boileau ou François de La Rochefoucault, Pierre Dac et Alphonse Allais. Rabelais, Georges Brassens, Robert Merle et Pierre Desproges, ont aussi leur part d’influences… peu ou prou.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
L’âge passant, on revient toujours et encore à son tas de fables et, si vous aimez déjà à faire des pâtés avec nos us et coutumes empâtées à chacune de vos plages de temps libre, venez émietter notre vain quotidien en flânant au fil des pages de ces « petites fables affables… des villages du coin ».
Phraseur à façons, j’y bâtis des châteaux, qu’on voudrait peut-être voir en Espagne. Qu’importe alors que, toujours trop tôt, vienne les faire écrouler l’écume de jours semblables à eux-mêmes qui me vaguent à l’âme ou le flux et le reflux de nos habitudes qui recouvrent de ses « pas grand-chose » nos « petits riens »… Je vous invite donc à jouer les équilibristes sur le fil tendu des lignes de nos vies entre humour et humeur.
Dans ce deuxième fablier où parfois traîne un grain de folie, le ton se veut alerte, le récit bref (et je l’espère original même quand il s’inspire d’une fable plus ancienne), l’écriture incisive… voire canine ; le registre de langue tente d’être le plus riche possible afin de servir de trait d’union entre diverses époques et styles. Il s’instille dans des récits qui vous conduiront des abords aux rues, voire à l’intérieur des foyers, de villages qui ressemblent à beaucoup sans jamais faire précisément référence à un lieu précis. À bon endroit…
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Au printemps 2019, les éditions 5 Sens m’ont permis de porter à la connaissance du public, après des années de quête infructueuse, « Les petites fables affables… des champs d’en face ». J’y présentais une partie de la petite bande de contes avec lesquels je traîne sur les chemins de traverse de ma vie, qui tant titube. Elle m’évite de tomber dans un monde qui vacille et où il est si difficile - et pénible - de se relever.
« Les petites fables affables… des villages du coin » constitue un deuxième recueil d’apologues qui ne veulent ni juger, ni dénigrer, ni édifier, ni amender notre époque, si peu épique, mais plutôt témoigner de temps qui ne courent plus vraiment et d’une vie covidienne devenue chaque jour un peu plus difficile…
Le mot « fable » peut paraître désuet. Il peut effrayer celles et ceux qui ont gardé de mauvais souvenirs. Mais c’est un genre à part entière ayant eu son heure de gloire, dans la droite ligne de l’œuvre de Jean de La Fontaine, notamment au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, on le croit réservé au tableau jadis noir qu’ocraient des craies et à nos chères têtes blondes, brunes et rousses qui n’usent plus leurs culottes, mais leur smartphone, dans des écoles qui n’ont plus ces bancs qui firent leur médiocre réputation, naguère.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Ces nouvelles rimées sont des chroniques croquant le monde tel qu’il va. Elles veulent offrir, vers après vers, leur tournée de philosophie de conteur et n’ont d’autre ambition que celle de faire fleurir, çà ou là, quelque sourire entendu. Elles cherchent à faire naître, au fil des pages, une connivence - voire une complicité - entre l’auteur et la lectrice ou le lecteur à travers des histoires d’aujourd’hui, racontées avec le verbe d’antan sur des principes et des valeurs de toujours pour mieux vivre demain… et les jours qui suivent.
Parce que je me sens un humble héritier de tous les conteurs qui se sont illustrés dans le genre, cet ouvrage suit les traces des apologues des jours anciens par le rôle dévolu à la gent animale. À nouveau, je fraie avec des bêtes que l’on trouve plus volontiers sous nos tropiques mais, dans ce volume, plus présente que précédemment, on y rencontrera l’espèce humaine, cette famille nôtre qui, souvent, nous apparaît autre.
La métaphore animalière n’est, en effet, pas exclusive ; nombre de mes prédécesseurs ou de mes maîtres, et non des moindres, n’ont jamais reculé devant le fait de mettre en scène, pour le meilleur et pour le rire, leurs contemporains, ou les ancêtres de ceux-ci, mais peut-être un peu plus ponctuellement qu’ici.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Rien d’étonnant ni de détonant si je vous dis, en tâcheron de l’écritoire et en artisan du mot, dans l’amour de la langue. Une langue vivante et riche, injustement maltraitée à mon goût : son registre, dans ses nuances et sa variété, est inépuisable pourvu qu’on aille extirper ses trésors, y compris, et surtout, ceux que recèle la sombre mais accueillante caverne de son histoire. Il semble que le sésame pour y accéder ne soit pas si difficile à trouver et, si j’en juge par ce qui m’a été dit du précédent opus, tout à fait accessible au plus grand nombre… pourvu qu'on ait un dictionnaire ou l’envie et le goût de la (re)découverte.
Mais aussi, en infatigable ouvrier du verbe, je regarde et écoute ce qui m’entoure et me touche : la situation politique et sociale assurément est une mine intarissable pour l’inspiration ; et donc, je l’explore, plus que je ne l’exploite. Le fabuliste est plus « annaliste » qu’analyste, une sorte de journaliste subjectif, parfois volontairement inique qui, avec la constance d’un contemplateur peu contemplatif, rend compte des temps troubles dans lesquels il évolue et de leurs mœurs à deux roubles. Mes fables relatent ma vie, celle des miens, proches et prochains, souvent revisitée, parfois réinventée… d’où des réalités dépassant l'affliction.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce livre s’adresse à qui veut retrouver un parfum d’enfance ou découvrir ce que peuvent être des fables actuelles. Certaines moralités qu’on y trouve ne sont pas vraiment « morales » au sens où d’aucuns entendent ce mot, tenant plus des préceptes de vie, voire de survie, que du prône ou des remontrances. Ces textes, pas toujours poétiquement corrects, patinés par une langue vieillie, ont souvent un côté insolent, à mi-chemin entre la caricature et la littérature. On est loin de l’image surannée et sage, de l’apologue…
Cet ouvrage plaira, je l’espère, aux nombreux amateurs des récits métaphoriques, que l'on retrouve dans toutes les cultures, à toutes les époques… et la plupart sont loin d’être dans leur jeune âge mais, à bien y réfléchir, les fables ne sont pas faites pour les plus jeunes. Ou si peu, quoiqu’en croie l'institution scolaire.
Enfin, ces histoires, par leur brièveté, s'adaptent à un monde pressant et oppressant où nous n'avons plus guère que de courtes pauses pour nous adonner à la lecture… et les multiplient même au fil de journées oscillant entre stress et speed. Mieux je crois, en temps de morosité ambiante, s’arrêter, le sourire en coin, sur les petits travers et les gros défauts de nos contemporains ne comptant pas pour rien, ne fait pas de mal.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Je me sens un « héritier » et n’ai que l’ambition, certains diront la prétention, de marcher dans les pas de ceux qui m’ont précédé. Donc mes auteurs fétiches sont à trouver chez eux, au premier rang desquels Jean de la Fontaine. Il fut celui qui a posé les bases du genre, poésie et impertinence (ou à rebrousse-poil), quoiqu’on en pense. Il a donné ses lettres de noblesse à un genre considéré jusqu’alors comme mineur, voire « populacier » à l’image de fabliaux du Moyen-Age, ou « aride » car les écrivains antiques, notamment Ésope ou Phèdre, lapidaires, ne s’embarrassaient pas de style ; en tout cas pas de prosodie.
J’ai également une tendresse toute particulière pour les fabulistes, et ils sont légion, de l’incontournable J.-B. Claris de Florian resté dans l’ombre de son prédécesseur à l’excellent Antoine Houdar de la Motte. Plus près de nous, Jean-Jacques Boisard, auteur de quelque 1001 textes, Jean Anouilh ou l’irrésistible Pierre Gamarra. On peut rajouter à la liste non exhaustive de ces moralistes, dans des genres très différents Nicolas Boileau ou François de La Rochefoucault, Pierre Dac et Alphonse Allais. Rabelais, Georges Brassens, Robert Merle et Pierre Desproges, ont aussi leur part d’influences… peu ou prou.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
L’âge passant, on revient toujours et encore à son tas de fables et, si vous aimez déjà à faire des pâtés avec nos us et coutumes empâtées à chacune de vos plages de temps libre, venez émietter notre vain quotidien en flânant au fil des pages de ces « petites fables affables… des villages du coin ».
Phraseur à façons, j’y bâtis des châteaux, qu’on voudrait peut-être voir en Espagne. Qu’importe alors que, toujours trop tôt, vienne les faire écrouler l’écume de jours semblables à eux-mêmes qui me vaguent à l’âme ou le flux et le reflux de nos habitudes qui recouvrent de ses « pas grand-chose » nos « petits riens »… Je vous invite donc à jouer les équilibristes sur le fil tendu des lignes de nos vies entre humour et humeur.
Dans ce deuxième fablier où parfois traîne un grain de folie, le ton se veut alerte, le récit bref (et je l’espère original même quand il s’inspire d’une fable plus ancienne), l’écriture incisive… voire canine ; le registre de langue tente d’être le plus riche possible afin de servir de trait d’union entre diverses époques et styles. Il s’instille dans des récits qui vous conduiront des abords aux rues, voire à l’intérieur des foyers, de villages qui ressemblent à beaucoup sans jamais faire précisément référence à un lieu précis. À bon endroit…
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Quatrain de saisons 'Le printemps' - Dachraoui Chaouki
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Il s’agit de mon propre parcours. C’est une vie que j’ai subdivisée en quatre saisons. Je commence par un printemps, celui irritable, insouciant et surtout, impatient… Cette éclosion avait envie « d’autre chose » d’une vie meilleure. Comment connaître et décrire ma destinée sans lui rendre visite ? Je la rêvais. Il était temps d’aller la voir.
Ce sont des tableaux de vies multiples. Ils se pressaient dans ma tête pour voir la lueur. Je n’ai pas souhaité conter une autre histoire que la mienne. Je suis - aujourd’hui - à une distance qui me permet de parler. Ce sont mes mots, ma vie. Je n’implique personne. Je ne me dérobe pas, je ne cautérise pas.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je souffre de la même douleur que ces jeunes qui partent aujourd’hui dans des conditions atroces afin de découvrir ce qui se trouve de l’autre côté du miroir, des pays. Je n’ai pas connu la violence actuelle, celle de l’esquive, de la course, celle de la « harga » tunisienne. Ce mot veut dire « brûler ». Je n’ai pas connu de rejet ou de refoulement. La Harga, c’est mettre le feu… Mais à quoi ? Aux frontières ? À l’arabité qui nous consume ? À notre manque de citoyenneté ? À nos gouvernants cupides et irresponsables ?
Cette douleur de « quitter » un pays, je la connais. J’ignore tout de l’arrivée de ces jeunes. Chaque histoire, chaque parcours est différent. Le mien est plus paisible, pourtant difficile. Les départs nous rassemblent, non les arrivées. Chacun atterrit là où il peut, parfois sans parachute. Les chutes sont lourdes et font mal. La mort et les requins sont au bout, souvent.
Je veux dire aux jeunes : Restez chez vous, inventez une autre vie de là où vous êtes. Devenez entrepreneur dans votre propre pays. Devenez enchanteur, vous êtes des Merlin, des lucioles. La solution ne se trouve pas à l’extérieur, elle n’est pas géographique, mais bien à l’intérieur de chacun de nous ! Je suis très mal placé pour crier cette moralité puisque j’avais quitté mon pays. J’ai peur de ne pas être entendu. Mais je me devais de parler. Mon parcours - calqué sur d’autres - sera très certainement entendu par ceux qui avaient quitté la Tunisie à mon âge. Pour les jeunes d’aujourd’hui, ils ne peuvent l’entendre, ce sont des bougies qui brûlent des deux bouts. Elles éclairent plus, mais se consument plus vite.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je l’ignore. Ce sont vos yeux qui voient cette originalité. Il se produit quelque chose d’incroyable quand j’écris. C’est une nécessité de créer des partitions de mots. Je les manipule, je cherche un sens exact. Parfois, j’assène, je double, j’insiste. J’écris parfois des poèmes. En les relisant, je ne peux m’empêcher de bouger mes mains, je cherche le poids idéal, la mesure et la balance parfaite. J’y arrive, des fois pas. Je dois sentir de la musicalité. L’écriture est un exutoire aussi. Je me sens libre, seul, détendu.
J’écris dans l’urgence. L’urgence de déposer et puis l’urgence de libérer le lecteur au plus vite afin de ne plus l’importuner, ni l’encombrer. J’ai envie de l’enchanter, de lui conter des histoires, de lui faire découvrir mon monde pour le laisser aller au sien. Il m’arrive de lire des livres. Il existe un réel plaisir : celui de rêver à rejoindre l’histoire de nouveau, de la vivre encore plus. Je suis tombé amoureux de plusieurs femmes décrites par d’autres auteurs. Une sorte de contagion encore plus forte que celui qui l’écrivait. Ces femmes sont dans ma tête. Elles font partie de moi et ne me quittent plus. Je leur parle.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans les autres. Je suis un buvard. Je souffre de la souffrance des autres. Je suis perméable à la douleur, à la joie, à l’amour. Je m’éloigne souvent de mon clavier. Parfois, je le regarde de travers et je finis par l’ignorer. Et puis, surviennent ces moments magiques où mon seul doigt agile (je ne tape que d’un seul doigt) prend vie et tape, tape pour assembler des mots, des phrases qui grandissent en paragraphes, puis en chapitres. Parfois, j’efface tout et je recommence.
Je puise mon inspiration dans l’invisible. Celui que je découvre dans mes relations, dans le cadre de mon travail. Les humains que nous sommes sont devenus pressés. Je ne le suis plus. Je m’arrête quand j’en sens la nécessité. J’abandonne volontiers ce que les autres cherchent à tout prix. Il m’arrive de m’émerveiller de l’insignifiant, des broutilles. J’y vois une richesse qui me nourrit continuellement.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous les curieux de la vie. À ceux qui sont devenus plus vastes que notre monde. À ceux qui refusent les frontières, les lieux de naissances, les lieux de morts. À ceux qui refusent les conditions du Paradis et de l’Enfer. À ceux qui allument des réverbères sans se soucier de se brûler les doigts.
Mon récit s’adresse à ceux qui n’ont pas de réponse. Il n’existe pas de manuel.
Nos chemins se croisent. Je suis un sens. J’indique un chemin que j’invite à parcourir en regardant les orties et les pâquerettes qui poussent sur les côtés.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Je suis transporté à chaque lecture. J’aime découvrir les petites histoires et les grands classiques. Je voue une admiration particulière au monde de Orhan PAMUK et son Musée de l’innocence qu’il avait créé à Istanbul. Je suis en contorsion permanente entre tante NESIBE, FUSUN et KEMAL. Je suis tombé amoureux de FUSUN, et de ses 4.213 mégots, la salière qu’elle avait touchée.
Mes auteurs sont aussi photographes. Je suis collectionneur fétichiste de vieilles cartes postales tunisiennes. Je totalise aujourd’hui quelque 60.000 images. Il m’arrive d’ouvrir mon armoire grise et le temps s’arrête soudain ! Chaque carte me raconte des histoires à ne plus en finir. J’ai fini par acheter une loupe lumineuse qui me permet de sonder chaque détail… Mais il s’agit d’une addiction que je vous conterai dans le détail, dans mon quatrain d’hiver.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je les remercie déjà de prendre le temps de me lire. Je les invite à visiter mon musée exilé. Chacun en possède un. Ce sont mes collections personnelles, des tableaux de vies que je peins avec mes mots. Parfois, il est difficile de se livrer. Cependant, il est temps d’aller plus loin, d’exposer cette mémoire immatérielle à ceux qui nous suivent.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Il s’agit de mon propre parcours. C’est une vie que j’ai subdivisée en quatre saisons. Je commence par un printemps, celui irritable, insouciant et surtout, impatient… Cette éclosion avait envie « d’autre chose » d’une vie meilleure. Comment connaître et décrire ma destinée sans lui rendre visite ? Je la rêvais. Il était temps d’aller la voir.
Ce sont des tableaux de vies multiples. Ils se pressaient dans ma tête pour voir la lueur. Je n’ai pas souhaité conter une autre histoire que la mienne. Je suis - aujourd’hui - à une distance qui me permet de parler. Ce sont mes mots, ma vie. Je n’implique personne. Je ne me dérobe pas, je ne cautérise pas.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je souffre de la même douleur que ces jeunes qui partent aujourd’hui dans des conditions atroces afin de découvrir ce qui se trouve de l’autre côté du miroir, des pays. Je n’ai pas connu la violence actuelle, celle de l’esquive, de la course, celle de la « harga » tunisienne. Ce mot veut dire « brûler ». Je n’ai pas connu de rejet ou de refoulement. La Harga, c’est mettre le feu… Mais à quoi ? Aux frontières ? À l’arabité qui nous consume ? À notre manque de citoyenneté ? À nos gouvernants cupides et irresponsables ?
Cette douleur de « quitter » un pays, je la connais. J’ignore tout de l’arrivée de ces jeunes. Chaque histoire, chaque parcours est différent. Le mien est plus paisible, pourtant difficile. Les départs nous rassemblent, non les arrivées. Chacun atterrit là où il peut, parfois sans parachute. Les chutes sont lourdes et font mal. La mort et les requins sont au bout, souvent.
Je veux dire aux jeunes : Restez chez vous, inventez une autre vie de là où vous êtes. Devenez entrepreneur dans votre propre pays. Devenez enchanteur, vous êtes des Merlin, des lucioles. La solution ne se trouve pas à l’extérieur, elle n’est pas géographique, mais bien à l’intérieur de chacun de nous ! Je suis très mal placé pour crier cette moralité puisque j’avais quitté mon pays. J’ai peur de ne pas être entendu. Mais je me devais de parler. Mon parcours - calqué sur d’autres - sera très certainement entendu par ceux qui avaient quitté la Tunisie à mon âge. Pour les jeunes d’aujourd’hui, ils ne peuvent l’entendre, ce sont des bougies qui brûlent des deux bouts. Elles éclairent plus, mais se consument plus vite.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je l’ignore. Ce sont vos yeux qui voient cette originalité. Il se produit quelque chose d’incroyable quand j’écris. C’est une nécessité de créer des partitions de mots. Je les manipule, je cherche un sens exact. Parfois, j’assène, je double, j’insiste. J’écris parfois des poèmes. En les relisant, je ne peux m’empêcher de bouger mes mains, je cherche le poids idéal, la mesure et la balance parfaite. J’y arrive, des fois pas. Je dois sentir de la musicalité. L’écriture est un exutoire aussi. Je me sens libre, seul, détendu.
J’écris dans l’urgence. L’urgence de déposer et puis l’urgence de libérer le lecteur au plus vite afin de ne plus l’importuner, ni l’encombrer. J’ai envie de l’enchanter, de lui conter des histoires, de lui faire découvrir mon monde pour le laisser aller au sien. Il m’arrive de lire des livres. Il existe un réel plaisir : celui de rêver à rejoindre l’histoire de nouveau, de la vivre encore plus. Je suis tombé amoureux de plusieurs femmes décrites par d’autres auteurs. Une sorte de contagion encore plus forte que celui qui l’écrivait. Ces femmes sont dans ma tête. Elles font partie de moi et ne me quittent plus. Je leur parle.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans les autres. Je suis un buvard. Je souffre de la souffrance des autres. Je suis perméable à la douleur, à la joie, à l’amour. Je m’éloigne souvent de mon clavier. Parfois, je le regarde de travers et je finis par l’ignorer. Et puis, surviennent ces moments magiques où mon seul doigt agile (je ne tape que d’un seul doigt) prend vie et tape, tape pour assembler des mots, des phrases qui grandissent en paragraphes, puis en chapitres. Parfois, j’efface tout et je recommence.
Je puise mon inspiration dans l’invisible. Celui que je découvre dans mes relations, dans le cadre de mon travail. Les humains que nous sommes sont devenus pressés. Je ne le suis plus. Je m’arrête quand j’en sens la nécessité. J’abandonne volontiers ce que les autres cherchent à tout prix. Il m’arrive de m’émerveiller de l’insignifiant, des broutilles. J’y vois une richesse qui me nourrit continuellement.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous les curieux de la vie. À ceux qui sont devenus plus vastes que notre monde. À ceux qui refusent les frontières, les lieux de naissances, les lieux de morts. À ceux qui refusent les conditions du Paradis et de l’Enfer. À ceux qui allument des réverbères sans se soucier de se brûler les doigts.
Mon récit s’adresse à ceux qui n’ont pas de réponse. Il n’existe pas de manuel.
Nos chemins se croisent. Je suis un sens. J’indique un chemin que j’invite à parcourir en regardant les orties et les pâquerettes qui poussent sur les côtés.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Je suis transporté à chaque lecture. J’aime découvrir les petites histoires et les grands classiques. Je voue une admiration particulière au monde de Orhan PAMUK et son Musée de l’innocence qu’il avait créé à Istanbul. Je suis en contorsion permanente entre tante NESIBE, FUSUN et KEMAL. Je suis tombé amoureux de FUSUN, et de ses 4.213 mégots, la salière qu’elle avait touchée.
Mes auteurs sont aussi photographes. Je suis collectionneur fétichiste de vieilles cartes postales tunisiennes. Je totalise aujourd’hui quelque 60.000 images. Il m’arrive d’ouvrir mon armoire grise et le temps s’arrête soudain ! Chaque carte me raconte des histoires à ne plus en finir. J’ai fini par acheter une loupe lumineuse qui me permet de sonder chaque détail… Mais il s’agit d’une addiction que je vous conterai dans le détail, dans mon quatrain d’hiver.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je les remercie déjà de prendre le temps de me lire. Je les invite à visiter mon musée exilé. Chacun en possède un. Ce sont mes collections personnelles, des tableaux de vies que je peins avec mes mots. Parfois, il est difficile de se livrer. Cependant, il est temps d’aller plus loin, d’exposer cette mémoire immatérielle à ceux qui nous suivent.
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Le conflit de l’an 2040 - Dominique Godfard
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« Le conflit de l’an 2040 » est un récit d’anticipation original qui, en dehors des difficultés de communication intergénérationnelles - sa principale thématique, aborde de nombreux autres sujets : le sentiment amoureux, l’âge, nos relations à Internet et aux mots et même, en filigrane, la crise actuelle.
Roselyne, une très vieille dame, et son petit-fils de 16 ans, Arthur, constituent les personnages principaux de cette histoire qui, pour paraître abracadabrante, n’en repose pas moins sur une analyse « sérieuse » de notre époque et de ses travers.
Le récit se déroule sur une année, la durée du conflit, permettant de mesurer comment, d’un réveillon à l’autre (2039/2040), ont évolué Roselyne et sa famille.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Au fil de la narration se forme un quatuor, composé de deux personnes âgées et de deux adolescents. Leurs liens vont se resserrer dans la mesure où chaque « tranche d’âge » fait un pas en direction de l’autre avec bienveillance. C’est ainsi que les plus jeunes vont donner aux plus âgés le goût de l’informatique tandis que ces derniers enseigneront aux premiers la beauté des mots et les subtilités de la langue française… Et voilà le message ! Cette fiction vise, en effet, à illustrer la pensée que les différences d’âges et donc de générations ne doivent pas être considérées comme des obstacles à la compréhension mutuelle mais comme des sources d’enrichissement !
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Dans ce livre et dans celui-ci seulement, j’ai puisé dans les souvenirs que j’avais de ma grand-mère et surtout dans sa manière de parler, d’user d’expressions rigolotes et d’un vocabulaire souvent cocasse devenu, avec le temps, quelque peu « vieillot ». Je pense (et j’espère !) que les mots de ma grand-mère, mis dans la bouche de Roselyne, mon héroïne, ont un charme désuet auquel sera sensible le lecteur… En tout cas, moi, je me suis réjouie à parler comme elle, dans les dialogues en particulier.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je n’avais jamais tenté d’écrire un livre satirique (ce que prétend être « Le conflit de l’an 2040 ») et voilà qu’en février puis en mars 2020 - alors que débutait le premier confinement - je me suis mise à écrire, comme saisie par une urgence et guidée par un besoin qui me tenait chaque jour, à ma table de travail… Ordinairement parlant : « ça venait tout seul » et, quand je m’interroge sur cet étrange phénomène - en tout cas, nouveau, pour moi - je pense que je portais ce livre en moi et que la terrible menace du coronavirus qui nous tombait dessus très brutalement, fut une sorte de déclic qui me permit sinon de me distraire du désarroi général, de moins en souffrir.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous, ai-je envie de répondre et, en priorité, à ceux qui ont envie de se changer les idées, nombreux par les temps qui courent. Par la locution « se changer les idées », j’entends non seulement saisir l’occasion de se divertir (le texte ne manque pas d’humour) mais aussi celle de réfléchir à nos comportements quand nous nous trouvons avec des personnes beaucoup plus jeunes ou beaucoup plus vieilles que nous.
Je pense également aux ados car ils figurent parmi les principaux personnages et j’ai même hésité à envoyer mon manuscrit, lors de ma recherche d’un éditeur, à des maisons spécialisées dans la littérature jeunesse.
Un dernier mot pour le lecteur ?
J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire « Le conflit de l’an 2040 » parce que j’ai tenté d’écrire un livre à la fois sensé et drôle, m’amusant à imaginer les avancées technologiques dans 20 ans (à partir d’une petite recherche documentaire sur Internet), comme à créer des situations burlesques en raison de la permanence des relations humaines qui, elles, ne changent pas ou si peu… Puisse ma jubilation se communiquer au lecteur grâce à ce mystérieux lien de l’esprit qui le lie à l’écrivain et auquel je fais grande confiance puisqu’il défie le temps et l’espace.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
« Le conflit de l’an 2040 » est un récit d’anticipation original qui, en dehors des difficultés de communication intergénérationnelles - sa principale thématique, aborde de nombreux autres sujets : le sentiment amoureux, l’âge, nos relations à Internet et aux mots et même, en filigrane, la crise actuelle.
Roselyne, une très vieille dame, et son petit-fils de 16 ans, Arthur, constituent les personnages principaux de cette histoire qui, pour paraître abracadabrante, n’en repose pas moins sur une analyse « sérieuse » de notre époque et de ses travers.
Le récit se déroule sur une année, la durée du conflit, permettant de mesurer comment, d’un réveillon à l’autre (2039/2040), ont évolué Roselyne et sa famille.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Au fil de la narration se forme un quatuor, composé de deux personnes âgées et de deux adolescents. Leurs liens vont se resserrer dans la mesure où chaque « tranche d’âge » fait un pas en direction de l’autre avec bienveillance. C’est ainsi que les plus jeunes vont donner aux plus âgés le goût de l’informatique tandis que ces derniers enseigneront aux premiers la beauté des mots et les subtilités de la langue française… Et voilà le message ! Cette fiction vise, en effet, à illustrer la pensée que les différences d’âges et donc de générations ne doivent pas être considérées comme des obstacles à la compréhension mutuelle mais comme des sources d’enrichissement !
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Dans ce livre et dans celui-ci seulement, j’ai puisé dans les souvenirs que j’avais de ma grand-mère et surtout dans sa manière de parler, d’user d’expressions rigolotes et d’un vocabulaire souvent cocasse devenu, avec le temps, quelque peu « vieillot ». Je pense (et j’espère !) que les mots de ma grand-mère, mis dans la bouche de Roselyne, mon héroïne, ont un charme désuet auquel sera sensible le lecteur… En tout cas, moi, je me suis réjouie à parler comme elle, dans les dialogues en particulier.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je n’avais jamais tenté d’écrire un livre satirique (ce que prétend être « Le conflit de l’an 2040 ») et voilà qu’en février puis en mars 2020 - alors que débutait le premier confinement - je me suis mise à écrire, comme saisie par une urgence et guidée par un besoin qui me tenait chaque jour, à ma table de travail… Ordinairement parlant : « ça venait tout seul » et, quand je m’interroge sur cet étrange phénomène - en tout cas, nouveau, pour moi - je pense que je portais ce livre en moi et que la terrible menace du coronavirus qui nous tombait dessus très brutalement, fut une sorte de déclic qui me permit sinon de me distraire du désarroi général, de moins en souffrir.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous, ai-je envie de répondre et, en priorité, à ceux qui ont envie de se changer les idées, nombreux par les temps qui courent. Par la locution « se changer les idées », j’entends non seulement saisir l’occasion de se divertir (le texte ne manque pas d’humour) mais aussi celle de réfléchir à nos comportements quand nous nous trouvons avec des personnes beaucoup plus jeunes ou beaucoup plus vieilles que nous.
Je pense également aux ados car ils figurent parmi les principaux personnages et j’ai même hésité à envoyer mon manuscrit, lors de ma recherche d’un éditeur, à des maisons spécialisées dans la littérature jeunesse.
Un dernier mot pour le lecteur ?
J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire « Le conflit de l’an 2040 » parce que j’ai tenté d’écrire un livre à la fois sensé et drôle, m’amusant à imaginer les avancées technologiques dans 20 ans (à partir d’une petite recherche documentaire sur Internet), comme à créer des situations burlesques en raison de la permanence des relations humaines qui, elles, ne changent pas ou si peu… Puisse ma jubilation se communiquer au lecteur grâce à ce mystérieux lien de l’esprit qui le lie à l’écrivain et auquel je fais grande confiance puisqu’il défie le temps et l’espace.
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Christine Barsi - La Passion de l’Arachnee
Tome 3 : Le Bal du Léviathan
Présentez-nous votre ouvrage
La Passion de l’Arachnee est une trilogie de science-fiction passionnelle faisant partie de ma saga des Mondes Unifiés, des Mondes Mutants. Une déclinaison de la Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations, ainsi qu’une apologie de la diversité des êtres, de quelques origines qu’ils soient.
Voici le pitch du tome 3 :
« En butte à l’amour exclusif du tyran des Arachnees, s’appuyant sur les aptitudes psychiques acquises grâce à l’entraînement que lui a accordé leur Oracle, Isys est déterminée à apporter son aide aux populations de la Colonie soumises aux exactions des Terriens.
Assistée des siens et des brigades mutationnistes, l’éthologue luttera contre l’hégémonie terrienne. Mais ils ne pourront l’emporter sur le Haut-Gouvernement que si les légions mutantes se rallient à leurs troupes. Seul, le prince arachnee a suffisamment de charisme pour entraîner dans son sillage ses armées monstrueuses. Mais ce dernier saura-t-il vaincre ses préjugés et la perte de repère que le départ d’Isys a provoquée ? Leur amour perdu saura-t-il se ranimer à la flamme de cette incursion dans l’univers des Colons et de l’insurrection qui s’amorce ? »
Le tome 3 s’intitule : « Le Bal du Léviathan »
« Traquer et acculer un gibier s’avère un jeu d’enfant pour un Arachnee adulte. J’étais adulte, et le plus grand d’entre tous ; aucun gibier qu’il fût animal ou humain ne pouvait m’échapper. Celui-ci moins qu’un autre. »
« Nous étions en fuite, au sein de la jungle mystique. Une Terrienne de souche et une Humanoïde avec, à leurs trousses, des Arachnees acharnés à récupérer leurs proies. Nous redoutions de retomber entre leurs pattes, mais ce n’est pas tant les représailles que nous redoutions que la geôle infâme de l’esclavage. Quelles chances avions-nous de leur échapper, alors que leur terrain de jeu s’avérait Thanäos et son univers déviant ? Aucune, si nous étions rationnelles. »
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
Le Bal du Léviathan est le 3e tome de cette trilogie. Vous y trouverez tout l’univers de La Passion de l’Arachnee, un univers de science-fiction traitant de déviances, de mutations et de la folie des Terriens dans la recherche de leur Graal, le génome parfait selon leur regard dévoyé. Mais au-delà, c’est une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare, leurs races comme leurs idéaux. Sauront-ils dépasser leurs divergences ? Entre romantisme et conflits, ainsi en va cette odyssée dans l’univers bouleversant de la jungle thanäienne.
La trilogie s’achève, à ce jour, avec ce dernier opus. Il est, néanmoins, fort probable que je la prolonge d’un 4e tome par la suite. Mais La Passion de l’Arachnee ne fait qu’amorcer un univers beaucoup plus vaste, celui des Mondes Unifiés, celui des Mondes Mutants qui intègrent un certain nombre de livres en devenir. Préparez-vous !
Un « Planète Opéra », qu’est-ce que c’est ?
La trilogie de La Passion de l’Arachnee est une Science-fiction de la sous-branche des Opéras planétaires, comme beaucoup de mes manuscrits. Mais qu’est-ce donc que ces termes ?
Les histoires de ce type se déroulent sur un monde qui n’est pas notre Terre. Un monde aux lois différentes, un monde dont les êtres vivants y sont tout autres. Les personnages principaux sont engagés dans l’exploration de la planète, tant dans sa vie extraterrestre intelligente ou pas que dans sa faune et sa flore. Les interactions y sont mystérieuses, du fait même de ces divergences qui s’opposent à nos schémas de référence habituels. Ce qui amène le lecteur et la lectrice à s’immerger dans les aventures de nos héros, à se promener au cœur de paysages inconnus, de villes captivantes, à réfléchir aux implications de ces nouvelles notions. J’aime approfondir la pensée des êtres qui n’appréhendent pas, comme nous autres terriens, l’existence au quotidien. Je les fais s’exprimer, raisonner et grandir ; et ces interrelations entre les personnages, les lecteurs et l’auteur nous incitent à nous ouvrir davantage à des concepts occultes et fascinants, en élargissant de ce fait notre vision du monde.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 3 de la Passion de l’Arachnee ?
1er extrait - Prologue :
Tout en sachant que je n’avais pas d’alternative, je m’astreignais à mon intention initiale. Tout plutôt que demeurer dans l’antre de la Bête. Tout plutôt que de m’avilir auprès de ces êtres. Et pourtant, oh combien j’aspirais à y revenir et me lover entre les bras de l’un d’entre eux, le plus terrible entre tous !
Isys s’assoupit, et ne rouvrit les yeux qu’une heure après l’adena.
La nuit. Les ombres…
L’esprit aussitôt en éveil.
Il était parti ; c’était à son tour d’agir.
La prisonnière glissa subrepticement une onde impalpable, vers les deux gardes. L’un s’effaça sans délai, tandis que l’autre vint jusqu’à elle pour lui ôter ses chaînes et la libérer. Le corps engourdi, mais l’esprit bien alerte, l’éthologue esquissa quelques pas prudents et quelques mouvements des poignets pour stimuler sa circulation sanguine et ses muscles endoloris par l’inactivité et le froid.
2nd extrait - Chapitre V - Dans les branches du Kerdrän :
« Le monstre me pourchassait jusque dans les hauteurs de l’arbre sacré, tentant de me convaincre de ne plus le fuir en me harponnant de ses pensées fallacieuses. Ses exhortations épouvantées m’affolaient. Les intonations de sa voix et sa séduction naturelle scandaient chacun de ses mots, en circonvenant mes actions pour me soustraire à ses intentions. Déjà, je devinais mes membres perdre de leur emprise sur les branches et ma psyché s’embrumer. Combien de temps me restait-il avant de succomber, et lâcher prise ? »
Comment voyez-vous cette année 2021 qui s’amorce ?
Je travaille désormais sur un vieux manuscrit datant de 2008, toujours de la science-fiction. L’histoire se déroule sur une planète étrangère. Une intrigue parallèle à celle de la trilogie La Passion de l’Arachnee, et qui appartient à ma Saga des Mondes Unifiés, des mondes Mutants. Y aura-t-il un ou deux tomes ? Ce que je sais, c’est que je compte vivement le ou les publier sur cette année.
En ce qui concerne les événements littéraires (le Salon du Livre et de la BD d’IDF sur Mennecy, le Salon International du Livre et du Film de Saint-Malo… le Salon des Éditeurs Indépendants promu par L’Autre Livre sur Paris…), tout dépendra de la réouverture de ces derniers et du contexte international. Je réitérerai mes expériences de dédicaces dans mon jardin de Bellême dans le Parc Régional du Perche, en prenant bien entendu en compte les éléments protecteurs de la distanciation. J’espère également que les actions culturelles de la mairie de Nogent-sur-Marne se réamorceront et que la soirée dédicace et le spectacle des contes & légendes du cyberespace se réaliseront, enfin, à la Scène Watteau, en compagnie de l’artiste Yann Minh et de la Direction culturelle de la Mairie.
Enfin, j’ai l’intention d’approfondir le domaine des réseaux sociaux et d’élargir mes communications, tout en me créant des relations toujours plus florissantes en termes d’humanité avec ceux que je rencontrerai virtuellement et/ou physiquement. Le contact humain figure ce qu’il y a de plus enrichissant pour un artiste.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je l’ai déjà exprimé dans les précédents interviews, mais je le réaffirme ici : la persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soient. Soyez fidèle à ces rêves qui vous emporteront bien plus loin que ce que vous l’escomptiez à l’origine. Mais je rajouterai : croyez en vos rêves et en vos capacités intrinsèques ! À partir de là, vous progresserez dans ce que vous entreprendrez et parviendrez à approcher de vos objectifs si ce n’est de les atteindre.
Et pour finir, je répèterais encore et encore, la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? »
Livre en commande sur le site de l’éditeur :
www.5senseditions.ch
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
Auteure : [email protected] - <https://christinebarsi.com> - https://christine-barsi.blogspot.com/
<https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/>
La Passion de l’Arachnee est une trilogie de science-fiction passionnelle faisant partie de ma saga des Mondes Unifiés, des Mondes Mutants. Une déclinaison de la Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations, ainsi qu’une apologie de la diversité des êtres, de quelques origines qu’ils soient.
Voici le pitch du tome 3 :
« En butte à l’amour exclusif du tyran des Arachnees, s’appuyant sur les aptitudes psychiques acquises grâce à l’entraînement que lui a accordé leur Oracle, Isys est déterminée à apporter son aide aux populations de la Colonie soumises aux exactions des Terriens.
Assistée des siens et des brigades mutationnistes, l’éthologue luttera contre l’hégémonie terrienne. Mais ils ne pourront l’emporter sur le Haut-Gouvernement que si les légions mutantes se rallient à leurs troupes. Seul, le prince arachnee a suffisamment de charisme pour entraîner dans son sillage ses armées monstrueuses. Mais ce dernier saura-t-il vaincre ses préjugés et la perte de repère que le départ d’Isys a provoquée ? Leur amour perdu saura-t-il se ranimer à la flamme de cette incursion dans l’univers des Colons et de l’insurrection qui s’amorce ? »
Le tome 3 s’intitule : « Le Bal du Léviathan »
« Traquer et acculer un gibier s’avère un jeu d’enfant pour un Arachnee adulte. J’étais adulte, et le plus grand d’entre tous ; aucun gibier qu’il fût animal ou humain ne pouvait m’échapper. Celui-ci moins qu’un autre. »
« Nous étions en fuite, au sein de la jungle mystique. Une Terrienne de souche et une Humanoïde avec, à leurs trousses, des Arachnees acharnés à récupérer leurs proies. Nous redoutions de retomber entre leurs pattes, mais ce n’est pas tant les représailles que nous redoutions que la geôle infâme de l’esclavage. Quelles chances avions-nous de leur échapper, alors que leur terrain de jeu s’avérait Thanäos et son univers déviant ? Aucune, si nous étions rationnelles. »
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
Le Bal du Léviathan est le 3e tome de cette trilogie. Vous y trouverez tout l’univers de La Passion de l’Arachnee, un univers de science-fiction traitant de déviances, de mutations et de la folie des Terriens dans la recherche de leur Graal, le génome parfait selon leur regard dévoyé. Mais au-delà, c’est une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare, leurs races comme leurs idéaux. Sauront-ils dépasser leurs divergences ? Entre romantisme et conflits, ainsi en va cette odyssée dans l’univers bouleversant de la jungle thanäienne.
La trilogie s’achève, à ce jour, avec ce dernier opus. Il est, néanmoins, fort probable que je la prolonge d’un 4e tome par la suite. Mais La Passion de l’Arachnee ne fait qu’amorcer un univers beaucoup plus vaste, celui des Mondes Unifiés, celui des Mondes Mutants qui intègrent un certain nombre de livres en devenir. Préparez-vous !
Un « Planète Opéra », qu’est-ce que c’est ?
La trilogie de La Passion de l’Arachnee est une Science-fiction de la sous-branche des Opéras planétaires, comme beaucoup de mes manuscrits. Mais qu’est-ce donc que ces termes ?
Les histoires de ce type se déroulent sur un monde qui n’est pas notre Terre. Un monde aux lois différentes, un monde dont les êtres vivants y sont tout autres. Les personnages principaux sont engagés dans l’exploration de la planète, tant dans sa vie extraterrestre intelligente ou pas que dans sa faune et sa flore. Les interactions y sont mystérieuses, du fait même de ces divergences qui s’opposent à nos schémas de référence habituels. Ce qui amène le lecteur et la lectrice à s’immerger dans les aventures de nos héros, à se promener au cœur de paysages inconnus, de villes captivantes, à réfléchir aux implications de ces nouvelles notions. J’aime approfondir la pensée des êtres qui n’appréhendent pas, comme nous autres terriens, l’existence au quotidien. Je les fais s’exprimer, raisonner et grandir ; et ces interrelations entre les personnages, les lecteurs et l’auteur nous incitent à nous ouvrir davantage à des concepts occultes et fascinants, en élargissant de ce fait notre vision du monde.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 3 de la Passion de l’Arachnee ?
1er extrait - Prologue :
Tout en sachant que je n’avais pas d’alternative, je m’astreignais à mon intention initiale. Tout plutôt que demeurer dans l’antre de la Bête. Tout plutôt que de m’avilir auprès de ces êtres. Et pourtant, oh combien j’aspirais à y revenir et me lover entre les bras de l’un d’entre eux, le plus terrible entre tous !
Isys s’assoupit, et ne rouvrit les yeux qu’une heure après l’adena.
La nuit. Les ombres…
L’esprit aussitôt en éveil.
Il était parti ; c’était à son tour d’agir.
La prisonnière glissa subrepticement une onde impalpable, vers les deux gardes. L’un s’effaça sans délai, tandis que l’autre vint jusqu’à elle pour lui ôter ses chaînes et la libérer. Le corps engourdi, mais l’esprit bien alerte, l’éthologue esquissa quelques pas prudents et quelques mouvements des poignets pour stimuler sa circulation sanguine et ses muscles endoloris par l’inactivité et le froid.
2nd extrait - Chapitre V - Dans les branches du Kerdrän :
« Le monstre me pourchassait jusque dans les hauteurs de l’arbre sacré, tentant de me convaincre de ne plus le fuir en me harponnant de ses pensées fallacieuses. Ses exhortations épouvantées m’affolaient. Les intonations de sa voix et sa séduction naturelle scandaient chacun de ses mots, en circonvenant mes actions pour me soustraire à ses intentions. Déjà, je devinais mes membres perdre de leur emprise sur les branches et ma psyché s’embrumer. Combien de temps me restait-il avant de succomber, et lâcher prise ? »
Comment voyez-vous cette année 2021 qui s’amorce ?
Je travaille désormais sur un vieux manuscrit datant de 2008, toujours de la science-fiction. L’histoire se déroule sur une planète étrangère. Une intrigue parallèle à celle de la trilogie La Passion de l’Arachnee, et qui appartient à ma Saga des Mondes Unifiés, des mondes Mutants. Y aura-t-il un ou deux tomes ? Ce que je sais, c’est que je compte vivement le ou les publier sur cette année.
En ce qui concerne les événements littéraires (le Salon du Livre et de la BD d’IDF sur Mennecy, le Salon International du Livre et du Film de Saint-Malo… le Salon des Éditeurs Indépendants promu par L’Autre Livre sur Paris…), tout dépendra de la réouverture de ces derniers et du contexte international. Je réitérerai mes expériences de dédicaces dans mon jardin de Bellême dans le Parc Régional du Perche, en prenant bien entendu en compte les éléments protecteurs de la distanciation. J’espère également que les actions culturelles de la mairie de Nogent-sur-Marne se réamorceront et que la soirée dédicace et le spectacle des contes & légendes du cyberespace se réaliseront, enfin, à la Scène Watteau, en compagnie de l’artiste Yann Minh et de la Direction culturelle de la Mairie.
Enfin, j’ai l’intention d’approfondir le domaine des réseaux sociaux et d’élargir mes communications, tout en me créant des relations toujours plus florissantes en termes d’humanité avec ceux que je rencontrerai virtuellement et/ou physiquement. Le contact humain figure ce qu’il y a de plus enrichissant pour un artiste.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je l’ai déjà exprimé dans les précédents interviews, mais je le réaffirme ici : la persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soient. Soyez fidèle à ces rêves qui vous emporteront bien plus loin que ce que vous l’escomptiez à l’origine. Mais je rajouterai : croyez en vos rêves et en vos capacités intrinsèques ! À partir de là, vous progresserez dans ce que vous entreprendrez et parviendrez à approcher de vos objectifs si ce n’est de les atteindre.
Et pour finir, je répèterais encore et encore, la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? »
Livre en commande sur le site de l’éditeur :
www.5senseditions.ch
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
Auteure : [email protected] - <https://christinebarsi.com> - https://christine-barsi.blogspot.com/
<https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/>
Christian de Maussion - A défaut d'écho
Quoi dire d’ « À défaut d’écho » ?
C’est un livre qui s’est déclaré comme un incendie, sans le vouloir, qui a calciné la routine, au hasard d’un cheminement sur Linkedin. D’un gentil « j’aime » recueilli, suivi d’un commentaire sensible, érudit, à un texte d’hiver, à des mots de moi évoquant une rêverie dans les neiges, procéda une correspondance dans l’urgence, l’échange fatal de deux solitudes. Se produisit une flambée du désir, le rougeoiement d’une imagination, la fièvre d’une passion.
« À défaut d’écho » relate cet embrasement, accole des mots sur de violents sentiments. Le livre juxtapose les mails, les offre pêle-mêle à l’étrangère du bout du monde, à la rouquine voisine de Linkedin. Il s’écrit à sens unique. Car les réponses se sont perdues au montage. On en pressent la teneur, on en devine ce qu’elles expriment. Il appartient au lecteur de les restituer, de les inventer.
À vrai dire, le récit se situe à la croisée de trois genres littéraires : la lettre d’amour, le journal intime, le monologue de théâtre. Lettre d’amour impossible, bouteille à la mer, bien sûr. Journal intime, littéraire de surcroît, sans doute égotiste. Monologue intérieur, dans le noir d’un regard, qui vainc la peur.
Mais il faut ajouter autre chose. « À défaut d’écho » se réclame de l’art de la carte postale. Le livre s’est écrit en juxtaposant des dizaines et des dizaines de photographies de plage, en accolant des petits mots charmants d’un temps de désœuvrement.
Le titre du livre ressuscite un bouquin que j’aime bien, de fin de vie de son auteur. En son temps, j’ai admiré « À défaut de génie » de François Nourissier. J’ai voulu ce coudoiement dans l’écriture d’un roman, cette complicité pour dire la beauté du métier, exalter la noblesse artisane. J’ai souhaité que le lecteur se sente bien dans ce style de littérature, s’éprouve bien chaussé dans un soulier, agréablement ressemelé, d’honnête cordonnier.
Se souvenir que le premier mot du texte est un mégot d’incendiaire. D’un geste fortuit s’ensuit la fantaisie du récit, s’impose l’obligeante nécessité d’écrire.
Que vous a appris ce travail inédit d’écriture ?
« À défaut d’écho » est le fruit d’une alphabétisation, le produit littéraire d’une appropriation personnelle des réseaux sociaux. D’une certaine manière, j’ai voulu tester la ressource imaginaire des nouveaux médias numériques. Par le biais du réseau social, Linkedin en l’occurrence, mais Facebook aurait fait pareillement l’affaire, j’ai joué le jeu des complicités, des frottements, voire des intimités virtuelles, j’ai expérimenté un mode d’expression nouveau pour moi, avec ses usages un peu dépaysants, ses us et coutumes particuliers.
De cette pratique, j’ai tiré le fil littéraire, l’animant, le coloriant des péripéties de ma propre vie. Je me suis plu à une certaine vitesse, à une certaine spontanéité de rédaction. J’ai joué le jeu d’une écriture à la diable, moins tenue, moins boutonnée. « À défaut d’écho » témoigne d’une pareille fraîcheur dans le maniement des mots. C’est une sorte de bluette, une parenthèse guillerette.
Un mot encore sur le choix du titre…
« À défaut d’écho » ? Le titre s’est imposé. J’ai dit pourquoi. Sauf, qu’à la dernière minute, à l’heure du bon à tirer, j’ai hésité, ma main de scribe a tremblé. Ce livre aurait pu s’intituler « L’Eau du Soir », comme une évidence, celle précisément du parfum de la jolie rouquine de Linkedin. Sur les lèvres, j’avais aussi un autre titre, d’ailleurs évoqué dans le récit : « Entre nous et les lignes ». Mais je suis, je reste toujours fidèle, voire obéissant, au premier mouvement.
« À défaut d’écho », c’est un titre allégorique qui désigne une solitude, un cri dans le désert. La forme du roman épistolaire qui l’exprime s’apparente à une bouteille à la mer, à un hurlement dans l’océan. Aucun écho. J’écris des ronds dans l’eau.
Vos projets désormais ?
J’écris la suite de « Fred ». Je me consacre au « livre de ma mère » qui en est le pendant naturel, nécessaire.
C’est une prière qui s’adresse à une mère, les mots sans écho d’un marmot. C’est un travail terrible, un labeur d’une infinie difficulté, mais d’un genre, d’une facture très classique.
C’est un roman qui ne transige ni avec la vérité, ni avec la beauté, puisque les deux se décalquent sur une même page. J’y manie le rabot des mots à ma fantaisie. J’y sacralise la phrase. J’y pratique la littérature comme le culte secret des plus hautes ciselures.
« Tita Missa Est » sera un texte test, l’ambition de réaliser une prouesse : j’écris un livre que je ne sais pas écrire. C’est pourquoi j’ai peur, fouetté par l’enjeu, je suis dans mes petits souliers.
Avec « Tita Missa Est », je rentre à nouveau dans le dur. La phrase est une torture. Je passe des heures sur chacune d’elles. Je reviens à mon écriture d’origine. J’avais fait le mur. « À défaut d’écho » est un livre d’école buissonnière.
Votre souhait le plus cher, ce serait quoi ?
Mon rêve ? Je réfléchis. Oui, prendre un bout de phrase, la première venue, n’importe laquelle, un peu comme on arracherait une touffe d’herbe ou comme on tordrait un fil, comme on sectionnerait un morceau de ferraille. Et d’un détail de la nature, d’une pareille miniature des arts, ou encore d’un petit fragment d’artifice, j’aimerais modeler une forme pure, aussi imprévisible qu’une humeur, aussi indécise qu’un caprice d’écriture. Avec un bout de ficelle, je voudrais inventer une forme qui tienne, créer un ciel qui m’appartienne.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
C’est un livre qui s’est déclaré comme un incendie, sans le vouloir, qui a calciné la routine, au hasard d’un cheminement sur Linkedin. D’un gentil « j’aime » recueilli, suivi d’un commentaire sensible, érudit, à un texte d’hiver, à des mots de moi évoquant une rêverie dans les neiges, procéda une correspondance dans l’urgence, l’échange fatal de deux solitudes. Se produisit une flambée du désir, le rougeoiement d’une imagination, la fièvre d’une passion.
« À défaut d’écho » relate cet embrasement, accole des mots sur de violents sentiments. Le livre juxtapose les mails, les offre pêle-mêle à l’étrangère du bout du monde, à la rouquine voisine de Linkedin. Il s’écrit à sens unique. Car les réponses se sont perdues au montage. On en pressent la teneur, on en devine ce qu’elles expriment. Il appartient au lecteur de les restituer, de les inventer.
À vrai dire, le récit se situe à la croisée de trois genres littéraires : la lettre d’amour, le journal intime, le monologue de théâtre. Lettre d’amour impossible, bouteille à la mer, bien sûr. Journal intime, littéraire de surcroît, sans doute égotiste. Monologue intérieur, dans le noir d’un regard, qui vainc la peur.
Mais il faut ajouter autre chose. « À défaut d’écho » se réclame de l’art de la carte postale. Le livre s’est écrit en juxtaposant des dizaines et des dizaines de photographies de plage, en accolant des petits mots charmants d’un temps de désœuvrement.
Le titre du livre ressuscite un bouquin que j’aime bien, de fin de vie de son auteur. En son temps, j’ai admiré « À défaut de génie » de François Nourissier. J’ai voulu ce coudoiement dans l’écriture d’un roman, cette complicité pour dire la beauté du métier, exalter la noblesse artisane. J’ai souhaité que le lecteur se sente bien dans ce style de littérature, s’éprouve bien chaussé dans un soulier, agréablement ressemelé, d’honnête cordonnier.
Se souvenir que le premier mot du texte est un mégot d’incendiaire. D’un geste fortuit s’ensuit la fantaisie du récit, s’impose l’obligeante nécessité d’écrire.
Que vous a appris ce travail inédit d’écriture ?
« À défaut d’écho » est le fruit d’une alphabétisation, le produit littéraire d’une appropriation personnelle des réseaux sociaux. D’une certaine manière, j’ai voulu tester la ressource imaginaire des nouveaux médias numériques. Par le biais du réseau social, Linkedin en l’occurrence, mais Facebook aurait fait pareillement l’affaire, j’ai joué le jeu des complicités, des frottements, voire des intimités virtuelles, j’ai expérimenté un mode d’expression nouveau pour moi, avec ses usages un peu dépaysants, ses us et coutumes particuliers.
De cette pratique, j’ai tiré le fil littéraire, l’animant, le coloriant des péripéties de ma propre vie. Je me suis plu à une certaine vitesse, à une certaine spontanéité de rédaction. J’ai joué le jeu d’une écriture à la diable, moins tenue, moins boutonnée. « À défaut d’écho » témoigne d’une pareille fraîcheur dans le maniement des mots. C’est une sorte de bluette, une parenthèse guillerette.
Un mot encore sur le choix du titre…
« À défaut d’écho » ? Le titre s’est imposé. J’ai dit pourquoi. Sauf, qu’à la dernière minute, à l’heure du bon à tirer, j’ai hésité, ma main de scribe a tremblé. Ce livre aurait pu s’intituler « L’Eau du Soir », comme une évidence, celle précisément du parfum de la jolie rouquine de Linkedin. Sur les lèvres, j’avais aussi un autre titre, d’ailleurs évoqué dans le récit : « Entre nous et les lignes ». Mais je suis, je reste toujours fidèle, voire obéissant, au premier mouvement.
« À défaut d’écho », c’est un titre allégorique qui désigne une solitude, un cri dans le désert. La forme du roman épistolaire qui l’exprime s’apparente à une bouteille à la mer, à un hurlement dans l’océan. Aucun écho. J’écris des ronds dans l’eau.
Vos projets désormais ?
J’écris la suite de « Fred ». Je me consacre au « livre de ma mère » qui en est le pendant naturel, nécessaire.
C’est une prière qui s’adresse à une mère, les mots sans écho d’un marmot. C’est un travail terrible, un labeur d’une infinie difficulté, mais d’un genre, d’une facture très classique.
C’est un roman qui ne transige ni avec la vérité, ni avec la beauté, puisque les deux se décalquent sur une même page. J’y manie le rabot des mots à ma fantaisie. J’y sacralise la phrase. J’y pratique la littérature comme le culte secret des plus hautes ciselures.
« Tita Missa Est » sera un texte test, l’ambition de réaliser une prouesse : j’écris un livre que je ne sais pas écrire. C’est pourquoi j’ai peur, fouetté par l’enjeu, je suis dans mes petits souliers.
Avec « Tita Missa Est », je rentre à nouveau dans le dur. La phrase est une torture. Je passe des heures sur chacune d’elles. Je reviens à mon écriture d’origine. J’avais fait le mur. « À défaut d’écho » est un livre d’école buissonnière.
Votre souhait le plus cher, ce serait quoi ?
Mon rêve ? Je réfléchis. Oui, prendre un bout de phrase, la première venue, n’importe laquelle, un peu comme on arracherait une touffe d’herbe ou comme on tordrait un fil, comme on sectionnerait un morceau de ferraille. Et d’un détail de la nature, d’une pareille miniature des arts, ou encore d’un petit fragment d’artifice, j’aimerais modeler une forme pure, aussi imprévisible qu’une humeur, aussi indécise qu’un caprice d’écriture. Avec un bout de ficelle, je voudrais inventer une forme qui tienne, créer un ciel qui m’appartienne.
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Patrick Sabau - Vie et poésie
Présentez votre ouvrage ?
Mon ouvrage est un recueil de poèmes, parsemé de pensées philosophiques. C’est une œuvre écrite après de longues années de réflexions et d’observations du monde. Ce sont de nombreux points de vue différents sur le monde et ce qui le compose. C’est surtout ce que j’ai voulu transmettre du monde, au travers d’un regard porté par l’émotion et les sentiments.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre livre ?
Le message que je cherche à transmettre est simple.
C’est que la vie est belle et qu’il ne tient qu’à nous de la voir ainsi. Elle est faite d’épreuves, de peine et de tourments, certes, mais au final, si l’on apprend à la voir et surtout à la ressentir, on s’aperçoit qu’elle a bien plus à offrir que ce que l’on imagine. Je cherche à transmettre un message positif, au travers de textes inspirants ou motivants. Puisque la vie est aussi faite de rire, d’amour et de joie.
Je souhaite également décrire ce qui est difficile en ce monde, ce que peuvent ressentir ceux qui ont tout perdu, tout abandonné et qui n’ont plus rien à quoi se raccrocher. Je désire leur dire que je comprends leur souffrance, leur désespoir, mais qu’il y aura toujours quelqu’un pour leur tendre la main, même si c’est souvent le plus difficile à entendre, à croire et à voir. Mais je tente de leur dire, que je sais bien que cet espoir n’est rien de plus qu’un mirage à leurs yeux. Un mirage que je tente de rendre réalité à chaque heure de ma vie.
Au final, j’aimerais que mon œuvre soit une bouée à laquelle peuvent se raccrocher ceux qui vivent des moments difficiles autant qu’un support pour ceux qui veulent s’accrocher à leur rêve. Je cherche à véhiculer l’idée que nous sommes les seuls à pouvoir réussir ou abandonner et qu’il ne tient qu’à nous de prendre cette décision. Qu’il faut toujours accepter l’aide et les critiques de ceux qui désirent nous faire avancer en rejetant les paroles de ceux qui désirent nous voir couler.
Puisque la chose que je désire le plus, c’est que mon œuvre permette d’améliorer le monde en aidant celles et ceux qui aimeraient le voir meilleur.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je l’ignore mais je tente d’écrire ce que je ressens. S’il m’arrive de chercher des figures de style, qui rendent souvent un texte plus agréable à lire ou écouter, je peux aussi écrire en ne pensant pas à elles. Je cherche parfois seulement à transmettre les émotions qui coulent au travers de moi et c’est ainsi que certains textes naissent, sans que je ne sache pourquoi. Parfois, ils sonnent parfaitement et je ne les travaille que peu, d’autres moments, j’ai besoin d’ajouter une touche de littérature afin de les rendre plus agréables à lire.
En fait, je ne cherche ni l’originalité ni le conformisme dans mes écrits. La seule chose que je cherche, c’est la sincérité. Peut-être est-ce cela qui donne ce ton à mes écrits.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je marche, me pose, observe, ressens et écoute le monde. L’inspiration me vient des mots que j’entends, du ciel, des oiseaux qui chantent, des feuilles d’automne qui dansent dans le vent et tellement d’autres éléments divers et variés que je ne pourrai tous les compter. En fait, mon inspiration vient du chant du monde et de la vie.
L’art est un des domaines qui m’inspire le plus. La musique transmet des émotions au travers de notes que je peux retranscrire en mots. Les images, les dessins plus précisément, me permettent de me transporter dans un monde qui n’existe pas mais qui est bien réel. Un monde où je ressens ce qui y vit. Le cinéma me fascine et m’émerveille et je m’en inspire aussi, créant parfois un texte entier, d’une phrase de dialogue.
Mais si je devais définir la chose qui m’inspire le plus, ce sont les émotions. Les émotions coulent en moi comme une rivière calme que je sens passer et qui me transporte. Lorsque j’écris un texte, qu’il parle de moi ou non, je ressens exactement les mêmes sentiments que celui dont je parle. Un texte heureux me rendra heureux, alors que je l’écrirai, là où un texte triste pourra me faire pleurer. Lorsque j’écris, je retranscris des passages de vie de personnes que je n’ai jamais connues mais je m’imagine leur vie entière, ressentant au plus profond de moi ce qui les anime. C’est comme si mes textes étaient des souvenirs que le monde me partage afin que j’en fasse part à mes pairs. Je me sens alors porté par un courant que je ne maîtrise pas. Les mots me viennent, les émotions surtout, et il m’arrive souvent de ne pas savoir moi-même où le texte me porte. Je découvre la vie ou les émotions que je ressens au moment où je pose les mots sans savoir ce qui m’a amené là. Mais je ne veux pas savoir, je veux garder cette candeur qui me permet d’écouter. La vie me dicte, moi, je me contente d’écrire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
J’aimerais que mon ouvrage s’adresse à tous, enfants comme adultes, aux nouveaux lecteurs autant qu’à ceux qui dévorent les lignes, mais quelques personnes m’ont dit que mes mots et mes phrasés pouvaient être compliqués à comprendre pour qui n’a jamais vraiment lu.
Ce que je veux avant tout, c’est que mon œuvre s’adresse au cœur des humains, pour leur donner confiance et leur apprendre que rien à part eux-mêmes ne peut les empêcher d’atteindre des sommets. Qu’il s’adresse aux enfants pour qu’ils poursuivent leurs rêves. Qu’il s’adresse aux adultes pour leur dire qu’ils ont encore le choix de vivre au lieu de survivre. Qu’il s’adresse à ceux qui ont perdu espoir, afin de le leur redonner. Qu’il s’adresse aux altruistes, pour leur dire que leur combat n’est jamais vain. Je veux qu’il s’adresse à l’humanité, pour enfin lui dire que l’amour et la bonté sont nos biens les plus précieux et qu’il est temps maintenant de le comprendre.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Edmond Rostand, pour son incroyable phrasé. Je le trouve inspirant.
Georges Sand, pour ses tournures qui sont aussi belles que facile à lire.
Victor Hugo pour sa maîtrise de la langue et des figures de style.
Bernard Werber car ses récits me transportent et me parlent. S’il n’est pas mon auteur préféré, c’est à lui que je dois d’avoir eu envie d’écrire et pour cela, je le remercie et lui en suis reconnaissant.
Dans un autre registre, et si je n’ai pu lire que des traductions, je dois bien avouer que J.R.R Tolkien reste celui qui me fait le plus rêver avec son univers, ses personnages, son histoire et son ambiance. L’Héroic Fantasy est mon registre préféré et Tolkien est pour moi le meilleur dans ce domaine. Il est je pense mon auteur préféré.
Mais il y en a un qui résonne particulièrement dans mon cœur et je profite de ce moment pour en parler. Il s’agit de Daniel Joris, qui n’a écrit que peu de livres. Mais l’un d’eux, « La forteresse sombre » est le premier livre que j’ai réussi à lire étant enfant. Non pas en termes de difficulté car je savais déjà lire, mais c’est le premier livre que j’ai vraiment eu envie de lire jusqu’au bout. C’est LE livre qui m’a donné envie de lire, c’est LE livre qui m’a offert l’amour de la littérature. C’est le livre qui a bercé mon enfance et celui que j’ai lu le plus de fois. Alors pour toutes ces raisons, cet auteur aura toujours une place particulière dans mon cœur.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Merci.
Merci puisque tout auteur rêve d’être lu.
J’espère que vous avez aimé mes mots, j’espère qu’ils vous ont porté. Je serai ravi de vous rencontrer un jour. Mon rêve est devenu réalité et je ne sais vraiment pas quoi dire d’autre ; et ça, croyez-moi, c’est plutôt rare.
Sachez aussi que j’ai déjà écrit la suite et nous verrons bien ce qu’il adviendra d’elle.
Et n’oubliez jamais ceci : « Croyez en vous et vos rêves, vous valez mieux que vous ne le pensez. Riez et aimez, la bonté du monde est entre nos mains. »
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Mon ouvrage est un recueil de poèmes, parsemé de pensées philosophiques. C’est une œuvre écrite après de longues années de réflexions et d’observations du monde. Ce sont de nombreux points de vue différents sur le monde et ce qui le compose. C’est surtout ce que j’ai voulu transmettre du monde, au travers d’un regard porté par l’émotion et les sentiments.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre livre ?
Le message que je cherche à transmettre est simple.
C’est que la vie est belle et qu’il ne tient qu’à nous de la voir ainsi. Elle est faite d’épreuves, de peine et de tourments, certes, mais au final, si l’on apprend à la voir et surtout à la ressentir, on s’aperçoit qu’elle a bien plus à offrir que ce que l’on imagine. Je cherche à transmettre un message positif, au travers de textes inspirants ou motivants. Puisque la vie est aussi faite de rire, d’amour et de joie.
Je souhaite également décrire ce qui est difficile en ce monde, ce que peuvent ressentir ceux qui ont tout perdu, tout abandonné et qui n’ont plus rien à quoi se raccrocher. Je désire leur dire que je comprends leur souffrance, leur désespoir, mais qu’il y aura toujours quelqu’un pour leur tendre la main, même si c’est souvent le plus difficile à entendre, à croire et à voir. Mais je tente de leur dire, que je sais bien que cet espoir n’est rien de plus qu’un mirage à leurs yeux. Un mirage que je tente de rendre réalité à chaque heure de ma vie.
Au final, j’aimerais que mon œuvre soit une bouée à laquelle peuvent se raccrocher ceux qui vivent des moments difficiles autant qu’un support pour ceux qui veulent s’accrocher à leur rêve. Je cherche à véhiculer l’idée que nous sommes les seuls à pouvoir réussir ou abandonner et qu’il ne tient qu’à nous de prendre cette décision. Qu’il faut toujours accepter l’aide et les critiques de ceux qui désirent nous faire avancer en rejetant les paroles de ceux qui désirent nous voir couler.
Puisque la chose que je désire le plus, c’est que mon œuvre permette d’améliorer le monde en aidant celles et ceux qui aimeraient le voir meilleur.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je l’ignore mais je tente d’écrire ce que je ressens. S’il m’arrive de chercher des figures de style, qui rendent souvent un texte plus agréable à lire ou écouter, je peux aussi écrire en ne pensant pas à elles. Je cherche parfois seulement à transmettre les émotions qui coulent au travers de moi et c’est ainsi que certains textes naissent, sans que je ne sache pourquoi. Parfois, ils sonnent parfaitement et je ne les travaille que peu, d’autres moments, j’ai besoin d’ajouter une touche de littérature afin de les rendre plus agréables à lire.
En fait, je ne cherche ni l’originalité ni le conformisme dans mes écrits. La seule chose que je cherche, c’est la sincérité. Peut-être est-ce cela qui donne ce ton à mes écrits.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je marche, me pose, observe, ressens et écoute le monde. L’inspiration me vient des mots que j’entends, du ciel, des oiseaux qui chantent, des feuilles d’automne qui dansent dans le vent et tellement d’autres éléments divers et variés que je ne pourrai tous les compter. En fait, mon inspiration vient du chant du monde et de la vie.
L’art est un des domaines qui m’inspire le plus. La musique transmet des émotions au travers de notes que je peux retranscrire en mots. Les images, les dessins plus précisément, me permettent de me transporter dans un monde qui n’existe pas mais qui est bien réel. Un monde où je ressens ce qui y vit. Le cinéma me fascine et m’émerveille et je m’en inspire aussi, créant parfois un texte entier, d’une phrase de dialogue.
Mais si je devais définir la chose qui m’inspire le plus, ce sont les émotions. Les émotions coulent en moi comme une rivière calme que je sens passer et qui me transporte. Lorsque j’écris un texte, qu’il parle de moi ou non, je ressens exactement les mêmes sentiments que celui dont je parle. Un texte heureux me rendra heureux, alors que je l’écrirai, là où un texte triste pourra me faire pleurer. Lorsque j’écris, je retranscris des passages de vie de personnes que je n’ai jamais connues mais je m’imagine leur vie entière, ressentant au plus profond de moi ce qui les anime. C’est comme si mes textes étaient des souvenirs que le monde me partage afin que j’en fasse part à mes pairs. Je me sens alors porté par un courant que je ne maîtrise pas. Les mots me viennent, les émotions surtout, et il m’arrive souvent de ne pas savoir moi-même où le texte me porte. Je découvre la vie ou les émotions que je ressens au moment où je pose les mots sans savoir ce qui m’a amené là. Mais je ne veux pas savoir, je veux garder cette candeur qui me permet d’écouter. La vie me dicte, moi, je me contente d’écrire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
J’aimerais que mon ouvrage s’adresse à tous, enfants comme adultes, aux nouveaux lecteurs autant qu’à ceux qui dévorent les lignes, mais quelques personnes m’ont dit que mes mots et mes phrasés pouvaient être compliqués à comprendre pour qui n’a jamais vraiment lu.
Ce que je veux avant tout, c’est que mon œuvre s’adresse au cœur des humains, pour leur donner confiance et leur apprendre que rien à part eux-mêmes ne peut les empêcher d’atteindre des sommets. Qu’il s’adresse aux enfants pour qu’ils poursuivent leurs rêves. Qu’il s’adresse aux adultes pour leur dire qu’ils ont encore le choix de vivre au lieu de survivre. Qu’il s’adresse à ceux qui ont perdu espoir, afin de le leur redonner. Qu’il s’adresse aux altruistes, pour leur dire que leur combat n’est jamais vain. Je veux qu’il s’adresse à l’humanité, pour enfin lui dire que l’amour et la bonté sont nos biens les plus précieux et qu’il est temps maintenant de le comprendre.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Edmond Rostand, pour son incroyable phrasé. Je le trouve inspirant.
Georges Sand, pour ses tournures qui sont aussi belles que facile à lire.
Victor Hugo pour sa maîtrise de la langue et des figures de style.
Bernard Werber car ses récits me transportent et me parlent. S’il n’est pas mon auteur préféré, c’est à lui que je dois d’avoir eu envie d’écrire et pour cela, je le remercie et lui en suis reconnaissant.
Dans un autre registre, et si je n’ai pu lire que des traductions, je dois bien avouer que J.R.R Tolkien reste celui qui me fait le plus rêver avec son univers, ses personnages, son histoire et son ambiance. L’Héroic Fantasy est mon registre préféré et Tolkien est pour moi le meilleur dans ce domaine. Il est je pense mon auteur préféré.
Mais il y en a un qui résonne particulièrement dans mon cœur et je profite de ce moment pour en parler. Il s’agit de Daniel Joris, qui n’a écrit que peu de livres. Mais l’un d’eux, « La forteresse sombre » est le premier livre que j’ai réussi à lire étant enfant. Non pas en termes de difficulté car je savais déjà lire, mais c’est le premier livre que j’ai vraiment eu envie de lire jusqu’au bout. C’est LE livre qui m’a donné envie de lire, c’est LE livre qui m’a offert l’amour de la littérature. C’est le livre qui a bercé mon enfance et celui que j’ai lu le plus de fois. Alors pour toutes ces raisons, cet auteur aura toujours une place particulière dans mon cœur.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Merci.
Merci puisque tout auteur rêve d’être lu.
J’espère que vous avez aimé mes mots, j’espère qu’ils vous ont porté. Je serai ravi de vous rencontrer un jour. Mon rêve est devenu réalité et je ne sais vraiment pas quoi dire d’autre ; et ça, croyez-moi, c’est plutôt rare.
Sachez aussi que j’ai déjà écrit la suite et nous verrons bien ce qu’il adviendra d’elle.
Et n’oubliez jamais ceci : « Croyez en vous et vos rêves, vous valez mieux que vous ne le pensez. Riez et aimez, la bonté du monde est entre nos mains. »
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Christine Barsi - La Passion de l’Arachnee
Tome 2 : Thanäos
Présentez-nous votre ouvrage
La Passion de l’Arachnee est une trilogie de science-fiction passionnelle faisant partie de ma saga des Mondes Unifiés. Une déclinaison de la Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations.
Voici le pitch du tome 2 :
« Au cœur de l’enfer végétal de Thanäos, accompagnée d’une équipe composée de Terriens et de Colons, et s’interrogeant sur les objectifs qu’on leur a attribués, une éthologue étudie le peuple des Hommes-Arachnees et leur potentiel d’humanité. Piégée par ses propres rêves d’une existence divergente et d’une reconnaissance des races mutantes au sein de la colonie terrienne, en lutte contre l’hégémonie des gouvernements du Berceau, elle deviendra, entre les pattes du plus grand des Arachnees, le jouet involontaire de sa passion exclusive. »
Le tome 2 s’intitule : « Thanäos »
« Elle est enfin là ! » pense avec une satisfaction morbide le monstre arachnee qui guette dans la nuit, au sein de la jungle obscure et bruyante. « Là et à ma merci. Elle est enfin venue, et le miracle auquel je ne croyais pas s’est accompli. »
Ainsi, pense Aydaãnh, sous sa forme mutante, à scruter d’un air mauvais les misérables chalets de bois qui enclosent les Humains dans la fausse sécurité de leur campement.
Il les observe, elle et ses comparses, mais n’interviendra pas. Pas encore.
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
Thanäos est la suite directe de L’Odyssée. Vous y trouverez donc un univers de science-fiction traitant de déviances, de mutations et de la folie des Terriens dans la recherche de leur Graal, le génome parfait selon leur regard dévoyé. Mais au-delà, c’est une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare, leurs races comme leurs idéaux. Sauront-ils dépasser leurs divergences ? Certaines scènes sont très belles, très esthétiques, d’autres douloureuses et difficiles à affronter. Entre romantisme et conflits, ainsi en va cette odyssée dans l’univers bouleversant de Thanäos.
La trilogie s’achèvera avec le troisième tome en phase de réécriture actuellement. Mais La Passion de l’Arachnee ne fait qu’amorcer un univers beaucoup plus vaste, celui des mondes unifiés, celui des mondes déviants qui intègrent un certain nombre de livres en devenir. Préparez-vous !
Pourquoi cette illustration de couverture ?
Je suis tombée sous le charme de ce visage féminin qui symbolise à mon regard, la pureté de l’héroïne. Ses yeux fermés révèlent son aptitude à la télépathie, à la communication avec les êtres quel que soit leur degré d’humanité. Son front ceint de fleurs évoque les fleurs sauvages de Thanäos. Le fait que ce visage soit encadré des deux crânes figure la dangerosité de la jungle de Thanäos au sein de laquelle la mission de l’héroïne l’entraîne à côtoyer des peuples déviants et mutants parmi les plus redoutables. La béance des orbites du crâne suggère, quant à elle, la caverne dans laquelle le Démiurge arachnee emportera la scientifique dans le cadre d’une scène que vous découvrirez en lisant le livre. Enfin, la forêt en arrière-plan rappelle l’immanence de cette jungle mystique.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 2 de la Passion de l’Arachnee ?
1er extrait - Prologue :
Tout n’est qu’apparence, tandis que dans le cœur des hommes se terrent quelques-unes des roueries les plus maléfiques et les plus malsaines. Comment identifier l’ami qui ne vous trahira pas ni ne trahira tout ce en quoi vous croyez jusque-là ?
« La jungle omniprésente et sa faune déviante, vibrante de cette énergie animale que ne maîtrisait aucun des grands décisionnaires de Terra et de ses succursales.
C’est dans cet enfer qu’ils s’étaient embarqués en dépit des dangers, en dépit des avertissements multiples, poussés de l’avant par cette mission furtive autant que suicidaire dont ils ne comprenaient que ce que l’on avait bien voulu leur en révéler.
Ils avaient enregistré des pertes dans leur équipe, récemment, et le camp qu’ils venaient d’investir, heureux d’avoir désormais un toit au-dessus de leurs têtes, n’était pas ce qu’il y avait de plus sécuritaire ni de plus rassurant ; mais c’était ce qu’ils avaient connu de mieux, depuis leur départ de Ranat la ville-garnison aux portes de Thanäos. »
2nd extrait - La Fhyenetëan, Wokuntz :
Aimer un Déviant qui ne vous considère que comme un être dégradé apporte son lot de souffrances inéluctables, et vous pousse à vous considérer comme dépravée alors même que vous ne ressentez que cet invariable sentiment d’amour à son encontre. Comment sortir de l’impasse ?
« En cette fin de matinée, Wanisha frottait des pagnes de tissus au lavoir près de la hutte qu’elle partageait avec Tôenino, dans la partie sud du camp des femmes. Ce dernier était parti aider les hommes aux champs. Il faisait beau ; aujourd’hui, la brume n’avait stagné qu’un bref laps de temps avant de se désagréger progressivement. L’esclave prisait les paysages qui se déployaient, alors, dans leur simplicité sans artifice. Depuis l’aube, elle travaillait à la tâche ingrate de nettoyer les pagnes des guerriers arachnees. Tâche qu’elle partageait avec les Humaines et les Humanoïdes, esclaves tout comme elle. »
3e extrait - Remise en état du gîte :
Me perdre dans la jungle était ma façon de me désassocier du genre humain, de remonter à mon enfance et de m’y réancrer à l’instar d’une gamine insouciante qui ne rêvait que de gentils monstres.
« L’aube naissante jetait sur les Hauts-Plateaux d’extraordinaires lueurs incandescentes qui inondaient la mansarde d’une lumière mouvante ; les ombres incertaines se densifiaient par endroits, s’amenuisaient à d’autres en créant une danse photophorique fascinante. Baignée dans cette atmosphère chargée de mystère, depuis son nid douillet, Isys fixait la clarté au-dehors par la lucarne étroite. Un merveilleux sentiment de bien-être l’emplissait tout entière. Elle aurait aimé garder la tiédeur de son lit tant elle s’y trouvait bien, mais un décichrone plus tard elle descendait de son coin paisible pour s’affairer dans le chalet.
Le battant de la porte d’entrée frappait contre le mur extérieur. Attirée par les heurts agressifs, Isys sortit au-dehors. La brume noyait le paysage d’un halo cotonneux, le recouvrait d’un manteau bleuté opalescent, mais ne dépassait pas plus d’un mètre quarante au-dessus du sol ; sous les yeux de l’éthologue se révélait un monde enchanteur et champêtre. On se serait cru dans un tout autre lieu où la paix aurait régné sans équivoque et sans aucune trace du mal qui rongeait Xaltaïr et l’ancienne Terre. »
Comment se déroule pour vous cette fin d’année 2020, alors que l’épidémie de grippe a entraîné un confinement et un contexte extrêmement difficile au niveau planétaire ?
Tout d’abord, je ne pensais pas avoir le temps nécessaire à la parution du second opus de cette trilogie ni même du précédent d’ailleurs. Le miracle est survenu, puisque les deux premiers tomes de la Passion de l’Arachnee seront sortis au cours de cette année 2020.
En ce moment même, je travaille le tome 3 et j’ai bon espoir de le soumettre à mon éditeur, suffisamment tôt pour qu’il ait une chance d’être publié d’ici à l’été 2021. La situation bien que déroutante n’aura pas eu d’impact négatif dans ma production littéraire, dans la mesure où j’ai dû trouver des solutions qui me permettent de progresser envers et contre tout dans mes objectifs et de nourrir toujours plus avant cette passion pour l’écriture.
En effet, les salons et diverses manifestations ne s’étant pas tenus dans le contexte de confinement, j’ai programmé dès que cela a été possible des séances de dédicaces dans mon jardin de Bellême dans le Parc Régional du Perche en prenant bien entendu en compte les éléments protecteurs de la distanciation. La planification de ces moments privilégiés m’a ainsi permis de me créer des contacts dans le milieu littéraire et de rencontrer des journalistes. Ceux-là sont venus nous interviewer, mes lecteurs et moi, dans le cadre de ces événements. Je me suis également rapprochée de ma mairie de Nogent-sur-Marne très volontaire pour développer les actions culturelles pour ses artistes et ses Nogentais. Nous allons organiser, de concert, une soirée Dédicace en même temps qu’un spectacle sur la Cyberculture. Lors de cette soirée de début novembre, l’artiste Yann Minh m’accompagnera en tant que conteur du cyberespace. Je suis très heureuse de cette opportunité.
Dans les autres événements prévus pour cette fin d’année, si le contexte s’y prête, je serais présente à des séances de dédicaces lors du Salon des Éditeurs Indépendants promu par L’Autre Livre qui doit se tenir mi-novembre.
En novembre, j’aurais également une réponse concernant ma participation à l’appel à texte du Prix Mille Saisons 2022. Leur toute dernière anthologie du merveilleux et de la SF sur le thème : « Des Astres humains » devrait paraître en 2021 pour le Salon du Livre de Paris. La nouvelle que je leur ai proposée, L’Éveil Quantique, y sera-t-elle ? Une affaire à suivre…
Enfin pour clore le chapitre de l’année 2020, j’ai été invitée cet été à intégrer le Conseil d’administration de la Mairie de Nogent-sur-Marne afin d’y développer l’univers du Livre de notre ville. J’apprécie énormément cette opportunité que le Maire et la Direction de la Culture à Nogent m’a offert tout dernièrement.
Dans le cadre de l’année 2021 sont d’ores et déjà au programme le Salon du Livre et de la BD d’IDF sur Mennecy courant février, le Salon International du Livre et du Film de Saint-Malo en mai ainsi que le Salon Fantastique du Parc floral de Vincennes qui s’organise pour la fin aout, en espérant que ces diverses actions puissent se tenir.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je l’ai déjà exprimé dans les précédents interviews, mais je le réaffirme ici : la persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soit. Soyez fidèle à ces rêves qui vous emporteront bien plus loin que ce que vous l’escomptiez à l’origine.
Et pour finir, je répéterais encore et encore, la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? »
Livre en commande sur le site de l’éditeur :
www.5senseditions.ch
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
Auteure : [email protected] - <https://christinebarsi.com> - https://christine-barsi.blogspot.com/
<https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/>
La Passion de l’Arachnee est une trilogie de science-fiction passionnelle faisant partie de ma saga des Mondes Unifiés. Une déclinaison de la Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations.
Voici le pitch du tome 2 :
« Au cœur de l’enfer végétal de Thanäos, accompagnée d’une équipe composée de Terriens et de Colons, et s’interrogeant sur les objectifs qu’on leur a attribués, une éthologue étudie le peuple des Hommes-Arachnees et leur potentiel d’humanité. Piégée par ses propres rêves d’une existence divergente et d’une reconnaissance des races mutantes au sein de la colonie terrienne, en lutte contre l’hégémonie des gouvernements du Berceau, elle deviendra, entre les pattes du plus grand des Arachnees, le jouet involontaire de sa passion exclusive. »
Le tome 2 s’intitule : « Thanäos »
« Elle est enfin là ! » pense avec une satisfaction morbide le monstre arachnee qui guette dans la nuit, au sein de la jungle obscure et bruyante. « Là et à ma merci. Elle est enfin venue, et le miracle auquel je ne croyais pas s’est accompli. »
Ainsi, pense Aydaãnh, sous sa forme mutante, à scruter d’un air mauvais les misérables chalets de bois qui enclosent les Humains dans la fausse sécurité de leur campement.
Il les observe, elle et ses comparses, mais n’interviendra pas. Pas encore.
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
Thanäos est la suite directe de L’Odyssée. Vous y trouverez donc un univers de science-fiction traitant de déviances, de mutations et de la folie des Terriens dans la recherche de leur Graal, le génome parfait selon leur regard dévoyé. Mais au-delà, c’est une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare, leurs races comme leurs idéaux. Sauront-ils dépasser leurs divergences ? Certaines scènes sont très belles, très esthétiques, d’autres douloureuses et difficiles à affronter. Entre romantisme et conflits, ainsi en va cette odyssée dans l’univers bouleversant de Thanäos.
La trilogie s’achèvera avec le troisième tome en phase de réécriture actuellement. Mais La Passion de l’Arachnee ne fait qu’amorcer un univers beaucoup plus vaste, celui des mondes unifiés, celui des mondes déviants qui intègrent un certain nombre de livres en devenir. Préparez-vous !
Pourquoi cette illustration de couverture ?
Je suis tombée sous le charme de ce visage féminin qui symbolise à mon regard, la pureté de l’héroïne. Ses yeux fermés révèlent son aptitude à la télépathie, à la communication avec les êtres quel que soit leur degré d’humanité. Son front ceint de fleurs évoque les fleurs sauvages de Thanäos. Le fait que ce visage soit encadré des deux crânes figure la dangerosité de la jungle de Thanäos au sein de laquelle la mission de l’héroïne l’entraîne à côtoyer des peuples déviants et mutants parmi les plus redoutables. La béance des orbites du crâne suggère, quant à elle, la caverne dans laquelle le Démiurge arachnee emportera la scientifique dans le cadre d’une scène que vous découvrirez en lisant le livre. Enfin, la forêt en arrière-plan rappelle l’immanence de cette jungle mystique.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 2 de la Passion de l’Arachnee ?
1er extrait - Prologue :
Tout n’est qu’apparence, tandis que dans le cœur des hommes se terrent quelques-unes des roueries les plus maléfiques et les plus malsaines. Comment identifier l’ami qui ne vous trahira pas ni ne trahira tout ce en quoi vous croyez jusque-là ?
« La jungle omniprésente et sa faune déviante, vibrante de cette énergie animale que ne maîtrisait aucun des grands décisionnaires de Terra et de ses succursales.
C’est dans cet enfer qu’ils s’étaient embarqués en dépit des dangers, en dépit des avertissements multiples, poussés de l’avant par cette mission furtive autant que suicidaire dont ils ne comprenaient que ce que l’on avait bien voulu leur en révéler.
Ils avaient enregistré des pertes dans leur équipe, récemment, et le camp qu’ils venaient d’investir, heureux d’avoir désormais un toit au-dessus de leurs têtes, n’était pas ce qu’il y avait de plus sécuritaire ni de plus rassurant ; mais c’était ce qu’ils avaient connu de mieux, depuis leur départ de Ranat la ville-garnison aux portes de Thanäos. »
2nd extrait - La Fhyenetëan, Wokuntz :
Aimer un Déviant qui ne vous considère que comme un être dégradé apporte son lot de souffrances inéluctables, et vous pousse à vous considérer comme dépravée alors même que vous ne ressentez que cet invariable sentiment d’amour à son encontre. Comment sortir de l’impasse ?
« En cette fin de matinée, Wanisha frottait des pagnes de tissus au lavoir près de la hutte qu’elle partageait avec Tôenino, dans la partie sud du camp des femmes. Ce dernier était parti aider les hommes aux champs. Il faisait beau ; aujourd’hui, la brume n’avait stagné qu’un bref laps de temps avant de se désagréger progressivement. L’esclave prisait les paysages qui se déployaient, alors, dans leur simplicité sans artifice. Depuis l’aube, elle travaillait à la tâche ingrate de nettoyer les pagnes des guerriers arachnees. Tâche qu’elle partageait avec les Humaines et les Humanoïdes, esclaves tout comme elle. »
3e extrait - Remise en état du gîte :
Me perdre dans la jungle était ma façon de me désassocier du genre humain, de remonter à mon enfance et de m’y réancrer à l’instar d’une gamine insouciante qui ne rêvait que de gentils monstres.
« L’aube naissante jetait sur les Hauts-Plateaux d’extraordinaires lueurs incandescentes qui inondaient la mansarde d’une lumière mouvante ; les ombres incertaines se densifiaient par endroits, s’amenuisaient à d’autres en créant une danse photophorique fascinante. Baignée dans cette atmosphère chargée de mystère, depuis son nid douillet, Isys fixait la clarté au-dehors par la lucarne étroite. Un merveilleux sentiment de bien-être l’emplissait tout entière. Elle aurait aimé garder la tiédeur de son lit tant elle s’y trouvait bien, mais un décichrone plus tard elle descendait de son coin paisible pour s’affairer dans le chalet.
Le battant de la porte d’entrée frappait contre le mur extérieur. Attirée par les heurts agressifs, Isys sortit au-dehors. La brume noyait le paysage d’un halo cotonneux, le recouvrait d’un manteau bleuté opalescent, mais ne dépassait pas plus d’un mètre quarante au-dessus du sol ; sous les yeux de l’éthologue se révélait un monde enchanteur et champêtre. On se serait cru dans un tout autre lieu où la paix aurait régné sans équivoque et sans aucune trace du mal qui rongeait Xaltaïr et l’ancienne Terre. »
Comment se déroule pour vous cette fin d’année 2020, alors que l’épidémie de grippe a entraîné un confinement et un contexte extrêmement difficile au niveau planétaire ?
Tout d’abord, je ne pensais pas avoir le temps nécessaire à la parution du second opus de cette trilogie ni même du précédent d’ailleurs. Le miracle est survenu, puisque les deux premiers tomes de la Passion de l’Arachnee seront sortis au cours de cette année 2020.
En ce moment même, je travaille le tome 3 et j’ai bon espoir de le soumettre à mon éditeur, suffisamment tôt pour qu’il ait une chance d’être publié d’ici à l’été 2021. La situation bien que déroutante n’aura pas eu d’impact négatif dans ma production littéraire, dans la mesure où j’ai dû trouver des solutions qui me permettent de progresser envers et contre tout dans mes objectifs et de nourrir toujours plus avant cette passion pour l’écriture.
En effet, les salons et diverses manifestations ne s’étant pas tenus dans le contexte de confinement, j’ai programmé dès que cela a été possible des séances de dédicaces dans mon jardin de Bellême dans le Parc Régional du Perche en prenant bien entendu en compte les éléments protecteurs de la distanciation. La planification de ces moments privilégiés m’a ainsi permis de me créer des contacts dans le milieu littéraire et de rencontrer des journalistes. Ceux-là sont venus nous interviewer, mes lecteurs et moi, dans le cadre de ces événements. Je me suis également rapprochée de ma mairie de Nogent-sur-Marne très volontaire pour développer les actions culturelles pour ses artistes et ses Nogentais. Nous allons organiser, de concert, une soirée Dédicace en même temps qu’un spectacle sur la Cyberculture. Lors de cette soirée de début novembre, l’artiste Yann Minh m’accompagnera en tant que conteur du cyberespace. Je suis très heureuse de cette opportunité.
Dans les autres événements prévus pour cette fin d’année, si le contexte s’y prête, je serais présente à des séances de dédicaces lors du Salon des Éditeurs Indépendants promu par L’Autre Livre qui doit se tenir mi-novembre.
En novembre, j’aurais également une réponse concernant ma participation à l’appel à texte du Prix Mille Saisons 2022. Leur toute dernière anthologie du merveilleux et de la SF sur le thème : « Des Astres humains » devrait paraître en 2021 pour le Salon du Livre de Paris. La nouvelle que je leur ai proposée, L’Éveil Quantique, y sera-t-elle ? Une affaire à suivre…
Enfin pour clore le chapitre de l’année 2020, j’ai été invitée cet été à intégrer le Conseil d’administration de la Mairie de Nogent-sur-Marne afin d’y développer l’univers du Livre de notre ville. J’apprécie énormément cette opportunité que le Maire et la Direction de la Culture à Nogent m’a offert tout dernièrement.
Dans le cadre de l’année 2021 sont d’ores et déjà au programme le Salon du Livre et de la BD d’IDF sur Mennecy courant février, le Salon International du Livre et du Film de Saint-Malo en mai ainsi que le Salon Fantastique du Parc floral de Vincennes qui s’organise pour la fin aout, en espérant que ces diverses actions puissent se tenir.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je l’ai déjà exprimé dans les précédents interviews, mais je le réaffirme ici : la persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soit. Soyez fidèle à ces rêves qui vous emporteront bien plus loin que ce que vous l’escomptiez à l’origine.
Et pour finir, je répéterais encore et encore, la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? »
Livre en commande sur le site de l’éditeur :
www.5senseditions.ch
https://catalogue.5senseditions.ch/fr/22_christine-barsi
Auteure : [email protected] - <https://christinebarsi.com> - https://christine-barsi.blogspot.com/
<https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/>
Laurent F. Koechlin - Le vent se lève... Il faut tenter de vivre !
Présentez-nous votre ouvrage ?
Ce roman, du genre conte fantastique, traite du destin de 4 femmes – de l’arrière-grand-mère à la petite-fille – et débute sur leurs terres familiales. Bourgogne, Bretagne, et Corse. Après un passage par la Chine des années 30, il emporte le lecteur dans des contrées de plus en plus étranges où rêve et réalité, vie et mort, se mêlent de façon tantôt poétique, tantôt dramatique. D’histoire de famille, « Le vent se lève… Il faut tenter de vivre ! » se transforme, au fil du roman, en une vaste partie d’échecs où se joue peut-être l’avenir de l’humanité…
La structure du roman est double. D'une part, des chapitres dans lesquels le narrateur raconte les aventures de Jade, Léa, Elektra et Lily. Et d'autre part, des "anté-chapitres" beaucoup plus courts dans lesquels d'autres personnages dévoilent petit à petit leurs histoires dramatiques ...
Le roman oscille en permanence entre ces deux mondes qui finiront, bien sûr, par se télescoper.
Le fond de l’histoire est tout à fait fantasmagorique, mais les aventures d’Elektra, qui est le personnage principal, sont parfois très « déjantées », parfois assez sensuelles et à d'autres moments carrément dramatiques.
Le contraste des ambiances (Bourgogne, Bretagne, Chine, Corse, Porquerolles et antichambre du royaume des morts), le glissement progressif du réel à l’imaginaire, et le mystère de l’intrigue donnent au récit un caractère tout à fait particulier.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Y a-t-il un message dans ce livre ? Pas certain… Ce qui est sûr, c’est que s’il y en a un, ça n’est pas moi qui l’y ai mis.
Comme vous le verrez en le lisant, c’est avant tout une histoire de femmes. Ayant déjà bien du mal à comprendre mes congénères masculins, je me vois assez mal faire passer un quelconque message par la bouche des femmes.
Alors oui, en vrac, on pourrait dire que les femmes sont l’avenir de l’humanité. Mais c’est un peu éculé, non ? Que les hommes ne sont que bourdons destinés à la guerre ou à la reproduction… Que l’humanité est bien mal en point et que Dieu (s'il existe encore) n’en a cure. On pourrait même dire qu’il s’en moque comme de sa première soutane.
On pourrait dire aussi que les drames familiaux n’en finissent pas de semer leurs graines de malheur dans les berceaux des générations futures, mais ça serait oublier qu’un jour, cependant, le bonheur y refleurira.
On pourrait dire que la Chine des années 30 était un pays d’assassins, la Bretagne, un pays de tempêtes, la Corse un pays de mystères et l’Entre-deux-Mondes un enfer. Et pourtant, rien de tout cela n’est entièrement vrai… ni complètement faux, du reste…
Le message ? Le seul, le vrai ? C’est le poète Jean De-La-Ville-de-Miremont qui l’a délivré dans « L’Horizon chimérique » avant de mourir à même pas 30 ans au Chemin des Dames :
Le ciel incandescent d’un million d’étoiles
Palpite sur mon front d’enfant extasié.
Le feu glacé des nuits s’infuse dans mes moelles
Et je me sens grandir comme un divin brasier.
Les parfums de juillet brûlent dans le silence
D’une trop vaste et trop puissante volupté.
Vers l’azur ébloui, comme un oiseau, s’élance,
En des battements fous, mon cœur ivre d’été.
Que m’importe, à présent, que la terre soit ronde
Et que l’homme y demeure à jamais sans espoir ?
Oui, j’ai compris pourquoi l’on a créé le monde ;
C’était pour mon plaisir exubérant d’un soir !
Cher lecteur, si j’ai créé ce monde, c’est bien pour votre plaisir exubérant d’un soir.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Si je savais… il n’y a rien là-dedans que je maîtrise tout à fait. Je ne suis pas un écrivain… Pas encore… Et peut-être même jamais. Je raconte une histoire, un monde tellement normal qui bascule dans l’étrange. Je rêve éveillé et mon écriture se déroule comme un film sous mes yeux. L’histoire, le style (si tant est qu’il y en ait un), les personnages, les lieux, tout y baigne dans une atmosphère où poésie, réalisme, cruauté, amour, humour et dérision se mélangent pour tisser la trame d’une étoffe tantôt soyeuse et chamarrée, tantôt rêche et durcie par le sel des larmes. Une étoffe dans laquelle on se drape à la hâte pour échapper à la fraîcheur de la nuit qui tombe, assis, là, dans le patio, le chien couché à nos pieds. Un livre sur les genoux.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Excellente question. Rappelez-moi de la poser à mon psychanalyste à la prochaine visite…
Non, sérieusement, à l’époque où nous sommes rendus, il importe avant tout de réparer, de recycler, de ne rien jeter dont on ne soit sûr qu’on ne puisse plus rien tirer. Cela vaut aussi pour l’inspiration. Avec un zest d’économie circulaire, on récupère tout ce qui passe à notre portée dans le petit théâtre de nos vies respectives. Rien de plus inutile qu’une idée cultivée à l’autre bout du monde et importée, encore verte, par avion à grands frais et aux dépens d’un biotope littéraire déjà passablement surchauffé…
En fait, beaucoup de ce que vous lirez dans ce roman est puisé dans ma propre vie ou dans celle de ma famille. La Bourgogne, la Bretagne, la Corse, la mer sont autant de lieux qui ont bercé mon enfance et où je me rends régulièrement. Pour la Chine, c’est un peu plus lointain, mais un de mes ancêtres fut effectivement consul de France à Shanghai dans les années 30 et presque tout ce que j’y raconte s’y est effectivement passé en son temps.
Cela dit, il ne vous échappera pas que c’est une histoire de femmes, et que je n’en suis pas une. Que c’est aussi une histoire de fous, et que je n’en suis pas un (quoique...). Que c’est également une histoire de morts, et que je ne le suis pas encore. Que c’est enfin une histoire de l’Au-Delà, et qu’en dehors de mes rêves, je me demande bien où je suis allé chercher tout cela…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Tous les lecteurs, à condition qu’ils aient passé l’âge de devoir demander à leurs parents l’autorisation de lire ce livre. Sauf peut-être ceux qui ne lisent que le Goncourt ou le « dernier de Machin » ou encore celui de « Truc…mais ouiii, tu sais, qui est passé à la télévision, chez Biduuule, hier soiiiir… »
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Haruki Murakami, Jules Vernes, Paul Valéry, Charles Baudelaire, Dan Simmons, JK Rowling, Michel Tournier, Maryline Gautier, Winston Churchill, Hergé, Alfred Jarry, Gabriel Garcia-Marquez, Yukio Mishima, Philippe Geluck, et une poignée d’autres, mais ceux-là suffisent déjà bien à remplir mes soirées.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Merci…
Retrouvez le livre directement dans le catalogue !
Ce roman, du genre conte fantastique, traite du destin de 4 femmes – de l’arrière-grand-mère à la petite-fille – et débute sur leurs terres familiales. Bourgogne, Bretagne, et Corse. Après un passage par la Chine des années 30, il emporte le lecteur dans des contrées de plus en plus étranges où rêve et réalité, vie et mort, se mêlent de façon tantôt poétique, tantôt dramatique. D’histoire de famille, « Le vent se lève… Il faut tenter de vivre ! » se transforme, au fil du roman, en une vaste partie d’échecs où se joue peut-être l’avenir de l’humanité…
La structure du roman est double. D'une part, des chapitres dans lesquels le narrateur raconte les aventures de Jade, Léa, Elektra et Lily. Et d'autre part, des "anté-chapitres" beaucoup plus courts dans lesquels d'autres personnages dévoilent petit à petit leurs histoires dramatiques ...
Le roman oscille en permanence entre ces deux mondes qui finiront, bien sûr, par se télescoper.
Le fond de l’histoire est tout à fait fantasmagorique, mais les aventures d’Elektra, qui est le personnage principal, sont parfois très « déjantées », parfois assez sensuelles et à d'autres moments carrément dramatiques.
Le contraste des ambiances (Bourgogne, Bretagne, Chine, Corse, Porquerolles et antichambre du royaume des morts), le glissement progressif du réel à l’imaginaire, et le mystère de l’intrigue donnent au récit un caractère tout à fait particulier.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Y a-t-il un message dans ce livre ? Pas certain… Ce qui est sûr, c’est que s’il y en a un, ça n’est pas moi qui l’y ai mis.
Comme vous le verrez en le lisant, c’est avant tout une histoire de femmes. Ayant déjà bien du mal à comprendre mes congénères masculins, je me vois assez mal faire passer un quelconque message par la bouche des femmes.
Alors oui, en vrac, on pourrait dire que les femmes sont l’avenir de l’humanité. Mais c’est un peu éculé, non ? Que les hommes ne sont que bourdons destinés à la guerre ou à la reproduction… Que l’humanité est bien mal en point et que Dieu (s'il existe encore) n’en a cure. On pourrait même dire qu’il s’en moque comme de sa première soutane.
On pourrait dire aussi que les drames familiaux n’en finissent pas de semer leurs graines de malheur dans les berceaux des générations futures, mais ça serait oublier qu’un jour, cependant, le bonheur y refleurira.
On pourrait dire que la Chine des années 30 était un pays d’assassins, la Bretagne, un pays de tempêtes, la Corse un pays de mystères et l’Entre-deux-Mondes un enfer. Et pourtant, rien de tout cela n’est entièrement vrai… ni complètement faux, du reste…
Le message ? Le seul, le vrai ? C’est le poète Jean De-La-Ville-de-Miremont qui l’a délivré dans « L’Horizon chimérique » avant de mourir à même pas 30 ans au Chemin des Dames :
Le ciel incandescent d’un million d’étoiles
Palpite sur mon front d’enfant extasié.
Le feu glacé des nuits s’infuse dans mes moelles
Et je me sens grandir comme un divin brasier.
Les parfums de juillet brûlent dans le silence
D’une trop vaste et trop puissante volupté.
Vers l’azur ébloui, comme un oiseau, s’élance,
En des battements fous, mon cœur ivre d’été.
Que m’importe, à présent, que la terre soit ronde
Et que l’homme y demeure à jamais sans espoir ?
Oui, j’ai compris pourquoi l’on a créé le monde ;
C’était pour mon plaisir exubérant d’un soir !
Cher lecteur, si j’ai créé ce monde, c’est bien pour votre plaisir exubérant d’un soir.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Si je savais… il n’y a rien là-dedans que je maîtrise tout à fait. Je ne suis pas un écrivain… Pas encore… Et peut-être même jamais. Je raconte une histoire, un monde tellement normal qui bascule dans l’étrange. Je rêve éveillé et mon écriture se déroule comme un film sous mes yeux. L’histoire, le style (si tant est qu’il y en ait un), les personnages, les lieux, tout y baigne dans une atmosphère où poésie, réalisme, cruauté, amour, humour et dérision se mélangent pour tisser la trame d’une étoffe tantôt soyeuse et chamarrée, tantôt rêche et durcie par le sel des larmes. Une étoffe dans laquelle on se drape à la hâte pour échapper à la fraîcheur de la nuit qui tombe, assis, là, dans le patio, le chien couché à nos pieds. Un livre sur les genoux.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Excellente question. Rappelez-moi de la poser à mon psychanalyste à la prochaine visite…
Non, sérieusement, à l’époque où nous sommes rendus, il importe avant tout de réparer, de recycler, de ne rien jeter dont on ne soit sûr qu’on ne puisse plus rien tirer. Cela vaut aussi pour l’inspiration. Avec un zest d’économie circulaire, on récupère tout ce qui passe à notre portée dans le petit théâtre de nos vies respectives. Rien de plus inutile qu’une idée cultivée à l’autre bout du monde et importée, encore verte, par avion à grands frais et aux dépens d’un biotope littéraire déjà passablement surchauffé…
En fait, beaucoup de ce que vous lirez dans ce roman est puisé dans ma propre vie ou dans celle de ma famille. La Bourgogne, la Bretagne, la Corse, la mer sont autant de lieux qui ont bercé mon enfance et où je me rends régulièrement. Pour la Chine, c’est un peu plus lointain, mais un de mes ancêtres fut effectivement consul de France à Shanghai dans les années 30 et presque tout ce que j’y raconte s’y est effectivement passé en son temps.
Cela dit, il ne vous échappera pas que c’est une histoire de femmes, et que je n’en suis pas une. Que c’est aussi une histoire de fous, et que je n’en suis pas un (quoique...). Que c’est également une histoire de morts, et que je ne le suis pas encore. Que c’est enfin une histoire de l’Au-Delà, et qu’en dehors de mes rêves, je me demande bien où je suis allé chercher tout cela…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Tous les lecteurs, à condition qu’ils aient passé l’âge de devoir demander à leurs parents l’autorisation de lire ce livre. Sauf peut-être ceux qui ne lisent que le Goncourt ou le « dernier de Machin » ou encore celui de « Truc…mais ouiii, tu sais, qui est passé à la télévision, chez Biduuule, hier soiiiir… »
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Haruki Murakami, Jules Vernes, Paul Valéry, Charles Baudelaire, Dan Simmons, JK Rowling, Michel Tournier, Maryline Gautier, Winston Churchill, Hergé, Alfred Jarry, Gabriel Garcia-Marquez, Yukio Mishima, Philippe Geluck, et une poignée d’autres, mais ceux-là suffisent déjà bien à remplir mes soirées.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
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Julie Altinoglu - Libre
Présentez-nous votre ouvrage ?
Mon roman raconte l’histoire de Rose, une grand-mère d’origine arménienne arrivée en France à l’âge de douze ans, qui a toujours privilégié sa carrière aux dépens de sa famille. Et puis, à l’orée de sa vie, elle prend conscience qu’elle est passée à côté des choses essentielles de la vie comme l’amour ou la famille. Pour sa relation avec ses enfants, c’est peine perdue. En revanche, il est encore temps de transmettre à ses petits-enfants. Elle décide donc de les réunir tous les six autour d’un déjeuner pour partager sa culture, son entreprise, ses valeurs et ses convictions de femme libre. Elle prépare ce moment avec beaucoup de minutie mais les choses ne se passent pas du tout comme prévu. Je ne vous en dis pas plus.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Tout d’abord, j’ai voulu faire découvrir un petit bout de ma culture, étant moi-même d’origine arménienne. J’ai donc glissé quelques mots ci et là dans le livre - tous traduits je vous rassure ! De plus, dans notre culture, la grand-mère est très importante, elle réunit tout le monde autour de sa table et transmet l’histoire de sa vie.
Ensuite, j’ai voulu partager mes croyances : tout l’argent et la réussite du monde ne suffisent pas si on n’a pas l’essentiel, c’est-à-dire l’Amour au sens large. Dans ce livre, il s’agit plutôt de l’amour de la famille, même s’il y a aussi des histoires amoureuses.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
J’essaie de rendre les personnages attachants. Comme ils sont souvent très nombreux dans mes livres, chacun peut s’y retrouver et se projeter. Et puis, j’aime créer des émotions chez les lecteurs. Certains ont ri, d’autres ont pleuré ou ont ressenti de la colère mais ce qui est sûr, c’est que personne n’est resté indifférent. Un compliment que j’ai reçu avec beaucoup de plaisir est : “J’ai l’impression de faire partie de la famille de Mamie Rose“.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans la vie quotidienne, à partir de ce que je vis ou vois, des gens que je rencontre. Et puis, je me retrouve toujours aussi un peu dans chacun des personnages… malgré moi !
J’ai toujours eu une imagination débordante. Je ne connais jamais l’histoire d’avance. Je pars d’une idée qui tient en une phrase. J’écris au fur et à mesure en fonction de ce qui me vient à l’esprit ce jour-là, et aussi de mon humeur. Probablement que le lendemain, ou à un autre moment, l’histoire aurait été différente.
À qui s’adresse votre livre ?
Il s’adresse à toutes les personnes qui aiment les romans qui font du bien. Les sujets de la famille, de la réussite, de l’ambition, de la transmission, du partage, de l’âge, des conflits, de l’ego, de l’amour ou de l’amitié parlent à tout le monde. Il y a un peu de tous ces ingrédients dans mon livre.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Plus que des auteurs, ce sont surtout des livres qui m’ont marquée comme le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, ou le Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry. J’ai aussi eu longtemps comme livre de chevet le Prophète de Khalil Gibran, offert par mon père. Je lisais un passage chaque soir avant de m‘endormir. Des histoires fantastiques, magiques et spirituelles en quelque sorte qui m’ont probablement beaucoup inspirée.
Depuis quelque temps, je lis quasi exclusivement des auteurs contemporains français comme Virginie Grimaldi, Agnès Ledig, Aurélie Valognes, Delphine de Vigan...
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ce livre que j’en ai pris à l’écrire. Passez le bonjour à Mamie Rose de ma part !
Retrouvez le livre directement dans le catalogue !
Mon roman raconte l’histoire de Rose, une grand-mère d’origine arménienne arrivée en France à l’âge de douze ans, qui a toujours privilégié sa carrière aux dépens de sa famille. Et puis, à l’orée de sa vie, elle prend conscience qu’elle est passée à côté des choses essentielles de la vie comme l’amour ou la famille. Pour sa relation avec ses enfants, c’est peine perdue. En revanche, il est encore temps de transmettre à ses petits-enfants. Elle décide donc de les réunir tous les six autour d’un déjeuner pour partager sa culture, son entreprise, ses valeurs et ses convictions de femme libre. Elle prépare ce moment avec beaucoup de minutie mais les choses ne se passent pas du tout comme prévu. Je ne vous en dis pas plus.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Tout d’abord, j’ai voulu faire découvrir un petit bout de ma culture, étant moi-même d’origine arménienne. J’ai donc glissé quelques mots ci et là dans le livre - tous traduits je vous rassure ! De plus, dans notre culture, la grand-mère est très importante, elle réunit tout le monde autour de sa table et transmet l’histoire de sa vie.
Ensuite, j’ai voulu partager mes croyances : tout l’argent et la réussite du monde ne suffisent pas si on n’a pas l’essentiel, c’est-à-dire l’Amour au sens large. Dans ce livre, il s’agit plutôt de l’amour de la famille, même s’il y a aussi des histoires amoureuses.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
J’essaie de rendre les personnages attachants. Comme ils sont souvent très nombreux dans mes livres, chacun peut s’y retrouver et se projeter. Et puis, j’aime créer des émotions chez les lecteurs. Certains ont ri, d’autres ont pleuré ou ont ressenti de la colère mais ce qui est sûr, c’est que personne n’est resté indifférent. Un compliment que j’ai reçu avec beaucoup de plaisir est : “J’ai l’impression de faire partie de la famille de Mamie Rose“.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans la vie quotidienne, à partir de ce que je vis ou vois, des gens que je rencontre. Et puis, je me retrouve toujours aussi un peu dans chacun des personnages… malgré moi !
J’ai toujours eu une imagination débordante. Je ne connais jamais l’histoire d’avance. Je pars d’une idée qui tient en une phrase. J’écris au fur et à mesure en fonction de ce qui me vient à l’esprit ce jour-là, et aussi de mon humeur. Probablement que le lendemain, ou à un autre moment, l’histoire aurait été différente.
À qui s’adresse votre livre ?
Il s’adresse à toutes les personnes qui aiment les romans qui font du bien. Les sujets de la famille, de la réussite, de l’ambition, de la transmission, du partage, de l’âge, des conflits, de l’ego, de l’amour ou de l’amitié parlent à tout le monde. Il y a un peu de tous ces ingrédients dans mon livre.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Plus que des auteurs, ce sont surtout des livres qui m’ont marquée comme le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, ou le Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry. J’ai aussi eu longtemps comme livre de chevet le Prophète de Khalil Gibran, offert par mon père. Je lisais un passage chaque soir avant de m‘endormir. Des histoires fantastiques, magiques et spirituelles en quelque sorte qui m’ont probablement beaucoup inspirée.
Depuis quelque temps, je lis quasi exclusivement des auteurs contemporains français comme Virginie Grimaldi, Agnès Ledig, Aurélie Valognes, Delphine de Vigan...
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ce livre que j’en ai pris à l’écrire. Passez le bonjour à Mamie Rose de ma part !
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Sylvie Salzmann - Les extravagantes équipées d'une psychanalyste
Présentez-nous votre ouvrage
Il y a quelques années, pour des raisons professionnelles, j’ai rencontré une psychanalyste. Elle avait pour habitude de me parler de ses nombreux voyages, de ses rencontres, de ses lectures, de ses trouvailles, de ses projets, de ses succès et de ses déboires, au point que je me demandais parfois si je ne faisais pas office de psychanalyste de la psychanalyste. Au fur et à mesure que j’écoutais ses aventures, des images se composaient dans ma tête, comme dans une sorte de dessin animé fantastique, que j’écrivais et que je lui rapportais dans une hilarité partagée à notre rendez-vous suivant. C’est ainsi qu’est né le livre « Les extravagantes équipées d’une psychanalyste ».
Au fil de ces étranges équipées, le lecteur accompagne Angèle, la psychanalyste, à la conquête de la « psychanalyse d’ailleurs », à la découverte des us et coutumes et des curiosités des pays visités.
Audacieuse et vaillante, tout la ravit, la stimule, l’interpelle. Le courage ne lui manque pas et chaque écueil devra être contourné ou anéanti, telle est sa devise.
Pourtant, il arrive que même les aventuriers les plus intrépides aient besoin d’une « aide divine », mais comme Angèle ne ressemble à personne, c’est à une aide plus démoniaque et profane qu’angélique qu’elle s’adressera. Ce renfort diabolique lui viendra d’une sorcière, dont personne ne connaît l’identité et dont l’antre n’est indiqué sur aucune carte. Sale, laide et sardonique, elle vit au cœur d’un marécage infesté de monstres inimaginables, tous plus féroces les uns que les autres. Malgré cela, Angèle ne renoncera pas à se rendre chaque fois que le besoin s’en fera sentir, auprès de la Sorcière pour implorer son aide précieuse. Elle sera prête à payer le prix fort pour que ses désirs deviennent réalités. Toutefois, nul ne sait si cette sorcière est bien réelle ou imaginaire. Vit-elle dans un recoin caché de l’esprit d’Angèle ou au fin fond d’une contrée qu’une nature hostile protège sauvagement sur un continent encore à découvrir, qui apparaît et disparaît à l’envi comme le Chat de Chester ?
Dans ce rapport de forces occultes entre Angèle et la Sorcière s’affrontent le mal sous les traits du bien et le bien sous les traits du mal. Qui est qui ? Le mystère plane sur le cloaque putrescent et acide, tombeau des âmes réduites en fange par l’orgueil, l’envie et le mensonge.
Dans ce récit, bien malin qui pourra démêler le vrai du faux. Peut-être doit-il tout simplement être lu en se laissant aller au fil des aventures d’Angèle.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’ai voulu lancer une réflexion sur ce qui est et ce qui semble, sur les clichés dont nous sommes tous victimes, sur la manière dont nous nous mentons, consciemment ou inconsciemment. Dans cet ouvrage, il est permis, voire de rigueur, de douter de tout. Et s’il est vrai que le doute appartient aux personnes intelligentes, c’est le moment pour le lecteur de s’interroger sur ce qu’il voit, ce qu’il ressent, ce qu’il entend et ce qu’il faut ou pas en déduire ; le moment de se questionner et de questionner le monde, qui est l’une des bases de la psychanalyse, de se poser des questions sur ce cheminement mental que chacun de nous opère sans y penser avant de se retrouver dans un pré fleuri ou dans une impasse sordide.
Si je devais définir ma vision de la psychanalyse, je dirais que c’est se placer à un carrefour, regarder derrière soi avant de s’interroger sur les différents parcours à suivre, sur l’opportunité de fermer certaines portes et d’en ouvrir d’autres, sur la construction ou la démolition de clôtures et autres barrages.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Il peut paraître présomptueux de le dire, mais j’ai toujours écrit facilement, même si les choses ont mal commencé pour moi. J’ai su écrire tard parce que je suis née gauchère et j’ai été contrainte à l’école d’écrire de la main droite. J’ai donc mis plus de temps que mes camarades à apprendre à former les lettres et j’ai dû supporter bien des brimades, des moqueries de la part des autres enfants et des institutrices aussi. Cette situation a fait de moi une rebelle ; j’étais en colère, très indisciplinée et je n’avais pas beaucoup d’amis. A la récréation, je restais souvent seule et j’observais, je pensais, je parlais très peu. Quand les autres enfants me sommaient de dire quelque chose, je parlais de ce à quoi j’avais réfléchi, comme le fait de regarder une pomme et de m’imaginer sa vie depuis le jour où le pommier a été planté. Je trouvais cela fascinant. Mais ce genre d’exposé n’intéressait personne. Quand je rentrais à la maison, je trouvais une situation assez particulière et difficile, de sorte que là aussi, je me renfermais. A douze ans, j’ai perdu la personne qui m’avait élevée et pour vivre d’autres vies parce que la mienne me faisait trop mal, je me suis lancée à tour de bras dans la lecture. À partir de là, mes notes en dissertation ont toujours été excellentes, généralement entre 18 et 19 sur 20. Sur deux heures dont nous disposions pour écrire, je prenais 30 minutes et j’écrivais directement au propre. Je rendais ma copie et je passais le reste du temps à lire. J’ai toujours écrit au fil de ma pensée, de mon imagination, parce qu’il m’est désormais facile d’entrer dans des vies que j’invente.
Où puisez-vous votre inspiration ?
La plupart du temps, je pars d’un lieu, qui peut être réel ou issu d’un rêve, voire d’un cauchemar. C’est généralement un intérieur. Les maisons me captivent. Je crois qu’elles nous habitent au moins autant que nous les habitons, si ce n’est plus. Nous avons tous des souvenirs de la maison dans laquelle nous avons grandi.
Quand cet intérieur m’habite, progressivement, j’y convie des personnages. Il s’agit le plus souvent de personnes que j’ai rencontrées, de membres de ma famille, d’amis ou de simples connaissances. Je prends certaines de leurs caractéristiques et je les attribue à un personnage qui en appelle un autre, qui en appelle un autre et à la fin, je me retrouve avec une équipe qui vit en moi et sur les lignes que j’écris. Passer d’une personnalité à l’autre est épuisant. Je ris, je pleure, je souffre, j’ai mal avec eux, je vis dans leur peau. Ils vivent leur vie en marchant dans mon encre et même si je ne suis que leur interprète, je m’y attache à tel point qu’à la fin, il m’arrive de les quitter à contrecœur.
A quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
J’ai voulu un livre qu’on puisse lire à différents « niveaux d’immersion », dont la lecture soit ouverte à tous, c’est-à-dire à ceux qui sont encore dans l’enfance et à ceux qui ont oublié que leur part d’enfance est encore en eux. Un livre devrait être comme un bain de vapeur qui ouvre les pores de la peau comme les enfants ouvrent leur cœur et leur esprit à chaque expérience, pour découvrir, recevoir ; un livre qu’on puisse lire et relire à tout moment de la vie, avec une optique différente, sûrement. Un livre dont on aborde la lecture sans autre attente que celle de se laisser décoiffer.
Il est statistiquement prouvé que plus nous avançons en âge, moins nous rions. Dans certains pays, en Inde en particulier, il existe des écoles de rire. « Le rire est le propre de l’homme » disait Rabelais. Rire, c’est prendre ses distances, avec une intelligence spécifique à l'humain, qui sait à la fois comprendre une situation et la ridiculiser. En écrivant cet ouvrage, j’ai vraiment souhaité transmettre « des instants de bonheur qu’aucun poème ne peut résumer » comme disait Jean Tétreau.
Vos projets d’écriture, quels sont-ils ?
Je suis partie, comme toujours, d’un lieu et plus précisément, d’un bâtiment parisien en très mauvais état, habité par des gens qui ne s’adressent pas la parole. Mais le destin va prendre les rênes de la situation et il se pourrait que les choses évoluent de manière assez inattendue. Désolée, je ne peux pas en dire plus. Mais je l’aime déjà et je suis déjà habitée par cet immeuble et ses locataires.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Difficile de n’en citer que quelques-uns, mais en ordre de préférence, je dirais tout d’abord Marcel Proust, et ce n’est ni par snobisme ni dans le but de susciter des réactions quelles qu’elles soient. Je mets Proust à la première place parce que son écriture est la première et probablement la seule devant laquelle je m’extasie. Proust écrit directement sur mon cœur. Si je ne craignais pas d’en « polluer » la lecture, je hurlerais « oui, Marcel, c’est tout à fait ça ! Merci ». Marcel Proust, c’est du coup de foudre durable.
A la deuxième place, je mettrais Pontalis parce que Pontalis guérit tout. Pontalis c’est du baume au cœur. Quand quelque chose va de travers ou quand j’ai un peu de temps devant moi, je prends « un ptit Pontalis » comme on prendrait un cordial ou un chocolat fin qu’on savoure en silence et c’est bon. J.B Pontalis, c’est du bien-être, de l’équilibre.
A la troisième place, Pascal Quignard, parce que c’est beau, parce que c’est bien, c’est juste ce qu’il me faut, ce que je veux, ce que je partage. Quignard, c’est traverser un torrent en crue sur un rondin glissant sans craindre de se noyer. Pascal Quignard, c’est l’audace, l’aventure, la traversée en solitaire avec un voilier, le vent dans les cheveux et les embruns fouettant le visage. Quignard, c’est fort comme une tartine de maroilles trempée dans du café noir.
Et puis en remontant les siècles, j’admets éprouver de l’amour pour Balzac, Flaubert, Zola, Stendhal, Verne, Gide, Semprun, Amin Maalouf, Jeanne Bourin, Sylvie Germain.
Je lis aussi beaucoup d’essais historiques de Michel Pastoureau et Georges Vigarello.
Côté poésie, j’aime Rutebeuf, Ronsard, Villon, les Maudits, Musset, Lamartine, La Fontaine, Leconte de Lisle, Emily Dickinson, Hugo, Prévert, Whitman, Rilke, Emerson.
Comment écrivez-vous ?
J’écris exclusivement à l’ordinateur parce qu’en tant que traductrice, j’y passe mes journées et j’arrive à écrire à la vitesse de ma pensée. Je ne me force jamais à écrire. Si je suis inspirée, j’écris et je me laisse porter par l’inspiration. Sinon, eh bien, cela viendra. Je vais faire autre chose. C’est pourquoi je ne connais pas la fameuse angoisse de la page blanche. Ce qui est un peu frustrant, c’est quand l’inspiration arrive, que les idées fusent et que j’ai une traduction à livrer. Alors je ne peux pas me consacrer à mon projet d’écriture, je ronge mon frein. Pour modérer mon impatience à écrire, je gribouille mes idées sur une feuille de papier. Je fais des croquis, je dessine des scènes. J’ai parfois besoin de les « matérialiser » par une photo, un portrait, de m’imaginer quel acteur jouerait ce rôle si c’était un film. Mon récit imaginé doit être vrai pour moi tout d’abord, autrement comment aurais-je la prétention d’y « embarquer » mes lecteurs ?
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Aux lecteurs, je voudrais dire que les livres sont des rendez-vous.
J’entends souvent « tu dois » lire ce livre ou « il faut » lire ce livre. On ne peut pas obliger quelqu’un à lire un livre plutôt qu’un autre. Quel que soit ce qu’une lecture a représenté pour soi, ce qu’elle nous a fait ressentir, on ne peut pas forcer les autres à lire, comme on ne peut pas obliger quelqu’un à aimer ou à détester. La lecture, c’est une histoire d’amour. On peut juste partager une opinion, un ressenti, juste dire qu’on souhaite que les autres puissent éprouver telle ou telle émotion.
Alors aux lecteurs des Extravagantes équipées d’une psychanalyste, je souhaite de se laisser décoiffer comme je l’ai été en l’écrivant. Je leur souhaite de rire des aventures d’Angèle, mais aussi d’avoir envie de s’interroger, voire d’approfondir les thèmes sous-jacents et pourquoi pas de m’écrire pour m’en parler. La découverte d’un livre peut conduire à la découverte d’un auteur, d’un autre monde et à un partage d’émotions. Le livre est un moyen de transport vers d’autres lieux, d’autres gens, d’autres temps, d’autres vies.
Retrouvez l'ouvrage dans notre catalogue !
Il y a quelques années, pour des raisons professionnelles, j’ai rencontré une psychanalyste. Elle avait pour habitude de me parler de ses nombreux voyages, de ses rencontres, de ses lectures, de ses trouvailles, de ses projets, de ses succès et de ses déboires, au point que je me demandais parfois si je ne faisais pas office de psychanalyste de la psychanalyste. Au fur et à mesure que j’écoutais ses aventures, des images se composaient dans ma tête, comme dans une sorte de dessin animé fantastique, que j’écrivais et que je lui rapportais dans une hilarité partagée à notre rendez-vous suivant. C’est ainsi qu’est né le livre « Les extravagantes équipées d’une psychanalyste ».
Au fil de ces étranges équipées, le lecteur accompagne Angèle, la psychanalyste, à la conquête de la « psychanalyse d’ailleurs », à la découverte des us et coutumes et des curiosités des pays visités.
Audacieuse et vaillante, tout la ravit, la stimule, l’interpelle. Le courage ne lui manque pas et chaque écueil devra être contourné ou anéanti, telle est sa devise.
Pourtant, il arrive que même les aventuriers les plus intrépides aient besoin d’une « aide divine », mais comme Angèle ne ressemble à personne, c’est à une aide plus démoniaque et profane qu’angélique qu’elle s’adressera. Ce renfort diabolique lui viendra d’une sorcière, dont personne ne connaît l’identité et dont l’antre n’est indiqué sur aucune carte. Sale, laide et sardonique, elle vit au cœur d’un marécage infesté de monstres inimaginables, tous plus féroces les uns que les autres. Malgré cela, Angèle ne renoncera pas à se rendre chaque fois que le besoin s’en fera sentir, auprès de la Sorcière pour implorer son aide précieuse. Elle sera prête à payer le prix fort pour que ses désirs deviennent réalités. Toutefois, nul ne sait si cette sorcière est bien réelle ou imaginaire. Vit-elle dans un recoin caché de l’esprit d’Angèle ou au fin fond d’une contrée qu’une nature hostile protège sauvagement sur un continent encore à découvrir, qui apparaît et disparaît à l’envi comme le Chat de Chester ?
Dans ce rapport de forces occultes entre Angèle et la Sorcière s’affrontent le mal sous les traits du bien et le bien sous les traits du mal. Qui est qui ? Le mystère plane sur le cloaque putrescent et acide, tombeau des âmes réduites en fange par l’orgueil, l’envie et le mensonge.
Dans ce récit, bien malin qui pourra démêler le vrai du faux. Peut-être doit-il tout simplement être lu en se laissant aller au fil des aventures d’Angèle.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’ai voulu lancer une réflexion sur ce qui est et ce qui semble, sur les clichés dont nous sommes tous victimes, sur la manière dont nous nous mentons, consciemment ou inconsciemment. Dans cet ouvrage, il est permis, voire de rigueur, de douter de tout. Et s’il est vrai que le doute appartient aux personnes intelligentes, c’est le moment pour le lecteur de s’interroger sur ce qu’il voit, ce qu’il ressent, ce qu’il entend et ce qu’il faut ou pas en déduire ; le moment de se questionner et de questionner le monde, qui est l’une des bases de la psychanalyse, de se poser des questions sur ce cheminement mental que chacun de nous opère sans y penser avant de se retrouver dans un pré fleuri ou dans une impasse sordide.
Si je devais définir ma vision de la psychanalyse, je dirais que c’est se placer à un carrefour, regarder derrière soi avant de s’interroger sur les différents parcours à suivre, sur l’opportunité de fermer certaines portes et d’en ouvrir d’autres, sur la construction ou la démolition de clôtures et autres barrages.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Il peut paraître présomptueux de le dire, mais j’ai toujours écrit facilement, même si les choses ont mal commencé pour moi. J’ai su écrire tard parce que je suis née gauchère et j’ai été contrainte à l’école d’écrire de la main droite. J’ai donc mis plus de temps que mes camarades à apprendre à former les lettres et j’ai dû supporter bien des brimades, des moqueries de la part des autres enfants et des institutrices aussi. Cette situation a fait de moi une rebelle ; j’étais en colère, très indisciplinée et je n’avais pas beaucoup d’amis. A la récréation, je restais souvent seule et j’observais, je pensais, je parlais très peu. Quand les autres enfants me sommaient de dire quelque chose, je parlais de ce à quoi j’avais réfléchi, comme le fait de regarder une pomme et de m’imaginer sa vie depuis le jour où le pommier a été planté. Je trouvais cela fascinant. Mais ce genre d’exposé n’intéressait personne. Quand je rentrais à la maison, je trouvais une situation assez particulière et difficile, de sorte que là aussi, je me renfermais. A douze ans, j’ai perdu la personne qui m’avait élevée et pour vivre d’autres vies parce que la mienne me faisait trop mal, je me suis lancée à tour de bras dans la lecture. À partir de là, mes notes en dissertation ont toujours été excellentes, généralement entre 18 et 19 sur 20. Sur deux heures dont nous disposions pour écrire, je prenais 30 minutes et j’écrivais directement au propre. Je rendais ma copie et je passais le reste du temps à lire. J’ai toujours écrit au fil de ma pensée, de mon imagination, parce qu’il m’est désormais facile d’entrer dans des vies que j’invente.
Où puisez-vous votre inspiration ?
La plupart du temps, je pars d’un lieu, qui peut être réel ou issu d’un rêve, voire d’un cauchemar. C’est généralement un intérieur. Les maisons me captivent. Je crois qu’elles nous habitent au moins autant que nous les habitons, si ce n’est plus. Nous avons tous des souvenirs de la maison dans laquelle nous avons grandi.
Quand cet intérieur m’habite, progressivement, j’y convie des personnages. Il s’agit le plus souvent de personnes que j’ai rencontrées, de membres de ma famille, d’amis ou de simples connaissances. Je prends certaines de leurs caractéristiques et je les attribue à un personnage qui en appelle un autre, qui en appelle un autre et à la fin, je me retrouve avec une équipe qui vit en moi et sur les lignes que j’écris. Passer d’une personnalité à l’autre est épuisant. Je ris, je pleure, je souffre, j’ai mal avec eux, je vis dans leur peau. Ils vivent leur vie en marchant dans mon encre et même si je ne suis que leur interprète, je m’y attache à tel point qu’à la fin, il m’arrive de les quitter à contrecœur.
A quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
J’ai voulu un livre qu’on puisse lire à différents « niveaux d’immersion », dont la lecture soit ouverte à tous, c’est-à-dire à ceux qui sont encore dans l’enfance et à ceux qui ont oublié que leur part d’enfance est encore en eux. Un livre devrait être comme un bain de vapeur qui ouvre les pores de la peau comme les enfants ouvrent leur cœur et leur esprit à chaque expérience, pour découvrir, recevoir ; un livre qu’on puisse lire et relire à tout moment de la vie, avec une optique différente, sûrement. Un livre dont on aborde la lecture sans autre attente que celle de se laisser décoiffer.
Il est statistiquement prouvé que plus nous avançons en âge, moins nous rions. Dans certains pays, en Inde en particulier, il existe des écoles de rire. « Le rire est le propre de l’homme » disait Rabelais. Rire, c’est prendre ses distances, avec une intelligence spécifique à l'humain, qui sait à la fois comprendre une situation et la ridiculiser. En écrivant cet ouvrage, j’ai vraiment souhaité transmettre « des instants de bonheur qu’aucun poème ne peut résumer » comme disait Jean Tétreau.
Vos projets d’écriture, quels sont-ils ?
Je suis partie, comme toujours, d’un lieu et plus précisément, d’un bâtiment parisien en très mauvais état, habité par des gens qui ne s’adressent pas la parole. Mais le destin va prendre les rênes de la situation et il se pourrait que les choses évoluent de manière assez inattendue. Désolée, je ne peux pas en dire plus. Mais je l’aime déjà et je suis déjà habitée par cet immeuble et ses locataires.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Difficile de n’en citer que quelques-uns, mais en ordre de préférence, je dirais tout d’abord Marcel Proust, et ce n’est ni par snobisme ni dans le but de susciter des réactions quelles qu’elles soient. Je mets Proust à la première place parce que son écriture est la première et probablement la seule devant laquelle je m’extasie. Proust écrit directement sur mon cœur. Si je ne craignais pas d’en « polluer » la lecture, je hurlerais « oui, Marcel, c’est tout à fait ça ! Merci ». Marcel Proust, c’est du coup de foudre durable.
A la deuxième place, je mettrais Pontalis parce que Pontalis guérit tout. Pontalis c’est du baume au cœur. Quand quelque chose va de travers ou quand j’ai un peu de temps devant moi, je prends « un ptit Pontalis » comme on prendrait un cordial ou un chocolat fin qu’on savoure en silence et c’est bon. J.B Pontalis, c’est du bien-être, de l’équilibre.
A la troisième place, Pascal Quignard, parce que c’est beau, parce que c’est bien, c’est juste ce qu’il me faut, ce que je veux, ce que je partage. Quignard, c’est traverser un torrent en crue sur un rondin glissant sans craindre de se noyer. Pascal Quignard, c’est l’audace, l’aventure, la traversée en solitaire avec un voilier, le vent dans les cheveux et les embruns fouettant le visage. Quignard, c’est fort comme une tartine de maroilles trempée dans du café noir.
Et puis en remontant les siècles, j’admets éprouver de l’amour pour Balzac, Flaubert, Zola, Stendhal, Verne, Gide, Semprun, Amin Maalouf, Jeanne Bourin, Sylvie Germain.
Je lis aussi beaucoup d’essais historiques de Michel Pastoureau et Georges Vigarello.
Côté poésie, j’aime Rutebeuf, Ronsard, Villon, les Maudits, Musset, Lamartine, La Fontaine, Leconte de Lisle, Emily Dickinson, Hugo, Prévert, Whitman, Rilke, Emerson.
Comment écrivez-vous ?
J’écris exclusivement à l’ordinateur parce qu’en tant que traductrice, j’y passe mes journées et j’arrive à écrire à la vitesse de ma pensée. Je ne me force jamais à écrire. Si je suis inspirée, j’écris et je me laisse porter par l’inspiration. Sinon, eh bien, cela viendra. Je vais faire autre chose. C’est pourquoi je ne connais pas la fameuse angoisse de la page blanche. Ce qui est un peu frustrant, c’est quand l’inspiration arrive, que les idées fusent et que j’ai une traduction à livrer. Alors je ne peux pas me consacrer à mon projet d’écriture, je ronge mon frein. Pour modérer mon impatience à écrire, je gribouille mes idées sur une feuille de papier. Je fais des croquis, je dessine des scènes. J’ai parfois besoin de les « matérialiser » par une photo, un portrait, de m’imaginer quel acteur jouerait ce rôle si c’était un film. Mon récit imaginé doit être vrai pour moi tout d’abord, autrement comment aurais-je la prétention d’y « embarquer » mes lecteurs ?
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Aux lecteurs, je voudrais dire que les livres sont des rendez-vous.
J’entends souvent « tu dois » lire ce livre ou « il faut » lire ce livre. On ne peut pas obliger quelqu’un à lire un livre plutôt qu’un autre. Quel que soit ce qu’une lecture a représenté pour soi, ce qu’elle nous a fait ressentir, on ne peut pas forcer les autres à lire, comme on ne peut pas obliger quelqu’un à aimer ou à détester. La lecture, c’est une histoire d’amour. On peut juste partager une opinion, un ressenti, juste dire qu’on souhaite que les autres puissent éprouver telle ou telle émotion.
Alors aux lecteurs des Extravagantes équipées d’une psychanalyste, je souhaite de se laisser décoiffer comme je l’ai été en l’écrivant. Je leur souhaite de rire des aventures d’Angèle, mais aussi d’avoir envie de s’interroger, voire d’approfondir les thèmes sous-jacents et pourquoi pas de m’écrire pour m’en parler. La découverte d’un livre peut conduire à la découverte d’un auteur, d’un autre monde et à un partage d’émotions. Le livre est un moyen de transport vers d’autres lieux, d’autres gens, d’autres temps, d’autres vies.
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Christine Barsi – La Passion de l’Arachnee
Tome 1 : L’Odyssée
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La Passion de l’Arachnee est une trilogie de science-fiction passionnelle faisant partie de ma saga des Mondes Unifiés. Une déclinaison de la Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations dont voici le pitch :
« Passionnée par les races mutantes d’une colonie excentrée rattachée à la Terre, une scientifique devra parcourir avec ses compagnons des distances considérables afin d’en étudier l’une des espèces prédominantes. Un périple interminable qui mènera l’expédition de sa capitole jusqu’aux failles de Krystiens et l’Océan Brun Rouge, pour s’achever dans les profondeurs inquiétantes du domaine arachnee au sein de la forêt mythique de Thanäos, là où se dissimulent les pires créatures de Xaltaïr. »
Le tome 1 s’intitule : « L’Odyssée »
"Un rêve…, un rêve étrange et prégnant qui plonge la scientifique dans un monde d’horreurs aussi réelles que son propre univers… Un homme… Une créature…, hideuse, et qui la poursuit sans fin. La jungle impénétrable et sombre… et puis la toile visqueuse, l’immense toile de brume. Le piège qui se referme… Son monde… Xaltaïr…, l’elliptique. Un monde décentré, loin des trépidations d’un univers pris de folie dont les chroniques rapportent les frasques de la junte humaine aux prises avec ses créatures. Quand Isys doit emprunter la voie de Thanaos, la forêt mythique au sein de laquelle vivent les effrayants Hommes-Arachnees, elle pense qu’elle n’en reviendra pas. Avant même que les membres de l’expédition ne parviennent au camp de base, au cœur de ces espaces inviolés, le contact est déjà établi avec celui que l’on nomme le Grand Arachnee ou le Démiurge de la race."
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
Mes thèmes privilégiés, ici, sont les déviances et les mutations qui sévissent et qui divergent des normes édictées par les bien-pensants. J’apprécie d’approfondir ce thème de la folie humaine bien trop centrée sur une réalité commune qui éloigne l’Humanité de la richesse de sa diversité. J’entends révéler ce handicap qui nous tient captif d’une geôle invisible ainsi que le poisson dans son bocal, et de retravailler sous différents angles cette aberration de l’homme qui ne cherche pas à s’affranchir de son quotidien trop bien huilé, mais oh combien limitatif !
Un autre thème explore les affres des lobbies scientifiques jouant avec le génome humain. Enfin, j’aime faire vivre et s’exprimer mes personnages, les exposer sur ces divers sujets, leur offrir malgré un contexte et un environnement difficiles, des alternatives ainsi qu’une magnifique histoire d’amour qui les rapprochera en dépit de tout.
Vos livres présentent généralement une illustration de 1re de couverture qui capte l’intérêt des lecteurs. Avez-vous toute latitude quant au choix de cette illustration ?
5 Sens Éditions met à la disposition de ses auteurs la banque d’images Adobe Stock dans laquelle l’éditeur possède un certain nombre de licences disponibles. Il y a là, matière à trouver son bonheur même si la recherche de l’illustration idéale nécessite d’y consacrer beaucoup de temps. Il m’arrive également de puiser l’inspiration dans Pixabay.
Pour le tome 1 de La Passion de l’Arachnee, j’ai privilégié exceptionnellement les talents artistiques de Nicolas Schill, un ami photographe qui a profité du confinement pour se pencher sur ce projet et qui a su me proposer l’illustration que j’avais en tête à partir de fichiers de la banque d’images Pixabay.
Ce que j’apprécie chez l’éditeur, c’est qu’il laisse à l’auteur toute l’autonomie qu’il souhaite quant à la 1re de couverture. Bien entendu, nous échangeons sur le sujet afin que le choix final soit cohérent par rapport à l’histoire romanesque. Mais à la toute fin, 5 Sens Éditions nous donne la main et, ça, ça n’a pas de prix pour un écrivain.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 1 de la Passion de l’Arachnee ?
1er extrait : La Chroniqueuse :
« Un article d’infotaliste qui a de l’impact est un article qui a dénaturé et corrompu le sens premier du contenu d’une interview. Haro sur les infotalistes. »
« L’infotaliste jubilait. Sa dernière chronique sur les conditions sordides des laissés-pour-compte d’une zone de parcage, dans un secteur paumé d’Europia, avait fait mouche. Son nom avait été remarqué, ainsi que son reportage sur le sort bien trop confortable des Déviants résidant dans ces réserves d’un nouveau genre. Son nom avait été remarqué parce qu’elle avait détourné l’article de sa raison première qui était de démontrer l’adversité qui frappait ces déshérités. En parfaite contradiction avec sa mission, l’infotaliste avait jeté l’opprobre sur ces êtres à la marge, et par ce moyen retors apporté la lumière sur sa petite personne bien éduquée des vices et coutumes orchestrés par les plus éminents thaumaturges et ensorceleurs financiers. Elle voulait appartenir à leur communauté, par toutes les méthodes à sa disposition. »
2nd extrait : Le Palais de la ville marchande, Issbar :
« Il contempla par la baie vitrée, l’océan Brun Rouge qui s’étalait jusqu’au pied de la falaise, en haut de laquelle ce palais s’érigeait. Les eaux atteignaient leur maximum ; le Grand Vide ne tarderait plus. D’ici une demi-révolution, peut-être une, les eaux disparaîtraient sur des centaines de kalends alentour. L’homme frissonna comme à chaque fois qu’il se remémorait cette période hostile pour tous ceux qui comme lui - c’est-à-dire près de la moitié de la population humaine de la Colonie - vivaient à proximité des bords de l’océan… »
« … Althan s’arracha au charme maléfique des eaux sombres, et reporta son attention dans le salon à sa disposition. Une vasque aux reflets argentés contenait une substance laiteuse d’où jaillissaient par moments, les yeux globuleux et noirs des Viturines, petits êtres amphibiens connus pour l’effet providentiel de leurs morsures. Si l’on trempait les doigts dans le bassin, deux ou trois de ces créatures venaient d’emblée s’y accrocher de leurs mâchoires démesurées ; en s’agitant, elles vous suçaient le sang, le vidant de son éventuelle contamination radioactive dans des proportions stupéfiantes. Ces bestioles représentaient un traitement de choc pour les victimes d’irradiation importante. Pour autant, la morsure extrêmement douloureuse de ces avortons vampiriques n’avait rien d’un remède agréable. »
3e extrait : La vallée de Wokuntz, domaine arachnee :
« Comment qualifier la beauté d’une chimère, alors que tout ce qui la détermine existe pour vous séduire avant de vous corrompre si ce n’est vous dévorer ? »
« Très loin de là, dans la vallée cachée de Wokuntz, au sein des fortifications de Wokln, la troupe de Mutants ahanait sous les soleils jumeaux. L’entraînement quotidien que leur imposait leur mentor relevait d’un défi permanent à leur agilité et leur endurance. Ils se dévouaient cependant à son autorité, et pour rien au monde n’auraient été à l’encontre de l’un de ses ordres. Grâce à lui et à son idéal, leur peuple n’avait jamais été aussi puissant, ni aussi important, ni aussi organisé. »
Comment se déroule pour vous cette année 2020, alors que nous sommes tous en confinement du fait de l’épidémie de Covid19 ?
Tout d’abord, je ne pensais pas avoir le temps nécessaire à la parution du 1er opus de cette trilogie. Le miracle est survenu, puisque La Passion de l’Arachnee vient d’ores et déjà de sortir au format numérique. En ce moment même, je travaille le tome 2 et j’ai bon espoir de le soumettre à l’éditeur suffisamment tôt pour qu’il ait une chance d’être publié d’ici à la fin d’année. Le confinement pour moi n’a pas d’impact négatif dans ma production littéraire, puisqu’il m’a permis de m’adonner davantage à cette passion de l’écriture qui m’absorbe tout en profitant de ma jolie maison percheronne plus à même de m’apporter le calme serein qui m’est nécessaire pour me plonger dans mes univers.
Ah ! Mais j’allais oublier le côté désagréable du confinement qui a freiné les ventes de livres et mis en danger les éditeurs, et interdit que se déroulent les salons du livre auxquels je devais assister, cette année, plus que par les années passées. Hélas, ce n’aura pas été le cas ! J’aspire cependant à ce que le salon fantastique du Parc floral de Vincennes qui s’organise pour la fin août puisse se tenir, mais le pourra-t-il ? Le futur nous le dira. Peut-être…
Enfin, j’ai récemment été contactée par un éditeur connu sur la place littéraire afin de participer à un projet d’anthologie du merveilleux et de la SF. Je compte bien m’intégrer à ce projet, et j’ai une bonne idée de comment je m’y prendrais et dans quel manuscrit amorcé je puiserais l’inspiration.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je l’ai déjà exprimé dans le précédent interview, mais je le réaffirme ici : la persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soit. Soyez fidèle à ces rêves qui vous emporteront bien plus loin que ce que vous l’escomptiez à l’origine.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
Auteure : [email protected] – https://christinebarsi.com - https://christine-barsi.blogspot.com/
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
La Passion de l’Arachnee est une trilogie de science-fiction passionnelle faisant partie de ma saga des Mondes Unifiés. Une déclinaison de la Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations dont voici le pitch :
« Passionnée par les races mutantes d’une colonie excentrée rattachée à la Terre, une scientifique devra parcourir avec ses compagnons des distances considérables afin d’en étudier l’une des espèces prédominantes. Un périple interminable qui mènera l’expédition de sa capitole jusqu’aux failles de Krystiens et l’Océan Brun Rouge, pour s’achever dans les profondeurs inquiétantes du domaine arachnee au sein de la forêt mythique de Thanäos, là où se dissimulent les pires créatures de Xaltaïr. »
Le tome 1 s’intitule : « L’Odyssée »
"Un rêve…, un rêve étrange et prégnant qui plonge la scientifique dans un monde d’horreurs aussi réelles que son propre univers… Un homme… Une créature…, hideuse, et qui la poursuit sans fin. La jungle impénétrable et sombre… et puis la toile visqueuse, l’immense toile de brume. Le piège qui se referme… Son monde… Xaltaïr…, l’elliptique. Un monde décentré, loin des trépidations d’un univers pris de folie dont les chroniques rapportent les frasques de la junte humaine aux prises avec ses créatures. Quand Isys doit emprunter la voie de Thanaos, la forêt mythique au sein de laquelle vivent les effrayants Hommes-Arachnees, elle pense qu’elle n’en reviendra pas. Avant même que les membres de l’expédition ne parviennent au camp de base, au cœur de ces espaces inviolés, le contact est déjà établi avec celui que l’on nomme le Grand Arachnee ou le Démiurge de la race."
Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
Mes thèmes privilégiés, ici, sont les déviances et les mutations qui sévissent et qui divergent des normes édictées par les bien-pensants. J’apprécie d’approfondir ce thème de la folie humaine bien trop centrée sur une réalité commune qui éloigne l’Humanité de la richesse de sa diversité. J’entends révéler ce handicap qui nous tient captif d’une geôle invisible ainsi que le poisson dans son bocal, et de retravailler sous différents angles cette aberration de l’homme qui ne cherche pas à s’affranchir de son quotidien trop bien huilé, mais oh combien limitatif !
Un autre thème explore les affres des lobbies scientifiques jouant avec le génome humain. Enfin, j’aime faire vivre et s’exprimer mes personnages, les exposer sur ces divers sujets, leur offrir malgré un contexte et un environnement difficiles, des alternatives ainsi qu’une magnifique histoire d’amour qui les rapprochera en dépit de tout.
Vos livres présentent généralement une illustration de 1re de couverture qui capte l’intérêt des lecteurs. Avez-vous toute latitude quant au choix de cette illustration ?
5 Sens Éditions met à la disposition de ses auteurs la banque d’images Adobe Stock dans laquelle l’éditeur possède un certain nombre de licences disponibles. Il y a là, matière à trouver son bonheur même si la recherche de l’illustration idéale nécessite d’y consacrer beaucoup de temps. Il m’arrive également de puiser l’inspiration dans Pixabay.
Pour le tome 1 de La Passion de l’Arachnee, j’ai privilégié exceptionnellement les talents artistiques de Nicolas Schill, un ami photographe qui a profité du confinement pour se pencher sur ce projet et qui a su me proposer l’illustration que j’avais en tête à partir de fichiers de la banque d’images Pixabay.
Ce que j’apprécie chez l’éditeur, c’est qu’il laisse à l’auteur toute l’autonomie qu’il souhaite quant à la 1re de couverture. Bien entendu, nous échangeons sur le sujet afin que le choix final soit cohérent par rapport à l’histoire romanesque. Mais à la toute fin, 5 Sens Éditions nous donne la main et, ça, ça n’a pas de prix pour un écrivain.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 1 de la Passion de l’Arachnee ?
1er extrait : La Chroniqueuse :
« Un article d’infotaliste qui a de l’impact est un article qui a dénaturé et corrompu le sens premier du contenu d’une interview. Haro sur les infotalistes. »
« L’infotaliste jubilait. Sa dernière chronique sur les conditions sordides des laissés-pour-compte d’une zone de parcage, dans un secteur paumé d’Europia, avait fait mouche. Son nom avait été remarqué, ainsi que son reportage sur le sort bien trop confortable des Déviants résidant dans ces réserves d’un nouveau genre. Son nom avait été remarqué parce qu’elle avait détourné l’article de sa raison première qui était de démontrer l’adversité qui frappait ces déshérités. En parfaite contradiction avec sa mission, l’infotaliste avait jeté l’opprobre sur ces êtres à la marge, et par ce moyen retors apporté la lumière sur sa petite personne bien éduquée des vices et coutumes orchestrés par les plus éminents thaumaturges et ensorceleurs financiers. Elle voulait appartenir à leur communauté, par toutes les méthodes à sa disposition. »
2nd extrait : Le Palais de la ville marchande, Issbar :
« Il contempla par la baie vitrée, l’océan Brun Rouge qui s’étalait jusqu’au pied de la falaise, en haut de laquelle ce palais s’érigeait. Les eaux atteignaient leur maximum ; le Grand Vide ne tarderait plus. D’ici une demi-révolution, peut-être une, les eaux disparaîtraient sur des centaines de kalends alentour. L’homme frissonna comme à chaque fois qu’il se remémorait cette période hostile pour tous ceux qui comme lui - c’est-à-dire près de la moitié de la population humaine de la Colonie - vivaient à proximité des bords de l’océan… »
« … Althan s’arracha au charme maléfique des eaux sombres, et reporta son attention dans le salon à sa disposition. Une vasque aux reflets argentés contenait une substance laiteuse d’où jaillissaient par moments, les yeux globuleux et noirs des Viturines, petits êtres amphibiens connus pour l’effet providentiel de leurs morsures. Si l’on trempait les doigts dans le bassin, deux ou trois de ces créatures venaient d’emblée s’y accrocher de leurs mâchoires démesurées ; en s’agitant, elles vous suçaient le sang, le vidant de son éventuelle contamination radioactive dans des proportions stupéfiantes. Ces bestioles représentaient un traitement de choc pour les victimes d’irradiation importante. Pour autant, la morsure extrêmement douloureuse de ces avortons vampiriques n’avait rien d’un remède agréable. »
3e extrait : La vallée de Wokuntz, domaine arachnee :
« Comment qualifier la beauté d’une chimère, alors que tout ce qui la détermine existe pour vous séduire avant de vous corrompre si ce n’est vous dévorer ? »
« Très loin de là, dans la vallée cachée de Wokuntz, au sein des fortifications de Wokln, la troupe de Mutants ahanait sous les soleils jumeaux. L’entraînement quotidien que leur imposait leur mentor relevait d’un défi permanent à leur agilité et leur endurance. Ils se dévouaient cependant à son autorité, et pour rien au monde n’auraient été à l’encontre de l’un de ses ordres. Grâce à lui et à son idéal, leur peuple n’avait jamais été aussi puissant, ni aussi important, ni aussi organisé. »
Comment se déroule pour vous cette année 2020, alors que nous sommes tous en confinement du fait de l’épidémie de Covid19 ?
Tout d’abord, je ne pensais pas avoir le temps nécessaire à la parution du 1er opus de cette trilogie. Le miracle est survenu, puisque La Passion de l’Arachnee vient d’ores et déjà de sortir au format numérique. En ce moment même, je travaille le tome 2 et j’ai bon espoir de le soumettre à l’éditeur suffisamment tôt pour qu’il ait une chance d’être publié d’ici à la fin d’année. Le confinement pour moi n’a pas d’impact négatif dans ma production littéraire, puisqu’il m’a permis de m’adonner davantage à cette passion de l’écriture qui m’absorbe tout en profitant de ma jolie maison percheronne plus à même de m’apporter le calme serein qui m’est nécessaire pour me plonger dans mes univers.
Ah ! Mais j’allais oublier le côté désagréable du confinement qui a freiné les ventes de livres et mis en danger les éditeurs, et interdit que se déroulent les salons du livre auxquels je devais assister, cette année, plus que par les années passées. Hélas, ce n’aura pas été le cas ! J’aspire cependant à ce que le salon fantastique du Parc floral de Vincennes qui s’organise pour la fin août puisse se tenir, mais le pourra-t-il ? Le futur nous le dira. Peut-être…
Enfin, j’ai récemment été contactée par un éditeur connu sur la place littéraire afin de participer à un projet d’anthologie du merveilleux et de la SF. Je compte bien m’intégrer à ce projet, et j’ai une bonne idée de comment je m’y prendrais et dans quel manuscrit amorcé je puiserais l’inspiration.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je l’ai déjà exprimé dans le précédent interview, mais je le réaffirme ici : la persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soit. Soyez fidèle à ces rêves qui vous emporteront bien plus loin que ce que vous l’escomptiez à l’origine.
Livre en commande sur le site de l’éditeur : www.5senseditions.ch
Auteure : [email protected] – https://christinebarsi.com - https://christine-barsi.blogspot.com/
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
Christian de Maussion - Dancing de la marquise
Dancing de la marquise est dédié « aux sept lecteurs ». Pourquoi ? Qui sont-ils ?
J’ai dénombré sept lecteurs fidèles, mes grognards littéraires, mes soutiens de l’aube, mes amis du premier matin. La mythologie grecque chiffre à neuf les Muses, à trois les Grâces. Le nombre de mes partisans se situe entre celui des Muses et des Grâces.
Le premier parmi eux se prénomme John. C’était un Américain de Manhattan, prof d’anglais à Paris. Il m’adressa une carte postale de Notre-Dame, griffonna dessus qu’il fallait que j’écrive. John est mort du cancer.
J’ai poussé la porte, j’ai passé la tête. Michel éblouissait une poignée d’étudiants derrière trois rangées de pupitres écaillés. J’ignorais alors que le savoir était une joie. J’appris que la philosophie était un pacte avec l’aurore. Michel fut mon deuxième lecteur. Michel est mort académicien, poète, philosophe, marin pour la vie.
Le troisième s’appelle Pierre. Nous fîmes nos classes rue de Varenne, sous Barre, nous rédigeâmes ensemble un pamphlet contre l’arbitraire bureaucratique, Le cloaque infernal. Erudit du cinéma, passionné par les films de Méliès, Pierre défendit mordicus Une fille à lèvres d’orange, un texte de moi, moitié scénario, moitié littéraire. Pierre est mort du sida.
Puis vint Grégoire, l’initiateur de Matulu, gazette littéraire emblématique du milieu des années quatre-vingt. Il croyait fort à La plus belle fille du monde, livre composite, recueils de mes textes préférés. Grégoire s’est pendu. L’un et l’autre, nous étions chaperonnés par Guy, mon cinquième lecteur, l’auteur des Fiancées sont froides, splendide roman loué par Gracq. Il m’interrogeait de manière lancinante : « Christian, pourquoi est-ce que vous ne publiez pas ? ». Guy est mort, il y a peu, dans une indifférence à peine polie.
Le sixième est célèbre, officie rue Sébastien-Bottin. Philippe me téléphona vingt-quatre heures après le dépôt du manuscrit « C’est encore loin de Gaulle ? ». Il le destinait à L’Infini, à la collection blanche. J’en corrigeai les épreuves. Et puis, plus rien. Philippe est vieux désormais.
Le septième lecteur est une lectrice. Elle s’appelle Nicole. Elle est agrégée d’italien. Elle aime Bosco, Giono à la folie, relit Proust, le soir à la veillée. Elle accueillit mon grand Charles éconduit, à bras ouverts, sans condition préalable. Elle lui offrit un toit. Elle édita ce premier livre, au format difficile d’un bulletin paroissial. Aujourd’hui je suis fier de porter les couleurs de sa maison, de figurer au catalogue du Bon Albert. Car, chez Nicole, j’aime une élégance littéraire, une sensibilité, une qualité de goût, l’intransigeance d’artisan.
John, Michel, Pierre, Grégoire, Guy, Philippe et Nicole sont des rencontres décisives, disons providentielles, fatales, je crois. À leur endroit, j’ai un devoir d’écriture. Il m’appartient de ne pas les trahir, il m’incombe d’écrire du mieux que je sais. Ils me regardent. Autrement dit, les sept lecteurs sont les amis de longue date dont je suis l’obligé.
Et Dancing de la marquise, c’est un livre sur quoi ?
C’est le livre du huitième lecteur. Dossard 8. Ou peut-être l’ouvrage du numéro zéro, celui du lecteur zéro comme on parle d’un « patient zéro », celui par qui la maladie se transmet. Les sept lecteurs, je les ai contaminés.
Dancing de la marquise, comme mes précédents livres, hormis Fred, et encore ça se discute, ne raconte rien, ne s’y risque pas. Pas d’histoire. C’est un autoportrait comme on dit en peinture. Les contours, les dessins, les aplats de peinture, les couleurs ici sont des goûts et des dégoûts. Ils sont évoqués de manière zigzaguée comme une mouche voltige sur le carreau d’une vitre.
Mes autoportraits sont toujours des ratures, des trognes à refaire. C’est pourquoi Dancing de la marquise est la reprise de La cicatrice du brave, de L’amitié de mes genoux. Je tente à nouveau d’écrire mon visage. Et je rate. C’est une fatalité, l’enseignement majeur d’artistes comme Alberto Giacometti, Francis Bacon ou Lucian Freud.
Car un livre n’est jamais fini. Il déteint sur le bouquin d’après, le livre qui vient. Le livre qui s’écrit est encore taché des mots, virgules et phrases du manuscrit précédent. Les frontières sont des chimères, les paysages littéraires sont ouverts. Le livre est un perpétuel, un lancinant recommencement, un portrait raté, raturé pour l’éternité.
Bien sûr, il n’y a ni dancing ni marquise. Quand même ! Je veille à une certaine tenue. En revanche, Anna Karina est bel et bien là, présente, boudeuse sur la plage, sous le soleil exactement. Le titre du livre, c’est sa couleur, une certaine lumière, l’accord d’un corps avec le sable littéraire, l’acquiescement éphémère avec l’aventure d’une écriture. Il fait référence à Godard, à Pierrot le fou, quand Marianne quitte Ferdinand pour s’échapper, chanter, danser au dancing de la marquise.
Vos projets d’écriture, quels sont-ils ?
Les projets qui ne sont peut-être que des velléités se télescopent désormais. J’ai commencé « le livre de ma mère ». J’ai songé bien sûr à Albert Cohen, à l’instant d’envisager une suite à Fred. Dans la fièvre, j’ai écrit une trentaine de pages brèves. Le soleil de l’été a interrompu le flux du récit. J’interprète la suspension de la fiction comme un châtiment, comme une faute professionnelle sanctionnée par une mise à pied. Tita Missa Est est un livre en rade, mais nullement abandonné. C’est un ouvrage rebelle, difficile à dompter.
Me taraude un autre désir, ancré dans mes immédiats tourments d’encre. C’est un petit livre des moments d’amitié partagés avec le philosophe Michel Serres. Je l’appellerai L’heure heureuse. Ce projet rivalise avec mes lentes et délicieuses lectures de Proust, à l’exquise séquestration d’Albertine dans La Prisonnière. Je veux écrire la vie d’Albertine Simonet. Une vie romancée d’un personnage de roman : Albertine.
Et puis, l’Italie. J’ai griffonné mes impressions d’Italie sur une douzaine de carnets en moleskine noire. Il faut que j’ôte les élastiques et que je me plonge dans un tas de phrases rédigées à la diable. Il faut que je prenne ces innombrables pages de soleil par la taille, que je les sculpte patiemment. J’intitulerai l’ensemble La soie du soir ou Voyou, voyelle. Je n’ai pas décidé. C’est un travail de décembre, un bonheur d’hiver, de grand froid nordique, un songe de paradis qui a fui.
La clownerie des lundis est un livre final sur les émotions de la vie professionnelle, les sensations à l’écart des ciels. Il sera parrainé par Flaubert. « Les honneurs déshonorent, le titre dégrade, la fonction abrutit » (lettre à Maupassant, janvier 1879). La clownerie des lundis s’attachera au volet crétinerie : « la fonction abrutit ».
Comment écrivez-vous ?
J’écris comme jadis je chassais. Je pratique l’écriture à l’affût. Je guette la bête. J’attends. « Le roi vient quand il veut » dit justement Pierre Michon. N’existe que le passé, précisément parce qu’il est le seul mode du temps à avoir été, à savoir ce que c’est d’être. Or le passé engrange les émotions d’un présent qui s’est volatilisé. Elles sont imprimées dans le corps qui est une sorte de conservatoire des sensations, le musée des choses immatérielles, sauvées du présent. Le projet d’un livre se borne à déchiffrer les hiéroglyphes du corps, à traduire le tumulte des impressions en une suite de mots assez délicats pour ne pas les dénaturer.
Mais la vérité du style nécessite un luxe absolu. Plus que de paix ou de solitude, j’ai besoin d’insouciance, je ressens le besoin des plages brèves de l’enfance.
Retrouvez l'ouvrage dans notre catalogue !
J’ai dénombré sept lecteurs fidèles, mes grognards littéraires, mes soutiens de l’aube, mes amis du premier matin. La mythologie grecque chiffre à neuf les Muses, à trois les Grâces. Le nombre de mes partisans se situe entre celui des Muses et des Grâces.
Le premier parmi eux se prénomme John. C’était un Américain de Manhattan, prof d’anglais à Paris. Il m’adressa une carte postale de Notre-Dame, griffonna dessus qu’il fallait que j’écrive. John est mort du cancer.
J’ai poussé la porte, j’ai passé la tête. Michel éblouissait une poignée d’étudiants derrière trois rangées de pupitres écaillés. J’ignorais alors que le savoir était une joie. J’appris que la philosophie était un pacte avec l’aurore. Michel fut mon deuxième lecteur. Michel est mort académicien, poète, philosophe, marin pour la vie.
Le troisième s’appelle Pierre. Nous fîmes nos classes rue de Varenne, sous Barre, nous rédigeâmes ensemble un pamphlet contre l’arbitraire bureaucratique, Le cloaque infernal. Erudit du cinéma, passionné par les films de Méliès, Pierre défendit mordicus Une fille à lèvres d’orange, un texte de moi, moitié scénario, moitié littéraire. Pierre est mort du sida.
Puis vint Grégoire, l’initiateur de Matulu, gazette littéraire emblématique du milieu des années quatre-vingt. Il croyait fort à La plus belle fille du monde, livre composite, recueils de mes textes préférés. Grégoire s’est pendu. L’un et l’autre, nous étions chaperonnés par Guy, mon cinquième lecteur, l’auteur des Fiancées sont froides, splendide roman loué par Gracq. Il m’interrogeait de manière lancinante : « Christian, pourquoi est-ce que vous ne publiez pas ? ». Guy est mort, il y a peu, dans une indifférence à peine polie.
Le sixième est célèbre, officie rue Sébastien-Bottin. Philippe me téléphona vingt-quatre heures après le dépôt du manuscrit « C’est encore loin de Gaulle ? ». Il le destinait à L’Infini, à la collection blanche. J’en corrigeai les épreuves. Et puis, plus rien. Philippe est vieux désormais.
Le septième lecteur est une lectrice. Elle s’appelle Nicole. Elle est agrégée d’italien. Elle aime Bosco, Giono à la folie, relit Proust, le soir à la veillée. Elle accueillit mon grand Charles éconduit, à bras ouverts, sans condition préalable. Elle lui offrit un toit. Elle édita ce premier livre, au format difficile d’un bulletin paroissial. Aujourd’hui je suis fier de porter les couleurs de sa maison, de figurer au catalogue du Bon Albert. Car, chez Nicole, j’aime une élégance littéraire, une sensibilité, une qualité de goût, l’intransigeance d’artisan.
John, Michel, Pierre, Grégoire, Guy, Philippe et Nicole sont des rencontres décisives, disons providentielles, fatales, je crois. À leur endroit, j’ai un devoir d’écriture. Il m’appartient de ne pas les trahir, il m’incombe d’écrire du mieux que je sais. Ils me regardent. Autrement dit, les sept lecteurs sont les amis de longue date dont je suis l’obligé.
Et Dancing de la marquise, c’est un livre sur quoi ?
C’est le livre du huitième lecteur. Dossard 8. Ou peut-être l’ouvrage du numéro zéro, celui du lecteur zéro comme on parle d’un « patient zéro », celui par qui la maladie se transmet. Les sept lecteurs, je les ai contaminés.
Dancing de la marquise, comme mes précédents livres, hormis Fred, et encore ça se discute, ne raconte rien, ne s’y risque pas. Pas d’histoire. C’est un autoportrait comme on dit en peinture. Les contours, les dessins, les aplats de peinture, les couleurs ici sont des goûts et des dégoûts. Ils sont évoqués de manière zigzaguée comme une mouche voltige sur le carreau d’une vitre.
Mes autoportraits sont toujours des ratures, des trognes à refaire. C’est pourquoi Dancing de la marquise est la reprise de La cicatrice du brave, de L’amitié de mes genoux. Je tente à nouveau d’écrire mon visage. Et je rate. C’est une fatalité, l’enseignement majeur d’artistes comme Alberto Giacometti, Francis Bacon ou Lucian Freud.
Car un livre n’est jamais fini. Il déteint sur le bouquin d’après, le livre qui vient. Le livre qui s’écrit est encore taché des mots, virgules et phrases du manuscrit précédent. Les frontières sont des chimères, les paysages littéraires sont ouverts. Le livre est un perpétuel, un lancinant recommencement, un portrait raté, raturé pour l’éternité.
Bien sûr, il n’y a ni dancing ni marquise. Quand même ! Je veille à une certaine tenue. En revanche, Anna Karina est bel et bien là, présente, boudeuse sur la plage, sous le soleil exactement. Le titre du livre, c’est sa couleur, une certaine lumière, l’accord d’un corps avec le sable littéraire, l’acquiescement éphémère avec l’aventure d’une écriture. Il fait référence à Godard, à Pierrot le fou, quand Marianne quitte Ferdinand pour s’échapper, chanter, danser au dancing de la marquise.
Vos projets d’écriture, quels sont-ils ?
Les projets qui ne sont peut-être que des velléités se télescopent désormais. J’ai commencé « le livre de ma mère ». J’ai songé bien sûr à Albert Cohen, à l’instant d’envisager une suite à Fred. Dans la fièvre, j’ai écrit une trentaine de pages brèves. Le soleil de l’été a interrompu le flux du récit. J’interprète la suspension de la fiction comme un châtiment, comme une faute professionnelle sanctionnée par une mise à pied. Tita Missa Est est un livre en rade, mais nullement abandonné. C’est un ouvrage rebelle, difficile à dompter.
Me taraude un autre désir, ancré dans mes immédiats tourments d’encre. C’est un petit livre des moments d’amitié partagés avec le philosophe Michel Serres. Je l’appellerai L’heure heureuse. Ce projet rivalise avec mes lentes et délicieuses lectures de Proust, à l’exquise séquestration d’Albertine dans La Prisonnière. Je veux écrire la vie d’Albertine Simonet. Une vie romancée d’un personnage de roman : Albertine.
Et puis, l’Italie. J’ai griffonné mes impressions d’Italie sur une douzaine de carnets en moleskine noire. Il faut que j’ôte les élastiques et que je me plonge dans un tas de phrases rédigées à la diable. Il faut que je prenne ces innombrables pages de soleil par la taille, que je les sculpte patiemment. J’intitulerai l’ensemble La soie du soir ou Voyou, voyelle. Je n’ai pas décidé. C’est un travail de décembre, un bonheur d’hiver, de grand froid nordique, un songe de paradis qui a fui.
La clownerie des lundis est un livre final sur les émotions de la vie professionnelle, les sensations à l’écart des ciels. Il sera parrainé par Flaubert. « Les honneurs déshonorent, le titre dégrade, la fonction abrutit » (lettre à Maupassant, janvier 1879). La clownerie des lundis s’attachera au volet crétinerie : « la fonction abrutit ».
Comment écrivez-vous ?
J’écris comme jadis je chassais. Je pratique l’écriture à l’affût. Je guette la bête. J’attends. « Le roi vient quand il veut » dit justement Pierre Michon. N’existe que le passé, précisément parce qu’il est le seul mode du temps à avoir été, à savoir ce que c’est d’être. Or le passé engrange les émotions d’un présent qui s’est volatilisé. Elles sont imprimées dans le corps qui est une sorte de conservatoire des sensations, le musée des choses immatérielles, sauvées du présent. Le projet d’un livre se borne à déchiffrer les hiéroglyphes du corps, à traduire le tumulte des impressions en une suite de mots assez délicats pour ne pas les dénaturer.
Mais la vérité du style nécessite un luxe absolu. Plus que de paix ou de solitude, j’ai besoin d’insouciance, je ressens le besoin des plages brèves de l’enfance.
Retrouvez l'ouvrage dans notre catalogue !
Imad Ikhouane - Le dernier Amghar
Pourquoi ce livre ?
Le dernier Amghar est le résultat d’une recherche personnelle. Je voulais voyager dans le passé proche du Maroc, celui d’avant la colonisation pour retrouver un Maroc authentique originel et brut. Ce passé n’est nulle part par lui-même. Il a complètement disparu mais il est aussi partout, dans certains comportements, dans les vieilles chansons, dans les noms des lieux et des objets, dans certaines coutumes aux origines inconnues, dans les dictons et dans les saveurs.
Ma première surprise, elle n’allait pas être la dernière, fut que les gens de cette période n’avaient nulle envie de me parler. J’ai compris alors qu’ils avaient des choses à taire donc des choses à dire.
Je me mélangeais alors à ces gens disparus, privilège d’écrivain. Ils m’ignorèrent complètement et je demeurai malgré moi à l’écart. Quand je me mis à perdre espoir, quelqu’un, une voix timide de femme, me parla à l’oreille et ce fut dès lors la ruée. Tous voulurent me dire des choses, me prirent à témoin. Des flots de désirs, de passions diverses, de colère et d’amour se déversèrent sur moi, me transportèrent vers un pays inconnu et disparu.
En mettant le pied dans cette période, j’étais tombé dans un endroit des plus dangereux où l’amour fraye avec la mort, où le désir de victoire est aussi impérieux que la volonté de vivre. Plus que tout, dominant tous les sentiments, il y avait un fou désir de liberté. Mais dans le monde tribal, seuls les forts accèdent à la liberté.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je crois que je n’ai pas de message. Si mon lecteur est ému, agacé ou attendri par mes personnages, autrement dit s’il vit une autre réalité pendant le temps de sa lecture, mon but est atteint. Tout le reste, réflexions des personnages sur leur monde et sur leur destin, leçons tirées et conclusions, n’est que prétexte pour l’histoire.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
J’essaie d’être honnête, le plus honnête possible, à la fin, cela revient à être authentique. J’aime aussi les mots et je les travaille pour qu’ils aient une sorte de beauté, celle à laquelle je suis sensible. Cela fait peut-être des histoires qui ont un timbre et une tonalité à elles.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je vous souhaite un bon voyage
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
Le dernier Amghar est le résultat d’une recherche personnelle. Je voulais voyager dans le passé proche du Maroc, celui d’avant la colonisation pour retrouver un Maroc authentique originel et brut. Ce passé n’est nulle part par lui-même. Il a complètement disparu mais il est aussi partout, dans certains comportements, dans les vieilles chansons, dans les noms des lieux et des objets, dans certaines coutumes aux origines inconnues, dans les dictons et dans les saveurs.
Ma première surprise, elle n’allait pas être la dernière, fut que les gens de cette période n’avaient nulle envie de me parler. J’ai compris alors qu’ils avaient des choses à taire donc des choses à dire.
Je me mélangeais alors à ces gens disparus, privilège d’écrivain. Ils m’ignorèrent complètement et je demeurai malgré moi à l’écart. Quand je me mis à perdre espoir, quelqu’un, une voix timide de femme, me parla à l’oreille et ce fut dès lors la ruée. Tous voulurent me dire des choses, me prirent à témoin. Des flots de désirs, de passions diverses, de colère et d’amour se déversèrent sur moi, me transportèrent vers un pays inconnu et disparu.
En mettant le pied dans cette période, j’étais tombé dans un endroit des plus dangereux où l’amour fraye avec la mort, où le désir de victoire est aussi impérieux que la volonté de vivre. Plus que tout, dominant tous les sentiments, il y avait un fou désir de liberté. Mais dans le monde tribal, seuls les forts accèdent à la liberté.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je crois que je n’ai pas de message. Si mon lecteur est ému, agacé ou attendri par mes personnages, autrement dit s’il vit une autre réalité pendant le temps de sa lecture, mon but est atteint. Tout le reste, réflexions des personnages sur leur monde et sur leur destin, leçons tirées et conclusions, n’est que prétexte pour l’histoire.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
J’essaie d’être honnête, le plus honnête possible, à la fin, cela revient à être authentique. J’aime aussi les mots et je les travaille pour qu’ils aient une sorte de beauté, celle à laquelle je suis sensible. Cela fait peut-être des histoires qui ont un timbre et une tonalité à elles.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je vous souhaite un bon voyage
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
Christine Barsi - Déviance III
Présentez-nous votre ouvrage
Le tome 3 de Déviance est une romance vampirique qui se déroule en 1830 sur Édimbourg, en Écosse.
Une romancière se confronte à sa vie présente qui s’entremêle à une précédente du fait d’un sortilège cherchant à combattre le sort mortel d’un sorcier noir et à sauvegarder son existence. La jeune femme devra affronter également le vampire dont elle est toujours la proie.
« …Son futur était là, elle le savait. Un jour ou l’autre, il la rattraperait. Une légende courrait à ce sujet, une légende qui parlait d’un vampire et de sa proie. »
Votre 7e roman vient d’être publié par 5 Sens Éditions tandis que votre tout premier livre se publiait il y a moins de trois ans ; comment faites-vous pour assurer un tel rythme ?
J’ai commencé à vraiment écrire en 1998 avec l’intention de ne plus jamais arrêter. Le soir après le travail, le week-end, les vacances, je profitais, et je profite encore, de tous les instants qui me sont offerts pour m’adonner à cette passion. Mon mari me demandait invariablement pourquoi je ne soumettais pas mes romans les uns après les autres plutôt que de les cumuler, et je lui répondais invariablement que lorsque je serais connue, je n’aurais plus autant de liberté et je me refusais à expérimenter ces moments de pression lorsqu’une maison d’édition jette son dévolu sur l’artiste. J’aspirais à apprécier, goûter chaque instant de ces bribes de créations de mes mondes et de mes personnages sans quiconque ou système pour m’inciter à écrire plus rapidement. Je lui affirmais encore que lorsque je serais prête, je m’attèlerais à l’étape de la soumission de mes manuscrits aux éditeurs.
En près de 18 années, j’ai donc engrangé une petite vingtaine de manuscrits plutôt bien avancés allant de plus de cent pages à plus de 500 pages ; lorsque j’ai estimé le moment voulu, je me suis lancée. Et c’est 5 Sens Éditions qui m’a proposé le premier contrat en 2017 pour le tome 1 de Déviance. L’un de ces moments magiques que tout artiste peut expérimenter dans son existence mouvementée.
Pour renouer avec le fil de mon discours et répondre plus pleinement à la question, après ce premier contrat, je n’ai plus eu qu’à reprendre un à un mes premiers manuscrits les plus achevés, les amener à leur aboutissement et les soumettre aux éditeurs.
Pourquoi ce choix de 5 Sens Éditions ?
J’ai soumis mes tout premiers manuscrits à plusieurs maisons d’édition qui acceptaient l’envoi par mail ou via leur site Web. J’ignore les éditeurs qui n’admettent les manuscrits que par courrier. Dans notre monde moderne, c’est inimaginable, et quel gâchis !
J’apprécie de collaborer avec une maison d’édition indépendante qui me laisse toute l’autonomie nécessaire pour le travail de recorrections ainsi que le choix de la couverture dont je sélectionne une illustration sur une banque d’images comportant des milliers de photos. J’ai le sentiment de davantage contribuer au grand œuvre de cette manière plutôt que de m’intégrer aux innombrables projets d’un éditeur ayant pignon sur rue. Mais la contrepartie, c’est que le niveau de promotion n’égalant pas celui de ces grandes maisons je me dois plus régulièrement de participer à ces actions. À la fois un handicap et un privilège qui me font me plonger dans les arcanes de ce secteur de la littérature et en appréhender en accéléré les rouages. J’ai appris beaucoup plus vite de cette manière, j’ai conçu mon site Web et trouvé un hébergeur, me suis immergée dans les réseaux sociaux alors qu’une année auparavant je n’y connaissais rien. Et je dois dire que je suis surprise par la richesse des échanges que l’on retrouve sur ces places fortes du grand Internet, si l’on s’en donne la peine !
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 2 de Déviance ?
1er Extrait, Prologue :
« Mon esprit vagabondait ainsi qu’un adolescent en mal d’aventures. Je le laissais courir devant, puis le rattrapais en le raisonnant. »
2nd Extrait, Prologue :
« Crois en moi ! Les mots l’atteignaient encore, jusque dans ses rêves. Que signifiaient-ils pour s’imposer à elle chaque nuit, puis à chacun de ses réveils. C’était comme des leitmotivs qui n’en finissaient plus de dérouler leur trame inepte. C’était comme un mot-clef qui devait l’inciter à se réveiller et se reprendre en main, mais dont l’opérationnalité n’avait plus de fonctionnel que le concept. Le rappel d’un évènement dont elle savait qu’il existait, mais dont elle n’avait plus aucune réminiscence. Fallait-il donc s’y appesantir, encore et encore, ou bien abandonner cette quête effrénée d’un sens qui lui échappait, lui échapperait toujours ? Elle avait peint une scène s’y rapportant, sur une esquisse toilée mise de côté, une nuit qu’elle ne parvenait pas à dormir alors que l’expression ultime et désespérée lui hurlait de se souvenir. »
3e Extrait, Prologue :
Pour une raison obscure, la belle demeure sur son socle rocheux la fascinait depuis toujours. Mais alors que son esprit audacieux l’entraînait régulièrement aux découvertes, la jeune femme n’avait jamais tenté jusque-là - du moins pas depuis qu’elle avait atteint le seuil de l’âge adulte - de franchir les grilles rouillées de la propriété en dormance ni l’approcher plus près que le second coude de la rivière après les chutes, au-delà desquelles se trouvaient les fondations de la mystérieuse demeure. Ce n’était pas tant son abandon ou l’état de dégradation de ses hauts murs et dépendances qui l’intriguaient, qu’une espèce d’aura qui repoussait naturellement ceux qui s’efforçaient de l’aborder et d’enfreindre la menace implicite des ombres et de la brume qui la cernaient.
4e extrait, Chapitre La crypte :
Extrait du tome III de Déviance : Les Aulnes Jumeaux, par l’égrégore des Mackrey : « La mort n’a sur moi aucune emprise réelle, hormis le poids des années qui pèsent sur ma conscience ainsi qu’un leitmotiv qui jamais ne s’achève. Mais plus que tout, me pèse cette détention qui me tient éloigné de la lumière, de toutes les lumières qui sont synonymes de la moindre parcelle de vie en dehors de la mienne. »
Il dormait, profondément enveloppé d’une obscurité immanente, immergé dans le bain insondable de ses pensées qui cognaient à l’arrière de son crâne sans lui concéder la paix à laquelle il aspirait. Les ombres et les pierres de l’antique demeure se refermaient sur lui comme un embaumement naturel auquel il ne parvenait pas à s’arracher.
Jamais.
Même alors qu’il sentait peser au-dessus de lui, comme en cet instant, le poids urgent de pensées vaguement familières bien que divergentes des siennes. Les ombres toujours, et cette volonté inconsciente de rester accrocher au tombeau qui l’isolait et dont les parois le cernaient chaque jour davantage. Il aurait souhaité qu’elles se dissolvent, au contraire.
Comme ce matin.
Comment s’est déroulée pour vous cette année 2019 qui s’achève ?
Ce fut une année riche en découvertes. J’ai participé à deux salons du livre, celui de Mennecy début février 2019 et le salon fantastique de l’espace Champerret fin octobre 2019. De même, j’ai réalisé plusieurs séances de dédicaces au centre commercial Auchan de Fontenay-sous-Bois.
Je me suis fait connaître de la mairie de ma ville, Nogent-sur-Marne, et la Direction culturelle de celle-ci organisera du fait de mes interactions une rencontre avec les écrivains de la ville en mars 2020. C’est un vrai résultat et un beau challenge à venir. Plusieurs de mes romans sont présents sur les étagères de la bibliothèque de ma ville et celles de la librairie Agora du cœur de Nogent.
J’anime mon site Web et je suis créative sur les réseaux sociaux du mieux que je peux.
Enfin, j’aurais publié cette année trois livres, SolAs un roman de science-fiction et deux tomes de ma romance vampirique Déviance dont ce tout dernier.
Quels sont vos projets pour l’année 2020 ?
Je serais présente sur le salon du livre et de la BD de Mennecy, les 1er et 2 février, ainsi que sur le salon fantastique du parc floral de Vincennes les 29 et 30 août 2020. Je participerai également à cette fameuse rencontre des écrivains nogentais ouverts à leurs publics, le 7 mars prochain.
Je travaille avec une effervescence contenue sur la réécriture d’une trilogie de science-fiction qui mettra en exergue les mutations génétiques d’un univers en perdition. J’aimerais beaucoup que le premier tome soit publié fin 2020, mais nous verrons si j’ai été suffisamment prolifique. Écrire demande beaucoup de concentration en parallèle des nombreuses activités que génère le quotidien.
J’ambitionne de traduire en anglais mon premier tome de Déviance, aussi j’expérimente le sujet à mes moments « perdus ». Un autre souhait, enfin, c’est que cette romance vampirique soit un jour portée au grand écran. Je me penche depuis quelque temps sur la faisabilité d’un tel projet et pour ce faire, je prends connaissance des différentes méthodes pour écrire un script.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
La persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soit.
Retrouvez les ouvrages de Christine Barsi directement dans notre catalogue !
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Le tome 3 de Déviance est une romance vampirique qui se déroule en 1830 sur Édimbourg, en Écosse.
Une romancière se confronte à sa vie présente qui s’entremêle à une précédente du fait d’un sortilège cherchant à combattre le sort mortel d’un sorcier noir et à sauvegarder son existence. La jeune femme devra affronter également le vampire dont elle est toujours la proie.
« …Son futur était là, elle le savait. Un jour ou l’autre, il la rattraperait. Une légende courrait à ce sujet, une légende qui parlait d’un vampire et de sa proie. »
Votre 7e roman vient d’être publié par 5 Sens Éditions tandis que votre tout premier livre se publiait il y a moins de trois ans ; comment faites-vous pour assurer un tel rythme ?
J’ai commencé à vraiment écrire en 1998 avec l’intention de ne plus jamais arrêter. Le soir après le travail, le week-end, les vacances, je profitais, et je profite encore, de tous les instants qui me sont offerts pour m’adonner à cette passion. Mon mari me demandait invariablement pourquoi je ne soumettais pas mes romans les uns après les autres plutôt que de les cumuler, et je lui répondais invariablement que lorsque je serais connue, je n’aurais plus autant de liberté et je me refusais à expérimenter ces moments de pression lorsqu’une maison d’édition jette son dévolu sur l’artiste. J’aspirais à apprécier, goûter chaque instant de ces bribes de créations de mes mondes et de mes personnages sans quiconque ou système pour m’inciter à écrire plus rapidement. Je lui affirmais encore que lorsque je serais prête, je m’attèlerais à l’étape de la soumission de mes manuscrits aux éditeurs.
En près de 18 années, j’ai donc engrangé une petite vingtaine de manuscrits plutôt bien avancés allant de plus de cent pages à plus de 500 pages ; lorsque j’ai estimé le moment voulu, je me suis lancée. Et c’est 5 Sens Éditions qui m’a proposé le premier contrat en 2017 pour le tome 1 de Déviance. L’un de ces moments magiques que tout artiste peut expérimenter dans son existence mouvementée.
Pour renouer avec le fil de mon discours et répondre plus pleinement à la question, après ce premier contrat, je n’ai plus eu qu’à reprendre un à un mes premiers manuscrits les plus achevés, les amener à leur aboutissement et les soumettre aux éditeurs.
Pourquoi ce choix de 5 Sens Éditions ?
J’ai soumis mes tout premiers manuscrits à plusieurs maisons d’édition qui acceptaient l’envoi par mail ou via leur site Web. J’ignore les éditeurs qui n’admettent les manuscrits que par courrier. Dans notre monde moderne, c’est inimaginable, et quel gâchis !
J’apprécie de collaborer avec une maison d’édition indépendante qui me laisse toute l’autonomie nécessaire pour le travail de recorrections ainsi que le choix de la couverture dont je sélectionne une illustration sur une banque d’images comportant des milliers de photos. J’ai le sentiment de davantage contribuer au grand œuvre de cette manière plutôt que de m’intégrer aux innombrables projets d’un éditeur ayant pignon sur rue. Mais la contrepartie, c’est que le niveau de promotion n’égalant pas celui de ces grandes maisons je me dois plus régulièrement de participer à ces actions. À la fois un handicap et un privilège qui me font me plonger dans les arcanes de ce secteur de la littérature et en appréhender en accéléré les rouages. J’ai appris beaucoup plus vite de cette manière, j’ai conçu mon site Web et trouvé un hébergeur, me suis immergée dans les réseaux sociaux alors qu’une année auparavant je n’y connaissais rien. Et je dois dire que je suis surprise par la richesse des échanges que l’on retrouve sur ces places fortes du grand Internet, si l’on s’en donne la peine !
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 2 de Déviance ?
1er Extrait, Prologue :
« Mon esprit vagabondait ainsi qu’un adolescent en mal d’aventures. Je le laissais courir devant, puis le rattrapais en le raisonnant. »
2nd Extrait, Prologue :
« Crois en moi ! Les mots l’atteignaient encore, jusque dans ses rêves. Que signifiaient-ils pour s’imposer à elle chaque nuit, puis à chacun de ses réveils. C’était comme des leitmotivs qui n’en finissaient plus de dérouler leur trame inepte. C’était comme un mot-clef qui devait l’inciter à se réveiller et se reprendre en main, mais dont l’opérationnalité n’avait plus de fonctionnel que le concept. Le rappel d’un évènement dont elle savait qu’il existait, mais dont elle n’avait plus aucune réminiscence. Fallait-il donc s’y appesantir, encore et encore, ou bien abandonner cette quête effrénée d’un sens qui lui échappait, lui échapperait toujours ? Elle avait peint une scène s’y rapportant, sur une esquisse toilée mise de côté, une nuit qu’elle ne parvenait pas à dormir alors que l’expression ultime et désespérée lui hurlait de se souvenir. »
3e Extrait, Prologue :
Pour une raison obscure, la belle demeure sur son socle rocheux la fascinait depuis toujours. Mais alors que son esprit audacieux l’entraînait régulièrement aux découvertes, la jeune femme n’avait jamais tenté jusque-là - du moins pas depuis qu’elle avait atteint le seuil de l’âge adulte - de franchir les grilles rouillées de la propriété en dormance ni l’approcher plus près que le second coude de la rivière après les chutes, au-delà desquelles se trouvaient les fondations de la mystérieuse demeure. Ce n’était pas tant son abandon ou l’état de dégradation de ses hauts murs et dépendances qui l’intriguaient, qu’une espèce d’aura qui repoussait naturellement ceux qui s’efforçaient de l’aborder et d’enfreindre la menace implicite des ombres et de la brume qui la cernaient.
4e extrait, Chapitre La crypte :
Extrait du tome III de Déviance : Les Aulnes Jumeaux, par l’égrégore des Mackrey : « La mort n’a sur moi aucune emprise réelle, hormis le poids des années qui pèsent sur ma conscience ainsi qu’un leitmotiv qui jamais ne s’achève. Mais plus que tout, me pèse cette détention qui me tient éloigné de la lumière, de toutes les lumières qui sont synonymes de la moindre parcelle de vie en dehors de la mienne. »
Il dormait, profondément enveloppé d’une obscurité immanente, immergé dans le bain insondable de ses pensées qui cognaient à l’arrière de son crâne sans lui concéder la paix à laquelle il aspirait. Les ombres et les pierres de l’antique demeure se refermaient sur lui comme un embaumement naturel auquel il ne parvenait pas à s’arracher.
Jamais.
Même alors qu’il sentait peser au-dessus de lui, comme en cet instant, le poids urgent de pensées vaguement familières bien que divergentes des siennes. Les ombres toujours, et cette volonté inconsciente de rester accrocher au tombeau qui l’isolait et dont les parois le cernaient chaque jour davantage. Il aurait souhaité qu’elles se dissolvent, au contraire.
Comme ce matin.
Comment s’est déroulée pour vous cette année 2019 qui s’achève ?
Ce fut une année riche en découvertes. J’ai participé à deux salons du livre, celui de Mennecy début février 2019 et le salon fantastique de l’espace Champerret fin octobre 2019. De même, j’ai réalisé plusieurs séances de dédicaces au centre commercial Auchan de Fontenay-sous-Bois.
Je me suis fait connaître de la mairie de ma ville, Nogent-sur-Marne, et la Direction culturelle de celle-ci organisera du fait de mes interactions une rencontre avec les écrivains de la ville en mars 2020. C’est un vrai résultat et un beau challenge à venir. Plusieurs de mes romans sont présents sur les étagères de la bibliothèque de ma ville et celles de la librairie Agora du cœur de Nogent.
J’anime mon site Web et je suis créative sur les réseaux sociaux du mieux que je peux.
Enfin, j’aurais publié cette année trois livres, SolAs un roman de science-fiction et deux tomes de ma romance vampirique Déviance dont ce tout dernier.
Quels sont vos projets pour l’année 2020 ?
Je serais présente sur le salon du livre et de la BD de Mennecy, les 1er et 2 février, ainsi que sur le salon fantastique du parc floral de Vincennes les 29 et 30 août 2020. Je participerai également à cette fameuse rencontre des écrivains nogentais ouverts à leurs publics, le 7 mars prochain.
Je travaille avec une effervescence contenue sur la réécriture d’une trilogie de science-fiction qui mettra en exergue les mutations génétiques d’un univers en perdition. J’aimerais beaucoup que le premier tome soit publié fin 2020, mais nous verrons si j’ai été suffisamment prolifique. Écrire demande beaucoup de concentration en parallèle des nombreuses activités que génère le quotidien.
J’ambitionne de traduire en anglais mon premier tome de Déviance, aussi j’expérimente le sujet à mes moments « perdus ». Un autre souhait, enfin, c’est que cette romance vampirique soit un jour portée au grand écran. Je me penche depuis quelque temps sur la faisabilité d’un tel projet et pour ce faire, je prends connaissance des différentes méthodes pour écrire un script.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
La persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soit.
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Christian de Maussion - Fred
Pourquoi écrire Fred ?
Parce que c’était une nécessité, une exhortation intérieure, un diktat de mémoire. Fred, c’est en quelque sorte l’homme de ma vie. Je lui dois d’être né. Je lui dois surtout d’avoir continué l’aventure.
J’ai écrit Fred presque d’une traite, dans un bonheur presque irréel. J’ai rédigé sous sa dictée, exprimé presque sereinement, ses abîmes et ses vertiges. J’ai fait le portrait d’un artiste, non pas méconnu, mais introuvable, d’un artiste insituable, sans autre vocation que l’émerveillement, la contemplation des splendeurs du monde.
Fred, l’artiste sans œuvre, est un modèle, non seulement pour moi, mais pour tout poète authentique, tout créateur de beauté.
Le livre écrit, je me sens dépossédé. J’ai l’impression d’avoir abandonné Fred, de l’avoir évacué de moi, de l’avoir chassé à jamais. Mon corps s’est rabougri. Fred s’est extrait de ma chair. Il est devenu un objet nu, un petit bouquin, un modèle réduit comme un scalp d’Indien ou une photographie jaunie.
Moi, le criminel de ma sœur jumelle, je me sens désormais l’assassin de mon père, le tueur de mon ange gardien. D’une certaine manière, j’ai tué Fred en moi. Pour revivre en lui, il me faudrait le réécrire, sans jamais en achever le récit.
C’est pourquoi je suis triste, j’ai la sensation d’être vide. Ecrire Fred, c’était finalement une folie, un acte irréparable. Les injonctions de la mémoire sont toujours à manier avec des pincettes. On ne joue pas impunément avec des allumettes. Mais il est trop tard, un peu comme dans Pierrot le Fou, quand Ferdinand se peinturlure le visage en bleu, allume la mèche. Pas moyen de revenir en arrière, d’arrêter l’incendie. Avec Fred, j’ai touché à de la dynamite, je me suis amputé pareillement d’une partie de ma cervelle.
En attendant d’y voir plus clair, j’ai foncé, tête baissée, dans l’histoire de Tita. Il s’agit cette fois de la femme de ma vie. C’est important. Mais c’est une parenthèse avant de retrouver Fred, de le réintégrer à mon bord, de le réincorporer. Car il me manque. C’est un fragment de moi-même. Fred, c’est un livre sans fin. Plusieurs volumes n’y suffiront pas.
Drieu La Rochelle cite Nietzsche, en exergue des Notes pour un roman sur la sexualité : « On n’aime plus assez sa connaissance aussitôt qu’on la communique aux autres » (Par-delà le bien et le mal, 160). A vrai dire, j’ai le sentiment d’une pareille dépossession.
Mais au fond, l’enjeu de cet ouvrage, c’est de tenter d’accomplir un travail qui n’a pas d’autre exigence que la beauté – je dis bien tenter, avec sa résonance d’échec – sur une œuvre d’art, elle, bien réelle, ancrée dans une chair, déroulée sur une vie, évoquée ici par bribes, flashs, épiphanies, la vie d’un artiste secret, sans papiers, vierge de toute justification. Pour finir, je dirais de Fred ce que Nicolas de Staël ambitionnait d’être : « Mieux qu’un monsieur ». C’est en quelque sorte un sous-titre.
Comment définir Fred, en trois lignes ?
Fred, c’est un précis d’éthologie humaine. Je reproduis avec minutie les menus gestes et les élans naturels d’un corps singulier, les manières de se mouvoir, de s’émouvoir d’un homme secret, fastueusement sauvage, fulgurant.
Mais Fred, a-t-il vraiment existé ?
Fred a existé, de manière flagrante. Il a existé dans mon regard sans jamais le fuir. C’est seulement quand on me fermera les yeux qu’il fera ses adieux. Mais le livre, s’il est un récit vrai, s’autorise la liberté d’inventer, ou plutôt la possibilité de raffiner, de polir la réalité, de la rendre plus aimable. Car il en va de la santé de la phrase. Je me souviens du tournage de Deserto Rosso , le chef-d’œuvre de Michelangelo Antonioni. Il repeignait la nature, coloriait la géographie des lieux pour que le réel ne soit pas tel quel mais appartienne à son film. Toutes proportions gardées, j’ai peut-être procédé un peu comme cela. Dans un livre, c’est la sonorité du mot qui commande et le style qui gouverne. Les fantaisies d’écriture ne sont qu’obéissance à cette loi.
On sent l’importance des signes, du regard des choses qui semblent décider de vos deux destins, qui déterminent la relation entre Fred et vous, l’auteur du récit. Pouvez-vous préciser le sens de cette communion ?
Fred est un forestier. Il plante des arbres. Il procède à des éclaircies, opère des dépressages, sélectionne les meilleures tiges. De mon côté, j’utilise le bois de trituration quand je confectionne un ouvrage. J’écris sur du papier qui fait écho à la forêt.
C’est un tandem, Fred et moi, qui n’aimons que les livres, qui sont notre trait d’union. Mais cela ne suffit pas. Fred lit les volumes de sa bibliothèque avec ferveur, avec une piété d’autodidacte. Il alterne Proust et Achille Talon, mêle Balzac et San Antonio. Il est possédé par les livres, tous les livres, les révèrent en silence.
Mais dans sa quête impossible, Fred veut davantage, non pas les écrire – il y a des scribes pour cela –, mais les polir, leur choisir les plus belles parures, peaufiner les reliures, les draper d’une royale majesté. Comme s’il voulait défier le temps de la décomposition, guerroyer avec la poussière, en découdre avec le néant. Fred pratiquait l’ironie comme personne. Jusqu’au dernier jour, me manquera son humour. Fred séjournait dans la dérision, sa véritable nation.
Un dernier mot que vous aimeriez chuchoter à l’oreille du lecteur ?
Je continue l’histoire. Fred et moi, nous avions des complicités, aussi bien ancrées dans le passé que projetées vers l’avenir. A la fin de sa vie, avant sa maladie, nous avons évoqué l’idée d’ouvrir une librairie. Malheureusement, la belle intention est restée lettre morte. Alors faute de librairie, nous avons écrit un livre. C’est Fred, le petit récit d’aujourd’hui. Et au fond de moi-même, je voulais qu’il appartienne au temps long, « qu’il survive à une mémoire vive ». C’est la dernière phrase de l’ouvrage.
Retrouvez les ouvrages de l'auteur directement via ce lien !
Parce que c’était une nécessité, une exhortation intérieure, un diktat de mémoire. Fred, c’est en quelque sorte l’homme de ma vie. Je lui dois d’être né. Je lui dois surtout d’avoir continué l’aventure.
J’ai écrit Fred presque d’une traite, dans un bonheur presque irréel. J’ai rédigé sous sa dictée, exprimé presque sereinement, ses abîmes et ses vertiges. J’ai fait le portrait d’un artiste, non pas méconnu, mais introuvable, d’un artiste insituable, sans autre vocation que l’émerveillement, la contemplation des splendeurs du monde.
Fred, l’artiste sans œuvre, est un modèle, non seulement pour moi, mais pour tout poète authentique, tout créateur de beauté.
Le livre écrit, je me sens dépossédé. J’ai l’impression d’avoir abandonné Fred, de l’avoir évacué de moi, de l’avoir chassé à jamais. Mon corps s’est rabougri. Fred s’est extrait de ma chair. Il est devenu un objet nu, un petit bouquin, un modèle réduit comme un scalp d’Indien ou une photographie jaunie.
Moi, le criminel de ma sœur jumelle, je me sens désormais l’assassin de mon père, le tueur de mon ange gardien. D’une certaine manière, j’ai tué Fred en moi. Pour revivre en lui, il me faudrait le réécrire, sans jamais en achever le récit.
C’est pourquoi je suis triste, j’ai la sensation d’être vide. Ecrire Fred, c’était finalement une folie, un acte irréparable. Les injonctions de la mémoire sont toujours à manier avec des pincettes. On ne joue pas impunément avec des allumettes. Mais il est trop tard, un peu comme dans Pierrot le Fou, quand Ferdinand se peinturlure le visage en bleu, allume la mèche. Pas moyen de revenir en arrière, d’arrêter l’incendie. Avec Fred, j’ai touché à de la dynamite, je me suis amputé pareillement d’une partie de ma cervelle.
En attendant d’y voir plus clair, j’ai foncé, tête baissée, dans l’histoire de Tita. Il s’agit cette fois de la femme de ma vie. C’est important. Mais c’est une parenthèse avant de retrouver Fred, de le réintégrer à mon bord, de le réincorporer. Car il me manque. C’est un fragment de moi-même. Fred, c’est un livre sans fin. Plusieurs volumes n’y suffiront pas.
Drieu La Rochelle cite Nietzsche, en exergue des Notes pour un roman sur la sexualité : « On n’aime plus assez sa connaissance aussitôt qu’on la communique aux autres » (Par-delà le bien et le mal, 160). A vrai dire, j’ai le sentiment d’une pareille dépossession.
Mais au fond, l’enjeu de cet ouvrage, c’est de tenter d’accomplir un travail qui n’a pas d’autre exigence que la beauté – je dis bien tenter, avec sa résonance d’échec – sur une œuvre d’art, elle, bien réelle, ancrée dans une chair, déroulée sur une vie, évoquée ici par bribes, flashs, épiphanies, la vie d’un artiste secret, sans papiers, vierge de toute justification. Pour finir, je dirais de Fred ce que Nicolas de Staël ambitionnait d’être : « Mieux qu’un monsieur ». C’est en quelque sorte un sous-titre.
Comment définir Fred, en trois lignes ?
Fred, c’est un précis d’éthologie humaine. Je reproduis avec minutie les menus gestes et les élans naturels d’un corps singulier, les manières de se mouvoir, de s’émouvoir d’un homme secret, fastueusement sauvage, fulgurant.
Mais Fred, a-t-il vraiment existé ?
Fred a existé, de manière flagrante. Il a existé dans mon regard sans jamais le fuir. C’est seulement quand on me fermera les yeux qu’il fera ses adieux. Mais le livre, s’il est un récit vrai, s’autorise la liberté d’inventer, ou plutôt la possibilité de raffiner, de polir la réalité, de la rendre plus aimable. Car il en va de la santé de la phrase. Je me souviens du tournage de Deserto Rosso , le chef-d’œuvre de Michelangelo Antonioni. Il repeignait la nature, coloriait la géographie des lieux pour que le réel ne soit pas tel quel mais appartienne à son film. Toutes proportions gardées, j’ai peut-être procédé un peu comme cela. Dans un livre, c’est la sonorité du mot qui commande et le style qui gouverne. Les fantaisies d’écriture ne sont qu’obéissance à cette loi.
On sent l’importance des signes, du regard des choses qui semblent décider de vos deux destins, qui déterminent la relation entre Fred et vous, l’auteur du récit. Pouvez-vous préciser le sens de cette communion ?
Fred est un forestier. Il plante des arbres. Il procède à des éclaircies, opère des dépressages, sélectionne les meilleures tiges. De mon côté, j’utilise le bois de trituration quand je confectionne un ouvrage. J’écris sur du papier qui fait écho à la forêt.
C’est un tandem, Fred et moi, qui n’aimons que les livres, qui sont notre trait d’union. Mais cela ne suffit pas. Fred lit les volumes de sa bibliothèque avec ferveur, avec une piété d’autodidacte. Il alterne Proust et Achille Talon, mêle Balzac et San Antonio. Il est possédé par les livres, tous les livres, les révèrent en silence.
Mais dans sa quête impossible, Fred veut davantage, non pas les écrire – il y a des scribes pour cela –, mais les polir, leur choisir les plus belles parures, peaufiner les reliures, les draper d’une royale majesté. Comme s’il voulait défier le temps de la décomposition, guerroyer avec la poussière, en découdre avec le néant. Fred pratiquait l’ironie comme personne. Jusqu’au dernier jour, me manquera son humour. Fred séjournait dans la dérision, sa véritable nation.
Un dernier mot que vous aimeriez chuchoter à l’oreille du lecteur ?
Je continue l’histoire. Fred et moi, nous avions des complicités, aussi bien ancrées dans le passé que projetées vers l’avenir. A la fin de sa vie, avant sa maladie, nous avons évoqué l’idée d’ouvrir une librairie. Malheureusement, la belle intention est restée lettre morte. Alors faute de librairie, nous avons écrit un livre. C’est Fred, le petit récit d’aujourd’hui. Et au fond de moi-même, je voulais qu’il appartienne au temps long, « qu’il survive à une mémoire vive ». C’est la dernière phrase de l’ouvrage.
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Christine Barsi - Déviance II
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Le tome 2 de Déviance est une romance vampirique qui se déroule dans le Yorkshire et ses antres rocheux, en Angleterre dans les premiers temps puis sur Édimbourg en Écosse.
La rencontre de Caitline Malhon avec le vampire Sean Mackrey a engendré une métamorphose irréversible chez la romancière. Captive volontaire au sein de la forteresse du vampire, celle-ci apprend à vivre avec les transformations qui s’opèrent chez elle.
De son côté, obsédé par la crainte de perdre son amante encore fragilisée, Sean n’a de cesse de lui inculquer les fondements de son univers. La romancière décide d’amorcer le second tome de son roman Déviance au risque de se retrouver entraînée dans une spirale infernale dont ils ne sortiront pas indemnes.
Quel est le style privilégié de votre écriture ?
J’aime que le lecteur puisse s’immerger au cœur des lignes du roman, qu’il puisse admettre leur réalité en dépit des libertés de l’écrivain que je suis à enfreindre les lois du quotidien. Pour ce faire, les détails sont importants pour lui faire croire à l’authenticité de l’histoire en cours. Pour chacun de mes manuscrits, j’effectue une étude approfondie de la région et de l’époque, de la culture et des mœurs, afin d’amener le lecteur à plonger dans une matérialité qui n’est plus celle du monde tangible, afin qu’il la ressente et s’en imprègne. J’apprécie la richesse du vocabulaire employé et l’harmonie entre les mots, ainsi que le rythme de la phrase ; j’y attache, par conséquent, une attention particulière.
Votre sixième roman vient d’être édité par 5 Sens Éditions ; comment parvenez-vous à mener votre manuscrit jusqu’à la publication ?
Lorsque j’entreprends l’amorce d’un manuscrit, je m’y attèle avec l’intention de le terminer, de le conduire au terme de l’aventure. L’intention est essentielle, si l’on veut atteindre son objectif. L’écriture d’un roman peut paraître une tâche ingrate, et elle l’est. Qui aime rester seul face à la page de son calepin ou de son ordinateur, afin d’y coucher des lignes et des lignes de caractères sans quelques moments privilégiés de convivialité avec un être humain autre que soi-même ?
En revanche, cette intention va de pair avec la créativité et l’amour des idées que l’on s’empresse d’intégrer à son manuscrit en devenir. C’est une étape merveilleuse qui nous métamorphose en un dieu de son univers en gestation. Quand le premier jet du scénario s’achève, il est bon de se poser quelque peu afin de laisser le temps faire son œuvre de réflexion. Par la suite, en ce qui me concerne, je reprends la trame depuis le tout début ; ma relecture me permet de développer chacun des chapitres plus ou moins complétés. Il y aura plusieurs de ces phases de réécriture avant que l’ensemble devienne un tout cohérent. Mais ensuite, n’imaginez pas que l’on ait atteint son but. Il reste l’étape rébarbative pour beaucoup et pour moi en particulier, du moins d’une certaine façon, de l’enrichissement de son vocabulaire, de son style et de ses expressions. Cette étape dévore ou consomme ou encore monopolise énormément de temps. Et quand je parle de « dévorer ou consommer », l’image est bien là. Il faudra quatre, cinq, six, voire davantage de ces « remodelages ». Mais même en les effectuant, en se confrontant à l’épreuve de la persévérance et à la traversée d’un désert qui n’en finit pas, l’on aura la satisfaction de cette essence créative qui nous prend aux tripes et nous transcende presque malgré nous tout au long de ces séquences.
Il vous faudra ensuite trouver deux ou trois relecteurs dont certains devront se focaliser sur les incohérences potentielles dans votre manuscrit. Et il y en aura toujours, ne mésestimez pas cette étape-ci.
Pensez à accomplir les actions nécessaires de quelques sortes qu’elles soient afin de protéger votre manuscrit, une fois celui-ci finalisé.
Enfin, quand viendra le moment de la soumission aux maisons d’édition, prenez votre temps. Tout comme moi dans les débuts, vous aurez le désir presque irrationnel de vouloir vous précipiter et d’envoyer votre précieux ouvrage bien trop rapidement en omettant certaines des consignes des éditeurs répertoriés, et vous ferez fausse route. Surtout, prenez votre temps pour sélectionner votre éditeur et bien suivre ses directives, bien rédiger votre mail ou votre courrier et bien joindre les éléments spécifiés.
L’attente commencera ; et elle pourra s’avérer très longue en termes de mois. Ce n’est pas le plus important. Le plus important alors, c’est de conserver cette intention sans faille qui vous a guidé jusqu’à l’achèvement de votre manuscrit.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 2 de Déviance ?
Premier extrait :
« Marinenh, mon pseudonyme, mon nom d’artiste, mon icône sacrée. Un nom qui coule ainsi qu’un torrent impétueux au plus profond de moi, mais ainsi qu’une rivière au cours tranquille tout en surface : une apparence ; une simple apparence. »
Second extrait :
« GrandMa Sitwell, la mère de la mère de sa mère, s’avérait peu causante, peu sociable ; et pourtant, dans sa chaumière de guingois qui arborait la rose blanche, l’emblème du Yorkshire, se croisaient nombre de gens du pays venus chercher quelques remèdes à leurs maux habituels.
Plus d’un siècle que GrandMa avait quitté la Terre pour accéder, peut-être, à une meilleure vie, à ce qui se disait alors. Une meilleure vie ! Comme si l’on pouvait connaître les prétentions des dieux, là, en haut !
Rany ne croyait qu’en l’efficience de ses préparations à base de simples, d’herbes et de plantes. Elle avait été jeune, oui. Mais sa vie, comme celle de beaucoup d’autres, n’avait pas été facile. Comme tous les gens de sa condition, elle avait trimé ainsi que ses sœurs, ses frères et ses parents, ainsi que tous ceux des villages proches dans les Craven.
Mais pour elle, GrandMa avait fait la différence. Son existence s’était déroulée d’une manière divergente, plus sauvage dans un sens, davantage d’autonomie aussi, mais aussi plus de solitude et une grande indépendance. Ce qui impliquait une certaine maîtrise de ses choix personnels, qu’on lui avait longtemps enviés.
Devenir guérisseuse tenait du sacerdoce, et ces braves gens et leur langue bien pendue ne s’étaient pas demandés si les contreparties, pour elle, n’avaient pas été plus laborieuses que son choix lui-même.
Troisième extrait :
« Caitline admirait une branche de houx au cœur d’un arbuste grimpant. Les petites baies fleuries jetaient des éclats rubis dans la nuit. La pâleur de l’astre lunaire contrastait avec le ciel indigo et les graines d’étoiles qui le parsemaient. C’était beau ! Majestueux. Beaucoup plus beau que dans son état précédent.
« Son état précédent », c’est ainsi qu’elle se voyait dans l’histoire d’avant. Une histoire qui n’avait plus lieu d’être, mais qui pourtant se poursuivait, sur une autre trame. Une trame qu’elle n’avait pas souhaitée, mais que dorénavant elle aurait revendiquée plus que tout au monde.
Ses perceptions s’étaient aiguisées en même temps que la confirmation de sa condition, en même temps que ses pensées se modifiaient pour emprunter un schéma plus percutant, que ses membres se renforçaient et que l’énergie en elle pulsait une vigueur maléfique, bien que jugulée.
Il ne s’était écoulé que quelques semaines depuis que Sean avait provoqué en elle la métamorphose, que les sens affolés du vampire avaient trahi l’homme en lui pour faire d’elle son égérie, un être plus tout à fait humain et en même temps tellement humain !
Quatrième extrait :
« S’élever au-dessus de la plèbe n’avait jamais été ce à quoi aspirait Caitline Malhon - Caitline Marinenh de son nom d’auteure. Aujourd’hui, dans son état de vampire, il en allait différemment ; aucune autre option que de s’élever, si elle voulait survivre. Dire qu’elle avait écrit ces centaines de lignes sur les vampires, au cours de sa précédente existence ! »
Cinquième extrait :
« Sa fille naviguait d’un mari à l’autre. Le premier avait été talentueux et généreux, autant que le second avait été vénal et étriqué. Mais le dernier possédait cette flamme étrange, qu’il pressentait dorénavant chez sa propre fille. À moins que cette chose ait toujours été là, chez elle et dans son ascendance ? »
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Pour le dernier trimestre de l’année 2019, je m’attache à la réécriture d’un roman de science-fiction conséquent d’environ 1400 pages au format de mon éditeur. Celui-là devrait m’accaparer beaucoup de temps et de très nombreuses phases de re-corrections en perspective, en dépit de celles qui se sont d’ores et déjà échelonnées derrière moi. Mais je serais patiente. Je suppose qu’il sera achevé fin 2020 et sera publié en 2021, peut-être avant si je suis à ce point déterminée. Simple conjecture de ma part, mais je ne suis jamais très loin de la réalité dans mes estimations.
Dans le même temps, j’attends les résultats de la soumission du tome 3 de Déviance que je compte bien faire éditer en 2020, quitte à me lancer dans l’autoédition.
Je serais présente sur le salon fantastique de la porte de Champerret, des 31 octobre, 1er et 2 novembre, pour finir en beauté cette année de travail acharné. L’année 2020 s’amorcera par ma participation au salon du Livre et de la Bd sur Mennecy, début février.
Je subodore que d’autres éléments, encore inconnus à ce jour, viendront s’intégrer à mon existence d’auteure opiniâtre pour l’enrichir et me faire grandir et rebondir plus haut encore. N’oubliez pas la détermination !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
La lecture et l’écriture permettent au lecteur et à l’écrivain de vivre plusieurs existences en parallèle, et de prendre ainsi beaucoup plus de recul face à la réalité quotidienne. Je ne peux donc qu’encourager de vous lancer, vous l’auteur, dans l’écriture de votre prochain manuscrit, et de plonger, vous le lecteur, dans le livre que vous aurez remarqué entre tous.
Retrouvez les ouvrages de Christine Barsi directement dans notre catalogue !
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Le tome 2 de Déviance est une romance vampirique qui se déroule dans le Yorkshire et ses antres rocheux, en Angleterre dans les premiers temps puis sur Édimbourg en Écosse.
La rencontre de Caitline Malhon avec le vampire Sean Mackrey a engendré une métamorphose irréversible chez la romancière. Captive volontaire au sein de la forteresse du vampire, celle-ci apprend à vivre avec les transformations qui s’opèrent chez elle.
De son côté, obsédé par la crainte de perdre son amante encore fragilisée, Sean n’a de cesse de lui inculquer les fondements de son univers. La romancière décide d’amorcer le second tome de son roman Déviance au risque de se retrouver entraînée dans une spirale infernale dont ils ne sortiront pas indemnes.
Quel est le style privilégié de votre écriture ?
J’aime que le lecteur puisse s’immerger au cœur des lignes du roman, qu’il puisse admettre leur réalité en dépit des libertés de l’écrivain que je suis à enfreindre les lois du quotidien. Pour ce faire, les détails sont importants pour lui faire croire à l’authenticité de l’histoire en cours. Pour chacun de mes manuscrits, j’effectue une étude approfondie de la région et de l’époque, de la culture et des mœurs, afin d’amener le lecteur à plonger dans une matérialité qui n’est plus celle du monde tangible, afin qu’il la ressente et s’en imprègne. J’apprécie la richesse du vocabulaire employé et l’harmonie entre les mots, ainsi que le rythme de la phrase ; j’y attache, par conséquent, une attention particulière.
Votre sixième roman vient d’être édité par 5 Sens Éditions ; comment parvenez-vous à mener votre manuscrit jusqu’à la publication ?
Lorsque j’entreprends l’amorce d’un manuscrit, je m’y attèle avec l’intention de le terminer, de le conduire au terme de l’aventure. L’intention est essentielle, si l’on veut atteindre son objectif. L’écriture d’un roman peut paraître une tâche ingrate, et elle l’est. Qui aime rester seul face à la page de son calepin ou de son ordinateur, afin d’y coucher des lignes et des lignes de caractères sans quelques moments privilégiés de convivialité avec un être humain autre que soi-même ?
En revanche, cette intention va de pair avec la créativité et l’amour des idées que l’on s’empresse d’intégrer à son manuscrit en devenir. C’est une étape merveilleuse qui nous métamorphose en un dieu de son univers en gestation. Quand le premier jet du scénario s’achève, il est bon de se poser quelque peu afin de laisser le temps faire son œuvre de réflexion. Par la suite, en ce qui me concerne, je reprends la trame depuis le tout début ; ma relecture me permet de développer chacun des chapitres plus ou moins complétés. Il y aura plusieurs de ces phases de réécriture avant que l’ensemble devienne un tout cohérent. Mais ensuite, n’imaginez pas que l’on ait atteint son but. Il reste l’étape rébarbative pour beaucoup et pour moi en particulier, du moins d’une certaine façon, de l’enrichissement de son vocabulaire, de son style et de ses expressions. Cette étape dévore ou consomme ou encore monopolise énormément de temps. Et quand je parle de « dévorer ou consommer », l’image est bien là. Il faudra quatre, cinq, six, voire davantage de ces « remodelages ». Mais même en les effectuant, en se confrontant à l’épreuve de la persévérance et à la traversée d’un désert qui n’en finit pas, l’on aura la satisfaction de cette essence créative qui nous prend aux tripes et nous transcende presque malgré nous tout au long de ces séquences.
Il vous faudra ensuite trouver deux ou trois relecteurs dont certains devront se focaliser sur les incohérences potentielles dans votre manuscrit. Et il y en aura toujours, ne mésestimez pas cette étape-ci.
Pensez à accomplir les actions nécessaires de quelques sortes qu’elles soient afin de protéger votre manuscrit, une fois celui-ci finalisé.
Enfin, quand viendra le moment de la soumission aux maisons d’édition, prenez votre temps. Tout comme moi dans les débuts, vous aurez le désir presque irrationnel de vouloir vous précipiter et d’envoyer votre précieux ouvrage bien trop rapidement en omettant certaines des consignes des éditeurs répertoriés, et vous ferez fausse route. Surtout, prenez votre temps pour sélectionner votre éditeur et bien suivre ses directives, bien rédiger votre mail ou votre courrier et bien joindre les éléments spécifiés.
L’attente commencera ; et elle pourra s’avérer très longue en termes de mois. Ce n’est pas le plus important. Le plus important alors, c’est de conserver cette intention sans faille qui vous a guidé jusqu’à l’achèvement de votre manuscrit.
Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 2 de Déviance ?
Premier extrait :
« Marinenh, mon pseudonyme, mon nom d’artiste, mon icône sacrée. Un nom qui coule ainsi qu’un torrent impétueux au plus profond de moi, mais ainsi qu’une rivière au cours tranquille tout en surface : une apparence ; une simple apparence. »
Second extrait :
« GrandMa Sitwell, la mère de la mère de sa mère, s’avérait peu causante, peu sociable ; et pourtant, dans sa chaumière de guingois qui arborait la rose blanche, l’emblème du Yorkshire, se croisaient nombre de gens du pays venus chercher quelques remèdes à leurs maux habituels.
Plus d’un siècle que GrandMa avait quitté la Terre pour accéder, peut-être, à une meilleure vie, à ce qui se disait alors. Une meilleure vie ! Comme si l’on pouvait connaître les prétentions des dieux, là, en haut !
Rany ne croyait qu’en l’efficience de ses préparations à base de simples, d’herbes et de plantes. Elle avait été jeune, oui. Mais sa vie, comme celle de beaucoup d’autres, n’avait pas été facile. Comme tous les gens de sa condition, elle avait trimé ainsi que ses sœurs, ses frères et ses parents, ainsi que tous ceux des villages proches dans les Craven.
Mais pour elle, GrandMa avait fait la différence. Son existence s’était déroulée d’une manière divergente, plus sauvage dans un sens, davantage d’autonomie aussi, mais aussi plus de solitude et une grande indépendance. Ce qui impliquait une certaine maîtrise de ses choix personnels, qu’on lui avait longtemps enviés.
Devenir guérisseuse tenait du sacerdoce, et ces braves gens et leur langue bien pendue ne s’étaient pas demandés si les contreparties, pour elle, n’avaient pas été plus laborieuses que son choix lui-même.
Troisième extrait :
« Caitline admirait une branche de houx au cœur d’un arbuste grimpant. Les petites baies fleuries jetaient des éclats rubis dans la nuit. La pâleur de l’astre lunaire contrastait avec le ciel indigo et les graines d’étoiles qui le parsemaient. C’était beau ! Majestueux. Beaucoup plus beau que dans son état précédent.
« Son état précédent », c’est ainsi qu’elle se voyait dans l’histoire d’avant. Une histoire qui n’avait plus lieu d’être, mais qui pourtant se poursuivait, sur une autre trame. Une trame qu’elle n’avait pas souhaitée, mais que dorénavant elle aurait revendiquée plus que tout au monde.
Ses perceptions s’étaient aiguisées en même temps que la confirmation de sa condition, en même temps que ses pensées se modifiaient pour emprunter un schéma plus percutant, que ses membres se renforçaient et que l’énergie en elle pulsait une vigueur maléfique, bien que jugulée.
Il ne s’était écoulé que quelques semaines depuis que Sean avait provoqué en elle la métamorphose, que les sens affolés du vampire avaient trahi l’homme en lui pour faire d’elle son égérie, un être plus tout à fait humain et en même temps tellement humain !
Quatrième extrait :
« S’élever au-dessus de la plèbe n’avait jamais été ce à quoi aspirait Caitline Malhon - Caitline Marinenh de son nom d’auteure. Aujourd’hui, dans son état de vampire, il en allait différemment ; aucune autre option que de s’élever, si elle voulait survivre. Dire qu’elle avait écrit ces centaines de lignes sur les vampires, au cours de sa précédente existence ! »
Cinquième extrait :
« Sa fille naviguait d’un mari à l’autre. Le premier avait été talentueux et généreux, autant que le second avait été vénal et étriqué. Mais le dernier possédait cette flamme étrange, qu’il pressentait dorénavant chez sa propre fille. À moins que cette chose ait toujours été là, chez elle et dans son ascendance ? »
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Pour le dernier trimestre de l’année 2019, je m’attache à la réécriture d’un roman de science-fiction conséquent d’environ 1400 pages au format de mon éditeur. Celui-là devrait m’accaparer beaucoup de temps et de très nombreuses phases de re-corrections en perspective, en dépit de celles qui se sont d’ores et déjà échelonnées derrière moi. Mais je serais patiente. Je suppose qu’il sera achevé fin 2020 et sera publié en 2021, peut-être avant si je suis à ce point déterminée. Simple conjecture de ma part, mais je ne suis jamais très loin de la réalité dans mes estimations.
Dans le même temps, j’attends les résultats de la soumission du tome 3 de Déviance que je compte bien faire éditer en 2020, quitte à me lancer dans l’autoédition.
Je serais présente sur le salon fantastique de la porte de Champerret, des 31 octobre, 1er et 2 novembre, pour finir en beauté cette année de travail acharné. L’année 2020 s’amorcera par ma participation au salon du Livre et de la Bd sur Mennecy, début février.
Je subodore que d’autres éléments, encore inconnus à ce jour, viendront s’intégrer à mon existence d’auteure opiniâtre pour l’enrichir et me faire grandir et rebondir plus haut encore. N’oubliez pas la détermination !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
La lecture et l’écriture permettent au lecteur et à l’écrivain de vivre plusieurs existences en parallèle, et de prendre ainsi beaucoup plus de recul face à la réalité quotidienne. Je ne peux donc qu’encourager de vous lancer, vous l’auteur, dans l’écriture de votre prochain manuscrit, et de plonger, vous le lecteur, dans le livre que vous aurez remarqué entre tous.
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Dominique Jézégou - Le secret derrière le mur
Présentez-nous votre ouvrage
« Le secret derrière le mur » est une grande histoire d’amour qui se déroule en trois lieux et trois époques, mais c’est aussi une aventure romanesque et historique qui évoque notamment l’activité corsaire dans la région du Croisic et plus largement le commerce maritime au XVIIIe siècle. Le récit se déroule au Croisic, dans la Presqu’île Guérandaise, en Bretagne, mais aussi au Pays basque et au Portugal. Il explore les sentiments sous toutes ses formes (l’amour, la haine, la jalousie, la vengeance, le pardon…) et montre que les hommes, d’où qu’ils viennent et quelle que soit leur vie, ont finalement beaucoup en commun. En réalité, une seule chose agit sur notre destinée : l’amour.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Des messages universels. Ceux qui me semblent les plus importants au monde : l’amour et la tolérance. Ces sentiments devraient tous nous guider car ils agissent sur notre destinée à tous, au milieu des fracas du monde.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Peut-être dans le fait que je puise mon inspiration autant dans les récits romanesques, qu’historiques, mais aussi policiers, voire fantastiques. Je pense être capable d’écrire toutes sortes d’histoires sauf peut-être des récits de science-fiction. J’aime en lire, mais ce n’est pas mon style d’écriture.
Où puisez-vous votre inspiration ?
À l’origine, il y a sans doute eu ce besoin que j’ai eu très tôt dans mon enfance, de me plonger dans la lecture puis dans l’écriture, de me perdre dans les mots et d’y trouver du réconfort. Écrire est cathartique.
Mais je trouve l’inspiration un peu partout, dans mon quotidien, dans l’actualité, dans les livres et les films que je découvre, en contemplant des paysages, au fil de mes voyages. Une histoire particulière me lie au Canada puisque l’un de mes ancêtres a émigré au Manitoba, au début du XXe siècle et l’un de mes fils vit à Montréal depuis neuf ans. Pour toutes ces raisons, je crois qu’un jour j’y planterai l’une de mes histoires !…
En écrivant « Le secret derrière le mur », j’ai été inspirée par plusieurs lieux : le Portugal et plus particulièrement Lisbonne, pour laquelle j’ai eu un coup de cœur il y a quelques années.
Difficile de parler de ce pays, sans évoquer la glorieuse période des Découvertes, mais aussi, celle bien plus sombre, de la dictature de Salazar, la plus longue d’Europe, presque quarante ans. Rappeler qu’en une journée, ce régime autoritaire et répressif s’est effondré. C’était la révolution des Œillets.
J’ai voulu parler également des exilés et de la douleur des émigrés portugais.
Je crois que lorsque les choses vous touchent, il faut en parler, les raconter. Il me semble que c’est une façon d’exorciser le passé et d’avancer, sans pour autant oublier. Un devoir de mémoire, en quelque sorte.
J’ai également situé le roman au Pays basque parce qu’à une époque, je vivais dans le Sud-Ouest et je suis tombée sous le charme de cette région, belle et mystérieuse. Comme les Bretons, les Basques revendiquent fièrement leur identité et j’aime ça.
Enfin, il y a la Bretagne, d’où je tire une grande partie de mes racines. J’ai situé le roman à un endroit qu’on surnomme la Côte d’Amour, qui va de la Presqu’île Guérandaise au Croisic, que j’aime énormément. J’y suis allée souvent à une période de ma vie, lorsque je vivais à Nantes. C’est très beau et très inspirant, la route longe la côte pendant des kilomètres et la vue est magnifique. La maison d’Anne, mon héroïne, pleine de mystère, ne pouvait que se dresser là, face à l’océan !
Je suis aussi fascinée par l’Histoire, mais n’étant pas historienne, ce livre m’a pris du temps, environ deux ans, car j’avais beaucoup de recherches historiques à faire sur la dictature au Portugal, sur les corsaires, etc. Il fallait que les dates, les évènements, concordent avec le récit. On peut prendre des libertés dans une fiction, mais il faut rester crédible et cohérent.
La période de la Course me passionne aussi, elle est associée à la Bretagne et à la Normandie. La première a abrité beaucoup de corsaires et de pirates au cours des siècles et j’avais très envie d’en rencontrer un. J’ai donc inventé Roch Lucas.
J’ai parlé de la presse écrite aussi, puisque j’ai été journaliste et rédactrice en chef adjointe d’un quotidien, cela m’a amusée d’évoquer cet univers que je connais bien.
Enfin, je souhaitais rendre hommage à la Polynésie française, à sa culture et à son identité. J’ai vécu dix ans dans le Pacifique sud et je voulais évoquer ces univers riches, lointains et méconnus de tant d’Occidentaux. En racontant une histoire où l’océan et les marins ont une place prépondérante, l’occasion était trop belle. Les Polynésiens ont toujours eu une connaissance approfondie de leur espace maritime, de la topographie et des positions relatives des différentes îles qui les entourent.
Ils ont développé des techniques de navigation élaborées pour se déplacer, notamment grâce à des repères astronomiques. Ils maitrisent en quelque sorte le langage des étoiles, se servant de la position de certaines d’entre elles, comme de véritables compas sidérés, pour caractériser les principales directions de l’espace. Pour incarner un navigateur tel que celui-là, j’ai donc créé le personnage de Hone, le maori, prince et marin, tout à la fois. Il joue un rôle très important dans mon roman.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Il s’adresse à tous ceux qui aiment les histoires romanesques, les récits d’aventures avec de l’action et du suspense, l’Histoire, mais aussi les voyages, les atmosphères mystérieuses, les secrets enfouis…
J’ai eu quelques retours de lecteurs aussi bien masculins que féminins et le premier avis vient d’un homme qui a adoré mon roman !
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’aime particulièrement les univers de Daphné du Maurier, de Jane Austen, mais aussi la personnalité d’auteures brillantes telles que Virginia Woolf, Margaret Atwood, Maggie O’Farrell. J’aime l’écriture et les thèmes explorés par Tatiana de Rosnay, Julian Fellowes, Joël Dicker et les atmosphères des auteurs de polars nordiques comme Arnaldur Indridason ou Camilla Lackberg.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère qu’ils liront « Le secret derrière le mur », cette histoire d’amour, de perte et de trahison, avec pour décor, l’océan et une nature sauvage et mystérieuse. Je souhaite qu’ils voyagent aux côtés de mes héros et qu’ils partagent leurs sentiments, joies ou chagrins. Qu’ils éprouvent autant de plaisir à vivre/lire leurs aventures, que j’en ai eu à les imaginer…
Retrouvez l'ouvrage dans notre catalogue
« Le secret derrière le mur » est une grande histoire d’amour qui se déroule en trois lieux et trois époques, mais c’est aussi une aventure romanesque et historique qui évoque notamment l’activité corsaire dans la région du Croisic et plus largement le commerce maritime au XVIIIe siècle. Le récit se déroule au Croisic, dans la Presqu’île Guérandaise, en Bretagne, mais aussi au Pays basque et au Portugal. Il explore les sentiments sous toutes ses formes (l’amour, la haine, la jalousie, la vengeance, le pardon…) et montre que les hommes, d’où qu’ils viennent et quelle que soit leur vie, ont finalement beaucoup en commun. En réalité, une seule chose agit sur notre destinée : l’amour.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Des messages universels. Ceux qui me semblent les plus importants au monde : l’amour et la tolérance. Ces sentiments devraient tous nous guider car ils agissent sur notre destinée à tous, au milieu des fracas du monde.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Peut-être dans le fait que je puise mon inspiration autant dans les récits romanesques, qu’historiques, mais aussi policiers, voire fantastiques. Je pense être capable d’écrire toutes sortes d’histoires sauf peut-être des récits de science-fiction. J’aime en lire, mais ce n’est pas mon style d’écriture.
Où puisez-vous votre inspiration ?
À l’origine, il y a sans doute eu ce besoin que j’ai eu très tôt dans mon enfance, de me plonger dans la lecture puis dans l’écriture, de me perdre dans les mots et d’y trouver du réconfort. Écrire est cathartique.
Mais je trouve l’inspiration un peu partout, dans mon quotidien, dans l’actualité, dans les livres et les films que je découvre, en contemplant des paysages, au fil de mes voyages. Une histoire particulière me lie au Canada puisque l’un de mes ancêtres a émigré au Manitoba, au début du XXe siècle et l’un de mes fils vit à Montréal depuis neuf ans. Pour toutes ces raisons, je crois qu’un jour j’y planterai l’une de mes histoires !…
En écrivant « Le secret derrière le mur », j’ai été inspirée par plusieurs lieux : le Portugal et plus particulièrement Lisbonne, pour laquelle j’ai eu un coup de cœur il y a quelques années.
Difficile de parler de ce pays, sans évoquer la glorieuse période des Découvertes, mais aussi, celle bien plus sombre, de la dictature de Salazar, la plus longue d’Europe, presque quarante ans. Rappeler qu’en une journée, ce régime autoritaire et répressif s’est effondré. C’était la révolution des Œillets.
J’ai voulu parler également des exilés et de la douleur des émigrés portugais.
Je crois que lorsque les choses vous touchent, il faut en parler, les raconter. Il me semble que c’est une façon d’exorciser le passé et d’avancer, sans pour autant oublier. Un devoir de mémoire, en quelque sorte.
J’ai également situé le roman au Pays basque parce qu’à une époque, je vivais dans le Sud-Ouest et je suis tombée sous le charme de cette région, belle et mystérieuse. Comme les Bretons, les Basques revendiquent fièrement leur identité et j’aime ça.
Enfin, il y a la Bretagne, d’où je tire une grande partie de mes racines. J’ai situé le roman à un endroit qu’on surnomme la Côte d’Amour, qui va de la Presqu’île Guérandaise au Croisic, que j’aime énormément. J’y suis allée souvent à une période de ma vie, lorsque je vivais à Nantes. C’est très beau et très inspirant, la route longe la côte pendant des kilomètres et la vue est magnifique. La maison d’Anne, mon héroïne, pleine de mystère, ne pouvait que se dresser là, face à l’océan !
Je suis aussi fascinée par l’Histoire, mais n’étant pas historienne, ce livre m’a pris du temps, environ deux ans, car j’avais beaucoup de recherches historiques à faire sur la dictature au Portugal, sur les corsaires, etc. Il fallait que les dates, les évènements, concordent avec le récit. On peut prendre des libertés dans une fiction, mais il faut rester crédible et cohérent.
La période de la Course me passionne aussi, elle est associée à la Bretagne et à la Normandie. La première a abrité beaucoup de corsaires et de pirates au cours des siècles et j’avais très envie d’en rencontrer un. J’ai donc inventé Roch Lucas.
J’ai parlé de la presse écrite aussi, puisque j’ai été journaliste et rédactrice en chef adjointe d’un quotidien, cela m’a amusée d’évoquer cet univers que je connais bien.
Enfin, je souhaitais rendre hommage à la Polynésie française, à sa culture et à son identité. J’ai vécu dix ans dans le Pacifique sud et je voulais évoquer ces univers riches, lointains et méconnus de tant d’Occidentaux. En racontant une histoire où l’océan et les marins ont une place prépondérante, l’occasion était trop belle. Les Polynésiens ont toujours eu une connaissance approfondie de leur espace maritime, de la topographie et des positions relatives des différentes îles qui les entourent.
Ils ont développé des techniques de navigation élaborées pour se déplacer, notamment grâce à des repères astronomiques. Ils maitrisent en quelque sorte le langage des étoiles, se servant de la position de certaines d’entre elles, comme de véritables compas sidérés, pour caractériser les principales directions de l’espace. Pour incarner un navigateur tel que celui-là, j’ai donc créé le personnage de Hone, le maori, prince et marin, tout à la fois. Il joue un rôle très important dans mon roman.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Il s’adresse à tous ceux qui aiment les histoires romanesques, les récits d’aventures avec de l’action et du suspense, l’Histoire, mais aussi les voyages, les atmosphères mystérieuses, les secrets enfouis…
J’ai eu quelques retours de lecteurs aussi bien masculins que féminins et le premier avis vient d’un homme qui a adoré mon roman !
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’aime particulièrement les univers de Daphné du Maurier, de Jane Austen, mais aussi la personnalité d’auteures brillantes telles que Virginia Woolf, Margaret Atwood, Maggie O’Farrell. J’aime l’écriture et les thèmes explorés par Tatiana de Rosnay, Julian Fellowes, Joël Dicker et les atmosphères des auteurs de polars nordiques comme Arnaldur Indridason ou Camilla Lackberg.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère qu’ils liront « Le secret derrière le mur », cette histoire d’amour, de perte et de trahison, avec pour décor, l’océan et une nature sauvage et mystérieuse. Je souhaite qu’ils voyagent aux côtés de mes héros et qu’ils partagent leurs sentiments, joies ou chagrins. Qu’ils éprouvent autant de plaisir à vivre/lire leurs aventures, que j’en ai eu à les imaginer…
Retrouvez l'ouvrage dans notre catalogue
Gérard Bacuez - Recueil de nouvelles
Présentez-nous votre ouvrage
Il s'agit d'un livre composé de trois nouvelles :
La première évoque de lointaines prémices subversives et séditieuses en Afrique occidentale. Apparues dans les années 1980, elles passèrent inaperçues ou furent hâtivement classées comme insignifiantes. Mais elles étaient bien l'ébauche d'un solide projet de rébellion et de guérilla destiné à prendre racine au cœur du Sahel et à s'étendre dans les anciennes colonies françaises. Car sous le couvert de révolutions contre les dictatures régionales, de jeunes officiers militaires d'une Nouvelle Afrique accusèrent la France de vouloir maintenir un néo-impérialisme sur ses anciennes terres coloniales. Dès lors, la nouvelle relate une confrontation entre deux analyses : celle d'un ambassadeur français porteur des vieux rêves paternalistes, garant de la fidélité de nos anciens sujets ; et celle d'un jeune commissaire de police qui, détaché en 1979 par Paris auprès du diplomate, n'a plus d'illusions : il enquête et, documents probants à l'appui, atteste que le plan contre la France mobilise des populations de tous bords, depuis les clans marxistes jusqu'aux nébuleuses islamistes radicalisées… Le policier et le vertueux ministre de l'intérieur local font alliance et insistent pour que les services français spécialisés interviennent rapidement afin d'éteindre la mèche qui vise à allumer un incendie dans l'espace et le temps. Mais dans l'immédiat, c'est un combat à fleurets mouchetés qui, en interne, va opposer les deux Français, le diplomate et le flic…
La seconde présente une autre forme de conflit, lui aussi à fleurets mouchetés mais au niveau le plus basique de nos sociétés : la famille. Cellule essentielle à la survie de nos cultures et civilisations. Point d'ancrage, d'appartenance et de reconnaissance de millions de foyers où des êtres de toutes origines et nationalités pourront ensuite aller à la rencontre de leurs semblables pourtant uniques mais forgés dans des rites et initiations incontournables, qui feront d'eux des citoyens du monde… Alors, si « la vieille morale » s'effondre ici ou là (cette nouvelle se situe en Israël mais elle pourrait prendre vie ailleurs), si une fraction d'hommes et de femmes venait à penser et à convaincre que l'on peut s'épanouir sans attache, sans racines familiales, sans repère prioritaire, pour laisser place au dénigrement des valeurs dites anciennes et traditionnelles et au déni de ceux qui les incarnent, alors on peut craindre le pire…
La troisième traite le thème du héros ou de l'héroïne, qui se cache parfois sous des aspects inattendus. Il en faut. Je l'ai dit, le monde va mieux quand il est peuplé de familles unies. Et l'Occident sait se défendre et éliminer les prédateurs quand il peut engendrer des actes courageux conformes à sa conception de la liberté et de la sécurité.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Trois nouvelles et un message central : l'amour. L'amour désintéressé, sous toutes ses formes, hormis celle du narcissisme ;
L'amour patriotique, souvent entravé, hélas, par ceux qui ont le souci de leur gloire personnelle ou de l'accomplissement de leurs ambitions. L'amour de la famille, des siens, ceux du passé et d'aujourd'hui, de ses enfants et petits-enfants, des liens d'appartenance et de reconnaissance. L'amour en actes qui confirment les paroles et promesses, le refus de renier l'autre, la décision de garder les bras ouverts, même envers ceux qui ont déçu ou trahi, l'offre de réintégration faite aux êtres qui se perdent dans les méandres de l'aigreur et de la haine. L'amour absolu parfois qui, en pleine conscience, peut mener jusqu'à envisager ou accepter le sacrifice de soi. Nulle référence biblique dans tout cela, mais un humanisme réaffirmé, qu'il faut contribuer à restaurer, à sauver dans son imperfection, à sauvegarder et à maintenir dans l'objectif d'une finalité jamais aboutie. Il est la lourde pierre que l'on hisse, qui redescend, et que, vaille que vaille, les sursauts des communautés font remonter inlassablement.
L'appel à l'amour, c'est bien là, je crois, le fondement de mon recueil. Sa motivation, sa raison d'être, le sens de sa publication. Mais je n'ai fait cette découverte qu'en relisant mon manuscrit, rédigé sans nul autre but que le plaisir d'écrire. Pour être un petit démiurge. Mon message n'était donc pas préconçu. Pas prémédité. Je suis content que l'amour soit sorti vainqueur des parcours de combattants que je décris dans mes trois histoires. J'ai failli emprunter une autre voie, celle de la dramatisation, de l'évocation d'une haine sans remède, immarcescible, sans résilience possible. Durcir le récit pour lui donner énergie virile, hargneuse, guerrière. De l'action, encore de l'action…, jusqu'au sang (oui, c'est vrai, il coule dans la première nouvelle mais j'ai évité l'hémorragie…) Car de sa petite voix douce, l'une de mes muses, la plus romantique, m'a soufflé que mes nouvelles et moi devions continuer de vivre en harmonie avec les hommes, les bêtes et la nature, même si les trois catégories citées sont en danger. Et d'user de mon humble plume de retraité, et de mes modestes mots d'écrivain amateur pour inviter au calme, à la réconciliation, à la fraternisation, à la paix. Et j'ai conforté ce message au fil de l'écriture, me souvenant avec nostalgie qu'au bon vieux temps où j'étais tant un observateur du monde politique et social qu'un acteur de la vie juridique et judiciaire, ma mission première était bien de diriger des gardiens de la paix. Aussi pourrais-je vous dire : aimez-vous les uns les autres, mais sans référence aux mots de Saint Paul, parce que moi, je ne crois pas au paradis mais à l'avenir restauré et redoré de l'homme et de la société.
D'où vient l'originalité de votre écriture
L'enfant est le père de l'homme, selon William Wordsworh
En ce sens, je crois que mes lectures de jeunesse, narratrices d'aventures, puis d'élève épris de littérature, et enfin d'étudiant mêlant droit et philosophie, enfantèrent mon écriture d'homme adulte. Elle circula discrètement, en circuit fermé, jusqu'à la retraite professionnelle. Elle était en effet investie dans des audits, dans des travaux de terrain, dans des enquêtes et rapports confidentiels. Certes, elle obéissait à des normes administratives drastiques qui ne laissaient aucune place à la rêverie et aux créations de l'imagination. Et pourtant, la qualité du style, sa vivacité, sa précision, sa rigueur étaient exigées. Il n'était pas interdit d'avoir une vision déductive et prospective afin d'annoncer un épisode prochain chargé de vilains chagrins ou au contraire de beaux matins. Quelques notes dites blanches (blanches de toute signature) pouvaient en fait noircir des coquins ou margoulins dont les caractères hors normes pouvaient être décrits dans le détail et qui donnaient vie à l'ensemble, un peu à la manière d'un élève de Victor Hugo recruté par un service de police.
Mais au plus profond de moi, l'enfant a persévéré. Ce jeune lecteur dévorait les fameux livres de la bibliothèque verte, ceux des London, Kipling, Dickens, Kessel, Saint Exupéry, Verne. Sans compter ceux de l'Ancien Testament qu'il lui fut donné d'étudier durant 6 fastidieuses années de pension religieuse (je l'appelais la prison d'Alcatraz). Il en tira la conviction que rien n'était plus dramatique que ce péplum inhumain, cruel et guerrier. Mais plus fascinant, plus extraordinaire que n'importe quelle série télévisée d'aujourd'hui… Il fut formé et imprégné par tous ces écrits.
Ils placèrent le gamin que j'étais en réserve. Dans un moule. Pour devenir, dans ses vieux jours, un écrivain public, en herbe, un auteur amateur… Mais qui pourrait tout de même témoigner, rendre hommage à un lointain passé. À cette tête de gosse enfouie dans les récits immortels d'écrivains talentueux. Une époque qui ensemençait ses rêves, saurait faire école et barbouiller ses cahiers de calligraphies et de lignes surchargées de ratures. En attendant l'arrivée de l'instrument magique : l'ordinateur.
Plus tard, j'ai fait le tri mais j'ai gardé l'essentiel et l'esprit conservateur, c’est-à-dire l'idée que la vie résiste à la violence et que l'amour l'emporte (et je dis conservateur dans le bon sens, car si on ne conserve pas le bon grain, on va à vau-l'eau). Je suis donc un héritier et mon écriture en porte sans doute la modeste trace. Sur le fond. Dans la forme aussi.
Où puisez-vous votre inspiration
Je suis davantage un témoin qu'un messager. En tout cas, pas un créateur car il est vrai que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme (formule attribuée à Lavoisier). Ce sont le vécu facile, fragile, pénible ou menacé et les souvenirs heureux ou malheureux qui guident mes écrits. C'est plus le passé que le futur qui m'inspire (la science-fiction, ça peut être bien, mais ce n'est pas ma tasse de thé car je n'ai pas les clés). Pas seulement mon passé, celui de l'enfant que j'étais puis de l'adulte chargé de missions en France et à l'étranger, mais aussi celui de mes contemporains que mon poste d'observateur de la vie sociale me prédisposait à fréquenter. Ainsi, pendant 50 ans, les informations recueillies qui sont aujourd'hui une réserve d'inspiration, m'ont signifié que la vie est une constante dialectique : elle balance entre le bien et le mal, entre l'agressivité et la bienveillance, entre la pulsion de vie et la pulsion de mort. Cette dialectique est en chacun de nous, tout en étant en perpétuelle mutation. Source de surprises et de découvertes. J'ai parfois trouvé plus de générosité en une prostituée ou chez un délinquant que dans un citoyen au-dessus de tout soupçon…
Je pense qu'à l'origine de la dialectique et donc, de cette inspiration, se trouve la souffrance. Nous la côtoyons tous. Dans l'enfance, elle m'a isolé dans ce collège catholique que j'ai évoqué, mais a déposé des petites graines qui, je crois, ont germé plus tard, quand, perdant la foi, j'ai voulu croire en l'homme. Il continue de me décevoir, cet homme, je veux dire l'autre mais aussi moi-même. Mais l'humanisme ne meurt pas. Il n'est pas le but, il est le chemin, l'idéal dont on parle si peu et de moins en moins.
Bref, je crois que pour moi, écrire, c'est m'inspirer d'un peu tout cela. Sans tomber dans l'incantation du malheur, de la prévision catastrophique, de l'apocalypse. Je n'aime pas les œuvres noires, les grises me suffisent. Elles préservent l'espoir. Mais je veux plus. Je veux chaque jour, vivre des moments heureux, que j'aime partager, y compris avec mes personnages de roman et qu'il faut consommer sans attendre. Car l'espoir remet joie et bonheur à plus tard… Lisez mes nouvelles et vous verrez que la vie se conjugue avec gourmandise et au présent, même dans les pires moments. Ainsi, quand le policier perdu en Afrique se désole, il évoque Hamlet et suis son conseil « Ô vin, dissipe ma tristesse ». Et dans l'attente du retour du fils ingrat et rebelle, les parents vieillissants se rapprochent et font échange d'une tendresse peu commune. (Ils riaient, tous deux enlacés… Dans le regard de l'épouse admirée, brillait un feu qui, dans le crépuscule de sa vie, ne voulait pas mourir… C'est ce foyer persistant dans les pupilles de son amie de toujours, attisé depuis les profondeurs de l'âme par les vertus de la bonté et de la générosité, qui était la cause bienfaisante du repos du guerrier…) Et quand les deux amis de la dernière nouvelle, qui partagent la même aversion de l'injustice, se trouvent en situation d'échec, ils se transforment en joyeux drilles qui évacuent leur tension en festoyant, ripaillant et bambochant. « Ils se vautraient dans la bacchanale, dans l'orgie abyssale où ils risquaient de claboter. C'était leur manière de faire le vide en eux, d'oublier les échecs, les déceptions et les dégouts. »
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
À tous car je ne pense pas que le lecteur, même jeune, puisse se heurter au contenu. Même les quelques scènes érotiques n'ont pas à mon sens, de quoi choquer. L'ouvrage s'adresse à tout public. J'aimerais en tout cas que tous se sentent concernés par les valeurs que ce livre présente : la patrie, l'amour, le sens de l'altruisme, la défense de la justice sociale, la solidarité, le sens de l'intérêt général.
Peut-être que le sujet sous-jacent de la sensualité, de l'érotisme, du plaisir, de la fête, de vouloir vivre sa vie à fond, tel l'aventurier ivre de débauche à l'approche de sa dernière heure, sera-t-il attractif et qu'il parlera à beaucoup. Alors, tant mieux, car dans la poursuite de leur lecture, certains estimeront peut-être qu'ils peuvent passer dans une phase supérieure où la spiritualité aura sa place.
Quels sont vos auteurs et auteures fétiches ?
J'ai déjà cité ceux de mon enfance, qui bercèrent mon rêve d'aventures et de voyages. Qui provoquèrent des désirs d'identification : au preux chevalier, au policier incorruptible, à l'amoureux capable de s'oublier pour se consacrer tout entier au bien de sa dulcinée.
Dès mon adolescence, j'enquêtais aux côtés du commissaire Maigret de Georges Siménon et de miss Marple d'Agatha Christie. Très vite, j'ai découvert Hemingway et Malraux.
Nietzsche m'interpella au moment où je me fis renvoyer, au début de ma classe de seconde, du collège religieux car pour me libérer, j'avais fait « les 400 coups ». Alors, le temps d'une lecture évocatrice de vengeance, j'approuvai les écrits de l'Antéchrist…, avant de larguer un athéisme de circonstance, ponctuel et émotif et revêtir la neutralité d'un simple agnostique.
Puis il y eut les grands romanciers : Stendhal, Balzac, Zola, Victor Hugo. (avec une réserve pour ce dernier, car ses très longues descriptions architecturales me lassaient : je sautais des paragraphes pour revenir dans le fil de l'action…, et auprès de la Esméralda…)
J'ai une énorme admiration pour Paul Valéry, Paul Éluard, Louis Aragon.
Aujourd'hui, je redécouvre Henri Troyat. J'ai adopté Amélie Nothomb que je cite dans mon ouvrage. Je trouve que Jean Teulé a une santé et une impertinence enviables. Son livre sur Abélard et Héloïse est un bijou à la fois mystique et vénéneux.
Un dernier mot pour le lecteur
Je vous l'ai dit : j'aime écrire. Mais ce n'est pas votre sujet. Vous, vous aimez lire. Alors, si vous recherchez des fictions marquées par les frictions et des frissons, les intrigues, la tricherie et la trahison, le cynisme et les complots, si vous admettez que comme dans la réalité, la vertu et la morale ne sont pas toujours récompensées, achetez le livre et lisez-le jusqu'au bout. Vous verrez que la vie n'est ni rose ni blanche ni noire. Elle est grise, les êtres humains sont pluriels, ambigus, ambitieux, narcissiques mais capables aussi de changer, de s'amender, de se sublimer, de se transcender. Accrochez-vous : il y a un premier palier où le plaisir, la sensualité, l'amitié sont des atouts déjà positifs. Et au-dessus, il y a le devoir, le travail bien fait, la probité, la solidarité qui relie des races, des nationalités, des religions. Il y a aussi la volonté d'éduquer les et ses enfants, sans faiblir, et de leur transmettre les clés d'une appartenance visant à fortifier leur identité et leurs repères. Mais sans les blâmer si leur chemin vient à s'écarter du vôtre. Il en va de leur liberté. Comme leurs aînés, ils sont condamnés à choisir.
Et tout en haut, il y a des êtres rares. Parce que courageux, intrépides, au service d'une noble cause, d'une mission exigeante, qui veut contribuer à maintenir ou à rétablir la paix dans le foyer, la cité ou un peu partout dans le monde. Dans mon enfance, on les appelait des héros. Aujourd'hui, le terme est un peu galvaudé ou repris par des entités qui sont nos adversaires, par des militants qui sont nos ennemis. C'est la preuve qu'on a besoin d'eux. Alors, vous aimerez les miens, ceux de mon livre.
Voilà pourquoi vous l'achèterez et le lirez.
Si vous ne le lisez pas, au moins vous saurez pourquoi : cette interview ne vous aura pas convaincus, ou plutôt elle vous aura signifié que vos goûts littéraires ne sont pas conformes à l'exposé que vous venez de parcourir. L'essentiel est de faire la bonne pioche. C'est ce que je vous souhaite.
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Il s'agit d'un livre composé de trois nouvelles :
La première évoque de lointaines prémices subversives et séditieuses en Afrique occidentale. Apparues dans les années 1980, elles passèrent inaperçues ou furent hâtivement classées comme insignifiantes. Mais elles étaient bien l'ébauche d'un solide projet de rébellion et de guérilla destiné à prendre racine au cœur du Sahel et à s'étendre dans les anciennes colonies françaises. Car sous le couvert de révolutions contre les dictatures régionales, de jeunes officiers militaires d'une Nouvelle Afrique accusèrent la France de vouloir maintenir un néo-impérialisme sur ses anciennes terres coloniales. Dès lors, la nouvelle relate une confrontation entre deux analyses : celle d'un ambassadeur français porteur des vieux rêves paternalistes, garant de la fidélité de nos anciens sujets ; et celle d'un jeune commissaire de police qui, détaché en 1979 par Paris auprès du diplomate, n'a plus d'illusions : il enquête et, documents probants à l'appui, atteste que le plan contre la France mobilise des populations de tous bords, depuis les clans marxistes jusqu'aux nébuleuses islamistes radicalisées… Le policier et le vertueux ministre de l'intérieur local font alliance et insistent pour que les services français spécialisés interviennent rapidement afin d'éteindre la mèche qui vise à allumer un incendie dans l'espace et le temps. Mais dans l'immédiat, c'est un combat à fleurets mouchetés qui, en interne, va opposer les deux Français, le diplomate et le flic…
La seconde présente une autre forme de conflit, lui aussi à fleurets mouchetés mais au niveau le plus basique de nos sociétés : la famille. Cellule essentielle à la survie de nos cultures et civilisations. Point d'ancrage, d'appartenance et de reconnaissance de millions de foyers où des êtres de toutes origines et nationalités pourront ensuite aller à la rencontre de leurs semblables pourtant uniques mais forgés dans des rites et initiations incontournables, qui feront d'eux des citoyens du monde… Alors, si « la vieille morale » s'effondre ici ou là (cette nouvelle se situe en Israël mais elle pourrait prendre vie ailleurs), si une fraction d'hommes et de femmes venait à penser et à convaincre que l'on peut s'épanouir sans attache, sans racines familiales, sans repère prioritaire, pour laisser place au dénigrement des valeurs dites anciennes et traditionnelles et au déni de ceux qui les incarnent, alors on peut craindre le pire…
La troisième traite le thème du héros ou de l'héroïne, qui se cache parfois sous des aspects inattendus. Il en faut. Je l'ai dit, le monde va mieux quand il est peuplé de familles unies. Et l'Occident sait se défendre et éliminer les prédateurs quand il peut engendrer des actes courageux conformes à sa conception de la liberté et de la sécurité.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Trois nouvelles et un message central : l'amour. L'amour désintéressé, sous toutes ses formes, hormis celle du narcissisme ;
L'amour patriotique, souvent entravé, hélas, par ceux qui ont le souci de leur gloire personnelle ou de l'accomplissement de leurs ambitions. L'amour de la famille, des siens, ceux du passé et d'aujourd'hui, de ses enfants et petits-enfants, des liens d'appartenance et de reconnaissance. L'amour en actes qui confirment les paroles et promesses, le refus de renier l'autre, la décision de garder les bras ouverts, même envers ceux qui ont déçu ou trahi, l'offre de réintégration faite aux êtres qui se perdent dans les méandres de l'aigreur et de la haine. L'amour absolu parfois qui, en pleine conscience, peut mener jusqu'à envisager ou accepter le sacrifice de soi. Nulle référence biblique dans tout cela, mais un humanisme réaffirmé, qu'il faut contribuer à restaurer, à sauver dans son imperfection, à sauvegarder et à maintenir dans l'objectif d'une finalité jamais aboutie. Il est la lourde pierre que l'on hisse, qui redescend, et que, vaille que vaille, les sursauts des communautés font remonter inlassablement.
L'appel à l'amour, c'est bien là, je crois, le fondement de mon recueil. Sa motivation, sa raison d'être, le sens de sa publication. Mais je n'ai fait cette découverte qu'en relisant mon manuscrit, rédigé sans nul autre but que le plaisir d'écrire. Pour être un petit démiurge. Mon message n'était donc pas préconçu. Pas prémédité. Je suis content que l'amour soit sorti vainqueur des parcours de combattants que je décris dans mes trois histoires. J'ai failli emprunter une autre voie, celle de la dramatisation, de l'évocation d'une haine sans remède, immarcescible, sans résilience possible. Durcir le récit pour lui donner énergie virile, hargneuse, guerrière. De l'action, encore de l'action…, jusqu'au sang (oui, c'est vrai, il coule dans la première nouvelle mais j'ai évité l'hémorragie…) Car de sa petite voix douce, l'une de mes muses, la plus romantique, m'a soufflé que mes nouvelles et moi devions continuer de vivre en harmonie avec les hommes, les bêtes et la nature, même si les trois catégories citées sont en danger. Et d'user de mon humble plume de retraité, et de mes modestes mots d'écrivain amateur pour inviter au calme, à la réconciliation, à la fraternisation, à la paix. Et j'ai conforté ce message au fil de l'écriture, me souvenant avec nostalgie qu'au bon vieux temps où j'étais tant un observateur du monde politique et social qu'un acteur de la vie juridique et judiciaire, ma mission première était bien de diriger des gardiens de la paix. Aussi pourrais-je vous dire : aimez-vous les uns les autres, mais sans référence aux mots de Saint Paul, parce que moi, je ne crois pas au paradis mais à l'avenir restauré et redoré de l'homme et de la société.
D'où vient l'originalité de votre écriture
L'enfant est le père de l'homme, selon William Wordsworh
En ce sens, je crois que mes lectures de jeunesse, narratrices d'aventures, puis d'élève épris de littérature, et enfin d'étudiant mêlant droit et philosophie, enfantèrent mon écriture d'homme adulte. Elle circula discrètement, en circuit fermé, jusqu'à la retraite professionnelle. Elle était en effet investie dans des audits, dans des travaux de terrain, dans des enquêtes et rapports confidentiels. Certes, elle obéissait à des normes administratives drastiques qui ne laissaient aucune place à la rêverie et aux créations de l'imagination. Et pourtant, la qualité du style, sa vivacité, sa précision, sa rigueur étaient exigées. Il n'était pas interdit d'avoir une vision déductive et prospective afin d'annoncer un épisode prochain chargé de vilains chagrins ou au contraire de beaux matins. Quelques notes dites blanches (blanches de toute signature) pouvaient en fait noircir des coquins ou margoulins dont les caractères hors normes pouvaient être décrits dans le détail et qui donnaient vie à l'ensemble, un peu à la manière d'un élève de Victor Hugo recruté par un service de police.
Mais au plus profond de moi, l'enfant a persévéré. Ce jeune lecteur dévorait les fameux livres de la bibliothèque verte, ceux des London, Kipling, Dickens, Kessel, Saint Exupéry, Verne. Sans compter ceux de l'Ancien Testament qu'il lui fut donné d'étudier durant 6 fastidieuses années de pension religieuse (je l'appelais la prison d'Alcatraz). Il en tira la conviction que rien n'était plus dramatique que ce péplum inhumain, cruel et guerrier. Mais plus fascinant, plus extraordinaire que n'importe quelle série télévisée d'aujourd'hui… Il fut formé et imprégné par tous ces écrits.
Ils placèrent le gamin que j'étais en réserve. Dans un moule. Pour devenir, dans ses vieux jours, un écrivain public, en herbe, un auteur amateur… Mais qui pourrait tout de même témoigner, rendre hommage à un lointain passé. À cette tête de gosse enfouie dans les récits immortels d'écrivains talentueux. Une époque qui ensemençait ses rêves, saurait faire école et barbouiller ses cahiers de calligraphies et de lignes surchargées de ratures. En attendant l'arrivée de l'instrument magique : l'ordinateur.
Plus tard, j'ai fait le tri mais j'ai gardé l'essentiel et l'esprit conservateur, c’est-à-dire l'idée que la vie résiste à la violence et que l'amour l'emporte (et je dis conservateur dans le bon sens, car si on ne conserve pas le bon grain, on va à vau-l'eau). Je suis donc un héritier et mon écriture en porte sans doute la modeste trace. Sur le fond. Dans la forme aussi.
Où puisez-vous votre inspiration
Je suis davantage un témoin qu'un messager. En tout cas, pas un créateur car il est vrai que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme (formule attribuée à Lavoisier). Ce sont le vécu facile, fragile, pénible ou menacé et les souvenirs heureux ou malheureux qui guident mes écrits. C'est plus le passé que le futur qui m'inspire (la science-fiction, ça peut être bien, mais ce n'est pas ma tasse de thé car je n'ai pas les clés). Pas seulement mon passé, celui de l'enfant que j'étais puis de l'adulte chargé de missions en France et à l'étranger, mais aussi celui de mes contemporains que mon poste d'observateur de la vie sociale me prédisposait à fréquenter. Ainsi, pendant 50 ans, les informations recueillies qui sont aujourd'hui une réserve d'inspiration, m'ont signifié que la vie est une constante dialectique : elle balance entre le bien et le mal, entre l'agressivité et la bienveillance, entre la pulsion de vie et la pulsion de mort. Cette dialectique est en chacun de nous, tout en étant en perpétuelle mutation. Source de surprises et de découvertes. J'ai parfois trouvé plus de générosité en une prostituée ou chez un délinquant que dans un citoyen au-dessus de tout soupçon…
Je pense qu'à l'origine de la dialectique et donc, de cette inspiration, se trouve la souffrance. Nous la côtoyons tous. Dans l'enfance, elle m'a isolé dans ce collège catholique que j'ai évoqué, mais a déposé des petites graines qui, je crois, ont germé plus tard, quand, perdant la foi, j'ai voulu croire en l'homme. Il continue de me décevoir, cet homme, je veux dire l'autre mais aussi moi-même. Mais l'humanisme ne meurt pas. Il n'est pas le but, il est le chemin, l'idéal dont on parle si peu et de moins en moins.
Bref, je crois que pour moi, écrire, c'est m'inspirer d'un peu tout cela. Sans tomber dans l'incantation du malheur, de la prévision catastrophique, de l'apocalypse. Je n'aime pas les œuvres noires, les grises me suffisent. Elles préservent l'espoir. Mais je veux plus. Je veux chaque jour, vivre des moments heureux, que j'aime partager, y compris avec mes personnages de roman et qu'il faut consommer sans attendre. Car l'espoir remet joie et bonheur à plus tard… Lisez mes nouvelles et vous verrez que la vie se conjugue avec gourmandise et au présent, même dans les pires moments. Ainsi, quand le policier perdu en Afrique se désole, il évoque Hamlet et suis son conseil « Ô vin, dissipe ma tristesse ». Et dans l'attente du retour du fils ingrat et rebelle, les parents vieillissants se rapprochent et font échange d'une tendresse peu commune. (Ils riaient, tous deux enlacés… Dans le regard de l'épouse admirée, brillait un feu qui, dans le crépuscule de sa vie, ne voulait pas mourir… C'est ce foyer persistant dans les pupilles de son amie de toujours, attisé depuis les profondeurs de l'âme par les vertus de la bonté et de la générosité, qui était la cause bienfaisante du repos du guerrier…) Et quand les deux amis de la dernière nouvelle, qui partagent la même aversion de l'injustice, se trouvent en situation d'échec, ils se transforment en joyeux drilles qui évacuent leur tension en festoyant, ripaillant et bambochant. « Ils se vautraient dans la bacchanale, dans l'orgie abyssale où ils risquaient de claboter. C'était leur manière de faire le vide en eux, d'oublier les échecs, les déceptions et les dégouts. »
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
À tous car je ne pense pas que le lecteur, même jeune, puisse se heurter au contenu. Même les quelques scènes érotiques n'ont pas à mon sens, de quoi choquer. L'ouvrage s'adresse à tout public. J'aimerais en tout cas que tous se sentent concernés par les valeurs que ce livre présente : la patrie, l'amour, le sens de l'altruisme, la défense de la justice sociale, la solidarité, le sens de l'intérêt général.
Peut-être que le sujet sous-jacent de la sensualité, de l'érotisme, du plaisir, de la fête, de vouloir vivre sa vie à fond, tel l'aventurier ivre de débauche à l'approche de sa dernière heure, sera-t-il attractif et qu'il parlera à beaucoup. Alors, tant mieux, car dans la poursuite de leur lecture, certains estimeront peut-être qu'ils peuvent passer dans une phase supérieure où la spiritualité aura sa place.
Quels sont vos auteurs et auteures fétiches ?
J'ai déjà cité ceux de mon enfance, qui bercèrent mon rêve d'aventures et de voyages. Qui provoquèrent des désirs d'identification : au preux chevalier, au policier incorruptible, à l'amoureux capable de s'oublier pour se consacrer tout entier au bien de sa dulcinée.
Dès mon adolescence, j'enquêtais aux côtés du commissaire Maigret de Georges Siménon et de miss Marple d'Agatha Christie. Très vite, j'ai découvert Hemingway et Malraux.
Nietzsche m'interpella au moment où je me fis renvoyer, au début de ma classe de seconde, du collège religieux car pour me libérer, j'avais fait « les 400 coups ». Alors, le temps d'une lecture évocatrice de vengeance, j'approuvai les écrits de l'Antéchrist…, avant de larguer un athéisme de circonstance, ponctuel et émotif et revêtir la neutralité d'un simple agnostique.
Puis il y eut les grands romanciers : Stendhal, Balzac, Zola, Victor Hugo. (avec une réserve pour ce dernier, car ses très longues descriptions architecturales me lassaient : je sautais des paragraphes pour revenir dans le fil de l'action…, et auprès de la Esméralda…)
J'ai une énorme admiration pour Paul Valéry, Paul Éluard, Louis Aragon.
Aujourd'hui, je redécouvre Henri Troyat. J'ai adopté Amélie Nothomb que je cite dans mon ouvrage. Je trouve que Jean Teulé a une santé et une impertinence enviables. Son livre sur Abélard et Héloïse est un bijou à la fois mystique et vénéneux.
Un dernier mot pour le lecteur
Je vous l'ai dit : j'aime écrire. Mais ce n'est pas votre sujet. Vous, vous aimez lire. Alors, si vous recherchez des fictions marquées par les frictions et des frissons, les intrigues, la tricherie et la trahison, le cynisme et les complots, si vous admettez que comme dans la réalité, la vertu et la morale ne sont pas toujours récompensées, achetez le livre et lisez-le jusqu'au bout. Vous verrez que la vie n'est ni rose ni blanche ni noire. Elle est grise, les êtres humains sont pluriels, ambigus, ambitieux, narcissiques mais capables aussi de changer, de s'amender, de se sublimer, de se transcender. Accrochez-vous : il y a un premier palier où le plaisir, la sensualité, l'amitié sont des atouts déjà positifs. Et au-dessus, il y a le devoir, le travail bien fait, la probité, la solidarité qui relie des races, des nationalités, des religions. Il y a aussi la volonté d'éduquer les et ses enfants, sans faiblir, et de leur transmettre les clés d'une appartenance visant à fortifier leur identité et leurs repères. Mais sans les blâmer si leur chemin vient à s'écarter du vôtre. Il en va de leur liberté. Comme leurs aînés, ils sont condamnés à choisir.
Et tout en haut, il y a des êtres rares. Parce que courageux, intrépides, au service d'une noble cause, d'une mission exigeante, qui veut contribuer à maintenir ou à rétablir la paix dans le foyer, la cité ou un peu partout dans le monde. Dans mon enfance, on les appelait des héros. Aujourd'hui, le terme est un peu galvaudé ou repris par des entités qui sont nos adversaires, par des militants qui sont nos ennemis. C'est la preuve qu'on a besoin d'eux. Alors, vous aimerez les miens, ceux de mon livre.
Voilà pourquoi vous l'achèterez et le lirez.
Si vous ne le lisez pas, au moins vous saurez pourquoi : cette interview ne vous aura pas convaincus, ou plutôt elle vous aura signifié que vos goûts littéraires ne sont pas conformes à l'exposé que vous venez de parcourir. L'essentiel est de faire la bonne pioche. C'est ce que je vous souhaite.
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Christine Barsi - Solas
Présentez-nous votre ouvrage
SolAs est un roman de science-fiction, mon cinquième roman publié par 5 Sens Éditions à ce jour.
Une mission sur un astéroïde, porteur des précieux champs de plasma, amène une astrophysicienne à découvrir les particularités intrinsèques de l’essence plasmatique stellaire et à y appréhender les signes d’une humanité que personne ne soupçonne. Lorsque la relation singulière qui la lie à l’un des membres de son équipe s’engage dans une direction inattendue, elle devra assumer ses choix et oublier ce qu’elle est pour l’accueillir.
C'est au cœur de l'astéroïde SolAs, ainsi que sur Origine, que se jouera le final alors que les grandes variations climatiques ont bouleversé l'équilibre des puissances en place et fait des terres canadaskiennes ainsi qu'étatsuniennes, une sorte de mausolée vivant, et que l'Eurafrique connaît dorénavant le froid et la glace. Le périple qui entraînera Maylis jusqu'au bout du monde l'entraînera également au-delà d'une position sans retour, où elle devra choisir entre une humanité en perdition et un nouvel horizon plus périlleux encore. Mais qu'a-t-elle concouru à amener sur Origine ?
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Sous couvert d’une passion qui va à l’encontre de toute éthique apparente, l’histoire traite des flux de conscience énergétique, de l’énergie pensante et de la création de la vie sous forme d’entités… notamment dans le creuset d'un bâtiment d'astrophysique.
Dans ce livre, ce qui m’a importé, c’est aborder des sujets d’actualités scientifiques et techniques tels l’astrophysique et l’énergie plasma, cette fameuse essence plasmatique, l’exobiologie, les astéroïdes et leur gestion, les entités aliens, les techniques de laser et de générateurs de particules, la génétique mais également l’extraction minière. Comme généralement chez moi, je confronte ces thèmes à la nuisance, cette fois, non plus des grands lobbies pharmaceutiques ou des laboratoires ayant pignon sur rue mais de celle de l’industrie minière et astéroïdique.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
L’amour franchit toutes les barrières, transcende les êtres au-delà de ce qu’ils peuvent appréhender.
Les voies de la création sont infinies, tant dans le domaine des arts que dans celui des sciences et de la spiritualité. Dans leur plénitude, elles enfantent d’innombrables formes dont l’émergence amène autant d’êtres à notre image… ou pas.
Pourriez-vous nous citer quelques passages de SolAs ?
En voici un premier :
« Le chant du Métal : « Le métal qui draine toute l’attention des grands lobbies n’incarne déjà plus qu’un matériau sur le déclin. Il maintient son illusion tel un magicien ou un automate, mais à terme, sa source se tarit tandis que sa déchéance n’est plus qu’une notion de temps ultime. »
…Khal Sihlen évaluait d’un air méfiant le métal qui se convulsait derrière la paroi de bioverre épais qui assurait leur sécurité. Sans qu’il comprenne comment c’était arrivé, ils avaient perdu le contrôle de ce secteur. À l’une des étapes du processus, mais laquelle ? Il pouvait voir le roboïde, en charge des opérations, figé le long de la citerne d’acier trempé, sa coque à l’épreuve des miasmes acides et des explosifs à forte charge avait été démantelée ; une lèpre inconnue le rongeait à un rythme déroutant. Près de lui, au sol, Warrhaen était tombé. Au travers de la visière du casque, il avait l’air mal en point et le métal paraissait attiré par son immobilité ; un métal si particulier. Depuis son axe d’observation, Khal jeta un coup d’œil derrière lui, au-delà du périmètre sécuritaire ; comme lui, les scientifiques ne comprenaient pas. Affolés, ils tentaient d’isoler la zone afin de la placer en quarantaine…
En voici un second :
…Si l’année de sa mise en orbite, l’ancrage satellitaire du corps spatial avait causé beaucoup de bruits et amené un développement accru de l’intérêt général pour tout ce qui touchait de près ou de loin à l’astrophysique et l’astronomie, les deux années suivantes avaient vu étouffer dans l’œuf les discours plus ou moins cohérents des experts. À croire que l’on voulait que les foules oublient l’évènement, pour mieux inciter le corps scientifique à œuvrer dans les coulisses, comme à son habitude. Aujourd’hui, alors que Maylis allait sur ses vingt-trois ans, la presse à sensation ne laissait filer que quelques bribes à intervalles irréguliers, alors même que PlasmAtal, l’une des plus grosses entreprises industrielles implantées en Eurafrique et en Ruschin, avait investi le corps stellaire et installé son site d’exploitation après en avoir obtenu la licence adéquate, auprès des autorités compétentes. Dans les revues scientifiques et dans les quelques rares articles qui abordaient le sujet de l’astéroïde et du type de production que l’on y effectuait, il était question d’un plasma métalloïdique aux propriétés fascinantes, mais les précisions s’arrêtaient là. Pourtant, la jeune femme devinait qu’il y avait davantage que ce que les infos distillaient par doses infinitésimales…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux mystères occultes, aux problématiques actuelles de l’éthique de la manipulation du génome, de la préservation des ressources naturelles, à ceux qui aiment ce monde et ses composantes, les grandes forêts, tout en étant amateurs de belles lignes et de réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Ce livre mêle de manière équilibrée la science, la technique, les conflits entre races et la passion irrépressible d’un être pour un autre. Il s’adresse aux amoureux de la science comme aux amoureux des belles histoires d’amour.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
En ce milieu d’année 2019, je suis sur la rédaction du tome 3 de Déviance, ma romance vampirique. Dans le même temps, j’attends les résultats de la soumission du tome 2. Je nourris également un autre gros projet de SF pesant plus de mille cinq cents pages qu’il va falloir retravailler et réécrire - un très long travail en perspective.
Il va me falloir intensifier ma présence sur les salons du livre et cafés littéraires. En 2019, j’ai participé au salon du Livre et de la Bd sur Mennecy, organisé quelques séances de dédicaces au sein de mon centre commercial Auchan de Fontenay-sous-bois. Je cherche aussi à faire traduire l’un de mes livres, et j’aspire à ce que l’un de mes romans passe à la télé ou au ciné « Le grand cinéma » comme le clame Jacques Villeret dans « le Diner de Cons ». Toutes sortes d’idées me trottent dans la tête, et il faudra bien qu’elles trouvent un exutoire.
Avez-vous le sentiment d’avoir progressé dans votre univers de romancière ?
Eh bien oui ! Écrire ne suffit cependant pas, bien que je m’y adonne de manière de plus en plus intense au fil des années.
Alors je me suis confrontée à l’univers réel afin de réaliser ma première vidéo de présentation de l’auteure ainsi que de ses œuvres ; Gérard Confino au moyen du média « Planète Gaïa TV » m’en a donné l’opportunité et je l’en remercie.
De même, je sonde le Net à la recherche de groupes de science-fiction et de fantastique qui m’impliqueraient dans le domaine afin de me faire connaître et de connaître mieux les rouages de cet univers de la création et de l’édition. Dans ce cadre, j’ai intégré le cercle des passionnés de SF par le biais de leur réseau Facebook « Les Mercredis de la SF ». Ils m’ont ouvert d’autres horizons technologiques, à moi qui en suis fan. Ainsi la réalité augmentée, ainsi la Noosfère et le NooMuseum de Yann Minh, un vrai trésor de créativité dans lequel tout artiste aspire à s’immerger. Merci à toi Yann, pour ce précieux cadeau que tu nous fais.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime écrire, une passion nécessaire pour un écrivain sans laquelle celui-ci n’irait pas au bout de son tout premier manuscrit. L’écriture se définit par la persévérance essentielle et la volonté tout aussi essentielle de parvenir à l’achèvement qui consacrera l’œuvre de l’artiste. L’existence d’un écrivain s’avère solitaire dans sa phase cruciale de l’écriture ; il lui faut l’affronter au quotidien ainsi qu’un ascète en quête de sagesse. Mais se rajoutant à ces performances, se tient celle d’amener à la vie ses personnages, de les faire évoluer au sein d’une histoire qui ne s’appréciera jamais que par la richesse du vécu de ces derniers.
Il m’arrive souvent de les trouver exigeants alors qu’ils m’entraînent dans leurs tribulations dont j’ai le sentiment de ne rien maîtriser, en dehors d’une certaine architecture dans le cadre du scénario.
Pour finir et comme chaque fois, je répéterais encore et encore la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? » »
Retrouvez les ouvrages de Christine Barsi directement dans notre catalogue !
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SolAs est un roman de science-fiction, mon cinquième roman publié par 5 Sens Éditions à ce jour.
Une mission sur un astéroïde, porteur des précieux champs de plasma, amène une astrophysicienne à découvrir les particularités intrinsèques de l’essence plasmatique stellaire et à y appréhender les signes d’une humanité que personne ne soupçonne. Lorsque la relation singulière qui la lie à l’un des membres de son équipe s’engage dans une direction inattendue, elle devra assumer ses choix et oublier ce qu’elle est pour l’accueillir.
C'est au cœur de l'astéroïde SolAs, ainsi que sur Origine, que se jouera le final alors que les grandes variations climatiques ont bouleversé l'équilibre des puissances en place et fait des terres canadaskiennes ainsi qu'étatsuniennes, une sorte de mausolée vivant, et que l'Eurafrique connaît dorénavant le froid et la glace. Le périple qui entraînera Maylis jusqu'au bout du monde l'entraînera également au-delà d'une position sans retour, où elle devra choisir entre une humanité en perdition et un nouvel horizon plus périlleux encore. Mais qu'a-t-elle concouru à amener sur Origine ?
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Sous couvert d’une passion qui va à l’encontre de toute éthique apparente, l’histoire traite des flux de conscience énergétique, de l’énergie pensante et de la création de la vie sous forme d’entités… notamment dans le creuset d'un bâtiment d'astrophysique.
Dans ce livre, ce qui m’a importé, c’est aborder des sujets d’actualités scientifiques et techniques tels l’astrophysique et l’énergie plasma, cette fameuse essence plasmatique, l’exobiologie, les astéroïdes et leur gestion, les entités aliens, les techniques de laser et de générateurs de particules, la génétique mais également l’extraction minière. Comme généralement chez moi, je confronte ces thèmes à la nuisance, cette fois, non plus des grands lobbies pharmaceutiques ou des laboratoires ayant pignon sur rue mais de celle de l’industrie minière et astéroïdique.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
L’amour franchit toutes les barrières, transcende les êtres au-delà de ce qu’ils peuvent appréhender.
Les voies de la création sont infinies, tant dans le domaine des arts que dans celui des sciences et de la spiritualité. Dans leur plénitude, elles enfantent d’innombrables formes dont l’émergence amène autant d’êtres à notre image… ou pas.
Pourriez-vous nous citer quelques passages de SolAs ?
En voici un premier :
« Le chant du Métal : « Le métal qui draine toute l’attention des grands lobbies n’incarne déjà plus qu’un matériau sur le déclin. Il maintient son illusion tel un magicien ou un automate, mais à terme, sa source se tarit tandis que sa déchéance n’est plus qu’une notion de temps ultime. »
…Khal Sihlen évaluait d’un air méfiant le métal qui se convulsait derrière la paroi de bioverre épais qui assurait leur sécurité. Sans qu’il comprenne comment c’était arrivé, ils avaient perdu le contrôle de ce secteur. À l’une des étapes du processus, mais laquelle ? Il pouvait voir le roboïde, en charge des opérations, figé le long de la citerne d’acier trempé, sa coque à l’épreuve des miasmes acides et des explosifs à forte charge avait été démantelée ; une lèpre inconnue le rongeait à un rythme déroutant. Près de lui, au sol, Warrhaen était tombé. Au travers de la visière du casque, il avait l’air mal en point et le métal paraissait attiré par son immobilité ; un métal si particulier. Depuis son axe d’observation, Khal jeta un coup d’œil derrière lui, au-delà du périmètre sécuritaire ; comme lui, les scientifiques ne comprenaient pas. Affolés, ils tentaient d’isoler la zone afin de la placer en quarantaine…
En voici un second :
…Si l’année de sa mise en orbite, l’ancrage satellitaire du corps spatial avait causé beaucoup de bruits et amené un développement accru de l’intérêt général pour tout ce qui touchait de près ou de loin à l’astrophysique et l’astronomie, les deux années suivantes avaient vu étouffer dans l’œuf les discours plus ou moins cohérents des experts. À croire que l’on voulait que les foules oublient l’évènement, pour mieux inciter le corps scientifique à œuvrer dans les coulisses, comme à son habitude. Aujourd’hui, alors que Maylis allait sur ses vingt-trois ans, la presse à sensation ne laissait filer que quelques bribes à intervalles irréguliers, alors même que PlasmAtal, l’une des plus grosses entreprises industrielles implantées en Eurafrique et en Ruschin, avait investi le corps stellaire et installé son site d’exploitation après en avoir obtenu la licence adéquate, auprès des autorités compétentes. Dans les revues scientifiques et dans les quelques rares articles qui abordaient le sujet de l’astéroïde et du type de production que l’on y effectuait, il était question d’un plasma métalloïdique aux propriétés fascinantes, mais les précisions s’arrêtaient là. Pourtant, la jeune femme devinait qu’il y avait davantage que ce que les infos distillaient par doses infinitésimales…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux mystères occultes, aux problématiques actuelles de l’éthique de la manipulation du génome, de la préservation des ressources naturelles, à ceux qui aiment ce monde et ses composantes, les grandes forêts, tout en étant amateurs de belles lignes et de réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Ce livre mêle de manière équilibrée la science, la technique, les conflits entre races et la passion irrépressible d’un être pour un autre. Il s’adresse aux amoureux de la science comme aux amoureux des belles histoires d’amour.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
En ce milieu d’année 2019, je suis sur la rédaction du tome 3 de Déviance, ma romance vampirique. Dans le même temps, j’attends les résultats de la soumission du tome 2. Je nourris également un autre gros projet de SF pesant plus de mille cinq cents pages qu’il va falloir retravailler et réécrire - un très long travail en perspective.
Il va me falloir intensifier ma présence sur les salons du livre et cafés littéraires. En 2019, j’ai participé au salon du Livre et de la Bd sur Mennecy, organisé quelques séances de dédicaces au sein de mon centre commercial Auchan de Fontenay-sous-bois. Je cherche aussi à faire traduire l’un de mes livres, et j’aspire à ce que l’un de mes romans passe à la télé ou au ciné « Le grand cinéma » comme le clame Jacques Villeret dans « le Diner de Cons ». Toutes sortes d’idées me trottent dans la tête, et il faudra bien qu’elles trouvent un exutoire.
Avez-vous le sentiment d’avoir progressé dans votre univers de romancière ?
Eh bien oui ! Écrire ne suffit cependant pas, bien que je m’y adonne de manière de plus en plus intense au fil des années.
Alors je me suis confrontée à l’univers réel afin de réaliser ma première vidéo de présentation de l’auteure ainsi que de ses œuvres ; Gérard Confino au moyen du média « Planète Gaïa TV » m’en a donné l’opportunité et je l’en remercie.
De même, je sonde le Net à la recherche de groupes de science-fiction et de fantastique qui m’impliqueraient dans le domaine afin de me faire connaître et de connaître mieux les rouages de cet univers de la création et de l’édition. Dans ce cadre, j’ai intégré le cercle des passionnés de SF par le biais de leur réseau Facebook « Les Mercredis de la SF ». Ils m’ont ouvert d’autres horizons technologiques, à moi qui en suis fan. Ainsi la réalité augmentée, ainsi la Noosfère et le NooMuseum de Yann Minh, un vrai trésor de créativité dans lequel tout artiste aspire à s’immerger. Merci à toi Yann, pour ce précieux cadeau que tu nous fais.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime écrire, une passion nécessaire pour un écrivain sans laquelle celui-ci n’irait pas au bout de son tout premier manuscrit. L’écriture se définit par la persévérance essentielle et la volonté tout aussi essentielle de parvenir à l’achèvement qui consacrera l’œuvre de l’artiste. L’existence d’un écrivain s’avère solitaire dans sa phase cruciale de l’écriture ; il lui faut l’affronter au quotidien ainsi qu’un ascète en quête de sagesse. Mais se rajoutant à ces performances, se tient celle d’amener à la vie ses personnages, de les faire évoluer au sein d’une histoire qui ne s’appréciera jamais que par la richesse du vécu de ces derniers.
Il m’arrive souvent de les trouver exigeants alors qu’ils m’entraînent dans leurs tribulations dont j’ai le sentiment de ne rien maîtriser, en dehors d’une certaine architecture dans le cadre du scénario.
Pour finir et comme chaque fois, je répéterais encore et encore la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? » »
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A. Ladrière - La vie de Beca
Présentez-nous votre ouvrage ?
La vie de Beca raconte l’histoire d’une jeune fille issue d’une famille croyante et soudée. Son entrée à la fac va bouleverser sa vie d’une façon qu’elle n’aurait jamais imaginée, elle va être confrontée à des choix difficiles.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
En l’écrivant à la base je n’avais pas de message mais avec le recul je remarque que c’est une histoire qui démontre qu’il ne faut pas laisser les autres gérer notre vie, on ne doit pas être malheureux parce que les autres n’aiment pas nos choix, si on compte pour ces personnes ils nous accepteront tel que l’on est.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Pour ce roman j’avoue que l’inspiration vient beaucoup de ma vie, sinon je m’inspire de beaucoup de choses, du monde qui m’entoure, de la télévision, des livres que je peux lire…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je pense que mon roman intéressera d’avantage des adolescents, jeune adulte.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Amélie Nothomb qui est vraiment pour moi un modèle, elle a écrit des tas de livres et je ne me lasse jamais de la lire. Ensuite Stephen King, qui a un univers très spécial que j’admire.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère qu’ils apprécieront mon roman et me suivront dans mes prochains ouvrages.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
La vie de Beca raconte l’histoire d’une jeune fille issue d’une famille croyante et soudée. Son entrée à la fac va bouleverser sa vie d’une façon qu’elle n’aurait jamais imaginée, elle va être confrontée à des choix difficiles.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
En l’écrivant à la base je n’avais pas de message mais avec le recul je remarque que c’est une histoire qui démontre qu’il ne faut pas laisser les autres gérer notre vie, on ne doit pas être malheureux parce que les autres n’aiment pas nos choix, si on compte pour ces personnes ils nous accepteront tel que l’on est.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Pour ce roman j’avoue que l’inspiration vient beaucoup de ma vie, sinon je m’inspire de beaucoup de choses, du monde qui m’entoure, de la télévision, des livres que je peux lire…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je pense que mon roman intéressera d’avantage des adolescents, jeune adulte.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Amélie Nothomb qui est vraiment pour moi un modèle, elle a écrit des tas de livres et je ne me lasse jamais de la lire. Ensuite Stephen King, qui a un univers très spécial que j’admire.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère qu’ils apprécieront mon roman et me suivront dans mes prochains ouvrages.
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Natalie Depraz - L'endroit
Présentez-nous votre ouvrage
Dans L’endroit, Ephimia expérimente son désir le plus obscur. Celui d’être une femme qui cherche à savoir qui elle est (jusqu’à un certain point). Elle traverse les décennies de sa vie à la découverte de ce secret. La lectrice, le lecteur y expérimente à son tour comment on peut vivre (ou pas…) avec la réalité fusionnelle de l’inceste. Aussi, comment les rêves sont en fin de compte la matière la plus incandescente de notre humanité. Le roman se déploie en cinq séquences - cinq parties -, qui nous font entrer dans le temps long du passé ancien ou récent de l’héroïne, au rythme saccadé de souvenirs confusément mêlés de rêves ou de scènes imaginaires. La première séquence nous situera au lieu-origine de l’endroit, et même, à l’endroit de l’endroit, la chambre verte, où nous vivons avec Ephimia une longue nuit chaotique indéfinie. L’héroïne y retraverse tous les âges de sa vie, nous perd dans la dégringolade de ses souvenirs oniriques. La deuxième séquence, depuis cette matrice initiale, décline les trajectoires de vie de quatre personnages évoqués dès la confusion onirique d’Ephimia, et qui sont reliés, chacun à leur manière, à une tranche de sa vie, ou à plusieurs parfois : Ghésar, Aubin, Denys, Marie, autant d’étranges doubles d’elle-même. Sont-ils ses projections oniriques, des parts de ce qu’elle cherche à être, des fragments d’altérité et de joie douloureuse ? On ne cessera de se le demander tout au long… Dans la troisième séquence, qui prend place à nouveau à l’endroit durant un été de retrouvailles festives et familiales, Ephimia va de révélation en révélation, de surprise en surprise, sur elle-même, sur ses proches, enfants et petits-enfants, disparus, perdus, inconnus… Il y aura alors, quatrième séquence inattendue, la remontée psychique dans un en deçà de sa vie, qui nous fait entrer dans le mystère de son passé pré-utérin, mais aussi dans celui de Ghésar… Ghésar, qui revient en force à l’endroit durant un temps indéterminé, au cours d’une ultime séquence improbable, Ghésar, dont on doute jusqu’à la fin de l’existence réelle, Ghésar, qui jusqu’au bout se confond (ou pas…) avec Marie, voire avec Ephimia…
L’endroit, c’est la saga d’une famille décomposée sur plusieurs générations de crises et de retrouvailles, d’allégresses folles, et de douleurs jusqu’au désespoir d’être. L’endroit, c’est le temps du mythe, le mythe d’un amour perdu dès l’origine, où ça fusionne tant entre les êtres que seul un autre vraiment autre permettrait de se rassembler enfin. L’endroit, c’est le lieu-origine où l’on cherche désespérément à être, et quand on y sera enfin, on aura juste envie de le fuir tant il empeste le mal-être.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Dans L’endroit, j’ai cherché à rendre compte de la puissance des rêves, et comment ils tissent la réalité profonde de notre vie au-delà ce que l’on peut pressentir, comment ils se font parfois, dans certains moments fulgurants, songes d’une autre vie qui aggrave la nôtre. La vie dans les rêves est la vie la plus réelle, celle qui nous connecte aux êtres et aux choses. De la puissance des rêves à la puissance de la fusion entre les humains, il n’y a qu’un pas, que L’endroit franchit allègrement. Fusion de l’inceste, dramatique et destructrice dans le réel rugueux, mais que seul le rêve peut rédimer.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne dirais pas que mon écriture est « originale ». J’ai longtemps cru que je ne savais pas écrire. Enfant, adolescente, j’avais toujours un livre à la main, et je dévorais aussi bien les grandes autrices et auteurs des grandes traditions littéraires françaises (Balzac, Stendhal, Zola, Baudelaire), étrangères (Buzzati, Marquez, Cortazar, Kafka) que la littérature populaire, les Alexandre Dumas, Jules Verne ou encore Romain Rolland. D’une certaine façon, lire m’a longtemps empêchée d’écrire, me refusant l’autorisation intérieure de pouvoir devenir celles et ceux que je lisais. Par peur de ne pas être « à la hauteur ». Au fond, ce constat est assez banal. Il traduit aussi la réalité très élitaire de notre système éducatif français, qui place l’exigence analytique si haut qu’elle paralyse la créativité. En tout cas, c’est ce qui m’est arrivé. Pendant des décennies, j’ai cessé de lire de la fiction, dans un mélange d’angoisse et de renoncement, et la philosophie est alors devenue mon terrain d’exploration privilégié. Puis, il y a une dizaine d’années, je suis tombée par hasard à la gare de Rouen sur les romans de Guillaume Musso, et ce fut comme un coup de tonnerre ! La fluidité de son écriture-action m’a redonné confiance en moi. Alors, je me suis mise à lire à nouveau et, à vrai dire, j’ai dévoré tout ce qui me tombait sous la main (de Fred Vargas à Proust en passant par Orhan Pamuk), sans aucun critère de choix, le seul critère étant mon intuition intérieure, qui me tenait en haleine ou pas. C’est à ce moment-là que je me suis aussi libérée du conditionnement culturel qui consiste à devoir toujours finir un roman une fois qu’on l’a commencé. Durant toute cette période, j’ai commencé un nombre infini de romans que je n’ai jamais fini. Il y avait à cela une incroyable jubilation. C’est à ce moment aussi que j’ai commencé à écrire tout ce qui me venait à l’esprit, sans chercher à rien construire ni à « bien écrire ». Ah le mythe de « bien écrire », figure imposée et paralysante de ma culture familiale et éducative !! J’ai adoré les romans de gare, toute la littérature populaire ancienne et contemporaine, et je m’y suis tellement reconnue. Bref, mon écriture n’est pas originale, elle épouse ce qui vient au fond de mon psychisme. Quand les mots ne viennent pas, j’arrête tout simplement d’écrire. Mais, quand ils viennent, je les prends tels qu’ils viennent, et il n’y a surtout pas d’épreuve du gueuloir… (Toutefois, une fois le premier jet sorti, je ne cesse de réécrire, de me relire, jusqu’à, parfois, éprouver ce vertige de lire un ou une autre que moi-même…)
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je suis une grande fan de cinéma et de séries télévisées de tous genres, notamment de Pop culture, et les récits et situations mis en scène visuellement dans ce contexte sont pour moi de véritables vases communicants avec ma manière de mettre en fiction mon vécu et le vécu de mes personnages. Si ceux-ci s’expriment longuement dans des discours internes, ils sont au même moment d’emblée projetés dans leurs actions. Cette alliance de discours internes et d’actions en situation fait écho selon moi à la fabrication scénique cinématographique de la fiction. Par ailleurs, je mène dans le cadre de ma recherche philosophique des entretiens d’explicitation micro-phénoménologiques qui conduisent la personne interviewée à revenir sur un moment très fin et préconscient de son expérience vécue. Mon attention est ainsi de plus en plus tournée vers le grain de l’expérience corporelle, affective et imageante, et je suis en quête de sa description la plus subtile et la plus méticuleuse.
À quell.e.s lectrices et lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
L’endroit est un récit étrange qui se passe à la lisière de la conscience des personnages et fait souvent plonger lectrice et lecteur dans les recoins abyssaux de leur psychisme. Pour avoir envie de me lire, je pense qu’il faut aimer l’incongru et le bizarre de la logique onirique, et être tant soit peu sensible à l’introspection, chercher à se connaître mieux soi-même, lire de la psychologie, s’intéresser aux différentes thérapies, hypnose, EMDR, etc. Mais on peut aussi me lire en ayant envie de découvrir la complexité des relations humaines, et la façon dont souvent la folie jouxte de près la normalité au point, parfois, de s’y dissimuler.
Quel.le.s sont vos autrices et auteurs fétiches ?
Parmi mes autrices préférées je place en numéro 1, sans hésitation, Nancy Huston et, notamment, son roman Lignes de faille. J’ai aussi une admiration sans bornes, plus ancienne, pour Marguerite Yourcenar et son chef-d’œuvre Les mémoires d’Hadrien. En matière de références matrices, je voudrais aussi mentionner le roman de William Faulkner, The Sound and the Fury, que j’ai lu adolescente et qui m’a marquée à vie, en raison notamment du personnage de Benjy dans la première partie, dont l’univers psychique troublé est rendu par une écriture décousue et hachée qui épouse les associations d’idées erratiques du personnage. Enfin, je m’en voudrais de ne pas mentionner le poète qui m’a le premier, au lycée, entraînée dans l’écriture poétique, Yves Bonnefoy, avec Du mouvement et de l’immobilité de Douve, Hier régnant désert, ou encore Récits en rêve…
Sur le plan cinématographique, j’ai vu tous les films de James Cameron et, en premier lieu, Avatar, sur lequel j’ai écrit un livre. Avatar est pour moi l’exemple d’un film grand public nourri par des références philosophiques multiples et délivrant un message politicoécologique puissant. Parmi mes films culte, je citerai aussi Matrix et Inception. J’ai vu tous les Martin Scorsese, notamment Shutter Island, qui m’a fortement impressionnée, dans sa mise en scène d’une folie s’ignorant elle-même. J’adore aussi observer les passages entre livres et films, ce qui m’a conduite à lire puis à voir puis à relire puis à revoir en boucle la saga dévastatrice qu’est Millenium.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager pour finir un extrait issu de la quasi fin de L’endroit, espérant ainsi vous donner envie de lire. « Je m’installe à la table de la chambre verte. Sentiment trouble d’être arrivée en finale. Je regarde ma montre. 18 h 32. Ils devraient bientôt être là. Je re-parcours la route de ma fiction. M’établis en moi-même, me surprends à être captivée par l’histoire étrange de cette jeune femme. Puissance des rêves. Un jeune homme y a disparu, et a laissé ses amis dans l’épreuve de sa mort présumée. Une rencontre vertigineuse a brisé la vie de la jeune femme. Fêtes et défaites des vies à la mesure des secrets découverts. Mais, surtout, cette vie, toujours gagnée contre l’absurde, qui s’établit dans la douleur. Et ces êtres - en moi, hors de moi ? - qui se bousculent, se trouvent à l’improviste. Et si tout cela n’était qu’un rêve ? Un rêve parmi les plus réels ? Le rêve de ma vie ? »
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Dans L’endroit, Ephimia expérimente son désir le plus obscur. Celui d’être une femme qui cherche à savoir qui elle est (jusqu’à un certain point). Elle traverse les décennies de sa vie à la découverte de ce secret. La lectrice, le lecteur y expérimente à son tour comment on peut vivre (ou pas…) avec la réalité fusionnelle de l’inceste. Aussi, comment les rêves sont en fin de compte la matière la plus incandescente de notre humanité. Le roman se déploie en cinq séquences - cinq parties -, qui nous font entrer dans le temps long du passé ancien ou récent de l’héroïne, au rythme saccadé de souvenirs confusément mêlés de rêves ou de scènes imaginaires. La première séquence nous situera au lieu-origine de l’endroit, et même, à l’endroit de l’endroit, la chambre verte, où nous vivons avec Ephimia une longue nuit chaotique indéfinie. L’héroïne y retraverse tous les âges de sa vie, nous perd dans la dégringolade de ses souvenirs oniriques. La deuxième séquence, depuis cette matrice initiale, décline les trajectoires de vie de quatre personnages évoqués dès la confusion onirique d’Ephimia, et qui sont reliés, chacun à leur manière, à une tranche de sa vie, ou à plusieurs parfois : Ghésar, Aubin, Denys, Marie, autant d’étranges doubles d’elle-même. Sont-ils ses projections oniriques, des parts de ce qu’elle cherche à être, des fragments d’altérité et de joie douloureuse ? On ne cessera de se le demander tout au long… Dans la troisième séquence, qui prend place à nouveau à l’endroit durant un été de retrouvailles festives et familiales, Ephimia va de révélation en révélation, de surprise en surprise, sur elle-même, sur ses proches, enfants et petits-enfants, disparus, perdus, inconnus… Il y aura alors, quatrième séquence inattendue, la remontée psychique dans un en deçà de sa vie, qui nous fait entrer dans le mystère de son passé pré-utérin, mais aussi dans celui de Ghésar… Ghésar, qui revient en force à l’endroit durant un temps indéterminé, au cours d’une ultime séquence improbable, Ghésar, dont on doute jusqu’à la fin de l’existence réelle, Ghésar, qui jusqu’au bout se confond (ou pas…) avec Marie, voire avec Ephimia…
L’endroit, c’est la saga d’une famille décomposée sur plusieurs générations de crises et de retrouvailles, d’allégresses folles, et de douleurs jusqu’au désespoir d’être. L’endroit, c’est le temps du mythe, le mythe d’un amour perdu dès l’origine, où ça fusionne tant entre les êtres que seul un autre vraiment autre permettrait de se rassembler enfin. L’endroit, c’est le lieu-origine où l’on cherche désespérément à être, et quand on y sera enfin, on aura juste envie de le fuir tant il empeste le mal-être.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Dans L’endroit, j’ai cherché à rendre compte de la puissance des rêves, et comment ils tissent la réalité profonde de notre vie au-delà ce que l’on peut pressentir, comment ils se font parfois, dans certains moments fulgurants, songes d’une autre vie qui aggrave la nôtre. La vie dans les rêves est la vie la plus réelle, celle qui nous connecte aux êtres et aux choses. De la puissance des rêves à la puissance de la fusion entre les humains, il n’y a qu’un pas, que L’endroit franchit allègrement. Fusion de l’inceste, dramatique et destructrice dans le réel rugueux, mais que seul le rêve peut rédimer.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne dirais pas que mon écriture est « originale ». J’ai longtemps cru que je ne savais pas écrire. Enfant, adolescente, j’avais toujours un livre à la main, et je dévorais aussi bien les grandes autrices et auteurs des grandes traditions littéraires françaises (Balzac, Stendhal, Zola, Baudelaire), étrangères (Buzzati, Marquez, Cortazar, Kafka) que la littérature populaire, les Alexandre Dumas, Jules Verne ou encore Romain Rolland. D’une certaine façon, lire m’a longtemps empêchée d’écrire, me refusant l’autorisation intérieure de pouvoir devenir celles et ceux que je lisais. Par peur de ne pas être « à la hauteur ». Au fond, ce constat est assez banal. Il traduit aussi la réalité très élitaire de notre système éducatif français, qui place l’exigence analytique si haut qu’elle paralyse la créativité. En tout cas, c’est ce qui m’est arrivé. Pendant des décennies, j’ai cessé de lire de la fiction, dans un mélange d’angoisse et de renoncement, et la philosophie est alors devenue mon terrain d’exploration privilégié. Puis, il y a une dizaine d’années, je suis tombée par hasard à la gare de Rouen sur les romans de Guillaume Musso, et ce fut comme un coup de tonnerre ! La fluidité de son écriture-action m’a redonné confiance en moi. Alors, je me suis mise à lire à nouveau et, à vrai dire, j’ai dévoré tout ce qui me tombait sous la main (de Fred Vargas à Proust en passant par Orhan Pamuk), sans aucun critère de choix, le seul critère étant mon intuition intérieure, qui me tenait en haleine ou pas. C’est à ce moment-là que je me suis aussi libérée du conditionnement culturel qui consiste à devoir toujours finir un roman une fois qu’on l’a commencé. Durant toute cette période, j’ai commencé un nombre infini de romans que je n’ai jamais fini. Il y avait à cela une incroyable jubilation. C’est à ce moment aussi que j’ai commencé à écrire tout ce qui me venait à l’esprit, sans chercher à rien construire ni à « bien écrire ». Ah le mythe de « bien écrire », figure imposée et paralysante de ma culture familiale et éducative !! J’ai adoré les romans de gare, toute la littérature populaire ancienne et contemporaine, et je m’y suis tellement reconnue. Bref, mon écriture n’est pas originale, elle épouse ce qui vient au fond de mon psychisme. Quand les mots ne viennent pas, j’arrête tout simplement d’écrire. Mais, quand ils viennent, je les prends tels qu’ils viennent, et il n’y a surtout pas d’épreuve du gueuloir… (Toutefois, une fois le premier jet sorti, je ne cesse de réécrire, de me relire, jusqu’à, parfois, éprouver ce vertige de lire un ou une autre que moi-même…)
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je suis une grande fan de cinéma et de séries télévisées de tous genres, notamment de Pop culture, et les récits et situations mis en scène visuellement dans ce contexte sont pour moi de véritables vases communicants avec ma manière de mettre en fiction mon vécu et le vécu de mes personnages. Si ceux-ci s’expriment longuement dans des discours internes, ils sont au même moment d’emblée projetés dans leurs actions. Cette alliance de discours internes et d’actions en situation fait écho selon moi à la fabrication scénique cinématographique de la fiction. Par ailleurs, je mène dans le cadre de ma recherche philosophique des entretiens d’explicitation micro-phénoménologiques qui conduisent la personne interviewée à revenir sur un moment très fin et préconscient de son expérience vécue. Mon attention est ainsi de plus en plus tournée vers le grain de l’expérience corporelle, affective et imageante, et je suis en quête de sa description la plus subtile et la plus méticuleuse.
À quell.e.s lectrices et lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
L’endroit est un récit étrange qui se passe à la lisière de la conscience des personnages et fait souvent plonger lectrice et lecteur dans les recoins abyssaux de leur psychisme. Pour avoir envie de me lire, je pense qu’il faut aimer l’incongru et le bizarre de la logique onirique, et être tant soit peu sensible à l’introspection, chercher à se connaître mieux soi-même, lire de la psychologie, s’intéresser aux différentes thérapies, hypnose, EMDR, etc. Mais on peut aussi me lire en ayant envie de découvrir la complexité des relations humaines, et la façon dont souvent la folie jouxte de près la normalité au point, parfois, de s’y dissimuler.
Quel.le.s sont vos autrices et auteurs fétiches ?
Parmi mes autrices préférées je place en numéro 1, sans hésitation, Nancy Huston et, notamment, son roman Lignes de faille. J’ai aussi une admiration sans bornes, plus ancienne, pour Marguerite Yourcenar et son chef-d’œuvre Les mémoires d’Hadrien. En matière de références matrices, je voudrais aussi mentionner le roman de William Faulkner, The Sound and the Fury, que j’ai lu adolescente et qui m’a marquée à vie, en raison notamment du personnage de Benjy dans la première partie, dont l’univers psychique troublé est rendu par une écriture décousue et hachée qui épouse les associations d’idées erratiques du personnage. Enfin, je m’en voudrais de ne pas mentionner le poète qui m’a le premier, au lycée, entraînée dans l’écriture poétique, Yves Bonnefoy, avec Du mouvement et de l’immobilité de Douve, Hier régnant désert, ou encore Récits en rêve…
Sur le plan cinématographique, j’ai vu tous les films de James Cameron et, en premier lieu, Avatar, sur lequel j’ai écrit un livre. Avatar est pour moi l’exemple d’un film grand public nourri par des références philosophiques multiples et délivrant un message politicoécologique puissant. Parmi mes films culte, je citerai aussi Matrix et Inception. J’ai vu tous les Martin Scorsese, notamment Shutter Island, qui m’a fortement impressionnée, dans sa mise en scène d’une folie s’ignorant elle-même. J’adore aussi observer les passages entre livres et films, ce qui m’a conduite à lire puis à voir puis à relire puis à revoir en boucle la saga dévastatrice qu’est Millenium.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager pour finir un extrait issu de la quasi fin de L’endroit, espérant ainsi vous donner envie de lire. « Je m’installe à la table de la chambre verte. Sentiment trouble d’être arrivée en finale. Je regarde ma montre. 18 h 32. Ils devraient bientôt être là. Je re-parcours la route de ma fiction. M’établis en moi-même, me surprends à être captivée par l’histoire étrange de cette jeune femme. Puissance des rêves. Un jeune homme y a disparu, et a laissé ses amis dans l’épreuve de sa mort présumée. Une rencontre vertigineuse a brisé la vie de la jeune femme. Fêtes et défaites des vies à la mesure des secrets découverts. Mais, surtout, cette vie, toujours gagnée contre l’absurde, qui s’établit dans la douleur. Et ces êtres - en moi, hors de moi ? - qui se bousculent, se trouvent à l’improviste. Et si tout cela n’était qu’un rêve ? Un rêve parmi les plus réels ? Le rêve de ma vie ? »
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Christine Barsi - L’éveil du Dieu Serpent
Présentez-nous votre ouvrage
L’éveil du Dieu Serpent est un roman d’anticipation dont l’histoire se déroule en 2027, notamment en Australie, et plus particulièrement à Melbourne, Sydney et en Tasmanie. Les deux personnages principaux, une éthologue et un scientifique en même temps qu’homme d’affaires s’affronteront sur des sujets de génétique, d’écologie et d’éthique jusqu’à ce qu’ils discernent leurs véritables identités sous le masque ainsi que leur potentiel réel. Ce qu’ils découvriront ira beaucoup plus loin que ce que l’imaginait, de prime abord, l’héroïne qui réalise le piège dans lequel elle vient de tomber à ses dépens. La matérialité des diversités humaines et non humaines qui se côtoient sur Terre va bien au-delà de ce qu’elle a, jusqu’ici, conjecturé.
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Dans ce livre, ce qui m’a importé c’est de traiter de sujets d’actualités scientifiques tels la génétique, l’éthologie, l’écologie ; de confronter ces thèmes à la nuisance de l’industrie des grands laboratoires, mais également des vecteurs dissimulés aux masses populaires depuis des siècles ; je parle ici des races aliens bien implantées sur notre monde, en dépit des tentatives ineptes de nos dirigeants pour les soustraire à notre réalité communément acceptée.
Sous couvert d’une passion qui va à l’encontre de toute logique, l’histoire nous révèle l’existence des Aliens qui se mêle à celle des Humains mais aussi les affrontements entre races humanoïdes dont les intentions divergent sur leur politique d’intégration sur Terre.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Plusieurs messages :
La diversité des peuples s’avère un atout pour notre culture, et non pas un handicap. La notion doit être martelée afin qu’elle rentre dans le champ du courant d’idées.
Les êtres, de quelque nature qu’ils soient, ont tous un rôle à jouer. L’humanité se transcendera le jour où elle aura compris que nous sommes tous impliqués, et qu’apporter son aide et son amour à la faune, la flore et la divergence dans sa globalité nous fera grandir bien au-dessus des concepts connus.
Un autre message encore, immanent dans mes romans, traite de spiritualité.
Pourriez-vous nous citer quelques passages de L’éveil du Dieu Serpent ?
En voici un premier :
« Une fin d’après-midi de ce printemps deux mille vingt-sept ; le soleil rouge embrasait les champs céréaliers à sa gauche et une prairie à sa droite, délimitée par une rangée de rondins mal écorcés qui s’alignaient le long d’un chemin de terre menant chez les agriculteurs du coin. Des trognes centenaires, dressées ainsi que des gardiens d’une autre époque, cernaient le cadre et l’horizon. Une pente herbeuse, inclinée, descendait dans leur direction vers une mare asséchée. Avril observa le vol d’un rapace qui allait et venait, de son nid tout en haut d’un tilleul, au poteau télégraphique en bordure du chemin. De ses ailes étroites, celui-là survolait les cultures les plus proches, en un gracieux glissé au-dessus des vastes étendues céréalières. De son point d’observation, Avril le suivit du regard un moment.
Quand il se mit en chasse, face au vent, la tête baissée, son vol devint stationnaire et ses battements d’ailes frénétiques, elle l’étudia plus attentivement. Il avait dû repérer sa proie, car très vite, il fondit vers le sol en piqué, à peu de distance. Elle put le distinguer plus franchement. Un Falco tinnunculus, le faucon crécerelle. Ses yeux noirs, sa tête et sa queue gris ardoise ainsi que sa poitrine mouchetée en témoignaient, comme tout à l’heure la succession de cris aigus : ki-ki-ki. C’était un mâle. »
En voici un second :
Le visiteur avançait au sein du vaste hall en direction de la zone d’accueil, ouverte sur une baie vitrée donnant sur les toits de Sydney.
Parvenu près de l’une des hôtesses, l’homme patienta. La quarantaine passée, il affichait une assurance presque agressive en se focalisant sur les expressions de la femme ainsi que sur sa silhouette. Les gestes maladroits de cette dernière, ses paupières abaissées et son attention volatile révélaient sa nervosité face à cette incursion introvertissante. L’homme ne fléchit pas dans son examen, et quand son regard parvint à croiser celui de l’hôtesse, il ne découvrit qu’une neutralité prudente dissimulant le trouble qu’il provoquait.
- Oui, Monsieur ?
- Monsieur Evans, je vous prie.
- Votre nom ?
- Khard Fintch.
L’hôtesse eut une expression presque surprise lorsque l’agenda de son patron dévoila son contenu.
- Aviez-vous un entretien programmé ?
Le « aviez-vous » laissait sous-entendre qu’il y aurait dû y en avoir un, mais qu’il n’y en avait pas. Khard le savait parfaitement. Il avait débarqué à l’improviste.
- Pas vraiment. Il m’avait suggéré de le rencontrer lorsque je serais de passage à Sydney.
- Monsieur Evans n’est pas dans son bureau, en ce moment. Puis-je vous proposer un rendez-vous pour une date ultérieure ?
Le troisième extrait :
Maur Evans admirait le dôme de verre, au-delà de la baie vitrée de son bureau au trentième étage du complexe industriel portant son nom, dans le quartier central des affaires de Sydney.
Le cœur de ville, un secteur on ne peut plus privilégié.
Le dôme abritait le nouvel espace dédié à l’un des produits phares de la toute dernière technologie en vogue en biogénétique. Bien que controversé encore aujourd’hui, celui-là pourvoyait désormais de très nombreuses filières de production, toujours plus gourmandes au fil des années. Le congrès annuel, sur le sujet, qui devait se tenir le mois prochain à Melbourne, serait l’un des expédients pour le présenter en grande pompe. Maur aurait à préparer son discours et à anticiper les sempiternelles interrogations qui s’engouffraient, chaque fois, dans les discussions, tel un leitmotiv qui n’en finissait pas.
À tous les coups, le même schéma : le bien-fondé des modifications génétiques, les processus employés, les bénéfices et les risques pour tout un chacun.
Une ritournelle pour l’homme avisé qu’il était devenu. Il savait comment vaincre les peurs et les réticences des plus frileux. Ses matériaux s’incrusteraient dans le maillage profond de cette civilisation, jusqu’au moment où l’on ne pourrait plus les extirper de leur socle sur lequel viendrait se fondre la multitude des autres. Certaines de ses créations génomiques, par essences artificielles, faisaient déjà des émules et battaient leur plein au sein de cercles privés, tandis que d’autres de ses inventions s’inséraient au centre même du gouvernement qui en redemandait.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux mystères occultes des Aliens, aux problématiques actuelles de l’éthique de la manipulation du génome, de la préservation des ressources naturelles, à ceux qui aiment ce monde et ces composantes, les grandes forêts et les cultures ancestrales, la faune et la flore dans sa globalité, tout en étant amateurs de belles lignes et de réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Ce livre mêle de manière équilibrée la science, la technique, les conflits entre races humaines et aliens et la passion irrépressible d’un être pour un autre.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
En ce début d’année 2019, je suis sur la rédaction du tome 2 de Déviance, ma romance vampirique. Dans le même temps, j’attends les résultats de la soumission d’un 5e manuscrit de SF de type Aliens/Astéroïde. Je nourris également un autre gros projet de SF pesant plus de mille cinq cents pages qu’il va falloir retravailler et réécrire - un très long travail en perspective. Puis viendra s’y entremêler le tome 3 de Déviance déjà bien amorcé.
Il va me falloir intensifier ma présence sur les salons du livre et cafés littéraires. Je cherche aussi à faire traduire l’un de mes livres, et j’aspire à ce que l’un de mes romans passe à la télé ou au ciné « Le grand cinéma » comme le clame Jacques Villeret dans « le Diner de Cons ». Toutes sortes d’idées me trottent dans la tête, et il faudra bien qu’elles trouvent un exutoire.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Si je me cantonne aux auteurs de SF et d’anticipation qui ont su capter mon intérêt, parce qu’ils embarquent la passion, la découverte de mondes ainsi que la science et la technologie, en intégrant des réflexions riches d’apprentissage personnel, alors je citerais comme toujours :
Jules Vernes avec son « Île Mystérieuse », George Orwell « 1984 », H. G Wells et sa « Guerre des Mondes », Philip K. Dick et son « Blade Runner », Isaac Azimov avec « le Cycle de Fondation », A.E. Van Vogt avec « À la poursuite des Slans », Jack Vance, Pierre Bordage dans « Résonances », René Barjavel, Franck Herbert avec « le Cycle de Dune », Aldous Huxley avec « Le Meilleur des Mondes », et enfin Jimmy Guieu qui a été l’un de mes premiers et de mes favoris avec notamment les derniers volumes E.B.E 1 & 2.
Sur le thème fantastique, j’apprécie beaucoup les auteurs suivants : Clive Barker avec « Imajica » et « Le Royaume des Devins », Bernard Simonay avec son « Cycle de Phénix », Louise Cooper avec « Le Maître du Temps », Bram Stoker avec « Dracula », Anne Rice avec sa saga des sorcières et ses chroniques des vampires, Stephanie Meyer auteure des « Âmes Vagabondes » et de « Twilight », Ayerdhal avec « La Bohême et l’Ivraie » et « Transparences », Brandon Sanderson avec « Fils des Brumes », mais aussi Fiona Mc Intosh avec « le Don », et enfin Pierre Bordage avec « Les Guerriers du Silence ». Ah j’oubliais ! J’ai relu récemment la trilogie des « Fourmis » de Bernard Werber, un sacré roman !
Il y a tant de bons auteurs et de romans originaux ! C’est extrêmement rassurant de se dire que l’Humain est génial dans ses créations infinies.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime écrire, une passion nécessaire pour un écrivain sans laquelle celui-ci n’irait pas au bout de son tout premier manuscrit. L’écriture se définit par la persévérance essentielle et la volonté tout aussi essentielle de parvenir à l’achèvement qui consacrera l’œuvre de l’artiste. L’existence d’un écrivain s’avère solitaire dans sa phase cruciale de l’écriture ; il lui faut l’affronter au quotidien ainsi qu’un ascète en quête de sagesse. Mais se rajoutant à ces performances, se tient celle d’amener à la vie ses personnages, de les faire évoluer au sein d’une histoire qui ne s’appréciera jamais que par la richesse du vécu de ces derniers.
Il m’arrive souvent de les trouver exigeants alors qu’ils m’entraînent dans leurs tribulations dont j’ai le sentiment de ne rien maîtriser, en dehors d’une certaine architecture dans le cadre du scénario.
Pour finir et comme chaque fois, je répéterais encore et encore la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? » »
Auteure :
[email protected]
http://christinebarsi.com
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
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L’éveil du Dieu Serpent est un roman d’anticipation dont l’histoire se déroule en 2027, notamment en Australie, et plus particulièrement à Melbourne, Sydney et en Tasmanie. Les deux personnages principaux, une éthologue et un scientifique en même temps qu’homme d’affaires s’affronteront sur des sujets de génétique, d’écologie et d’éthique jusqu’à ce qu’ils discernent leurs véritables identités sous le masque ainsi que leur potentiel réel. Ce qu’ils découvriront ira beaucoup plus loin que ce que l’imaginait, de prime abord, l’héroïne qui réalise le piège dans lequel elle vient de tomber à ses dépens. La matérialité des diversités humaines et non humaines qui se côtoient sur Terre va bien au-delà de ce qu’elle a, jusqu’ici, conjecturé.
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Dans ce livre, ce qui m’a importé c’est de traiter de sujets d’actualités scientifiques tels la génétique, l’éthologie, l’écologie ; de confronter ces thèmes à la nuisance de l’industrie des grands laboratoires, mais également des vecteurs dissimulés aux masses populaires depuis des siècles ; je parle ici des races aliens bien implantées sur notre monde, en dépit des tentatives ineptes de nos dirigeants pour les soustraire à notre réalité communément acceptée.
Sous couvert d’une passion qui va à l’encontre de toute logique, l’histoire nous révèle l’existence des Aliens qui se mêle à celle des Humains mais aussi les affrontements entre races humanoïdes dont les intentions divergent sur leur politique d’intégration sur Terre.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Plusieurs messages :
La diversité des peuples s’avère un atout pour notre culture, et non pas un handicap. La notion doit être martelée afin qu’elle rentre dans le champ du courant d’idées.
Les êtres, de quelque nature qu’ils soient, ont tous un rôle à jouer. L’humanité se transcendera le jour où elle aura compris que nous sommes tous impliqués, et qu’apporter son aide et son amour à la faune, la flore et la divergence dans sa globalité nous fera grandir bien au-dessus des concepts connus.
Un autre message encore, immanent dans mes romans, traite de spiritualité.
Pourriez-vous nous citer quelques passages de L’éveil du Dieu Serpent ?
En voici un premier :
« Une fin d’après-midi de ce printemps deux mille vingt-sept ; le soleil rouge embrasait les champs céréaliers à sa gauche et une prairie à sa droite, délimitée par une rangée de rondins mal écorcés qui s’alignaient le long d’un chemin de terre menant chez les agriculteurs du coin. Des trognes centenaires, dressées ainsi que des gardiens d’une autre époque, cernaient le cadre et l’horizon. Une pente herbeuse, inclinée, descendait dans leur direction vers une mare asséchée. Avril observa le vol d’un rapace qui allait et venait, de son nid tout en haut d’un tilleul, au poteau télégraphique en bordure du chemin. De ses ailes étroites, celui-là survolait les cultures les plus proches, en un gracieux glissé au-dessus des vastes étendues céréalières. De son point d’observation, Avril le suivit du regard un moment.
Quand il se mit en chasse, face au vent, la tête baissée, son vol devint stationnaire et ses battements d’ailes frénétiques, elle l’étudia plus attentivement. Il avait dû repérer sa proie, car très vite, il fondit vers le sol en piqué, à peu de distance. Elle put le distinguer plus franchement. Un Falco tinnunculus, le faucon crécerelle. Ses yeux noirs, sa tête et sa queue gris ardoise ainsi que sa poitrine mouchetée en témoignaient, comme tout à l’heure la succession de cris aigus : ki-ki-ki. C’était un mâle. »
En voici un second :
Le visiteur avançait au sein du vaste hall en direction de la zone d’accueil, ouverte sur une baie vitrée donnant sur les toits de Sydney.
Parvenu près de l’une des hôtesses, l’homme patienta. La quarantaine passée, il affichait une assurance presque agressive en se focalisant sur les expressions de la femme ainsi que sur sa silhouette. Les gestes maladroits de cette dernière, ses paupières abaissées et son attention volatile révélaient sa nervosité face à cette incursion introvertissante. L’homme ne fléchit pas dans son examen, et quand son regard parvint à croiser celui de l’hôtesse, il ne découvrit qu’une neutralité prudente dissimulant le trouble qu’il provoquait.
- Oui, Monsieur ?
- Monsieur Evans, je vous prie.
- Votre nom ?
- Khard Fintch.
L’hôtesse eut une expression presque surprise lorsque l’agenda de son patron dévoila son contenu.
- Aviez-vous un entretien programmé ?
Le « aviez-vous » laissait sous-entendre qu’il y aurait dû y en avoir un, mais qu’il n’y en avait pas. Khard le savait parfaitement. Il avait débarqué à l’improviste.
- Pas vraiment. Il m’avait suggéré de le rencontrer lorsque je serais de passage à Sydney.
- Monsieur Evans n’est pas dans son bureau, en ce moment. Puis-je vous proposer un rendez-vous pour une date ultérieure ?
Le troisième extrait :
Maur Evans admirait le dôme de verre, au-delà de la baie vitrée de son bureau au trentième étage du complexe industriel portant son nom, dans le quartier central des affaires de Sydney.
Le cœur de ville, un secteur on ne peut plus privilégié.
Le dôme abritait le nouvel espace dédié à l’un des produits phares de la toute dernière technologie en vogue en biogénétique. Bien que controversé encore aujourd’hui, celui-là pourvoyait désormais de très nombreuses filières de production, toujours plus gourmandes au fil des années. Le congrès annuel, sur le sujet, qui devait se tenir le mois prochain à Melbourne, serait l’un des expédients pour le présenter en grande pompe. Maur aurait à préparer son discours et à anticiper les sempiternelles interrogations qui s’engouffraient, chaque fois, dans les discussions, tel un leitmotiv qui n’en finissait pas.
À tous les coups, le même schéma : le bien-fondé des modifications génétiques, les processus employés, les bénéfices et les risques pour tout un chacun.
Une ritournelle pour l’homme avisé qu’il était devenu. Il savait comment vaincre les peurs et les réticences des plus frileux. Ses matériaux s’incrusteraient dans le maillage profond de cette civilisation, jusqu’au moment où l’on ne pourrait plus les extirper de leur socle sur lequel viendrait se fondre la multitude des autres. Certaines de ses créations génomiques, par essences artificielles, faisaient déjà des émules et battaient leur plein au sein de cercles privés, tandis que d’autres de ses inventions s’inséraient au centre même du gouvernement qui en redemandait.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux mystères occultes des Aliens, aux problématiques actuelles de l’éthique de la manipulation du génome, de la préservation des ressources naturelles, à ceux qui aiment ce monde et ces composantes, les grandes forêts et les cultures ancestrales, la faune et la flore dans sa globalité, tout en étant amateurs de belles lignes et de réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Ce livre mêle de manière équilibrée la science, la technique, les conflits entre races humaines et aliens et la passion irrépressible d’un être pour un autre.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
En ce début d’année 2019, je suis sur la rédaction du tome 2 de Déviance, ma romance vampirique. Dans le même temps, j’attends les résultats de la soumission d’un 5e manuscrit de SF de type Aliens/Astéroïde. Je nourris également un autre gros projet de SF pesant plus de mille cinq cents pages qu’il va falloir retravailler et réécrire - un très long travail en perspective. Puis viendra s’y entremêler le tome 3 de Déviance déjà bien amorcé.
Il va me falloir intensifier ma présence sur les salons du livre et cafés littéraires. Je cherche aussi à faire traduire l’un de mes livres, et j’aspire à ce que l’un de mes romans passe à la télé ou au ciné « Le grand cinéma » comme le clame Jacques Villeret dans « le Diner de Cons ». Toutes sortes d’idées me trottent dans la tête, et il faudra bien qu’elles trouvent un exutoire.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Si je me cantonne aux auteurs de SF et d’anticipation qui ont su capter mon intérêt, parce qu’ils embarquent la passion, la découverte de mondes ainsi que la science et la technologie, en intégrant des réflexions riches d’apprentissage personnel, alors je citerais comme toujours :
Jules Vernes avec son « Île Mystérieuse », George Orwell « 1984 », H. G Wells et sa « Guerre des Mondes », Philip K. Dick et son « Blade Runner », Isaac Azimov avec « le Cycle de Fondation », A.E. Van Vogt avec « À la poursuite des Slans », Jack Vance, Pierre Bordage dans « Résonances », René Barjavel, Franck Herbert avec « le Cycle de Dune », Aldous Huxley avec « Le Meilleur des Mondes », et enfin Jimmy Guieu qui a été l’un de mes premiers et de mes favoris avec notamment les derniers volumes E.B.E 1 & 2.
Sur le thème fantastique, j’apprécie beaucoup les auteurs suivants : Clive Barker avec « Imajica » et « Le Royaume des Devins », Bernard Simonay avec son « Cycle de Phénix », Louise Cooper avec « Le Maître du Temps », Bram Stoker avec « Dracula », Anne Rice avec sa saga des sorcières et ses chroniques des vampires, Stephanie Meyer auteure des « Âmes Vagabondes » et de « Twilight », Ayerdhal avec « La Bohême et l’Ivraie » et « Transparences », Brandon Sanderson avec « Fils des Brumes », mais aussi Fiona Mc Intosh avec « le Don », et enfin Pierre Bordage avec « Les Guerriers du Silence ». Ah j’oubliais ! J’ai relu récemment la trilogie des « Fourmis » de Bernard Werber, un sacré roman !
Il y a tant de bons auteurs et de romans originaux ! C’est extrêmement rassurant de se dire que l’Humain est génial dans ses créations infinies.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime écrire, une passion nécessaire pour un écrivain sans laquelle celui-ci n’irait pas au bout de son tout premier manuscrit. L’écriture se définit par la persévérance essentielle et la volonté tout aussi essentielle de parvenir à l’achèvement qui consacrera l’œuvre de l’artiste. L’existence d’un écrivain s’avère solitaire dans sa phase cruciale de l’écriture ; il lui faut l’affronter au quotidien ainsi qu’un ascète en quête de sagesse. Mais se rajoutant à ces performances, se tient celle d’amener à la vie ses personnages, de les faire évoluer au sein d’une histoire qui ne s’appréciera jamais que par la richesse du vécu de ces derniers.
Il m’arrive souvent de les trouver exigeants alors qu’ils m’entraînent dans leurs tribulations dont j’ai le sentiment de ne rien maîtriser, en dehors d’une certaine architecture dans le cadre du scénario.
Pour finir et comme chaque fois, je répéterais encore et encore la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? » »
Auteure :
[email protected]
http://christinebarsi.com
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
Les loups de Thornwall - Emily Wolf
Les débuts de mon roman…
Je me souviens du moment où j'ai commencé cette histoire… J'avais une vingtaine d'années, j'étais à la fac, j'avais déjà écrit deux ou trois nouvelles au lycée, j'avais envie de me lancer dans une autre histoire, plus conséquente, plus longue, plus sérieuse, et je venais de lire Dracula de Bram Stocker.
Des déclencheurs de mon écriture
Tout cela a cogité dans ma tête, je pensais à l'œuvre d'envergure qu'était Dracula, je pensais au fantastique que j'ai toujours beaucoup aimé (j'ai eu une période gothique légère quelques années après), et j'ai pensé au loup-garou, le mal-aimé des récits fantastiques, le parent pauvre des histoires de vampires, la créature qu'on pense mal finie, pas intéressante, pas assez riche au niveau mythique pour fournir une matière substantielle à l'imaginaire, à la fiction, à l'inconscient humain qui au fond est en jeu dès qu'il s'agit de littérature, d'art, de fiction, et plus spécifiquement de fantastique car c'est le genre de prédilection pour exprimer ses peurs et ses non-dits.
Un mythe sous-exploité
Je n'avais pas d'autres informations sur le mythe du loup-garou, pas plus que d'autres amateurs de vampires et de littérature fantastique, mais j'avais l'intuition que quelque chose de plus important, de plus essentiel se cachait derrière cette « malheureuse bestiole toute moche qui mord et qui est incontrôlable et dangereuse ». Même la série Buffy contre les vampires, qui est pourtant le grand amour sériphile de ma vie (à égalité avec Dr Who), avec des vampires et autres créatures de la nuit très réussies, très profondes, ne fait pas du loup-garou quelque chose de subtil et nuancé, quelque chose à creuser. Le personnage d'Oz est intéressant parce que bien construit, pas parce que le mythe du loup-garou est bien développé. On a la thématique manichéenne Bien-Mal, comme pour les vampires, mais chez eux c'est très nuancé et développé (Spike), alors que ça ne l'est pas pour le loup-garou. C'est de la discrimination ! Je m'insurge.
D'ailleurs, en parlant de Dr Who, que j'ai découvert bien plus tard que Buffy, il y a aussi au moins un loup-garou dedans, et il est aussi raté que dans Buffy. Ô vous les créateurs de séries et d'univers, les artistes, les créatifs, s'il vous plaît, ne sabrez pas ces mythes qui sont d'une richesse incroyable, faites des recherches, ne vous contentez pas des trois premiers clichés que tout le monde connait, allez au fond des choses, donnez leurs lettres de noblesse à tous ces mythes que vous réutilisez, vos œuvres en gagneront en qualité et votre public en reconnaissance et en fidélité.
Ceci est un appel à valoriser notre patrimoine culturel imaginaire, fictionnel et mythique. Car nos mythes ont un sens, un sens très important même si souvent oublié, et cela compte plus que l'on s'imagine. Notre psyché le sait et nous les réclame, même si nous ne l'écoutons pas toujours beaucoup.
Mon écriture, mon histoire
Donc je me suis lancée dans l'épopée de l'écriture d'une histoire différente des autres histoires de loups-garous, une histoire qui cherche à remonter au fond mythologique de cette légende, qui veut lui redonner tout son potentiel mythique, fictif, psychanalytique. J'ai voulu faire pour le loup-garou ce que Bram Stocker a fait pour le vampire. En toute modestie.
Et puis, après tout, pourquoi pas ? Je sais écrire, j'écris bien, on me le dit depuis toujours, j'ai des idées, j'aime écrire des histoires, je ne pense pas être forcément plus nulle dans ce domaine que certains écrivains publiés qui ne sont pas non plus des monstres sacrés de la grande littérature mais qui prennent plaisir à écrire, qui font plaisir à leurs lecteurs, et qui apportent eux aussi leur pierre à l'édifice de la création, des idées et de la fiction.
Tout le monde n'est pas Yourcenar, mais est-il besoin d'être Yourcenar pour apporter quelque chose, pour créer, pour contribuer à la culture ? J'espère que non.
La genèse du mythe avant celle de mon roman
Tout en cherchant des idées, tout en cherchant à mettre de l'ordre dans toutes mes idées, souvent foisonnantes et incompatibles entre elles, tout en cherchant à comprendre ce que je voulais dire dans cette histoire, je me suis aussi lancée dans des recherches sur la mythologie du loup-garou, sur la genèse pluriséculaire et multi-origines de cette créature qui au final est si peu connue aujourd'hui.
J'ai même créé pour cela un site Internet, qui s'est transformé en blog parce que je ne maitrisais pas trop mon Google site, alors que je m'en sors plutôt pas trop mal avec les blogs de Google, jugez plutôt :
Aux confins de l'imagination
Le mythe du loup-garou
Je n'y consacre pas tant de temps que ça, mais un de mes souhaits était à terme de créer un site ou blog qui fasse référence dans ce domaine, qui crée de la vulgarisation scientifique et populaire sur ce mythe mal aimé car mal connu. Je ne sais pas encore ce que ce projet donnera.
Ma façon d'écrire, de créer
Et tout cela alors que j'ai d'autres choses dans ma vie, bien sûr : les études, puis la vie professionnelle, les déménagements, les voyages, les séries TV…
J'écris depuis toujours, mais je n'ai pas une façon d'écrire très productive, dans le sens où je n'écris pas souvent (je suis vraiment très loin d'écrire tous les jours), mes journées de grande production sont de deux ou trois heures où je ne fais que ça et où j'écris deux ou trois pages grand maximum, j'ai besoin d'être dans ma bulle pour y arriver, j'ai besoin d'énormément de concentration et d'avoir déjà la scène en tête (au moins le début) avant de commencer à l'écrire, sinon c'est l'angoisse de la page blanche assurée (bon, ça n'est pas vraiment une angoisse, parce que je n'écris pas pour vivre, mais c'est une page blanche sans le moindre doute). Sans compter que je ne reste pas sur une première version, rarement sur une deuxième, et que mes périodes d'écriture sont souvent plus de la réécriture que de la création pure. Tout cela fait qu'en 15 ans j'ai réussi à écrire une grosse centaine de pages Word, ce qui à première vue n'a rien d'un exploit.
En fait, techniquement, j'en ai écrit peut-être le double, mais une grande partie était à jeter car elle n'allait pas avec la base du roman - j'ai fait un énorme bond en avant dans la cohérence et la structure de mon histoire lorsque j'ai décidé de sabrer certains passages dont je n'arrivais rien à faire. C'est étrange de faire ça, au début ça crée un vide et on regrette, puis on se rend compte qu'on se sent plus léger, comme débarrassé de poids morts, et on peut repartir du bon pied, sur des bases nouvelles, plus propres et plus solides.
Donc voilà, 130 pages propres en quinze ans, avec une prose extrêmement travaillée, relue, décortiquée, avec des recherches de synonymes et même l'emploi de termes que je ne connaissais pas et que j'ai découverts dans le dictionnaire des synonymes (mon ami pour la vie). Sans compter un travail sur la ponctuation et la mise en page / structure (sauts de ligne etc.) que vous n'imaginez même pas. J'ai une manière de travailler mes textes qui vise la qualité plus que la quantité, qui fait de la dentelle délicate plus qu'une multitude de rebondissements. Je n'ai rien contre les auteurs et les textes qui misent plutôt sur une écriture de type commerciale, j'aime beaucoup Stephen King, mais quand j'écris, j'ai une démarche de type Lovecraft (sans vouloir me comparer à lui en termes de qualité du résultat final) : j'écris peu, mais j'hésite sur chaque mot, je veux créer une ambiance, développer la syntaxe de mes phrases pour qu'elles créent l'effet voulu chez le lecteur, je veux cerner la moindre parcelle des émotions qui saisissent mes personnages, saisir la moindre nuance de sens dans leurs réflexions ; je veux travailler la langue pour qu'elle exprime quelque chose qui n'a jamais été dit avant, une autre manière de voir les choses. J'espère y parvenir au moins un peu.
Des soutiens dans cette vaste entreprise
J'ai donc persévéré, soutenue par Jeanne, mon amie de toujours (amour et gratitude sur elle, depuis le début et pour toujours), et quasiment que par elle durant l'immense majorité des quinze longues années que la rédaction de ce roman m'a pris.
Pour l'anecdote, soit mes amis trouvaient ça bizarre, soit ils s'en moquaient, soit je ne leur en parlais tout simplement pas, justement par lassitude envers le « ah ouais ? Ah, c'est bizarre ». (Je reconnais qu'au final, peu de mes proches étaient au courant, mais est-il vraiment utile de parler de roman de loup-garou à des personnes qui ne lisent pas, n'aiment pas les littératures de l'imaginaire et ont l'air effrayées quand je parle de films de vampires ?)
Un grand merci donc, au passage, à ceux et celles que les hasards de la vie ont placés sur mon chemin et qui m'ont encouragée dans mon projet, même quand le thème ne les passionnait pas : par ordre chronologique, Jeanne, Ewa, Christophe, Benjamin, Richard, et bien sûr tous ceux et celles d'Actusf, grâce à qui je me sens moins seule dans mon délire !
L'étape délicate de la relecture
Et il y a l'étape de la relecture par les amis, en l'occurrence Jeanne, Ewa et Benjamin. J'ai pensé à demander à des inconnus de relire mes textes, lors d'ateliers d'écriture sur OnVaSortir ou sur des forums d'aide en ligne du style Cocyclis, mais je n'arrive pas à confier mes textes à des gens que je ne connais pas. C'est psychologiquement trop violent pour moi, avant une éventuelle publication par un éditeur. J'ai essayé une fois, ça a été plus dommageable que profiteur. C'est embêtant, mais je fonctionne comme ça.
Ce n'est qu'une fois le texte fini et propre à mes yeux que je peux supporter le regard extérieur, et encore, celui de mes proches, des personnes que je connais bien et en qui j'ai confiance, pas le regard de n'importe qui.
Mais ça ne m'a pas empêchée de proposer mon roman à tout un tas d'éditeurs, une fois que je l'ai considéré abouti ! Et je suis infiniment heureuse d'être publiée, sans réserve aucune !
C'est bien mystérieux tout ça, ce refus de montrer son texte aux autres, un peu à la manière d'un collégien qui a peur du regard de l'adulte parce qu'il a peur que son texte ne soit pas à la hauteur, parce qu'il se sent mis à nu dans ce texte qu'il a écrit avec ses tripes, parce qu'au fond l'écriture même scolaire et formatée reste une chose intime et difficile à dévoiler. Quand on écrit, on montre une partie de soi qui est cachée la plupart du temps, y compris à soi-même, on parle explicitement ou non de ses fantasmes, de ses angoisses, de ses rêves, et tout cela relève le plus souvent de la vie privée, de la vie intime, voire de l'inconscient, car c'est souvent en analysant ses propres créations qu'on comprend, qu'on prend conscience d'aspects de sa personnalité qu'on ignorait - ou qu'on ne voulait pas connaître.
J'ai passé 15 ans sur une histoire de loup-garou, et les deux prochaines nouvelles que j'ai envie d'écrire, sans compter le remake du Projet Blair Witch, mettent en scène loup-garou, sorcière, vampire. Qu'est-ce que cela révèle de moi ? (Une amorce de réponse dans ce billet : Vampires, loups-garous et autres créatures : salut les monstres !)
La personne la plus à même de comprendre cet aspect de l'écriture serait sans doute un psychiatre, qui en fait pourrait apporter des éléments de compréhension aussi bien qu'un critique littéraire. Il aurait autant de légitimité, non seulement pour analyser une œuvre, mais aussi pour analyser le processus même de l'écriture.
Bref, lorsque j'ai fait lire mon texte à mes amis, je leur faisais confiance (sinon, tout amis qu'ils soient, je ne leur aurais pas donné), et pourtant c'est avec la boule au ventre que je l'ai fait. J'appréhendais, à la manière d'une petite fille qui attend l'approbation d'un adulte, à la manière d'une débutante qui attend le verdict de l'expert, à la manière de quelqu'un qui vient de faire des confidences ultra-intimes à un nouvel ami et qui ne sait pas trop à quelles réactions s'attendre de sa part.
Ô bêta-lecteurs de tous horizons, s'il vous plaît, même si ce que vous lisez vous paraît catastrophique, soyez compatissants envers celui ou celle qui vous a donné cette marque de confiance, épargnez son hypersensibilité (on est hypersensible sur le sujet quand on est auteur débutant), et ne soyez pas trop durs dans vos remarques !
Mention spéciale à toi, Benjamin : tu m'as dit « C'est de la merde » à propos de mon texte, et « ne soit (sic) pas trop dure » à propos du tien…
Mes sources d'inspiration, mes auteurs et mes œuvres fétiches
Vous aurez compris que j'aime la littérature fantastique et gothique. Parmi mes œuvres préférées, il y a Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë, un livre parfait à mes yeux, où chaque passage est à graver dans du marbre. Il y a tout Lovecraft aussi, bien sûr, un Américain du XXe siècle qui écrit comme un Anglais du XIXe, ce qui est le plus beau compliment que je puisse lui faire.
La littérature fantastique française du XIXe siècle, avec Maupassant, Mérimée, Balzac, Gautier, Nodier, Barbey d'Aurevilly, Villiers de L'Isle-Adam, est une grande source d'inspiration pour moi, et je déplore que le fantastique aujourd'hui n'ait plus cette qualité de style et de vocabulaire que le XIXe a donné à la littérature. Une qualité d'idées aussi, car miser tout sur le gore comme on a tendance à le faire aujourd'hui, ce n'est pas rendre service à notre art littéraire. Sans prétendre égaler ces grands maîtres, j'ai malgré tout essayé de travailler mon texte pour rendre hommage à notre patrimoine littéraire.
Et il y a les récits fantastiques sur les vampires. Dracula de Bram Stocker et les Chroniques des Vampires d'Anne Rice sont pour moi des exemples à suivre, parce qu'ils sont très bien écrits, parce qu'ils ont des idées et qu'ils vont au fond des choses. Oui, il y a des lieux communs dans les mythes du vampire et du loup-garou, sinon ce ne serait pas des mythes : ils sont faits d'un ensemble de mythèmes qui chacun ont leur signification. Le talent d'un auteur sera alors de comprendre et de s'approprier ces mythèmes afin de créer une œuvre originale qui les réutilisera intelligemment pour leur redonner tout leur sens, pour réactiver leur sens. C'est le même travail de réécriture du mythe que j'ai souhaité faire dans mon roman.
Et il y a les romans sur les loups-garous, la trilogie du Dernier Loup-garou de Glen Duncan, et Kornwolf le démon de Blue Ball de Tristant Egolf, qui me redonnent espoir sur la capacité des auteurs de notre époque à se réapproprier ce mythe et à lui redonner de l'importance, dans la violence certes, mais une violence travaillée et pleine de sens. J'ai lu ces romans après avoir fini mon histoire, mais j'ai l'impression que ces auteurs avaient en partie les mêmes ambitions que moi. Et cela fait plaisir à lire !
Un dernier mot
Merci, sincèrement, d'avoir lu cette interview jusqu'au bout. Je me suis livrée dans cet exercice d'écriture sur soi et sur son œuvre, et j'espère vous avoir donné quelques clefs de compréhension de mon univers. Je vous souhaite de tout cœur une belle lecture, des moments riches et intenses aux côtés de Gwern et Éléonore, mes deux personnages qui ne me quitteront jamais.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
Je me souviens du moment où j'ai commencé cette histoire… J'avais une vingtaine d'années, j'étais à la fac, j'avais déjà écrit deux ou trois nouvelles au lycée, j'avais envie de me lancer dans une autre histoire, plus conséquente, plus longue, plus sérieuse, et je venais de lire Dracula de Bram Stocker.
Des déclencheurs de mon écriture
Tout cela a cogité dans ma tête, je pensais à l'œuvre d'envergure qu'était Dracula, je pensais au fantastique que j'ai toujours beaucoup aimé (j'ai eu une période gothique légère quelques années après), et j'ai pensé au loup-garou, le mal-aimé des récits fantastiques, le parent pauvre des histoires de vampires, la créature qu'on pense mal finie, pas intéressante, pas assez riche au niveau mythique pour fournir une matière substantielle à l'imaginaire, à la fiction, à l'inconscient humain qui au fond est en jeu dès qu'il s'agit de littérature, d'art, de fiction, et plus spécifiquement de fantastique car c'est le genre de prédilection pour exprimer ses peurs et ses non-dits.
Un mythe sous-exploité
Je n'avais pas d'autres informations sur le mythe du loup-garou, pas plus que d'autres amateurs de vampires et de littérature fantastique, mais j'avais l'intuition que quelque chose de plus important, de plus essentiel se cachait derrière cette « malheureuse bestiole toute moche qui mord et qui est incontrôlable et dangereuse ». Même la série Buffy contre les vampires, qui est pourtant le grand amour sériphile de ma vie (à égalité avec Dr Who), avec des vampires et autres créatures de la nuit très réussies, très profondes, ne fait pas du loup-garou quelque chose de subtil et nuancé, quelque chose à creuser. Le personnage d'Oz est intéressant parce que bien construit, pas parce que le mythe du loup-garou est bien développé. On a la thématique manichéenne Bien-Mal, comme pour les vampires, mais chez eux c'est très nuancé et développé (Spike), alors que ça ne l'est pas pour le loup-garou. C'est de la discrimination ! Je m'insurge.
D'ailleurs, en parlant de Dr Who, que j'ai découvert bien plus tard que Buffy, il y a aussi au moins un loup-garou dedans, et il est aussi raté que dans Buffy. Ô vous les créateurs de séries et d'univers, les artistes, les créatifs, s'il vous plaît, ne sabrez pas ces mythes qui sont d'une richesse incroyable, faites des recherches, ne vous contentez pas des trois premiers clichés que tout le monde connait, allez au fond des choses, donnez leurs lettres de noblesse à tous ces mythes que vous réutilisez, vos œuvres en gagneront en qualité et votre public en reconnaissance et en fidélité.
Ceci est un appel à valoriser notre patrimoine culturel imaginaire, fictionnel et mythique. Car nos mythes ont un sens, un sens très important même si souvent oublié, et cela compte plus que l'on s'imagine. Notre psyché le sait et nous les réclame, même si nous ne l'écoutons pas toujours beaucoup.
Mon écriture, mon histoire
Donc je me suis lancée dans l'épopée de l'écriture d'une histoire différente des autres histoires de loups-garous, une histoire qui cherche à remonter au fond mythologique de cette légende, qui veut lui redonner tout son potentiel mythique, fictif, psychanalytique. J'ai voulu faire pour le loup-garou ce que Bram Stocker a fait pour le vampire. En toute modestie.
Et puis, après tout, pourquoi pas ? Je sais écrire, j'écris bien, on me le dit depuis toujours, j'ai des idées, j'aime écrire des histoires, je ne pense pas être forcément plus nulle dans ce domaine que certains écrivains publiés qui ne sont pas non plus des monstres sacrés de la grande littérature mais qui prennent plaisir à écrire, qui font plaisir à leurs lecteurs, et qui apportent eux aussi leur pierre à l'édifice de la création, des idées et de la fiction.
Tout le monde n'est pas Yourcenar, mais est-il besoin d'être Yourcenar pour apporter quelque chose, pour créer, pour contribuer à la culture ? J'espère que non.
La genèse du mythe avant celle de mon roman
Tout en cherchant des idées, tout en cherchant à mettre de l'ordre dans toutes mes idées, souvent foisonnantes et incompatibles entre elles, tout en cherchant à comprendre ce que je voulais dire dans cette histoire, je me suis aussi lancée dans des recherches sur la mythologie du loup-garou, sur la genèse pluriséculaire et multi-origines de cette créature qui au final est si peu connue aujourd'hui.
J'ai même créé pour cela un site Internet, qui s'est transformé en blog parce que je ne maitrisais pas trop mon Google site, alors que je m'en sors plutôt pas trop mal avec les blogs de Google, jugez plutôt :
Aux confins de l'imagination
Le mythe du loup-garou
Je n'y consacre pas tant de temps que ça, mais un de mes souhaits était à terme de créer un site ou blog qui fasse référence dans ce domaine, qui crée de la vulgarisation scientifique et populaire sur ce mythe mal aimé car mal connu. Je ne sais pas encore ce que ce projet donnera.
Ma façon d'écrire, de créer
Et tout cela alors que j'ai d'autres choses dans ma vie, bien sûr : les études, puis la vie professionnelle, les déménagements, les voyages, les séries TV…
J'écris depuis toujours, mais je n'ai pas une façon d'écrire très productive, dans le sens où je n'écris pas souvent (je suis vraiment très loin d'écrire tous les jours), mes journées de grande production sont de deux ou trois heures où je ne fais que ça et où j'écris deux ou trois pages grand maximum, j'ai besoin d'être dans ma bulle pour y arriver, j'ai besoin d'énormément de concentration et d'avoir déjà la scène en tête (au moins le début) avant de commencer à l'écrire, sinon c'est l'angoisse de la page blanche assurée (bon, ça n'est pas vraiment une angoisse, parce que je n'écris pas pour vivre, mais c'est une page blanche sans le moindre doute). Sans compter que je ne reste pas sur une première version, rarement sur une deuxième, et que mes périodes d'écriture sont souvent plus de la réécriture que de la création pure. Tout cela fait qu'en 15 ans j'ai réussi à écrire une grosse centaine de pages Word, ce qui à première vue n'a rien d'un exploit.
En fait, techniquement, j'en ai écrit peut-être le double, mais une grande partie était à jeter car elle n'allait pas avec la base du roman - j'ai fait un énorme bond en avant dans la cohérence et la structure de mon histoire lorsque j'ai décidé de sabrer certains passages dont je n'arrivais rien à faire. C'est étrange de faire ça, au début ça crée un vide et on regrette, puis on se rend compte qu'on se sent plus léger, comme débarrassé de poids morts, et on peut repartir du bon pied, sur des bases nouvelles, plus propres et plus solides.
Donc voilà, 130 pages propres en quinze ans, avec une prose extrêmement travaillée, relue, décortiquée, avec des recherches de synonymes et même l'emploi de termes que je ne connaissais pas et que j'ai découverts dans le dictionnaire des synonymes (mon ami pour la vie). Sans compter un travail sur la ponctuation et la mise en page / structure (sauts de ligne etc.) que vous n'imaginez même pas. J'ai une manière de travailler mes textes qui vise la qualité plus que la quantité, qui fait de la dentelle délicate plus qu'une multitude de rebondissements. Je n'ai rien contre les auteurs et les textes qui misent plutôt sur une écriture de type commerciale, j'aime beaucoup Stephen King, mais quand j'écris, j'ai une démarche de type Lovecraft (sans vouloir me comparer à lui en termes de qualité du résultat final) : j'écris peu, mais j'hésite sur chaque mot, je veux créer une ambiance, développer la syntaxe de mes phrases pour qu'elles créent l'effet voulu chez le lecteur, je veux cerner la moindre parcelle des émotions qui saisissent mes personnages, saisir la moindre nuance de sens dans leurs réflexions ; je veux travailler la langue pour qu'elle exprime quelque chose qui n'a jamais été dit avant, une autre manière de voir les choses. J'espère y parvenir au moins un peu.
Des soutiens dans cette vaste entreprise
J'ai donc persévéré, soutenue par Jeanne, mon amie de toujours (amour et gratitude sur elle, depuis le début et pour toujours), et quasiment que par elle durant l'immense majorité des quinze longues années que la rédaction de ce roman m'a pris.
Pour l'anecdote, soit mes amis trouvaient ça bizarre, soit ils s'en moquaient, soit je ne leur en parlais tout simplement pas, justement par lassitude envers le « ah ouais ? Ah, c'est bizarre ». (Je reconnais qu'au final, peu de mes proches étaient au courant, mais est-il vraiment utile de parler de roman de loup-garou à des personnes qui ne lisent pas, n'aiment pas les littératures de l'imaginaire et ont l'air effrayées quand je parle de films de vampires ?)
Un grand merci donc, au passage, à ceux et celles que les hasards de la vie ont placés sur mon chemin et qui m'ont encouragée dans mon projet, même quand le thème ne les passionnait pas : par ordre chronologique, Jeanne, Ewa, Christophe, Benjamin, Richard, et bien sûr tous ceux et celles d'Actusf, grâce à qui je me sens moins seule dans mon délire !
L'étape délicate de la relecture
Et il y a l'étape de la relecture par les amis, en l'occurrence Jeanne, Ewa et Benjamin. J'ai pensé à demander à des inconnus de relire mes textes, lors d'ateliers d'écriture sur OnVaSortir ou sur des forums d'aide en ligne du style Cocyclis, mais je n'arrive pas à confier mes textes à des gens que je ne connais pas. C'est psychologiquement trop violent pour moi, avant une éventuelle publication par un éditeur. J'ai essayé une fois, ça a été plus dommageable que profiteur. C'est embêtant, mais je fonctionne comme ça.
Ce n'est qu'une fois le texte fini et propre à mes yeux que je peux supporter le regard extérieur, et encore, celui de mes proches, des personnes que je connais bien et en qui j'ai confiance, pas le regard de n'importe qui.
Mais ça ne m'a pas empêchée de proposer mon roman à tout un tas d'éditeurs, une fois que je l'ai considéré abouti ! Et je suis infiniment heureuse d'être publiée, sans réserve aucune !
C'est bien mystérieux tout ça, ce refus de montrer son texte aux autres, un peu à la manière d'un collégien qui a peur du regard de l'adulte parce qu'il a peur que son texte ne soit pas à la hauteur, parce qu'il se sent mis à nu dans ce texte qu'il a écrit avec ses tripes, parce qu'au fond l'écriture même scolaire et formatée reste une chose intime et difficile à dévoiler. Quand on écrit, on montre une partie de soi qui est cachée la plupart du temps, y compris à soi-même, on parle explicitement ou non de ses fantasmes, de ses angoisses, de ses rêves, et tout cela relève le plus souvent de la vie privée, de la vie intime, voire de l'inconscient, car c'est souvent en analysant ses propres créations qu'on comprend, qu'on prend conscience d'aspects de sa personnalité qu'on ignorait - ou qu'on ne voulait pas connaître.
J'ai passé 15 ans sur une histoire de loup-garou, et les deux prochaines nouvelles que j'ai envie d'écrire, sans compter le remake du Projet Blair Witch, mettent en scène loup-garou, sorcière, vampire. Qu'est-ce que cela révèle de moi ? (Une amorce de réponse dans ce billet : Vampires, loups-garous et autres créatures : salut les monstres !)
La personne la plus à même de comprendre cet aspect de l'écriture serait sans doute un psychiatre, qui en fait pourrait apporter des éléments de compréhension aussi bien qu'un critique littéraire. Il aurait autant de légitimité, non seulement pour analyser une œuvre, mais aussi pour analyser le processus même de l'écriture.
Bref, lorsque j'ai fait lire mon texte à mes amis, je leur faisais confiance (sinon, tout amis qu'ils soient, je ne leur aurais pas donné), et pourtant c'est avec la boule au ventre que je l'ai fait. J'appréhendais, à la manière d'une petite fille qui attend l'approbation d'un adulte, à la manière d'une débutante qui attend le verdict de l'expert, à la manière de quelqu'un qui vient de faire des confidences ultra-intimes à un nouvel ami et qui ne sait pas trop à quelles réactions s'attendre de sa part.
Ô bêta-lecteurs de tous horizons, s'il vous plaît, même si ce que vous lisez vous paraît catastrophique, soyez compatissants envers celui ou celle qui vous a donné cette marque de confiance, épargnez son hypersensibilité (on est hypersensible sur le sujet quand on est auteur débutant), et ne soyez pas trop durs dans vos remarques !
Mention spéciale à toi, Benjamin : tu m'as dit « C'est de la merde » à propos de mon texte, et « ne soit (sic) pas trop dure » à propos du tien…
Mes sources d'inspiration, mes auteurs et mes œuvres fétiches
Vous aurez compris que j'aime la littérature fantastique et gothique. Parmi mes œuvres préférées, il y a Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë, un livre parfait à mes yeux, où chaque passage est à graver dans du marbre. Il y a tout Lovecraft aussi, bien sûr, un Américain du XXe siècle qui écrit comme un Anglais du XIXe, ce qui est le plus beau compliment que je puisse lui faire.
La littérature fantastique française du XIXe siècle, avec Maupassant, Mérimée, Balzac, Gautier, Nodier, Barbey d'Aurevilly, Villiers de L'Isle-Adam, est une grande source d'inspiration pour moi, et je déplore que le fantastique aujourd'hui n'ait plus cette qualité de style et de vocabulaire que le XIXe a donné à la littérature. Une qualité d'idées aussi, car miser tout sur le gore comme on a tendance à le faire aujourd'hui, ce n'est pas rendre service à notre art littéraire. Sans prétendre égaler ces grands maîtres, j'ai malgré tout essayé de travailler mon texte pour rendre hommage à notre patrimoine littéraire.
Et il y a les récits fantastiques sur les vampires. Dracula de Bram Stocker et les Chroniques des Vampires d'Anne Rice sont pour moi des exemples à suivre, parce qu'ils sont très bien écrits, parce qu'ils ont des idées et qu'ils vont au fond des choses. Oui, il y a des lieux communs dans les mythes du vampire et du loup-garou, sinon ce ne serait pas des mythes : ils sont faits d'un ensemble de mythèmes qui chacun ont leur signification. Le talent d'un auteur sera alors de comprendre et de s'approprier ces mythèmes afin de créer une œuvre originale qui les réutilisera intelligemment pour leur redonner tout leur sens, pour réactiver leur sens. C'est le même travail de réécriture du mythe que j'ai souhaité faire dans mon roman.
Et il y a les romans sur les loups-garous, la trilogie du Dernier Loup-garou de Glen Duncan, et Kornwolf le démon de Blue Ball de Tristant Egolf, qui me redonnent espoir sur la capacité des auteurs de notre époque à se réapproprier ce mythe et à lui redonner de l'importance, dans la violence certes, mais une violence travaillée et pleine de sens. J'ai lu ces romans après avoir fini mon histoire, mais j'ai l'impression que ces auteurs avaient en partie les mêmes ambitions que moi. Et cela fait plaisir à lire !
Un dernier mot
Merci, sincèrement, d'avoir lu cette interview jusqu'au bout. Je me suis livrée dans cet exercice d'écriture sur soi et sur son œuvre, et j'espère vous avoir donné quelques clefs de compréhension de mon univers. Je vous souhaite de tout cœur une belle lecture, des moments riches et intenses aux côtés de Gwern et Éléonore, mes deux personnages qui ne me quitteront jamais.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
Les nuits du bout du monde - Roselyne Cusset
Présentez-nous votre ouvrage ?
Le fil conducteur qui relie ces dix histoires est le secret et la liberté de s’en affranchir.
Ces tranches de vie se libèrent des règles établies. Les héros suivent leur intuition qui les guide ou les perd.
De clins d’œil en mélodrames, le destin se joue parfois d’eux.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je n’ai pas de message particulier, je laisse au lecteur la liberté d’interpréter à sa guise.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’observe et écoute beaucoup je m’imprègne de tout ce qui me touche…
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Ils ne sont pas fétiches mais certains m’ont marquée.
Il y a en a beaucoup, Hermann Hesse, Guy de Maupassant, Marguerite Yourcenar, Carole Martinez, Sylvie Germain, Christiane Singer, Nicholas Bouvier, Henri Miller, Paul Auster, Alessandro Barricco, Haruki Murakami, Kawabata Carlos Ruiz Zafon, Gabriel Garcia Marquez et bien d’autres…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Laissez-vous entrainer par ces personnages attachants, vulnérables et forts à la fois dans les méandres d’histoires mystérieuses et intenses et bonne lecture !
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
Le fil conducteur qui relie ces dix histoires est le secret et la liberté de s’en affranchir.
Ces tranches de vie se libèrent des règles établies. Les héros suivent leur intuition qui les guide ou les perd.
De clins d’œil en mélodrames, le destin se joue parfois d’eux.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je n’ai pas de message particulier, je laisse au lecteur la liberté d’interpréter à sa guise.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’observe et écoute beaucoup je m’imprègne de tout ce qui me touche…
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Ils ne sont pas fétiches mais certains m’ont marquée.
Il y a en a beaucoup, Hermann Hesse, Guy de Maupassant, Marguerite Yourcenar, Carole Martinez, Sylvie Germain, Christiane Singer, Nicholas Bouvier, Henri Miller, Paul Auster, Alessandro Barricco, Haruki Murakami, Kawabata Carlos Ruiz Zafon, Gabriel Garcia Marquez et bien d’autres…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Laissez-vous entrainer par ces personnages attachants, vulnérables et forts à la fois dans les méandres d’histoires mystérieuses et intenses et bonne lecture !
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Esméralda n'aimait pas Quasimodo - Francis La Carbona
Présentez-nous votre ouvrage ?
Je propose deux niveaux de lecture : le visible est l'histoire de plusieurs rencontres qui posent la question de la force d'une passion face à l'ordre établi ; le subliminal interpelle sur les fidélités aux convictions, aux amours, aux conventions. Si tout n'est que fable, rien de ce roman n'est a priori inconcevable. Camille croque la vie avec boulimie en s'étourdissant dans l'amour, pour se protéger de la vieillesse, et dans une certaine pétulance, pour combattre une sensation d'infériorité. Chloé cherche une impossible paix intérieure en s'immergeant dans la misère des autres, avec une insatiable soif d'absolu et une posture sacrificielle. Quant à Alexandre, tête bien faite, bohème et romantique, il se construit sentimentalement à travers elles, n'offrant que son cœur transi, mais désemparé, à toutes les objections que lui oppose la société. Et autour d'eux, gravitent des électrons libres symbolisant l'amitié, la jalousie et la rancœur.
Quels messages avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Un premier consiste tout simplement à se demander si l’humanité est gouvernée par les sentiments ou les apparences. Un second vise à mettre en perspective l'action et les acteurs avec le concept de fatalité. Est-elle consubstantielle à l'existence, et se répète-t-elle à l'infini en changeant de monture ? En d'autres termes, l'Individu est-il assigné à une trajectoire dont il ne maîtrise, en réalité, que les aspects secondaires, l'essentiel étant gravé dans un marbre immémorial, à son corps défendant.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Peut-être d'avoir choisi l'amour - sujet universel - pour support aux thèmes de réflexions que je soumets, dans une langue que j'ai voulu épurée. En faisant humblement référence, tout au long du livre, aux deux noms d'Esméralda et Quasimodo, j'ai voulu ne jamais oublier le parallèle des destinées avec les héros de Victor Hugo, tout en laissant planer un doute sur l'épilogue. J'espère, au moins, que les mots et l'ordre dans lequel je les ai placés ne nuisent pas à la crédibilité d'une histoire simple.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans l'enfance et le hasard des lectures, sur fond d'envie d'écrire réfrénée de longue date. À l'heure de la retraite, on s'enhardit souvent à faire des choses que l'on a au fond de soi depuis longtemps, juste pour évacuer la frustration de n'avoir pas accompli ce que l'on désirait très fort. N'ayant, jusqu'alors, rien rédigé qui ne fût professionnel et n'eût un caractère administratif et normatif, j'ignorais si j'irais au bout d'une telle entreprise. Mais j'avais besoin de me mesurer à moi-même. D'endosser les vêtements de ce double que je devinais en moi, sans jamais l'avoir laissé s'exprimer. Pour ce premier roman, il m'a semblé qu'un coup d'œil en arrière m'y aiderait. Ainsi, en me livrant à un exercice rétrospectif, me sont revenues mes années lycée. En particulier, un devoir de français commandé par un de mes professeurs, après l'étude de Notre Dame de Paris : "Réécrivez l'histoire d'amour - impossible ou inachevé, vous choisirez - d'une Esméralda et d'un Quasimodo du XXe siècle". N'ayant plus que le souvenir de ma grande perplexité en la circonstance, je me suis engouffré avec frénésie dans ce challenge. Et je dois avouer qu'avec un recul de quelque cinquante années, j'y ai pris un indicible plaisir. Un autre serait qu'il affleurât à chaque ligne.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous ceux qu'intéressent les méandres du cœur lorsqu'il s'emballe jusqu'à en affronter la raison. Celle des amoureux, et celle des "autres", si nombreux. Accessoirement, à ceux qu'interpelle la permanence de ces situations, depuis que le monde est monde, malgré les évolutions sociétales et technologiques. Esméralda et Quasimodo existaient avant Victor Hugo… et lui survivent encore.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Quelques classiques du XIXe siècle (Balzac, Zola, Stendhal, Hugo bien sûr…) et auteurs provençaux emblématiques (Daudet, Giono, Mistral, Pagnol…) ont jalonné mon adolescence, et je les relis de temps à autre. Max Gallo m'a ouvert aux récits historiques, et je me laisse volontiers entraîner par quelques très belles plumes contemporaines (Jean Claude Ruffin, Daniel Cohen, Eric-Emmanuel Schmitt…).
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Lisez ! Ce que vous voudrez, mais ne laissez à personne le soin de choisir pour vous, et encore moins vous dicter ce que vous devez penser d'une œuvre.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
Je propose deux niveaux de lecture : le visible est l'histoire de plusieurs rencontres qui posent la question de la force d'une passion face à l'ordre établi ; le subliminal interpelle sur les fidélités aux convictions, aux amours, aux conventions. Si tout n'est que fable, rien de ce roman n'est a priori inconcevable. Camille croque la vie avec boulimie en s'étourdissant dans l'amour, pour se protéger de la vieillesse, et dans une certaine pétulance, pour combattre une sensation d'infériorité. Chloé cherche une impossible paix intérieure en s'immergeant dans la misère des autres, avec une insatiable soif d'absolu et une posture sacrificielle. Quant à Alexandre, tête bien faite, bohème et romantique, il se construit sentimentalement à travers elles, n'offrant que son cœur transi, mais désemparé, à toutes les objections que lui oppose la société. Et autour d'eux, gravitent des électrons libres symbolisant l'amitié, la jalousie et la rancœur.
Quels messages avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Un premier consiste tout simplement à se demander si l’humanité est gouvernée par les sentiments ou les apparences. Un second vise à mettre en perspective l'action et les acteurs avec le concept de fatalité. Est-elle consubstantielle à l'existence, et se répète-t-elle à l'infini en changeant de monture ? En d'autres termes, l'Individu est-il assigné à une trajectoire dont il ne maîtrise, en réalité, que les aspects secondaires, l'essentiel étant gravé dans un marbre immémorial, à son corps défendant.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Peut-être d'avoir choisi l'amour - sujet universel - pour support aux thèmes de réflexions que je soumets, dans une langue que j'ai voulu épurée. En faisant humblement référence, tout au long du livre, aux deux noms d'Esméralda et Quasimodo, j'ai voulu ne jamais oublier le parallèle des destinées avec les héros de Victor Hugo, tout en laissant planer un doute sur l'épilogue. J'espère, au moins, que les mots et l'ordre dans lequel je les ai placés ne nuisent pas à la crédibilité d'une histoire simple.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans l'enfance et le hasard des lectures, sur fond d'envie d'écrire réfrénée de longue date. À l'heure de la retraite, on s'enhardit souvent à faire des choses que l'on a au fond de soi depuis longtemps, juste pour évacuer la frustration de n'avoir pas accompli ce que l'on désirait très fort. N'ayant, jusqu'alors, rien rédigé qui ne fût professionnel et n'eût un caractère administratif et normatif, j'ignorais si j'irais au bout d'une telle entreprise. Mais j'avais besoin de me mesurer à moi-même. D'endosser les vêtements de ce double que je devinais en moi, sans jamais l'avoir laissé s'exprimer. Pour ce premier roman, il m'a semblé qu'un coup d'œil en arrière m'y aiderait. Ainsi, en me livrant à un exercice rétrospectif, me sont revenues mes années lycée. En particulier, un devoir de français commandé par un de mes professeurs, après l'étude de Notre Dame de Paris : "Réécrivez l'histoire d'amour - impossible ou inachevé, vous choisirez - d'une Esméralda et d'un Quasimodo du XXe siècle". N'ayant plus que le souvenir de ma grande perplexité en la circonstance, je me suis engouffré avec frénésie dans ce challenge. Et je dois avouer qu'avec un recul de quelque cinquante années, j'y ai pris un indicible plaisir. Un autre serait qu'il affleurât à chaque ligne.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous ceux qu'intéressent les méandres du cœur lorsqu'il s'emballe jusqu'à en affronter la raison. Celle des amoureux, et celle des "autres", si nombreux. Accessoirement, à ceux qu'interpelle la permanence de ces situations, depuis que le monde est monde, malgré les évolutions sociétales et technologiques. Esméralda et Quasimodo existaient avant Victor Hugo… et lui survivent encore.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Quelques classiques du XIXe siècle (Balzac, Zola, Stendhal, Hugo bien sûr…) et auteurs provençaux emblématiques (Daudet, Giono, Mistral, Pagnol…) ont jalonné mon adolescence, et je les relis de temps à autre. Max Gallo m'a ouvert aux récits historiques, et je me laisse volontiers entraîner par quelques très belles plumes contemporaines (Jean Claude Ruffin, Daniel Cohen, Eric-Emmanuel Schmitt…).
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Lisez ! Ce que vous voudrez, mais ne laissez à personne le soin de choisir pour vous, et encore moins vous dicter ce que vous devez penser d'une œuvre.
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Orlan et Byggvir - François Curchod
Présentez-nous votre ouvrage ?
Il s’agit d’un livre fantastique qui me trotte dans la tête depuis plus de dix ans et que j’ai commencé à écrire il y a trois ans environ. L’histoire se passe dans un univers que j’ai créé de toute pièce. On y suit deux jeunes hommes de seize ans qui ne se sentent pas à leur place dans le village où ils vivent depuis leur naissance. Ils ont chacun un rêve. Orlan veut devenir chevalier pour aller combattre les Orghoviens et Byggvir souhaite rejoindre la forge royale, pour apprendre auprès du meilleur forgeron de l’empire. Mais quelques jours avant leur départ, ils vont faire la connaissance de Baldur, le ministre de la guerre. C’est un personnage effrayant qui semble être lié à eux, sans qu’ils ne comprennent pourquoi. A partir de là des évènements étranges vont se passer autour d’eux en mettant en péril leurs rêves.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je ne crois pas qu’il y ait de message particulier dans mon livre. C’est un ouvrage de type fantastique et pour moi, la principale caractéristique de ce genre-là est de faire voyager le lecteur. C’est en tout cas ce que je recherche moi quand j’ouvre un bouquin.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je suis un grand amateur de livres fantastique depuis le premier Harry Potter. J’en suis tout de suite tombé amoureux et pendant quelques années je ne lisais que cela en boucle, avant d’en avoir assez. Je me suis ensuite tourné vers d’autres ouvrages du même genre, le seigneur des anneaux, le monde de Narnia ou encore Eragon. Pour mon livre j’ai essayé de ne rien copier de tout cela, mais c’est sûr que d’une certaine manière, je m’en suis quand même inspiré.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je pense que mon ouvrage s’adresse avant tout aux adolescents et aux adultes de mon âge, mais pas seulement. J’ai été surpris de constater que même mes bêtas lecteurs de plus de quarante ans l’avaient adoré !
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Tout en haut, je mets sans hésitation, J. K. Rowling. Sans elle, je pense que je ne me serais jamais mis à la lecture, puis à l’écriture. J’ai déjà parlé plus haut des livres de Tolkin ou de C.S. Lewis. Mais je lis aussi d’autres genres. J’aime tout particulièrement Maxime Chattam, Raymond Kourhy, Dan Brown ou encore Stephen King.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je leur souhaite de prendre autant de plaisir à lire mon livre que moi j’en ai eu pour l’écrire et j’espère les rencontrer lors d’une séance de dédicace.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
Il s’agit d’un livre fantastique qui me trotte dans la tête depuis plus de dix ans et que j’ai commencé à écrire il y a trois ans environ. L’histoire se passe dans un univers que j’ai créé de toute pièce. On y suit deux jeunes hommes de seize ans qui ne se sentent pas à leur place dans le village où ils vivent depuis leur naissance. Ils ont chacun un rêve. Orlan veut devenir chevalier pour aller combattre les Orghoviens et Byggvir souhaite rejoindre la forge royale, pour apprendre auprès du meilleur forgeron de l’empire. Mais quelques jours avant leur départ, ils vont faire la connaissance de Baldur, le ministre de la guerre. C’est un personnage effrayant qui semble être lié à eux, sans qu’ils ne comprennent pourquoi. A partir de là des évènements étranges vont se passer autour d’eux en mettant en péril leurs rêves.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je ne crois pas qu’il y ait de message particulier dans mon livre. C’est un ouvrage de type fantastique et pour moi, la principale caractéristique de ce genre-là est de faire voyager le lecteur. C’est en tout cas ce que je recherche moi quand j’ouvre un bouquin.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je suis un grand amateur de livres fantastique depuis le premier Harry Potter. J’en suis tout de suite tombé amoureux et pendant quelques années je ne lisais que cela en boucle, avant d’en avoir assez. Je me suis ensuite tourné vers d’autres ouvrages du même genre, le seigneur des anneaux, le monde de Narnia ou encore Eragon. Pour mon livre j’ai essayé de ne rien copier de tout cela, mais c’est sûr que d’une certaine manière, je m’en suis quand même inspiré.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je pense que mon ouvrage s’adresse avant tout aux adolescents et aux adultes de mon âge, mais pas seulement. J’ai été surpris de constater que même mes bêtas lecteurs de plus de quarante ans l’avaient adoré !
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Tout en haut, je mets sans hésitation, J. K. Rowling. Sans elle, je pense que je ne me serais jamais mis à la lecture, puis à l’écriture. J’ai déjà parlé plus haut des livres de Tolkin ou de C.S. Lewis. Mais je lis aussi d’autres genres. J’aime tout particulièrement Maxime Chattam, Raymond Kourhy, Dan Brown ou encore Stephen King.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je leur souhaite de prendre autant de plaisir à lire mon livre que moi j’en ai eu pour l’écrire et j’espère les rencontrer lors d’une séance de dédicace.
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Au bout du compte - Marguerite Destre
Présentez-nous votre ouvrage.
Au bout du compte, roman initiatique, relate une enfance et une jeunesse dans l’Espagne pauvre, tourmentée et déchirée de la première moitié du vingtième siècle.
En 1946, sous le premier franquisme, Josefina, une jeune fille castillane part suivre des études d’architecture à Barcelone. À ses yeux, la métropole catalane représente la liberté et brille de mille feux. Naïve, elle ne saura pas en esquiver les pièges, prendra pour argent comptant des attitudes bienveillantes, des serments d’amitié. Elle finira par se heurter à une société hiérarchisée et impitoyable dont elle ne soupçonnait pas la cruauté.
Victime de la répression politique, elle verra son parcours se terminer par l’échec.
Au bout du compte ? se répétera-t-elle souvent. Par-delà les chimères, « La vérité, l’âpre vérité », la solitude, la mort.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Qu’il faut toujours se méfier des apparences et surtout de soi-même.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
On peut distinguer trois types d’écriture dans Au bout du compte.
- L’écriture des dialogues : spontanée et fluide. J’ai veillé à ce que les personnages s’expriment sans affectation et dissimulent au mieux leur autocensure.
- L’écriture de l’introspection : concise et précise dans l’analyse des discours intérieurs, leur formulation.
- Une écriture « visuelle » pour décrire la Barcelone d’après-guerre et présenter la société catalane des années 1940 et 1950, ses normes, usages et contraintes. La véracité et la minutie des descriptions font de certains passages d’Au bout du compte une étude de mœurs.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Pour le présent roman, je me suis inspirée des souvenirs que mes proches espagnols m’ont confiés dans mon enfance et mon adolescence. Lorsque j’ai entrepris l’écriture d’Au bout du compte, j’ai recueilli les témoignages de survivants de la guerre d’Espagne et du premier franquisme. Enfin la lecture des romanciers espagnols de l’après-guerre m’a beaucoup aidée.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À ceux qui aiment l’Espagne et son histoire.
À ceux qui aiment Barcelone et la Catalogne.
À ceux que le particularisme catalan intéresse.
À ceux qui se sentent seuls et qui, en dépit des revers, s’efforcent de poursuivre leur chemin.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Les moralistes La Bruyère, La Rochefoucauld, Vauvenargues. Laclos, romancier de l’inavouable. Stendhal. Rimbaud. Dostoïevski pour son ambiguïté, ses personnages sur le fil du rasoir entre bien et mal, réussite et échec… Boulgakov. Arthur Schnitzler. Joseph Roth. Thomas Mann. Les romanciers espagnols de l’après-guerre civile. Et tant d’autres…
Un dernier mot pour vos lecteurs.
Lisez mon roman et donnez-moi votre opinion !
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Au bout du compte, roman initiatique, relate une enfance et une jeunesse dans l’Espagne pauvre, tourmentée et déchirée de la première moitié du vingtième siècle.
En 1946, sous le premier franquisme, Josefina, une jeune fille castillane part suivre des études d’architecture à Barcelone. À ses yeux, la métropole catalane représente la liberté et brille de mille feux. Naïve, elle ne saura pas en esquiver les pièges, prendra pour argent comptant des attitudes bienveillantes, des serments d’amitié. Elle finira par se heurter à une société hiérarchisée et impitoyable dont elle ne soupçonnait pas la cruauté.
Victime de la répression politique, elle verra son parcours se terminer par l’échec.
Au bout du compte ? se répétera-t-elle souvent. Par-delà les chimères, « La vérité, l’âpre vérité », la solitude, la mort.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Qu’il faut toujours se méfier des apparences et surtout de soi-même.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
On peut distinguer trois types d’écriture dans Au bout du compte.
- L’écriture des dialogues : spontanée et fluide. J’ai veillé à ce que les personnages s’expriment sans affectation et dissimulent au mieux leur autocensure.
- L’écriture de l’introspection : concise et précise dans l’analyse des discours intérieurs, leur formulation.
- Une écriture « visuelle » pour décrire la Barcelone d’après-guerre et présenter la société catalane des années 1940 et 1950, ses normes, usages et contraintes. La véracité et la minutie des descriptions font de certains passages d’Au bout du compte une étude de mœurs.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Pour le présent roman, je me suis inspirée des souvenirs que mes proches espagnols m’ont confiés dans mon enfance et mon adolescence. Lorsque j’ai entrepris l’écriture d’Au bout du compte, j’ai recueilli les témoignages de survivants de la guerre d’Espagne et du premier franquisme. Enfin la lecture des romanciers espagnols de l’après-guerre m’a beaucoup aidée.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À ceux qui aiment l’Espagne et son histoire.
À ceux qui aiment Barcelone et la Catalogne.
À ceux que le particularisme catalan intéresse.
À ceux qui se sentent seuls et qui, en dépit des revers, s’efforcent de poursuivre leur chemin.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Les moralistes La Bruyère, La Rochefoucauld, Vauvenargues. Laclos, romancier de l’inavouable. Stendhal. Rimbaud. Dostoïevski pour son ambiguïté, ses personnages sur le fil du rasoir entre bien et mal, réussite et échec… Boulgakov. Arthur Schnitzler. Joseph Roth. Thomas Mann. Les romanciers espagnols de l’après-guerre civile. Et tant d’autres…
Un dernier mot pour vos lecteurs.
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Variations sur le regard - Dominique Godfard
Présentez-nous votre ouvrage ?
Ce livre se compose de 36 billets, tous dédiés à un regard bien particulier : de celui qui défie à celui qui ment, en passant, bien entendu, par le regard considéré comme l’un des grands plaisirs de l’amour ! Le mot, en effet, ne connaît pas moins de 13 définitions dans le Littré et désigne aussi bien la façon dont on regarde que les réactions produites par l’objet regardé.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Message, c’est un bien grand mot ! Parlons plutôt d’une invite à mieux observer les regards, les yeux des autres ; ce qui revient à chercher à mieux les connaître. En filigrane aussi, je parle souvent d’amitié à travers mes souvenirs personnels et, à éprouver ce sentiment-là, je sais que c’est un grand bonheur que j’aimerais partager.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Là, alors, je n’en sais rien et je ne suis pas certaine d’être compétente à fournir une réponse… peut-on juger de la qualité de son propre style ? En revanche, je peux dire mes efforts à m’exprimer le plus clairement et le plus précisément possible, à trouver les mots qui - c’est mon espoir ! - me permettront d’entrer en « communication » avec le lecteur… Parmi les synonymes de communication, il y en a deux qui me font rêver : « message » et « communion ».
Où puisez-vous votre inspiration ?
C’est variable mais, à l’origine, il y a toujours quelque chose de vécu, qu’il s’agisse d’une expérience, d’une rencontre, d’un souvenir ou même d’une histoire qu’on m’a racontée. Ainsi, dans mes « Variations sur le regard », je n’invente aucun regard : je les ai tous vus, fût-ce en photo !
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous les lecteurs, à n’importe quel lecteur… Le regard, en effet, nous concerne tous, et à tout moment : c’est à travers lui que nous décelons les mouvements de l’âme d’autrui et que nous nous exprimons aussi bien.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
D’Ajar à Zweig, pour aller de A à Z, j’ai aimé beaucoup d’écrivains car, pour moi, lecture et écriture sont indissociablement liées et donc je lis beaucoup. Mais, ma préférence depuis très longtemps va à Henry Bauchau et, en particulier, à son Journal. Posé sur ma table de chevet, comme il se doit, il m’accompagne et m’a consolée plus d’un soir avant que je ne trouve le sommeil.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Ami lecteur, j’ai besoin de toi car un livre qui n’est pas lu n’existe pas et alors, j’aurais travaillé en vain (l’un de mes billets, d’ailleurs, est consacré au regard du lecteur). Notre rencontre est aléatoire, je le sais trop bien ! Mais si tu viens à poser les yeux sur mes lignes, sache que c’est à toi que j’ai pensé en m’appliquant à te dire des choses qui me paraissaient importantes et à les écrire le mieux que je le pouvais.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
Ce livre se compose de 36 billets, tous dédiés à un regard bien particulier : de celui qui défie à celui qui ment, en passant, bien entendu, par le regard considéré comme l’un des grands plaisirs de l’amour ! Le mot, en effet, ne connaît pas moins de 13 définitions dans le Littré et désigne aussi bien la façon dont on regarde que les réactions produites par l’objet regardé.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Message, c’est un bien grand mot ! Parlons plutôt d’une invite à mieux observer les regards, les yeux des autres ; ce qui revient à chercher à mieux les connaître. En filigrane aussi, je parle souvent d’amitié à travers mes souvenirs personnels et, à éprouver ce sentiment-là, je sais que c’est un grand bonheur que j’aimerais partager.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Là, alors, je n’en sais rien et je ne suis pas certaine d’être compétente à fournir une réponse… peut-on juger de la qualité de son propre style ? En revanche, je peux dire mes efforts à m’exprimer le plus clairement et le plus précisément possible, à trouver les mots qui - c’est mon espoir ! - me permettront d’entrer en « communication » avec le lecteur… Parmi les synonymes de communication, il y en a deux qui me font rêver : « message » et « communion ».
Où puisez-vous votre inspiration ?
C’est variable mais, à l’origine, il y a toujours quelque chose de vécu, qu’il s’agisse d’une expérience, d’une rencontre, d’un souvenir ou même d’une histoire qu’on m’a racontée. Ainsi, dans mes « Variations sur le regard », je n’invente aucun regard : je les ai tous vus, fût-ce en photo !
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous les lecteurs, à n’importe quel lecteur… Le regard, en effet, nous concerne tous, et à tout moment : c’est à travers lui que nous décelons les mouvements de l’âme d’autrui et que nous nous exprimons aussi bien.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
D’Ajar à Zweig, pour aller de A à Z, j’ai aimé beaucoup d’écrivains car, pour moi, lecture et écriture sont indissociablement liées et donc je lis beaucoup. Mais, ma préférence depuis très longtemps va à Henry Bauchau et, en particulier, à son Journal. Posé sur ma table de chevet, comme il se doit, il m’accompagne et m’a consolée plus d’un soir avant que je ne trouve le sommeil.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Ami lecteur, j’ai besoin de toi car un livre qui n’est pas lu n’existe pas et alors, j’aurais travaillé en vain (l’un de mes billets, d’ailleurs, est consacré au regard du lecteur). Notre rencontre est aléatoire, je le sais trop bien ! Mais si tu viens à poser les yeux sur mes lignes, sache que c’est à toi que j’ai pensé en m’appliquant à te dire des choses qui me paraissaient importantes et à les écrire le mieux que je le pouvais.
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Boulitude - Francine Collet
Francine Collet, que raconte Boulitude ?
Boulitude raconte une année de la vie d'une jeune femme, Justine, qui a 20 ans et qui a beaucoup de doutes concernant son avenir. Par contre, autour d'elle, tout le monde semble savoir à quoi elle est destinée : à se marier et à faire des enfants. Mais Justine n'est pas certaine que ce soit de cette vie-là qu'elle ait envie. Alors, elle s'enferme de plus en plus en elle-même. C'est aussi un roman sur l'incommunicabilité. Justine a beaucoup de peine à dire les choses et plutôt que les dire, elle hoche la tête et sourit. C'est encore un roman sur les errances affectives et les dépendances alimentaires. Justine va en effet d'abord pencher du côté de l'anorexie en quête d'un corps parfait, symbole de la nouvelle vie qui s'ouvre devant elle après le bac. Mais déprimée par des études qu'elle ne comprend pas et par la relation avec son petit ami alourdie par les non-dits, elle va finalement tomber dans l'excès de nourriture, avec un profond dégoût d'elle-même. Elle va aussi céder à divers hommes, qui la considèrent plus ou moins, avec qui aucune vraie relation ne s'établit.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
On dit souvent que 20 ans, c'est le plus bel âge de la vie. Mais 20 ans, cela peut être un âge très difficile, l'âge où l'on choisit sa vie et où ce choix n'est peut-être pas celui que les parents, les proches en général, auraient voulu. Cela demande du courage de se détacher des attentes de l'entourage. Le courage de décevoir, le courage de s'affirmer, d'être soi-même, de pouvoir dire qui on est. Ce n'est pas forcément évident. Dans le cas de Justine, la vie qu'on veut pour elle - le mariage, les enfants, la famille - l'étouffe, elle n'en veut pas, mais elle n'ose pas le dire parce qu'elle a peur du rejet.
Pouvez-vous nous parler de l'écriture ?
L'écriture est très froide, sèche et sans concession. Elle correspond à l'intérieur de Justine qui est déconnectée de ses sentiments, de son ressenti. Quant au titre, c'est un mot-valise composé de « boulimie » et de « solitude ». La boulimie enferme Justine dans la solitude qui la rend boulimique. C'est un cercle vicieux.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
Boulitude raconte une année de la vie d'une jeune femme, Justine, qui a 20 ans et qui a beaucoup de doutes concernant son avenir. Par contre, autour d'elle, tout le monde semble savoir à quoi elle est destinée : à se marier et à faire des enfants. Mais Justine n'est pas certaine que ce soit de cette vie-là qu'elle ait envie. Alors, elle s'enferme de plus en plus en elle-même. C'est aussi un roman sur l'incommunicabilité. Justine a beaucoup de peine à dire les choses et plutôt que les dire, elle hoche la tête et sourit. C'est encore un roman sur les errances affectives et les dépendances alimentaires. Justine va en effet d'abord pencher du côté de l'anorexie en quête d'un corps parfait, symbole de la nouvelle vie qui s'ouvre devant elle après le bac. Mais déprimée par des études qu'elle ne comprend pas et par la relation avec son petit ami alourdie par les non-dits, elle va finalement tomber dans l'excès de nourriture, avec un profond dégoût d'elle-même. Elle va aussi céder à divers hommes, qui la considèrent plus ou moins, avec qui aucune vraie relation ne s'établit.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
On dit souvent que 20 ans, c'est le plus bel âge de la vie. Mais 20 ans, cela peut être un âge très difficile, l'âge où l'on choisit sa vie et où ce choix n'est peut-être pas celui que les parents, les proches en général, auraient voulu. Cela demande du courage de se détacher des attentes de l'entourage. Le courage de décevoir, le courage de s'affirmer, d'être soi-même, de pouvoir dire qui on est. Ce n'est pas forcément évident. Dans le cas de Justine, la vie qu'on veut pour elle - le mariage, les enfants, la famille - l'étouffe, elle n'en veut pas, mais elle n'ose pas le dire parce qu'elle a peur du rejet.
Pouvez-vous nous parler de l'écriture ?
L'écriture est très froide, sèche et sans concession. Elle correspond à l'intérieur de Justine qui est déconnectée de ses sentiments, de son ressenti. Quant au titre, c'est un mot-valise composé de « boulimie » et de « solitude ». La boulimie enferme Justine dans la solitude qui la rend boulimique. C'est un cercle vicieux.
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La mélancolie du pivert - Pauline Perrier
Présentez-nous votre ouvrage ?
La Mélancolie du Pivert est avant tout une histoire d’amitié, celle de Pépita et de Billy. Ce sont deux marginaux qui peinent à trouver leur place dans le monde et vivent par procuration à travers les livres. En outre, Pépita dissimule une anomalie génétique extraordinaire qui en fait une jeune fille bien à part.
Tous deux se rencontrent dans le petit village de campagne où ils vivent… et s’ennuient à mourir. Ensemble, ils se créent un monde bien à part jusqu’au jour où ils peuvent enfin fuir en ville. Mais là, la cruauté du monde réel, de la jungle urbaine, les rattrape vite.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Il y a de nombreux messages dans ce livre, mais celui qui prime c’est la tolérance. L’ouverture d’esprit. Je voulais vraiment écrire sur la marginalité, l’ennui, mais aussi la poursuite de rêves pourtant simples mais qui paraissent vite inaccessibles tant le monde qui nous entoure s’évertue à semer notre route d’embuches.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Le rythme des phrases est très important, je considère la littérature comme une forme de musique. Je puise aussi mes inspirations auprès des univers de Mathias Malzieu et de Tim Burton. Mes lectures et mes goûts en général sont très éclectiques, alors je prends plaisir à brasser tout cela dans mes écrits.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’ai une forte appétence pour les univers poétiques et fantastiques. Comme susmentionné, Malzieu et Burton sont de grandes influences pour moi, mais aussi Baptiste Beaulieu, Sartre, Maupassant, J-K Rowling…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je dirais qu’il s’adresse à tous les amoureux des livres et à tous ceux qui se sont sentis seuls un jour.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J-M Barrie (Peter Pan), Malzieu (La Mécanique du cœur), Boris Vian (L’écume des jours), Baptiste Beaulieu (Alors vous ne serez plus jamais triste), Lemony Snicket (les désastreuses aventures des orphelins de Baudelaire)… Pour ne citer que ceux qui m’ont vraiment marquée dans mon parcours de lectrice, mais il y en a tellement…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Croyez en vous, personne d’autre ne le fera à votre place ! N’abandonnez jamais vos objectifs pour ou à cause de quiconque.
Retrouvez l'ouvrage directement dans notre catalogue !
La Mélancolie du Pivert est avant tout une histoire d’amitié, celle de Pépita et de Billy. Ce sont deux marginaux qui peinent à trouver leur place dans le monde et vivent par procuration à travers les livres. En outre, Pépita dissimule une anomalie génétique extraordinaire qui en fait une jeune fille bien à part.
Tous deux se rencontrent dans le petit village de campagne où ils vivent… et s’ennuient à mourir. Ensemble, ils se créent un monde bien à part jusqu’au jour où ils peuvent enfin fuir en ville. Mais là, la cruauté du monde réel, de la jungle urbaine, les rattrape vite.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Il y a de nombreux messages dans ce livre, mais celui qui prime c’est la tolérance. L’ouverture d’esprit. Je voulais vraiment écrire sur la marginalité, l’ennui, mais aussi la poursuite de rêves pourtant simples mais qui paraissent vite inaccessibles tant le monde qui nous entoure s’évertue à semer notre route d’embuches.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Le rythme des phrases est très important, je considère la littérature comme une forme de musique. Je puise aussi mes inspirations auprès des univers de Mathias Malzieu et de Tim Burton. Mes lectures et mes goûts en général sont très éclectiques, alors je prends plaisir à brasser tout cela dans mes écrits.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’ai une forte appétence pour les univers poétiques et fantastiques. Comme susmentionné, Malzieu et Burton sont de grandes influences pour moi, mais aussi Baptiste Beaulieu, Sartre, Maupassant, J-K Rowling…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je dirais qu’il s’adresse à tous les amoureux des livres et à tous ceux qui se sont sentis seuls un jour.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J-M Barrie (Peter Pan), Malzieu (La Mécanique du cœur), Boris Vian (L’écume des jours), Baptiste Beaulieu (Alors vous ne serez plus jamais triste), Lemony Snicket (les désastreuses aventures des orphelins de Baudelaire)… Pour ne citer que ceux qui m’ont vraiment marquée dans mon parcours de lectrice, mais il y en a tellement…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Croyez en vous, personne d’autre ne le fera à votre place ! N’abandonnez jamais vos objectifs pour ou à cause de quiconque.
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L’Amitié de mes Genoux - Christian de Maussion
Quels sont les auteurs qui sont vivants quand vous écrivez ?
Je dispose d’un carré magique. Il est constitué de Flaubert, Proust, Mandiargues et Chardonne. On les reconnaît à leur grain de beauté. Ils sont intouchables. Si jamais je perdais leurs traces, si jamais j’égarais leurs pages, je demanderais à Rousseau ou Chateaubriand de me venir en aide, de me prêter main forte. Ces grands écrivains sont mes anges gardiens. Rien qu’à les évoquer, je me sens protégé.
Comment pourriez-vous définir L’Amitié de mes Genoux, votre dernier ouvrage ?
L’Amitié de mes Genoux, c’est la suite ou le début de ce que j’ai fait antérieurement, je ne sais plus. Je l’ai écrit dans le même esprit que La Cicatrice du Brave. Je crois que L’Amitié est la fille de La Cicatrice. C’est un bloc de style. C’est un travail de ciselure qui s’applique à ma figure. « Je me noie dans un verre de moi ».
Qui sont les protagonistes de L’Amitié de mes Genoux ?
Il y a des figures nouvelles que j’ai croisées dans ma vie et dont je n’avais jamais parlé jusqu’à présent : Le grand Hal, Farsa, par exemple. Il y a des personnages historiques que j’exalte : Chirac, Séguin, de Gaulle. Il y en a beaucoup d’autres qui traversent le récit, en coup de vent, qui sont des éblouissements, des visions éphémères. L’Amitié de mes Genoux regorge de petits cailloux qui balisent un style, jalonnent un sentier d’écriture.
À quelle nécessité intérieure correspond L’Amitié de mes genoux ?
Il est un âge où la vérité est une dernière solitude, une sorte d’assuétude à l’authentique manière. Dans son Journal, Jean-Luc Lagarce, l’auteur dramatique, cible dans le mille, découvre le pot aux roses, passe aux aveux, d’une phrase lapidaire : « On dit la vérité ou on ne dit rien. » Ailleurs, il précise : « Le style, il n’y a que ça de vrai. » Je suis d’accord avec lui.
L’Amitié de mes Genoux, c’est un autoportrait, l’écriture d’un visage sans cesse recommencée. Avec une identité éclatée : je suis ce que j’aime. Et personne d’autre.
Et vous aimez quoi, vous admirez qui ?
Dans mon livre, il y a des femmes fatales, des actrices de précipice : Ornela Muti, Lauren Bacall, Maria Schneider. Il y a Olga, Lucia, la plus belle fille du monde. Derrière le carré magique évoqué plus haut, je stocke en réserve un deuxième rideau composé de fins connaisseurs des mots : Céline, Bernanos, Gracq, Nimier, Michaux. Il y a aussi les imagiers, les artificiers de la lumière : Nicolas de Staël, Godard, Antonioni. Et puis les paysages qui sont des visages de jeunes filles, les villes qui sont des abîmes : l’Amérique, Budapest, Saint-Pétersbourg. Toutes ces beautés fugitives trouvent une hospitalité dans L’Amitié. Je les accueille volontiers dans ma maison de papier. J’aime et j’admire, pêle-mêle.
Sur quoi travaillez-vous aujourd’hui ?
Je continue sur ma lancée. Je poursuis une obsession. Je suis engagé dans une narration morcelée, en forme de bribes de confession. Je récidive avec un livre qui s’appelle Dancing de la Marquise, en référence à Pierrot le Fou. J’ai aussi le projet d’un grand livre sur l’Italie, une sorte de carnet de voyage, qui serait le recueil des sensualités méditerranéennes. Un titre me vient à l’esprit : La Soie du Soir. Enfin, j’écris Fred. C’est un livre secret, un texte sauvage.
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Je dispose d’un carré magique. Il est constitué de Flaubert, Proust, Mandiargues et Chardonne. On les reconnaît à leur grain de beauté. Ils sont intouchables. Si jamais je perdais leurs traces, si jamais j’égarais leurs pages, je demanderais à Rousseau ou Chateaubriand de me venir en aide, de me prêter main forte. Ces grands écrivains sont mes anges gardiens. Rien qu’à les évoquer, je me sens protégé.
Comment pourriez-vous définir L’Amitié de mes Genoux, votre dernier ouvrage ?
L’Amitié de mes Genoux, c’est la suite ou le début de ce que j’ai fait antérieurement, je ne sais plus. Je l’ai écrit dans le même esprit que La Cicatrice du Brave. Je crois que L’Amitié est la fille de La Cicatrice. C’est un bloc de style. C’est un travail de ciselure qui s’applique à ma figure. « Je me noie dans un verre de moi ».
Qui sont les protagonistes de L’Amitié de mes Genoux ?
Il y a des figures nouvelles que j’ai croisées dans ma vie et dont je n’avais jamais parlé jusqu’à présent : Le grand Hal, Farsa, par exemple. Il y a des personnages historiques que j’exalte : Chirac, Séguin, de Gaulle. Il y en a beaucoup d’autres qui traversent le récit, en coup de vent, qui sont des éblouissements, des visions éphémères. L’Amitié de mes Genoux regorge de petits cailloux qui balisent un style, jalonnent un sentier d’écriture.
À quelle nécessité intérieure correspond L’Amitié de mes genoux ?
Il est un âge où la vérité est une dernière solitude, une sorte d’assuétude à l’authentique manière. Dans son Journal, Jean-Luc Lagarce, l’auteur dramatique, cible dans le mille, découvre le pot aux roses, passe aux aveux, d’une phrase lapidaire : « On dit la vérité ou on ne dit rien. » Ailleurs, il précise : « Le style, il n’y a que ça de vrai. » Je suis d’accord avec lui.
L’Amitié de mes Genoux, c’est un autoportrait, l’écriture d’un visage sans cesse recommencée. Avec une identité éclatée : je suis ce que j’aime. Et personne d’autre.
Et vous aimez quoi, vous admirez qui ?
Dans mon livre, il y a des femmes fatales, des actrices de précipice : Ornela Muti, Lauren Bacall, Maria Schneider. Il y a Olga, Lucia, la plus belle fille du monde. Derrière le carré magique évoqué plus haut, je stocke en réserve un deuxième rideau composé de fins connaisseurs des mots : Céline, Bernanos, Gracq, Nimier, Michaux. Il y a aussi les imagiers, les artificiers de la lumière : Nicolas de Staël, Godard, Antonioni. Et puis les paysages qui sont des visages de jeunes filles, les villes qui sont des abîmes : l’Amérique, Budapest, Saint-Pétersbourg. Toutes ces beautés fugitives trouvent une hospitalité dans L’Amitié. Je les accueille volontiers dans ma maison de papier. J’aime et j’admire, pêle-mêle.
Sur quoi travaillez-vous aujourd’hui ?
Je continue sur ma lancée. Je poursuis une obsession. Je suis engagé dans une narration morcelée, en forme de bribes de confession. Je récidive avec un livre qui s’appelle Dancing de la Marquise, en référence à Pierrot le Fou. J’ai aussi le projet d’un grand livre sur l’Italie, une sorte de carnet de voyage, qui serait le recueil des sensualités méditerranéennes. Un titre me vient à l’esprit : La Soie du Soir. Enfin, j’écris Fred. C’est un livre secret, un texte sauvage.
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Elle est trop grande, la mer ! - Claude Ramirez
Qu’est-ce qui vous a poussé à sortir de votre retraite pour écrire un roman ?
Ma bru avait estimé que je n’étais pas totalement fiable en tant que baby-sitter alors j’ai comblé l’absence de l’enfant par l’écriture de cette petite histoire d’amour.
Et pour les pâtes ?
Toujours al dente et à l’huile d’olive.
A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A celui qui acceptera de prendre le temps le tourner quelques pages et rentrer dans l’histoire comme on prend un véhicule, juste pour aller ailleurs, le plus agréablement possible.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Si je vois sur les visages penchés au-dessus de mon livre une bouche qui sourit ou un œil qui mouille alors j’aurai réussi mon entreprise : émouvoir !
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Ma bru avait estimé que je n’étais pas totalement fiable en tant que baby-sitter alors j’ai comblé l’absence de l’enfant par l’écriture de cette petite histoire d’amour.
Et pour les pâtes ?
Toujours al dente et à l’huile d’olive.
A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A celui qui acceptera de prendre le temps le tourner quelques pages et rentrer dans l’histoire comme on prend un véhicule, juste pour aller ailleurs, le plus agréablement possible.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Si je vois sur les visages penchés au-dessus de mon livre une bouche qui sourit ou un œil qui mouille alors j’aurai réussi mon entreprise : émouvoir !
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Mutagenèse - Le Cycle des Trois Marches - Tome 2, de Christine Barsi
Présentez-nous votre ouvrage...
Au sein de cette épopée de science-fiction qui se poursuit, mes personnages se cherchent et se fuient, en but à leur passé singulier. Au détour d’un chapitre, le lecteur trouvera quelques réflexions amorcées sur les radiations ou le concept de champs temporels revisités. Au travers d’une grande passion, cette histoire s’adresse aux amoureux de science-fiction, mais il faut également aimer les mots, leurs agencements, leur poésie.
Mutagenèse, le tome 2 du Cycle des Trois Marches aborde l’existence d’une jeune femme déchirée entre son travail de médiatrice et d’ambassadrice, et son intérêt pour les sciences des mutations. Kathleen Mârychl est en lutte contre les représentants officiels de la Confédération des Trois Marches qui s'évertuent à saper ses tractations diplomatiques, mais aussi contre le prince Louan Kearinh dont elle s'efforce de défendre la cause, tout en s'ingéniant à éviter le contact du fait des risques mutagènes auxquels l'expose leur relation ambiguë.
Captive du grand Xénobian qui l'a enlevée au sein même de l'une des agences de médiation parmi les plus renommées de la capitale stelhene, Kathleen est gardée contre son gré à l’intérieur du précieux vaisseau princier. C’est dans cet environnement hostile qu’elle devra opérer, à la fois pour tenter de lui ouvrir les voies du commerce de l'Alliance auxquelles aspire son geôlier, mais également afin de trouver un remède à la terrible mutation dont celui-ci est porteur ainsi que son peuple, et qui sème la mort tout autour d'eux parmi les représentants du sexe opposé.
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Sous couvert d’une passion torride, ce second tome, comme le précédent, traite de thèmes scientifiques tels l’espace-temps, les mutations et les aptitudes psychiques, dans un contexte de science-fiction. Des sujets tels que la génétique, la biologie, mais aussi la robotique, une civilisation occulte au sein de mégalopoles. Viennent s’y greffer l’humanitaire et la philosophie. Mes personnages principaux opèrent sur des périmètres scientifiques et diplomatiques, notamment.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Plusieurs messages :
La diversité des peuples s’avère un atout pour notre culture et non pas un handicap. La notion doit être martelée afin qu’elle rentre dans le champ du courant d’idées.
Les êtres, de quelque nature qu’ils soient, ont tous un rôle à jouer. L’humanité se transcendera le jour où elle aura compris que nous sommes tous impliqués, et qu’apporter son aide et son amour à la faune, la flore et la divergence dans sa globalité nous fera grandir bien au-dessus des concepts connus.
Un autre message encore, immanent dans mes romans, traite de spiritualité.
Pourriez-vous nous citer quelques passages de Mutagenèse ?
En voici un premier :
« Mais il y avait une seconde raison qui l'avait décidée à vouloir finalement approfondir le dessein xénobian et à le prendre en main ; une raison plus personnelle, une raison inavouable : sa fascination presque morbide pour le personnage qui avait enjoint la World Wide Compagny à lui attribuer l'un de ses plus insignes médiateurs ; et ce personnage à la fois charismatique et versatile qui avait décrété sa participation volontaire n'était autre que le roi d'Althaïe et prince régnant de Xénobia. Et aujourd'hui, elle se trouvait entre ses mains, captive de son vaisseau. »
En voici un second :
« Valäar longeait l'une des passes, accessibles uniquement par quelques officiers de la Ligue. Le tracé buriné sur le métal de son avant-bras lui conférait cette prérogative inusitée dont il ne se servait que rarement. Il devait se rendre compte par lui-même de ce qui se tramait au sein des commandos. Lathieg ne se comportait pas comme attendu ; la mission qui lui avait été confiée déviait de la direction initiale. Des tensions encore impalpables se déversaient insidieusement sur chaque îlot de commandement à l'insu de la junte militaire, mais jusque-là, pas de signaux évidents de désorganisation ou d'infiltration. »
En voici un troisième :
« Alors qu'il s'engouffrait dans les coursives sans vraiment prêter attention à son environnement, ses pas avançaient d'eux-mêmes, presque au hasard, sans qu'il les commande. Rongé par l'amertume, égaré par une émotion qu'il ne maîtrisait pas, fermé à ce qui l'entourait, il n'entendit pas immédiatement les alarmes qui au sein des infinitudes de couloirs successifs, se mirent à retentir, assourdies dans leurs alvéoles de métal, mais suffisamment prégnantes pour prévenir d'un incident sérieux. »
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture mêle la simplicité des mots et du quotidien avec la complexité des mondes, des êtres et des thèmes qui me tiennent à cœur. Tout à coup, au détour d’un chapitre ou d’un paragraphe, survient une envolée technique ou philosophique. Ces petits trésors se dissimulent régulièrement dans mes écrits. Il faut vouloir aller les découvrir.
Dit autrement, en parcourant mes livres, les lecteurs s’imprégneront de passions, mais également appréhenderont, chaque fois, une ou plusieurs connaissances nouvelles au travers des sujets scientifiques que j’aurais au préalable assimilés et vulgarisés lors de la construction du projet littéraire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux intrigues amoureuses, à tous les amateurs de belles lignes et de réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Si l’on affirme généralement que le domaine de la science-fiction captive davantage les hommes, ce n’est pas le cas pour Mutagenèse qui contient comme pour Teralhen, le premier tome, un émotionnel fort mêlant des sujets tout aussi forts que les femmes seront les premières à apprécier.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Le manuscrit sur lequel je travaille actuellement est un roman d’anticipation qui sera achevé, au plus tard, d’ici le mois de septembre prochain pour la partie réécriture. Ensuite la recherche d’un éditeur sera mon lot comme celui de très nombreux écrivains. Au sein des pages de ce futur roman, vous retrouverez comme toujours chez moi, l’ambiguïté des relations entre les personnages principaux, mais dans un tout autre univers, un tout autre contexte que pour mon Cycle des Trois Marches. Je pense qu’il marquera un tournant dans mon expérience de romancière et dans le milieu littéraire, en ce qui me concerne.
Puis je reprendrais le travail sur un manuscrit de science-fiction déjà bien finalisé, tout en cherchant le temps nécessaire à l’écriture du tome 2 de ma romance vampirique Déviance qui m’est régulièrement demandé.
J’ai tant de projets en tête, et en cours, à différents niveaux de constructions que je ne sais pas si une vie suffira pour achever toutes mes histoires. Mais cela, seul le futur nous le dira.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Si je me cantonne aux auteurs de SF qui ont su capter mon intérêt, parce qu’ils embarquent la passion, la découverte de mondes ainsi que la science et la technologie, en intégrant des réflexions riches d’apprentissage personnel, alors je citerais comme toujours :
Jules Vernes, George Orwell, H. G Wells et sa « Guerre des Mondes », Philip K. Dick et son « Blade Runner », Isaac Azimov avec « le Cycle de Fondation », A.E. Van Vogt avec « A la poursuite des Slanh », Jack Vance, Pierre Bordage dans « Les guerriers du Silence », René Barjavel, Franck Herbert avec « le Cycle de Dune », Aldous Huxley avec « Le meilleur des mondes », Bernard Simonay et « le Cycle de Phénix » et enfin Jimmy Guieu qui a été l’un de mes premiers et de mes favoris avec notamment les derniers volumes E.B.E 1 & 2. Ah j’oubliais ! Je relis actuellement la trilogie des fourmis de Bernard Werber, un sacré roman !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime raconter les histoires de mes personnages. Ceux-là sont exigeants et m’entraînent dans leurs tribulations dont j’ai le sentiment de ne rien maîtriser, en dehors d’une certaine architecture dans le cadre du scénario. Car il faut quand même savoir se faire entendre, n’est-ce pas ? Mais si mes personnages tentent d’imposer leurs points de vue, je m’évertue moi-même à les orienter ou les réorienter quand la vision jaillit hors de la trame et dépasse les bornes établies. Un pacte entre eux et moi dont je me dois d’être le garde-fou.
Pour finir, je répéterais encore et encore, la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé et je dis : « pourquoi pas ? » »
https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere/
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Au sein de cette épopée de science-fiction qui se poursuit, mes personnages se cherchent et se fuient, en but à leur passé singulier. Au détour d’un chapitre, le lecteur trouvera quelques réflexions amorcées sur les radiations ou le concept de champs temporels revisités. Au travers d’une grande passion, cette histoire s’adresse aux amoureux de science-fiction, mais il faut également aimer les mots, leurs agencements, leur poésie.
Mutagenèse, le tome 2 du Cycle des Trois Marches aborde l’existence d’une jeune femme déchirée entre son travail de médiatrice et d’ambassadrice, et son intérêt pour les sciences des mutations. Kathleen Mârychl est en lutte contre les représentants officiels de la Confédération des Trois Marches qui s'évertuent à saper ses tractations diplomatiques, mais aussi contre le prince Louan Kearinh dont elle s'efforce de défendre la cause, tout en s'ingéniant à éviter le contact du fait des risques mutagènes auxquels l'expose leur relation ambiguë.
Captive du grand Xénobian qui l'a enlevée au sein même de l'une des agences de médiation parmi les plus renommées de la capitale stelhene, Kathleen est gardée contre son gré à l’intérieur du précieux vaisseau princier. C’est dans cet environnement hostile qu’elle devra opérer, à la fois pour tenter de lui ouvrir les voies du commerce de l'Alliance auxquelles aspire son geôlier, mais également afin de trouver un remède à la terrible mutation dont celui-ci est porteur ainsi que son peuple, et qui sème la mort tout autour d'eux parmi les représentants du sexe opposé.
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Sous couvert d’une passion torride, ce second tome, comme le précédent, traite de thèmes scientifiques tels l’espace-temps, les mutations et les aptitudes psychiques, dans un contexte de science-fiction. Des sujets tels que la génétique, la biologie, mais aussi la robotique, une civilisation occulte au sein de mégalopoles. Viennent s’y greffer l’humanitaire et la philosophie. Mes personnages principaux opèrent sur des périmètres scientifiques et diplomatiques, notamment.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Plusieurs messages :
La diversité des peuples s’avère un atout pour notre culture et non pas un handicap. La notion doit être martelée afin qu’elle rentre dans le champ du courant d’idées.
Les êtres, de quelque nature qu’ils soient, ont tous un rôle à jouer. L’humanité se transcendera le jour où elle aura compris que nous sommes tous impliqués, et qu’apporter son aide et son amour à la faune, la flore et la divergence dans sa globalité nous fera grandir bien au-dessus des concepts connus.
Un autre message encore, immanent dans mes romans, traite de spiritualité.
Pourriez-vous nous citer quelques passages de Mutagenèse ?
En voici un premier :
« Mais il y avait une seconde raison qui l'avait décidée à vouloir finalement approfondir le dessein xénobian et à le prendre en main ; une raison plus personnelle, une raison inavouable : sa fascination presque morbide pour le personnage qui avait enjoint la World Wide Compagny à lui attribuer l'un de ses plus insignes médiateurs ; et ce personnage à la fois charismatique et versatile qui avait décrété sa participation volontaire n'était autre que le roi d'Althaïe et prince régnant de Xénobia. Et aujourd'hui, elle se trouvait entre ses mains, captive de son vaisseau. »
En voici un second :
« Valäar longeait l'une des passes, accessibles uniquement par quelques officiers de la Ligue. Le tracé buriné sur le métal de son avant-bras lui conférait cette prérogative inusitée dont il ne se servait que rarement. Il devait se rendre compte par lui-même de ce qui se tramait au sein des commandos. Lathieg ne se comportait pas comme attendu ; la mission qui lui avait été confiée déviait de la direction initiale. Des tensions encore impalpables se déversaient insidieusement sur chaque îlot de commandement à l'insu de la junte militaire, mais jusque-là, pas de signaux évidents de désorganisation ou d'infiltration. »
En voici un troisième :
« Alors qu'il s'engouffrait dans les coursives sans vraiment prêter attention à son environnement, ses pas avançaient d'eux-mêmes, presque au hasard, sans qu'il les commande. Rongé par l'amertume, égaré par une émotion qu'il ne maîtrisait pas, fermé à ce qui l'entourait, il n'entendit pas immédiatement les alarmes qui au sein des infinitudes de couloirs successifs, se mirent à retentir, assourdies dans leurs alvéoles de métal, mais suffisamment prégnantes pour prévenir d'un incident sérieux. »
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture mêle la simplicité des mots et du quotidien avec la complexité des mondes, des êtres et des thèmes qui me tiennent à cœur. Tout à coup, au détour d’un chapitre ou d’un paragraphe, survient une envolée technique ou philosophique. Ces petits trésors se dissimulent régulièrement dans mes écrits. Il faut vouloir aller les découvrir.
Dit autrement, en parcourant mes livres, les lecteurs s’imprégneront de passions, mais également appréhenderont, chaque fois, une ou plusieurs connaissances nouvelles au travers des sujets scientifiques que j’aurais au préalable assimilés et vulgarisés lors de la construction du projet littéraire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux intrigues amoureuses, à tous les amateurs de belles lignes et de réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Si l’on affirme généralement que le domaine de la science-fiction captive davantage les hommes, ce n’est pas le cas pour Mutagenèse qui contient comme pour Teralhen, le premier tome, un émotionnel fort mêlant des sujets tout aussi forts que les femmes seront les premières à apprécier.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Le manuscrit sur lequel je travaille actuellement est un roman d’anticipation qui sera achevé, au plus tard, d’ici le mois de septembre prochain pour la partie réécriture. Ensuite la recherche d’un éditeur sera mon lot comme celui de très nombreux écrivains. Au sein des pages de ce futur roman, vous retrouverez comme toujours chez moi, l’ambiguïté des relations entre les personnages principaux, mais dans un tout autre univers, un tout autre contexte que pour mon Cycle des Trois Marches. Je pense qu’il marquera un tournant dans mon expérience de romancière et dans le milieu littéraire, en ce qui me concerne.
Puis je reprendrais le travail sur un manuscrit de science-fiction déjà bien finalisé, tout en cherchant le temps nécessaire à l’écriture du tome 2 de ma romance vampirique Déviance qui m’est régulièrement demandé.
J’ai tant de projets en tête, et en cours, à différents niveaux de constructions que je ne sais pas si une vie suffira pour achever toutes mes histoires. Mais cela, seul le futur nous le dira.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Si je me cantonne aux auteurs de SF qui ont su capter mon intérêt, parce qu’ils embarquent la passion, la découverte de mondes ainsi que la science et la technologie, en intégrant des réflexions riches d’apprentissage personnel, alors je citerais comme toujours :
Jules Vernes, George Orwell, H. G Wells et sa « Guerre des Mondes », Philip K. Dick et son « Blade Runner », Isaac Azimov avec « le Cycle de Fondation », A.E. Van Vogt avec « A la poursuite des Slanh », Jack Vance, Pierre Bordage dans « Les guerriers du Silence », René Barjavel, Franck Herbert avec « le Cycle de Dune », Aldous Huxley avec « Le meilleur des mondes », Bernard Simonay et « le Cycle de Phénix » et enfin Jimmy Guieu qui a été l’un de mes premiers et de mes favoris avec notamment les derniers volumes E.B.E 1 & 2. Ah j’oubliais ! Je relis actuellement la trilogie des fourmis de Bernard Werber, un sacré roman !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime raconter les histoires de mes personnages. Ceux-là sont exigeants et m’entraînent dans leurs tribulations dont j’ai le sentiment de ne rien maîtriser, en dehors d’une certaine architecture dans le cadre du scénario. Car il faut quand même savoir se faire entendre, n’est-ce pas ? Mais si mes personnages tentent d’imposer leurs points de vue, je m’évertue moi-même à les orienter ou les réorienter quand la vision jaillit hors de la trame et dépasse les bornes établies. Un pacte entre eux et moi dont je me dois d’être le garde-fou.
Pour finir, je répéterais encore et encore, la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé et je dis : « pourquoi pas ? » »
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Désir d'utopie au pays des ambivalences - Cikuru Batumike
« Désir d’utopie au pays des ambivalences » vient de paraître chez 5 Sens Editions. Présentez-nous votre livre.
Ma démarche rejoint celle de tout observateur préoccupé par le mal-être du monde. « Désir d’utopie au pays des ambivalences » repose sur un constat : la condition humaine se nourrit d’une dualité flagrante. Dans tous les domaines. La démocratie trouve sa limite dans une dose de dérive ordinaire du pouvoir. Là où la théocratie s’éloigne des valeurs qu’elle prône, les radicaux prennent la place. L’avilissement des consciences est leur arme. À l’instar de l’asservissement des corps qui reste de la responsabilité des esclavagistes. La cruauté envers les animaux suggère une dose de responsabilité éthique. Le racisme de ceux qui rejettent l’Autre pour sa différence, de ceux qui jouent la provocation tendancieuse, associant les étrangers à des déjections, convoque l’avènement de la tolérance. Il existe des pays où règne la paix et d’autres plongés quotidiennement dans une violence explicite ou implicite. Et puis, quel regard porter sur ceux qui entretiennent une complaisance avec des croyances archaïques (excision, invention d’enfants sorciers, oppression née du patriarcat, etc.) ? J’essaie de recenser quelques dystopies qui empoisonnent notre vie. Je le fais à partir des réalités poignantes : celle des corps détruits et celle des esprits étouffés. Ils le sont au nom d’un bonheur interdit. J’ai choisi mon camp. Je ne suis pas de la classe des résignés ni de celle des pessimistes. Je reste optimiste. L’exécrable condition de l’humain peut changer. En effet, si ce n’est la sociabilité qui consiste, selon Proudhon, en « l’empathie pour se prêter mutuellement, la justice liée à la répartition des biens, des droits et des devoirs et l’équité ou le juste traitement », si ce n’est l’invocation des dieux, des esprits (pour celles et ceux qui croient) que peut être la voie de sortie de cette dualité qui marque le monde ? Plusieurs voies possibles, dont l’utopie. Dystopie, utopie, ambivalences. Des situations et des mots. Ils sont la trame de mon récit. Ils s’inspirent largement de l’actualité. Je me suis toujours intéressé au phénomène de déplacement de la production journalistique sur le champ littéraire. Passer de l’aspect argumentatif à la narration. La littérature reste un instrument d’optique pour une nouvelle approche des réalités que nous vivons.
Des situations et des mots, certes. Mais, quel message principal avez-vous voulu transmettre ?
Qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Le monde reste un pays avec la diversité de ses occupants, par la couleur de peau ; avec la diversité culturelle et cultuelle. Ses richesses. Un pays fondé sur des antagonismes, des dualités, des ambivalences. L’homme n’a pas changé. Toujours imparfait. Avec ses penchants à la violence, à la domination, à l’égoïsme, à la destruction, à la méchanceté. À tel point qu’il est urgent de se demander comment l’homme, né pour la société, ne parvient-il pas à se l’approprier dans le bon sens. Et pourtant, il a la capacité de mettre une limite à ses folles ambitions qui, engendrent des tragédies collectives et des drames personnels. Qu’écrire sur la mer Méditerranée qui se révèle un milieu mortel, au lieu d’être un lieu de passage, un pont qui réunit, une dynamique de la vie ? Comment éveiller les consciences ? Que dire sur ce que symbolise une frontière naturelle que d’aucuns ont le droit d’emprunter, pour s’affranchir de la dystopie et atteindre l’ailleurs où il fait bon vivre ?
D’aucuns écrivains ont leurs sources d’inspiration qui déclenchent leurs œuvres. Quelle est l’originalité de la vôtre ?
On n’est jamais original. Du moins, totalement. En général, on reproduit du « déjà-écrit », même sans l’avoir lu. Il n’existe pas vraiment d’écrivain original. Dix écrivains éloignés géographiquement les uns des autres, peuvent penser à la même chose. À la même seconde. On croit être le premier et le dernier à avoir vu, entendu, senti, touché, goûté, un élément quelconque. Avant nous, quelque part sur cette terre, quelqu’un d’autre l’a vu, l’a entendu, l’a senti, l’a touché, l’a goûté et l’a écrit. L’originalité est du domaine de l’impossibilité. L’écriture est fille de l’intertextualité. Je ne sais pas qui a dit que tout écrit est le produit d’autres écrits lus antérieurement par celui qui écrit. J’ai lu Victor Hugo. Je rêve d’écrire comme lui. Je ne serais jamais Victor Hugo. À moins que je ne fasse des emprunts à son œuvre. Sans en citer la source. J’aime Lamartine. J’aime Camus. J’aime Langston Hugues. Mais je n’ai pas la prétention d’être à la hauteur de Lamartine, Camus, Hugues. J’écris à ma manière. Avec ma sensibilité. Avec mes mots. Sur des thèmes que d’autres ont abordés, avant moi. J’ai simplement le devoir de revenir sur mes mots écrits, de les lire, de les relire, de les raturer, de les biffer, de supprimer des passages entiers de mon texte, de recommencer l’ouvrage, de corriger le tout, de me remettre en question. Et de recommencer. Mettre des nuits, des jours à réfléchir. Finir par écrire comme moi-même. Finalement, l’originalité est une question de visibilité, de lisibilité, par le biais de la grammaticalité du message, par la cohérence logico-linguistique du texte, par son homogénéité, le respect de quelques codes d’écriture, le style transparent propre à un auteur. Il faut compter surtout sur la capacité qu’aura un texte à traverser les époques et les frontières géographiques. Je m’y essaie modestement.
Où puisez-vous votre inspiration ?
En général, dans tout ce qui m’entoure et attire mes sens. Lorsque je m’engage sur le petit sentier d’une oliveraie, je me laisse surprendre par la singularité d’un olivier. Par ses senteurs qu’un souffle de vent me renvoie. J’en hume. Non seulement l’arbre actualise, chaque seconde, son parfum, mais également, je ne me lasse pas d’apprécier sa beauté intarissable. Mes émotions visuelles restent garanties. Je prends l’envie de cueillir ses feuilles d’un vert clair argenté, l’envie de les goûter cependant que je devine les sons qu’émet son imposant tronc noueux et me précipite de toucher son écorce brune on ne peut plus crevassée. Mes cinq sens sont en éveil. Comme ils peuvent l’être devant un tout petit champignon qui peut m’inspirer, m’interroger. Une petite chose fragile, sans racines. Et pourtant il pousse. Sans feuille. Sans tiges, sans fleur, il est sorti de quelque part. De l’humus, du bois pourri, peut-être. Il est bien là. Par la nature des choses. Comme peut l’être, à plusieurs kilomètres de la Suisse, un détail du paysage. La mer dans son immensité. Partout où d’autres atmosphères se prêtent à ma curiosité. Saint Malo. Ce que j’entends. Des échos successifs des vagues. Ce que je touche. Des écorces des troncs enfoncés dans le sable. Des pieux qui servent de rempart le Château, contre les assauts et la brutalité des marais. Placés sur des centaines de mètres. Ce que je vois. Un coucher de soleil en plein mois d’avril. Ce que je sens. Cette senteur des épaisses mousses vertes à la beauté indescriptible. Je garde des bonnes sensations face aux graffitis qu’on y a apposés. Surgit, dans l’immédiat, le rendez-vous avec la mimesis. Ce processus de représentation du visible, de la réalité, sur une feuille blanche. Avec une dose d’imagination. Tout rendre par la littérature. Tout est motif d’inspiration. Un nid de fourmis. Des ombrelles bienvenues pendant une journée d’été. La neige. Des choses banales. Des gestes anodins. Mais aussi des choses graves. L’injustice. L’imposture. La mesquinerie tacticienne de la politique qui intrigue, écrase, emprisonne des innocents pour un écrit. L’arrogance, le côté autoritaire de ceux qui sont mieux lotis ou haut placés dans la hiérarchie sociale. Le racolage d’une certaine presse qui incite aux commentaires acides et contribue à rabaisser l’Autre.
À quels lecteurs s’adresse « Désir d’utopie… » ?
À ceux qui croient en l’Homme. L’Homme qui ne fait pas peur. Ce n’est pas le monde qui fait peur. Mais l’Homme capable de démesures. Par ses penchants à l’égoïsme, à la violence, à la domination sans limites. Je m’adresse aux lectrices et aux lecteurs qui mettent leur confiance en l’Homme capable de se poser des règles ; de fixer des limites à ses folies destructrices. Il lui manque la volonté. Enfin, je m’adresse à celles et à ceux qui croient en l’utopie. En certaines utopies, pour être précis. Pas une utopie qui ordonne les choses et les idées. Une utopie qui gomme la différence des visions, qui met une croix sur l’opposition des idées, la divergence des classes sociales, la différence d’apparence physique (l’idéologie nazie est passée par là : un monde fait d’hommes aux yeux bleus, grands, blonds, etc. on connaît la suite). Pas l’utopie qui fait un double-jeu. Mais une utopie constructive. Celle qui remet en question la société de notre époque. Mon livre est une tentative de voyage vers un espace des impossibilités, des rêves. Vers un lieu où règne l’harmonie entre les bêtes et les hommes. Je rêve d’une appropriation géo-poétique de la vie. On dit que l’utopie est une voie qu’on peut emprunter, mais qui se révèle être sans issue. Que c’est une chimère. Une construction imaginaire dont la réalisation est hors de portée de l’homme. On ne dit jamais assez qu’elle est porteuse d’espérance, parce qu’elle pousse au questionnement, à la prise de conscience de ce qui nous arrive. D’être idéaliste est une chose. De s’émerveiller et d’être éveillé pour se poser des questions sur notre condition, en est une autre.
Qui sont vos auteurs préférés ?
Les intemporels. Ceux dont les œuvres ont traversé les époques et les frontières géographiques. J’aime la plume des grands journalistes à la base de la forme littéraire : Gustave Flaubert, Colette, Kessel, Camus, Mauriac, Sartre pour n’en citer que quelques-uns. J’apprécie les créations de Verlaine, Rimbaud. Celle d’un Nerval qui sort du dogme et de la foi pour tout espérer des dieux. Les haïkus de Bashô. Les mots de De Chaunes et Sylvoisal qui s’interrogent sur la mission et la démission des poètes. Les auteurs friands des métaphores, des techniques de l’esprit m’impressionnent. J’aime Marcel Aymé pour sa maîtrise du discours satirique qu’il oppose et/ou juxtapose au discours réaliste. Je n’oublie pas les poètes de la résistance. Ils ont eu recours aux mots pour vivre, à une époque ou une autre de l’histoire tragique de l’humanité. Agrippa d’Aubigné, Théophile de Viau. Les vers du poète Alphonse de Lamartine résonnent au 19e siècle pour condamner les dictatures et dénoncer la gloire des « hommes du mépris qu’il est méprisable d’encenser ». Le surréalisme de Max Jacob (emprisonné à Orléans, puis déporté au camp de Drancy d’où partaient des convois vers l’Allemagne nazie). La liste de mes auteurs préférés est longue. Paul Eluard y a sa place. Mieux, son poème Liberté écrit dans Poésie et Vérité, pendant la résistance de 1942. Je ne suis pas insensible aux écrits des poètes qui n’ont pas été épargnés par la barbarie : Robert Desnos, le roumain Jon Caraion, le cubain Armando Valladeres, les poétesses Marianne Cohn, Micheline Maurel, Madeleine Gagnon et, bien sûr, les poètes résistants du monde noir. Ceux qui ont dénoncé l’esclavage, le colonialisme, l’apartheid en Afrique du sud (Breyten Breytenbach, Sipho Sempala, Dennis Brutus). Aujourd’hui, je suis aux côtés des écrivains de la cité. Ceux d’aujourd’hui. Ils s’inspirent de la dystopie pour la mettre à nu, sans langue de bois. Il y a des centaines de milliers de Pius Njawé sur cette terre. Morts pour avoir écrit. Il y a des millions de vivants, forcés à l’exil pour s’être servis de la liberté d’expression ou d’opinion. Ils se reconnaîtront ici.
Avez-vous un dernier mot pour vos lectrices et vos lecteurs ?
Qu’ils lisent mon livre. Ils l’aimeront. Ils comprendront ma démarche. Aborder la question des dystopies et proposer des pistes de sortie, c’est dans l’ordre des choses. Je sais que le thème n’est pas original. Il a été, il est régulièrement abordé par des poètes, des écrivains, des journalistes, des penseurs, tous ceux qui ont la réflexion, l’argumentation, la narration dans leur ligne de mire. Aujourd’hui, pas plus qu’hier, cette question reste d’actualité. Elle nous touche. Elle engage notre vie, voire notre survie. La condition humaine n’est pas un long fleuve tranquille. Elle a ses côtés positifs comme elle a son côté abject, qui fait frémir. Nous sommes tous conscients de vivre au pays des ambivalences. Remarquez le singulier. Et j’insiste. "Au pays… » Chacune de ses composantes porte la totalité du monde. Certes, de Dakar, Paris, New-York, Damas, Caracas, Kinshasa à Genève, nos perceptions diffèrent quant à cette condition. Mais, on saisit un même artifice de questions qui représentent le monde dans toutes ses contradictions. Par la dialectique des contraires, parlons-en. Au coin du feu. Au café. Dans nos intérieurs. En plein air. Sur nos collines. À la sortie du bain. À ma manière, durant mes promenades, j’écris la tragédie humaine : elle est universelle. Ne pas l’écrire est une occasion ratée de dénoncer ses auteurs.
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Ma démarche rejoint celle de tout observateur préoccupé par le mal-être du monde. « Désir d’utopie au pays des ambivalences » repose sur un constat : la condition humaine se nourrit d’une dualité flagrante. Dans tous les domaines. La démocratie trouve sa limite dans une dose de dérive ordinaire du pouvoir. Là où la théocratie s’éloigne des valeurs qu’elle prône, les radicaux prennent la place. L’avilissement des consciences est leur arme. À l’instar de l’asservissement des corps qui reste de la responsabilité des esclavagistes. La cruauté envers les animaux suggère une dose de responsabilité éthique. Le racisme de ceux qui rejettent l’Autre pour sa différence, de ceux qui jouent la provocation tendancieuse, associant les étrangers à des déjections, convoque l’avènement de la tolérance. Il existe des pays où règne la paix et d’autres plongés quotidiennement dans une violence explicite ou implicite. Et puis, quel regard porter sur ceux qui entretiennent une complaisance avec des croyances archaïques (excision, invention d’enfants sorciers, oppression née du patriarcat, etc.) ? J’essaie de recenser quelques dystopies qui empoisonnent notre vie. Je le fais à partir des réalités poignantes : celle des corps détruits et celle des esprits étouffés. Ils le sont au nom d’un bonheur interdit. J’ai choisi mon camp. Je ne suis pas de la classe des résignés ni de celle des pessimistes. Je reste optimiste. L’exécrable condition de l’humain peut changer. En effet, si ce n’est la sociabilité qui consiste, selon Proudhon, en « l’empathie pour se prêter mutuellement, la justice liée à la répartition des biens, des droits et des devoirs et l’équité ou le juste traitement », si ce n’est l’invocation des dieux, des esprits (pour celles et ceux qui croient) que peut être la voie de sortie de cette dualité qui marque le monde ? Plusieurs voies possibles, dont l’utopie. Dystopie, utopie, ambivalences. Des situations et des mots. Ils sont la trame de mon récit. Ils s’inspirent largement de l’actualité. Je me suis toujours intéressé au phénomène de déplacement de la production journalistique sur le champ littéraire. Passer de l’aspect argumentatif à la narration. La littérature reste un instrument d’optique pour une nouvelle approche des réalités que nous vivons.
Des situations et des mots, certes. Mais, quel message principal avez-vous voulu transmettre ?
Qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Le monde reste un pays avec la diversité de ses occupants, par la couleur de peau ; avec la diversité culturelle et cultuelle. Ses richesses. Un pays fondé sur des antagonismes, des dualités, des ambivalences. L’homme n’a pas changé. Toujours imparfait. Avec ses penchants à la violence, à la domination, à l’égoïsme, à la destruction, à la méchanceté. À tel point qu’il est urgent de se demander comment l’homme, né pour la société, ne parvient-il pas à se l’approprier dans le bon sens. Et pourtant, il a la capacité de mettre une limite à ses folles ambitions qui, engendrent des tragédies collectives et des drames personnels. Qu’écrire sur la mer Méditerranée qui se révèle un milieu mortel, au lieu d’être un lieu de passage, un pont qui réunit, une dynamique de la vie ? Comment éveiller les consciences ? Que dire sur ce que symbolise une frontière naturelle que d’aucuns ont le droit d’emprunter, pour s’affranchir de la dystopie et atteindre l’ailleurs où il fait bon vivre ?
D’aucuns écrivains ont leurs sources d’inspiration qui déclenchent leurs œuvres. Quelle est l’originalité de la vôtre ?
On n’est jamais original. Du moins, totalement. En général, on reproduit du « déjà-écrit », même sans l’avoir lu. Il n’existe pas vraiment d’écrivain original. Dix écrivains éloignés géographiquement les uns des autres, peuvent penser à la même chose. À la même seconde. On croit être le premier et le dernier à avoir vu, entendu, senti, touché, goûté, un élément quelconque. Avant nous, quelque part sur cette terre, quelqu’un d’autre l’a vu, l’a entendu, l’a senti, l’a touché, l’a goûté et l’a écrit. L’originalité est du domaine de l’impossibilité. L’écriture est fille de l’intertextualité. Je ne sais pas qui a dit que tout écrit est le produit d’autres écrits lus antérieurement par celui qui écrit. J’ai lu Victor Hugo. Je rêve d’écrire comme lui. Je ne serais jamais Victor Hugo. À moins que je ne fasse des emprunts à son œuvre. Sans en citer la source. J’aime Lamartine. J’aime Camus. J’aime Langston Hugues. Mais je n’ai pas la prétention d’être à la hauteur de Lamartine, Camus, Hugues. J’écris à ma manière. Avec ma sensibilité. Avec mes mots. Sur des thèmes que d’autres ont abordés, avant moi. J’ai simplement le devoir de revenir sur mes mots écrits, de les lire, de les relire, de les raturer, de les biffer, de supprimer des passages entiers de mon texte, de recommencer l’ouvrage, de corriger le tout, de me remettre en question. Et de recommencer. Mettre des nuits, des jours à réfléchir. Finir par écrire comme moi-même. Finalement, l’originalité est une question de visibilité, de lisibilité, par le biais de la grammaticalité du message, par la cohérence logico-linguistique du texte, par son homogénéité, le respect de quelques codes d’écriture, le style transparent propre à un auteur. Il faut compter surtout sur la capacité qu’aura un texte à traverser les époques et les frontières géographiques. Je m’y essaie modestement.
Où puisez-vous votre inspiration ?
En général, dans tout ce qui m’entoure et attire mes sens. Lorsque je m’engage sur le petit sentier d’une oliveraie, je me laisse surprendre par la singularité d’un olivier. Par ses senteurs qu’un souffle de vent me renvoie. J’en hume. Non seulement l’arbre actualise, chaque seconde, son parfum, mais également, je ne me lasse pas d’apprécier sa beauté intarissable. Mes émotions visuelles restent garanties. Je prends l’envie de cueillir ses feuilles d’un vert clair argenté, l’envie de les goûter cependant que je devine les sons qu’émet son imposant tronc noueux et me précipite de toucher son écorce brune on ne peut plus crevassée. Mes cinq sens sont en éveil. Comme ils peuvent l’être devant un tout petit champignon qui peut m’inspirer, m’interroger. Une petite chose fragile, sans racines. Et pourtant il pousse. Sans feuille. Sans tiges, sans fleur, il est sorti de quelque part. De l’humus, du bois pourri, peut-être. Il est bien là. Par la nature des choses. Comme peut l’être, à plusieurs kilomètres de la Suisse, un détail du paysage. La mer dans son immensité. Partout où d’autres atmosphères se prêtent à ma curiosité. Saint Malo. Ce que j’entends. Des échos successifs des vagues. Ce que je touche. Des écorces des troncs enfoncés dans le sable. Des pieux qui servent de rempart le Château, contre les assauts et la brutalité des marais. Placés sur des centaines de mètres. Ce que je vois. Un coucher de soleil en plein mois d’avril. Ce que je sens. Cette senteur des épaisses mousses vertes à la beauté indescriptible. Je garde des bonnes sensations face aux graffitis qu’on y a apposés. Surgit, dans l’immédiat, le rendez-vous avec la mimesis. Ce processus de représentation du visible, de la réalité, sur une feuille blanche. Avec une dose d’imagination. Tout rendre par la littérature. Tout est motif d’inspiration. Un nid de fourmis. Des ombrelles bienvenues pendant une journée d’été. La neige. Des choses banales. Des gestes anodins. Mais aussi des choses graves. L’injustice. L’imposture. La mesquinerie tacticienne de la politique qui intrigue, écrase, emprisonne des innocents pour un écrit. L’arrogance, le côté autoritaire de ceux qui sont mieux lotis ou haut placés dans la hiérarchie sociale. Le racolage d’une certaine presse qui incite aux commentaires acides et contribue à rabaisser l’Autre.
À quels lecteurs s’adresse « Désir d’utopie… » ?
À ceux qui croient en l’Homme. L’Homme qui ne fait pas peur. Ce n’est pas le monde qui fait peur. Mais l’Homme capable de démesures. Par ses penchants à l’égoïsme, à la violence, à la domination sans limites. Je m’adresse aux lectrices et aux lecteurs qui mettent leur confiance en l’Homme capable de se poser des règles ; de fixer des limites à ses folies destructrices. Il lui manque la volonté. Enfin, je m’adresse à celles et à ceux qui croient en l’utopie. En certaines utopies, pour être précis. Pas une utopie qui ordonne les choses et les idées. Une utopie qui gomme la différence des visions, qui met une croix sur l’opposition des idées, la divergence des classes sociales, la différence d’apparence physique (l’idéologie nazie est passée par là : un monde fait d’hommes aux yeux bleus, grands, blonds, etc. on connaît la suite). Pas l’utopie qui fait un double-jeu. Mais une utopie constructive. Celle qui remet en question la société de notre époque. Mon livre est une tentative de voyage vers un espace des impossibilités, des rêves. Vers un lieu où règne l’harmonie entre les bêtes et les hommes. Je rêve d’une appropriation géo-poétique de la vie. On dit que l’utopie est une voie qu’on peut emprunter, mais qui se révèle être sans issue. Que c’est une chimère. Une construction imaginaire dont la réalisation est hors de portée de l’homme. On ne dit jamais assez qu’elle est porteuse d’espérance, parce qu’elle pousse au questionnement, à la prise de conscience de ce qui nous arrive. D’être idéaliste est une chose. De s’émerveiller et d’être éveillé pour se poser des questions sur notre condition, en est une autre.
Qui sont vos auteurs préférés ?
Les intemporels. Ceux dont les œuvres ont traversé les époques et les frontières géographiques. J’aime la plume des grands journalistes à la base de la forme littéraire : Gustave Flaubert, Colette, Kessel, Camus, Mauriac, Sartre pour n’en citer que quelques-uns. J’apprécie les créations de Verlaine, Rimbaud. Celle d’un Nerval qui sort du dogme et de la foi pour tout espérer des dieux. Les haïkus de Bashô. Les mots de De Chaunes et Sylvoisal qui s’interrogent sur la mission et la démission des poètes. Les auteurs friands des métaphores, des techniques de l’esprit m’impressionnent. J’aime Marcel Aymé pour sa maîtrise du discours satirique qu’il oppose et/ou juxtapose au discours réaliste. Je n’oublie pas les poètes de la résistance. Ils ont eu recours aux mots pour vivre, à une époque ou une autre de l’histoire tragique de l’humanité. Agrippa d’Aubigné, Théophile de Viau. Les vers du poète Alphonse de Lamartine résonnent au 19e siècle pour condamner les dictatures et dénoncer la gloire des « hommes du mépris qu’il est méprisable d’encenser ». Le surréalisme de Max Jacob (emprisonné à Orléans, puis déporté au camp de Drancy d’où partaient des convois vers l’Allemagne nazie). La liste de mes auteurs préférés est longue. Paul Eluard y a sa place. Mieux, son poème Liberté écrit dans Poésie et Vérité, pendant la résistance de 1942. Je ne suis pas insensible aux écrits des poètes qui n’ont pas été épargnés par la barbarie : Robert Desnos, le roumain Jon Caraion, le cubain Armando Valladeres, les poétesses Marianne Cohn, Micheline Maurel, Madeleine Gagnon et, bien sûr, les poètes résistants du monde noir. Ceux qui ont dénoncé l’esclavage, le colonialisme, l’apartheid en Afrique du sud (Breyten Breytenbach, Sipho Sempala, Dennis Brutus). Aujourd’hui, je suis aux côtés des écrivains de la cité. Ceux d’aujourd’hui. Ils s’inspirent de la dystopie pour la mettre à nu, sans langue de bois. Il y a des centaines de milliers de Pius Njawé sur cette terre. Morts pour avoir écrit. Il y a des millions de vivants, forcés à l’exil pour s’être servis de la liberté d’expression ou d’opinion. Ils se reconnaîtront ici.
Avez-vous un dernier mot pour vos lectrices et vos lecteurs ?
Qu’ils lisent mon livre. Ils l’aimeront. Ils comprendront ma démarche. Aborder la question des dystopies et proposer des pistes de sortie, c’est dans l’ordre des choses. Je sais que le thème n’est pas original. Il a été, il est régulièrement abordé par des poètes, des écrivains, des journalistes, des penseurs, tous ceux qui ont la réflexion, l’argumentation, la narration dans leur ligne de mire. Aujourd’hui, pas plus qu’hier, cette question reste d’actualité. Elle nous touche. Elle engage notre vie, voire notre survie. La condition humaine n’est pas un long fleuve tranquille. Elle a ses côtés positifs comme elle a son côté abject, qui fait frémir. Nous sommes tous conscients de vivre au pays des ambivalences. Remarquez le singulier. Et j’insiste. "Au pays… » Chacune de ses composantes porte la totalité du monde. Certes, de Dakar, Paris, New-York, Damas, Caracas, Kinshasa à Genève, nos perceptions diffèrent quant à cette condition. Mais, on saisit un même artifice de questions qui représentent le monde dans toutes ses contradictions. Par la dialectique des contraires, parlons-en. Au coin du feu. Au café. Dans nos intérieurs. En plein air. Sur nos collines. À la sortie du bain. À ma manière, durant mes promenades, j’écris la tragédie humaine : elle est universelle. Ne pas l’écrire est une occasion ratée de dénoncer ses auteurs.
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Etat de siège - Sandrine Kuhajda
Pourquoi écrivez-vous et où puisez-vous votre inspiration ?
Quand on a beaucoup lu et depuis toujours, quand lire s’avère aussi indispensable à la vie que le fait de se nourrir, on en vient naturellement et presque involontairement à écrire dans sa tête y compris la nuit.
Par mimétisme ou par réflexe, les mots se présentent en rangs serrés, les phrases se forment presque à notre insu et s’imposent à notre esprit, on se réveille parfois comme si l’on se lisait soi-même par-dessus l’épaule ; c’est une sensation étrange, un état d’esprit en écriture quasi automatique dont il est parfois difficile de s’extraire quand la machine est lancée.
On ne sait plus alors si on lit ou si on écrit mais le cerveau ne connaît déjà plus de répit ; à quelque activité que l’on se livre, il ne cesse de tourner et travaille en arrière-plan et à plusieurs niveaux. Il glane et enregistre tout ce qu’il peut capter ici ou là ; tout est matériau : il classe et étiquette chaque pièce recueillie comme un butin précieux qui saura trouver sa place le moment venu dans cette mécanique littéraire en devenir. C’est fatigant mais très excitant et puisque les mots s’agencent presque d’eux-mêmes, pourquoi ne pas passer à l’acte et les écrire vraiment ?
D’où vient l’originalité de votre écriture et quelle en est la mécanique ?
Écrire une phrase, un paragraphe ou un chapitre, c’est composer des mesures, des rythmes et des temps. « La mesure est la structure du discours musical » comme le mot est celle de la conversation ou de la narration.
Donner aux mots un tempo, faire « parler » leurs sonorités, instiller un riff de basse ou un groove de batterie au cœur de la phrase donne le ton du morceau et invite le lecteur au concert improvisé que lui livre le hasard grâce aux personnages marionnettistes jetés dans le cul de basse-fosse de l’imagination de l’auteur et dont on attend qu’ils réagissent ou interagissent, qu’ils s’en tirent ou qu’ils meurent… les jeux du cirque sur papier glacé…
J’accorde par ailleurs une place prépondérante au vocabulaire et au style. S’ils me conviennent, je considère que tout est permis ensuite.
J’écris un livre en le lisant ou je le lis en l’écrivant, comme on voudra.
J’ignore en effet ce que vont faire mes personnages, je le découvre au fil des mots avec lesquels j’adore jouer, c’est comme si j’avais choisi de m’installer dans mon canapé avec un nouveau bouquin que j’aurais eu plaisir à dénicher et que je m’apprête à déflorer. Il n’est pas question d’établir et de suivre un plan : ce faisant, je m’ennuierais dès les premières secondes.
Je n’écris pas un devoir, je lis un livre encore une fois.
Je suis en conséquence ma première lectrice.
Ce dédoublement permanent me semble indispensable à la bonne marche de mon processus de création et bien que ces mots paraissent grandiloquents, il s’agit pour moi essentiellement d’un jeu.
Pour autant, les choses ne se passent pas aussi facilement qu’on pourrait le croire ; néanmoins les difficultés n’occultent jamais le plaisir de la découverte et des révélations produites par mes personnages que je vois se singulariser sous mes yeux.
Car l’autre partie de ce jeu de lecture/écriture consiste à regarder vivre et évoluer des personnages qui sont aux antipodes de ce que je suis. En effet, quel plaisir peut-on éprouver à se raconter soi ? Personnellement je n’en éprouve nullement le besoin et n’en vois aucunement l’intérêt. Cela procède du même principe que l’élaboration d’un plan. Ce que je connais à l’avance ne mérite pas d’être couché sur le papier. Et si je m’ennuie en me lisant, on peut raisonnablement estimer que tout le monde s’ennuiera.
Voilà sans doute les deux pivots sur lesquels repose la structure de ce recueil.
C’est en tout cas ma façon d’écrire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Il est bien difficile de répondre à cette question.
Probablement à tout lecteur à l’imagination déliée qui acceptera de se laisser tomber dans la nasse de chacune de ces nouvelles en y apportant sa dose de subjectivité pour contrer ou pas celle des personnages et tenter ou pas de s’extraire du filet…
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue
Quand on a beaucoup lu et depuis toujours, quand lire s’avère aussi indispensable à la vie que le fait de se nourrir, on en vient naturellement et presque involontairement à écrire dans sa tête y compris la nuit.
Par mimétisme ou par réflexe, les mots se présentent en rangs serrés, les phrases se forment presque à notre insu et s’imposent à notre esprit, on se réveille parfois comme si l’on se lisait soi-même par-dessus l’épaule ; c’est une sensation étrange, un état d’esprit en écriture quasi automatique dont il est parfois difficile de s’extraire quand la machine est lancée.
On ne sait plus alors si on lit ou si on écrit mais le cerveau ne connaît déjà plus de répit ; à quelque activité que l’on se livre, il ne cesse de tourner et travaille en arrière-plan et à plusieurs niveaux. Il glane et enregistre tout ce qu’il peut capter ici ou là ; tout est matériau : il classe et étiquette chaque pièce recueillie comme un butin précieux qui saura trouver sa place le moment venu dans cette mécanique littéraire en devenir. C’est fatigant mais très excitant et puisque les mots s’agencent presque d’eux-mêmes, pourquoi ne pas passer à l’acte et les écrire vraiment ?
D’où vient l’originalité de votre écriture et quelle en est la mécanique ?
Écrire une phrase, un paragraphe ou un chapitre, c’est composer des mesures, des rythmes et des temps. « La mesure est la structure du discours musical » comme le mot est celle de la conversation ou de la narration.
Donner aux mots un tempo, faire « parler » leurs sonorités, instiller un riff de basse ou un groove de batterie au cœur de la phrase donne le ton du morceau et invite le lecteur au concert improvisé que lui livre le hasard grâce aux personnages marionnettistes jetés dans le cul de basse-fosse de l’imagination de l’auteur et dont on attend qu’ils réagissent ou interagissent, qu’ils s’en tirent ou qu’ils meurent… les jeux du cirque sur papier glacé…
J’accorde par ailleurs une place prépondérante au vocabulaire et au style. S’ils me conviennent, je considère que tout est permis ensuite.
J’écris un livre en le lisant ou je le lis en l’écrivant, comme on voudra.
J’ignore en effet ce que vont faire mes personnages, je le découvre au fil des mots avec lesquels j’adore jouer, c’est comme si j’avais choisi de m’installer dans mon canapé avec un nouveau bouquin que j’aurais eu plaisir à dénicher et que je m’apprête à déflorer. Il n’est pas question d’établir et de suivre un plan : ce faisant, je m’ennuierais dès les premières secondes.
Je n’écris pas un devoir, je lis un livre encore une fois.
Je suis en conséquence ma première lectrice.
Ce dédoublement permanent me semble indispensable à la bonne marche de mon processus de création et bien que ces mots paraissent grandiloquents, il s’agit pour moi essentiellement d’un jeu.
Pour autant, les choses ne se passent pas aussi facilement qu’on pourrait le croire ; néanmoins les difficultés n’occultent jamais le plaisir de la découverte et des révélations produites par mes personnages que je vois se singulariser sous mes yeux.
Car l’autre partie de ce jeu de lecture/écriture consiste à regarder vivre et évoluer des personnages qui sont aux antipodes de ce que je suis. En effet, quel plaisir peut-on éprouver à se raconter soi ? Personnellement je n’en éprouve nullement le besoin et n’en vois aucunement l’intérêt. Cela procède du même principe que l’élaboration d’un plan. Ce que je connais à l’avance ne mérite pas d’être couché sur le papier. Et si je m’ennuie en me lisant, on peut raisonnablement estimer que tout le monde s’ennuiera.
Voilà sans doute les deux pivots sur lesquels repose la structure de ce recueil.
C’est en tout cas ma façon d’écrire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Il est bien difficile de répondre à cette question.
Probablement à tout lecteur à l’imagination déliée qui acceptera de se laisser tomber dans la nasse de chacune de ces nouvelles en y apportant sa dose de subjectivité pour contrer ou pas celle des personnages et tenter ou pas de s’extraire du filet…
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S'en va le jour - Maggy Rose Dilly
Présentez votre ouvrage...
S’en va le jour est un roman intriguant, effrayant et mystérieux.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Le roman nous remet en question sur nos rapports entre la vie et la mort et l’approche que l’on a de celles-ci.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
L’univers sombre de « S’en va le jour » correspond à ce que je suis et ce que je veux transmettre à travers mes écrits, je laisse exprimer la part sombre qui est en chacun de nous.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’observe le monde qui m’entoure. J’imagine, je rêve. L’émotion d’une musique ou d’une illustration ou un simple mot peut se transformer en une histoire folle ! L’univers de Tim Burton et celui de Benjamin Lacombe sont de réelles inspirations pour moi, ils représentent également mon univers.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À des lecteurs qui n’ont pas peur d’être qui ils sont. D’être différent et de ne pas suivre la norme que l’on nous impose.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Benjamin Lacombe, Tim Burton, Agatha Christie, Artur Conan Doyle, J.R.R.Tolkien, George R.R.Martin.
Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Acceptez la part d’ombre qui est en vous.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue !
S’en va le jour est un roman intriguant, effrayant et mystérieux.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Le roman nous remet en question sur nos rapports entre la vie et la mort et l’approche que l’on a de celles-ci.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
L’univers sombre de « S’en va le jour » correspond à ce que je suis et ce que je veux transmettre à travers mes écrits, je laisse exprimer la part sombre qui est en chacun de nous.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’observe le monde qui m’entoure. J’imagine, je rêve. L’émotion d’une musique ou d’une illustration ou un simple mot peut se transformer en une histoire folle ! L’univers de Tim Burton et celui de Benjamin Lacombe sont de réelles inspirations pour moi, ils représentent également mon univers.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À des lecteurs qui n’ont pas peur d’être qui ils sont. D’être différent et de ne pas suivre la norme que l’on nous impose.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Benjamin Lacombe, Tim Burton, Agatha Christie, Artur Conan Doyle, J.R.R.Tolkien, George R.R.Martin.
Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Acceptez la part d’ombre qui est en vous.
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Un chemin d'écume - Isabelle Briand
Présentez-nous votre ouvrage...
C'est un ouvrage de fiction. Un roman d'aventure inspiré de mes expériences, mais en aucun cas autobiographique. C'est l'aventure d'une jeune femme, sur une période d'environ de plus de quinze années, qui s'initie au monde de la mer et du voyage au travers d'aventures qui bouleversent sa vie, de la Bretagne, au Canada, puis aux Antilles, en passant par le Brésil, le Mexique, de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique etc... A travers des aventures qui façonnent mon héroïne, je présente des personnages, des lieux qui m'ont inspirée au cours de mes navigations. J'y ajoute un drame familial en Bretagne qui amorce sa fuite. Bref, des aventures sur le dos des vagues !
Quel message voulez-vous transmettre ?
Je n'ai pas de message précis, autre que de faire passer un bon moment à mes lecteurs, les inciter à suivre leurs rêves, à transformer les aventures de la vie, bonnes ou mauvaises en expériences enrichissantes, à ne pas hésiter à aller à contre-courant des conventions, des habitudes, à vaincre ses appréhensions.
D'où vient l'originalité de votre écriture ?
Sans aucun doute de mon style de vie aventureux et de ma passion pour les voyages qui a inspiré ma vie dès le plus jeune âge. Je souhaite transmettre à mon tour, dans mes récits, mon amour de la mer et des voyages et le roman est à mon avis idéal car il m'offre le choix de l'imagination, le choix de mettre en scène des personnages inspirés ou non du vécu dans des endroits que j'ai particulièrement aimés. Pour moi, c'est un moyen de faire partager mon style de vie – ses bons mais aussi ses mauvais côtés –, avec toute la liberté qu'offre le roman.
A quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
A tous j'espère, adolescents y compris. Et bien que je mette en scène des femmes, mes livres intéresseront aussi les hommes qu'ils soient marins ou non. Les « voileux » s'y retrouveront bien entendu, mais aussi les rêveurs, les amoureux de la mer, des voyages. J'offre une bouffée d'air marin à avaler sans restriction aucune ! Pas de romance torride, ni de stéréotypes d'aventuriers !
Quels sont vos auteurs fétiches ?
J'aime les auteurs chiliens : Garcia Marquez, Isabel Allende, Luis Sepulveda, Francisco Colloane. Ils ont tous un style bien particulier aux auteurs sud-américains et principalement chiliens qui me fascine.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Mes ouvrages ont pour ambition de vous emmener en voyage, de vous faire rêver. Mais il n'y a pas de cliché dans mes histoires, pas de romance torride ni de stéréotype de l'aventurière comme je l'ai écrit plus haut. Mon désir est de vous faire découvrir le monde de la mer, vu du côté « aventurier-baroudeur des mers » et du côté féminin également. Je désire, à travers les aventures de mon héroïne, vous ouvrir la porte du large, vous inviter à partir avec elle et d'éprouver ses émotions, et de titiller peut-être un vieux rêve enfoui depuis longtemps : celui de mettre les voiles et de partir...
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C'est un ouvrage de fiction. Un roman d'aventure inspiré de mes expériences, mais en aucun cas autobiographique. C'est l'aventure d'une jeune femme, sur une période d'environ de plus de quinze années, qui s'initie au monde de la mer et du voyage au travers d'aventures qui bouleversent sa vie, de la Bretagne, au Canada, puis aux Antilles, en passant par le Brésil, le Mexique, de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique etc... A travers des aventures qui façonnent mon héroïne, je présente des personnages, des lieux qui m'ont inspirée au cours de mes navigations. J'y ajoute un drame familial en Bretagne qui amorce sa fuite. Bref, des aventures sur le dos des vagues !
Quel message voulez-vous transmettre ?
Je n'ai pas de message précis, autre que de faire passer un bon moment à mes lecteurs, les inciter à suivre leurs rêves, à transformer les aventures de la vie, bonnes ou mauvaises en expériences enrichissantes, à ne pas hésiter à aller à contre-courant des conventions, des habitudes, à vaincre ses appréhensions.
D'où vient l'originalité de votre écriture ?
Sans aucun doute de mon style de vie aventureux et de ma passion pour les voyages qui a inspiré ma vie dès le plus jeune âge. Je souhaite transmettre à mon tour, dans mes récits, mon amour de la mer et des voyages et le roman est à mon avis idéal car il m'offre le choix de l'imagination, le choix de mettre en scène des personnages inspirés ou non du vécu dans des endroits que j'ai particulièrement aimés. Pour moi, c'est un moyen de faire partager mon style de vie – ses bons mais aussi ses mauvais côtés –, avec toute la liberté qu'offre le roman.
A quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
A tous j'espère, adolescents y compris. Et bien que je mette en scène des femmes, mes livres intéresseront aussi les hommes qu'ils soient marins ou non. Les « voileux » s'y retrouveront bien entendu, mais aussi les rêveurs, les amoureux de la mer, des voyages. J'offre une bouffée d'air marin à avaler sans restriction aucune ! Pas de romance torride, ni de stéréotypes d'aventuriers !
Quels sont vos auteurs fétiches ?
J'aime les auteurs chiliens : Garcia Marquez, Isabel Allende, Luis Sepulveda, Francisco Colloane. Ils ont tous un style bien particulier aux auteurs sud-américains et principalement chiliens qui me fascine.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Mes ouvrages ont pour ambition de vous emmener en voyage, de vous faire rêver. Mais il n'y a pas de cliché dans mes histoires, pas de romance torride ni de stéréotype de l'aventurière comme je l'ai écrit plus haut. Mon désir est de vous faire découvrir le monde de la mer, vu du côté « aventurier-baroudeur des mers » et du côté féminin également. Je désire, à travers les aventures de mon héroïne, vous ouvrir la porte du large, vous inviter à partir avec elle et d'éprouver ses émotions, et de titiller peut-être un vieux rêve enfoui depuis longtemps : celui de mettre les voiles et de partir...
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Je n'attendais que toi - Elodie Strong
Présentez-nous votre ouvrage ?
C’est une romance historique qui prend place à Londres en 1920. Andrew Campbell est un comte de 30 ans, qui ne parvient pas à faire le deuil de sa famille, morte durant la première guerre mondiale. Pour régler ses dettes, il fait la chasse aux créatures surnaturelles tout autour du monde. Il va souvent à la librairie Stanfords pour organiser ses voyages, et c’est là où il va rencontrer Eliza Scott, libraire de 22 ans. Elle vit avec ses parents et ses deux sœurs dans un petit appartement. Andrew est l’obscurité, Eliza la lumière.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’essaie de faire passer plusieurs messages dans ce roman. Tout d’abord, la question des différences de classes sociales à l’époque, mais encore aujourd’hui dans certains pays du monde. Est-ce que l’amour est plus fort qu’une classe sociale, est-ce qu’on peut aller au-delà de cette dernière ou pas ? La Première Guerre Mondiale a brisé beaucoup de monde physiquement, mais là, je voulais mettre l’accent sur le côté psychologique. Dans les guerres, ces blessés sont souvent oubliés. Le message de la famille unie est important dans l’histoire. Je voulais transmettre le message que la famille est primordiale dans nos vies, et que j’aurais aimé que ma famille soit aussi unie que celle des Scott. J’aborde enfin l’homosexualité qui était considérée comme abjecte. Comme aujourd’hui, il y avait plusieurs façons de réagir, et ces différentes façons sont décrites dans le livre.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
J’écris depuis très longtemps et à mesure que je grandissais, mon écriture est devenue plus fluide et plus adulte. Les critiques que j’ai pu avoir sur ces écrits m’ont aidé à m’améliorer. Ensuite, je lis énormément. Beaucoup de classiques anglais et de romans historiques. J’ai donc pu puiser là-dedans pour écrire ma propre histoire.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’ai un peu répondu à cette question dans la précédente. Je lis de tout mais essentiellement des classiques anglais (Austen, Brontë, Hardy, Dickens…), des romans historiques et des romans fantastiques. C’est dans tous ces romans que j’ai trouvé l’inspiration. Pour ce roman, il y a eu aussi la série Downton Abbey, et le film Orgueil et Préjugés. Andrew est directement inspiré de M. Darcy.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Désolée, Messieurs, mais je pense que mon livre s’adresse principalement aux femmes. C’est un livre qu’on peut lire à partir de 15 ans, je pense, à cause de scènes très subjectives à certains moments. Il n’y a pas de limite d’âge. La romance, en principe, plaît davantage aux femmes mais les hommes pourront peut-être y trouver satisfaction. Tout le monde est bienvenu pour découvrir mon histoire.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
J’en ai beaucoup. D’abord : Jane Austen, Charlotte et Anne Brontë, Charles Dickens. Ensuite, Cassandra Clare, J.K Rowling, Rick Riordan…
Un dernier mot pour vos lecteurs ?
N’hésitez pas à plonger dans cet univers, à découvrir des personnages attachants, des sentiments forts et puissants, avec une petite pointe de magie. J’attends vos avis avec beaucoup d’impatience, et je les publie sur mon site internet. Pour finir, vous pourrez me rencontrer à Uzès le 9 décembre 2017. Plus d’informations sont à venir, donc suivez mon actualité sur les réseaux sociaux et mon site internet.
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C’est une romance historique qui prend place à Londres en 1920. Andrew Campbell est un comte de 30 ans, qui ne parvient pas à faire le deuil de sa famille, morte durant la première guerre mondiale. Pour régler ses dettes, il fait la chasse aux créatures surnaturelles tout autour du monde. Il va souvent à la librairie Stanfords pour organiser ses voyages, et c’est là où il va rencontrer Eliza Scott, libraire de 22 ans. Elle vit avec ses parents et ses deux sœurs dans un petit appartement. Andrew est l’obscurité, Eliza la lumière.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’essaie de faire passer plusieurs messages dans ce roman. Tout d’abord, la question des différences de classes sociales à l’époque, mais encore aujourd’hui dans certains pays du monde. Est-ce que l’amour est plus fort qu’une classe sociale, est-ce qu’on peut aller au-delà de cette dernière ou pas ? La Première Guerre Mondiale a brisé beaucoup de monde physiquement, mais là, je voulais mettre l’accent sur le côté psychologique. Dans les guerres, ces blessés sont souvent oubliés. Le message de la famille unie est important dans l’histoire. Je voulais transmettre le message que la famille est primordiale dans nos vies, et que j’aurais aimé que ma famille soit aussi unie que celle des Scott. J’aborde enfin l’homosexualité qui était considérée comme abjecte. Comme aujourd’hui, il y avait plusieurs façons de réagir, et ces différentes façons sont décrites dans le livre.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
J’écris depuis très longtemps et à mesure que je grandissais, mon écriture est devenue plus fluide et plus adulte. Les critiques que j’ai pu avoir sur ces écrits m’ont aidé à m’améliorer. Ensuite, je lis énormément. Beaucoup de classiques anglais et de romans historiques. J’ai donc pu puiser là-dedans pour écrire ma propre histoire.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’ai un peu répondu à cette question dans la précédente. Je lis de tout mais essentiellement des classiques anglais (Austen, Brontë, Hardy, Dickens…), des romans historiques et des romans fantastiques. C’est dans tous ces romans que j’ai trouvé l’inspiration. Pour ce roman, il y a eu aussi la série Downton Abbey, et le film Orgueil et Préjugés. Andrew est directement inspiré de M. Darcy.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Désolée, Messieurs, mais je pense que mon livre s’adresse principalement aux femmes. C’est un livre qu’on peut lire à partir de 15 ans, je pense, à cause de scènes très subjectives à certains moments. Il n’y a pas de limite d’âge. La romance, en principe, plaît davantage aux femmes mais les hommes pourront peut-être y trouver satisfaction. Tout le monde est bienvenu pour découvrir mon histoire.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
J’en ai beaucoup. D’abord : Jane Austen, Charlotte et Anne Brontë, Charles Dickens. Ensuite, Cassandra Clare, J.K Rowling, Rick Riordan…
Un dernier mot pour vos lecteurs ?
N’hésitez pas à plonger dans cet univers, à découvrir des personnages attachants, des sentiments forts et puissants, avec une petite pointe de magie. J’attends vos avis avec beaucoup d’impatience, et je les publie sur mon site internet. Pour finir, vous pourrez me rencontrer à Uzès le 9 décembre 2017. Plus d’informations sont à venir, donc suivez mon actualité sur les réseaux sociaux et mon site internet.
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Besoins d'ici, désirs d'ailleurs - Julien Brun
Présentez-nous votre ouvrage ?
"Besoins d'ici, désirs d'ailleurs" met en scène un journaliste de la presse écrite, soudainement licencié après plus de trente-cinq ans de divagations pseudo-littéraires. Déboussolé et perdu, il erre entre les rues de Barcelone et son appartement. Sa vie s'écroule alors, il décide de s'enfuir et prend le premier billet d'avion pour le premier avion en partance… Direction Santiago du Chili…
À travers son périple de seize escales, il va plonger dans des paysages infinis et rencontrer des personnages plus atypiques les uns que les autres qui, au fur et à mesure de son aventure, vont faire émerger son passé, sa relation avec sa fille, mais aussi sa vie et le faire s'interroger sur lui-même et sur la place de l'Homme dans notre société.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Écrire, c'est donner à partager mes émotions, c'est me dévoiler pour que d'autres s'évadent. Dans ce monde où seule l'apparence compte, où les préjugés sont tenaces, j'ai voulu parler des accidents de la vie qui un jour ou l'autre nous ont tous frappés, comme la perte d'un emploi, une séparation, la solitude, l'éloignement d'un père avec sa fille. Écrire, c'est parfois un remède, comme un ultime espoir, une dernière espérance et une improbable illusion prenant corps sous la forme des mots. À travers ce livre, j'ai souhaité transmettre au lecteur, entre mélancolie et violence, une once d'espoir et un soupçon de sensibilité en la croyance qu'un nouveau monde, fait de rêve et d'égalité, soit encore possible.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Le style, c'est une façon de penser, de voir les choses et de les ressentir. J'attache beaucoup d'importance aux descriptions qui sont, pour moi, l'extension sensuelle et humaine de mes personnages. L'authenticité et la crédibilité de mes personnages sont deux éléments qui ne me quittent jamais. Alors, j'écris sans cesse pour que l'espace dans lequel ils évoluent se confonde avec leurs émotions, révèle leurs conflits intérieurs, laisse émerger leurs forces et suggérer leurs faiblesses.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je dirais que mon inspiration se nourrit de mes nombreuses révoltes, de la douleur d'autrui et des inégalités qui gangrènent inlassablement notre monde. Je puise mes idées dans l'actualité, la plus souvent noire, afin de faire émerger ce qui est enfoui en moi avec pour ambition de guider le lecteur vers une remise en cause des préjugés, vers une acceptation des différences, vers plus de fraternité et d'humanisme.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À celles et ceux qui veulent s'évader sans pour autant oublier de s'interroger sur soi, sur les autres et sur le monde qui nous entoure.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J'aime la littérature hispanique et latino-américaine. Vasquez Montalban, Sepulveda, Neruda, Padura Fuentes, Mendoza, Skarmeta, Manet, Gonzalez Ledesma, Coloane, Garcia Marquez, Borges, Marse, Paz, Asturias mais aussi Orwell et Hemingway. Cette littérature, vivante et profondément engagée, se nourrit des préoccupations sociales et politiques. L'Homme, avec tous ses vices, en est l'émanation décapante et excessive, romantique et magique.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J'espère que vous prendrez du plaisir lors de ce voyage…
Retrouvez ce livre directement dans notre catalogue !
"Besoins d'ici, désirs d'ailleurs" met en scène un journaliste de la presse écrite, soudainement licencié après plus de trente-cinq ans de divagations pseudo-littéraires. Déboussolé et perdu, il erre entre les rues de Barcelone et son appartement. Sa vie s'écroule alors, il décide de s'enfuir et prend le premier billet d'avion pour le premier avion en partance… Direction Santiago du Chili…
À travers son périple de seize escales, il va plonger dans des paysages infinis et rencontrer des personnages plus atypiques les uns que les autres qui, au fur et à mesure de son aventure, vont faire émerger son passé, sa relation avec sa fille, mais aussi sa vie et le faire s'interroger sur lui-même et sur la place de l'Homme dans notre société.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Écrire, c'est donner à partager mes émotions, c'est me dévoiler pour que d'autres s'évadent. Dans ce monde où seule l'apparence compte, où les préjugés sont tenaces, j'ai voulu parler des accidents de la vie qui un jour ou l'autre nous ont tous frappés, comme la perte d'un emploi, une séparation, la solitude, l'éloignement d'un père avec sa fille. Écrire, c'est parfois un remède, comme un ultime espoir, une dernière espérance et une improbable illusion prenant corps sous la forme des mots. À travers ce livre, j'ai souhaité transmettre au lecteur, entre mélancolie et violence, une once d'espoir et un soupçon de sensibilité en la croyance qu'un nouveau monde, fait de rêve et d'égalité, soit encore possible.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Le style, c'est une façon de penser, de voir les choses et de les ressentir. J'attache beaucoup d'importance aux descriptions qui sont, pour moi, l'extension sensuelle et humaine de mes personnages. L'authenticité et la crédibilité de mes personnages sont deux éléments qui ne me quittent jamais. Alors, j'écris sans cesse pour que l'espace dans lequel ils évoluent se confonde avec leurs émotions, révèle leurs conflits intérieurs, laisse émerger leurs forces et suggérer leurs faiblesses.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je dirais que mon inspiration se nourrit de mes nombreuses révoltes, de la douleur d'autrui et des inégalités qui gangrènent inlassablement notre monde. Je puise mes idées dans l'actualité, la plus souvent noire, afin de faire émerger ce qui est enfoui en moi avec pour ambition de guider le lecteur vers une remise en cause des préjugés, vers une acceptation des différences, vers plus de fraternité et d'humanisme.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À celles et ceux qui veulent s'évader sans pour autant oublier de s'interroger sur soi, sur les autres et sur le monde qui nous entoure.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J'aime la littérature hispanique et latino-américaine. Vasquez Montalban, Sepulveda, Neruda, Padura Fuentes, Mendoza, Skarmeta, Manet, Gonzalez Ledesma, Coloane, Garcia Marquez, Borges, Marse, Paz, Asturias mais aussi Orwell et Hemingway. Cette littérature, vivante et profondément engagée, se nourrit des préoccupations sociales et politiques. L'Homme, avec tous ses vices, en est l'émanation décapante et excessive, romantique et magique.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J'espère que vous prendrez du plaisir lors de ce voyage…
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La légende de la fleur de soleil - Gilles la Carbona
Parlez-nous de votre ouvrage !
« La légende de la fleur de soleil » n’a rien à voir avec mes précédents ouvrages et notamment Mathilde, on change totalement de genre et d’univers. On est plongé dans le monde médiéval, avec ses codes et ses légendes aussi. La magie des Druides, l’honneur des chevaliers, et la folie des hommes ! Le bien et le mal s’invitent à travers une histoire d’amour improbable ! Ils vont lutter l’un contre l’autre pour la réalisation de leur propre dessein ! Qui en sortira vainqueur ? Quand les destins sont contrariés, restent-ils à jamais perdus dans les méandres du temps ?
Quel est votre message ?
On est loin de celui que je voulais faire passer dans « Mathilde ». Ici c’est plus une réflexion. Comme je vous le disais, des destins contrariés sont-ils définitivement broyés dans le temps ? Ne peuvent-ils pas ressurgir ailleurs ? En clair, je pose la question de la réincarnation et du nécessaire accomplissement de sa destinée pour espérer obtenir la paix de l’âme ! Mais je n’entends pas bien entendu affirmer quoi que ce soit ! J’évoque, à travers une fiction, ce possible. Chacun, selon ses croyances pourra nourrir cette pensée.
D’où vient votre inspiration ?
C’est la question incontournable. Ah ah… Il n’y a pas de recette, pas d’endroit de prédilection dans lequel se retrouver pour que les idées viennent ! Ceux qui espèrent une recette miracle seront déçus ! Il faut lire, écouter, être attentif à ce qui nous entoure. Parfois une idée peut jaillir d’un mot lu ou entendu. D’une situation vécue aussi. Notre propre parcours est une source inépuisable de sujets ! Ensuite il faut parfois décortiquer un fait, une idée, pour faire jaillir quelque chose qui soit un peu, je dis bien un peu original !
À qui s’adresse ce livre ?
C’est amusant, une de mes amies m’a posé cette question il y a quelques jours. Elle devait hésiter à se le procurer et s’est demandé si elle allait accrocher ! Je dirais qu’il s’adresse aussi bien aux jeunes, qui ont peut-être plus l’habitude de ce genre de fiction, qu’aux adultes qui sont plus versés dans la littérature classique. Pourquoi donc me demanderez-vous ? Tout simplement parce qu’il y a une vraie histoire sans monstres fantastiques, sans intervenants curieux ou totalement imaginaires !
Quels sont vos auteurs préférés ?
Mes auteurs préférés, j’en ai plusieurs. Tout d’abord Pagnol, j’ai déjà eu l’occasion de le dire dans une autre interview, sans lui, je n’aurais probablement jamais tenté l’aventure de l’écriture. Ensuite je suis influencé et inspiré, par St Ex, Gracq, Cheng, Kessel, Sampiero, Juliet, Bobin…
Avez-vous d’autres projets ?
Oui, le théâtre pour lequel j’ai écrit « l’Emprise » avec Sabine Lenoël une pièce et, en auteur seul, trois autres. La première devrait être jouée à Paris cet hiver. Ensuite j’ai été sollicité par Eirin Forsberg pour l’écriture de son prochain spectacle. C’est un exercice tout nouveau pour moi ! Serais-je à la hauteur de ses attentes ?! Réponse dans 5 ou 6 mois ! Et bien entendu un autre roman publié chez
5 Sens Editions au printemps 2018. Là je vais revenir à une littérature plus classique.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
D’abord un grand Merci pour leur fidélité. Certains me suivent depuis 20 ans à présent ! Pour les autres, je leur souhaite la bienvenue dans mon univers et j’espère qu’ils seront charmés par cette légende ! J’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire… il y aura peut-être, d’ailleurs, une suite… l’idée germe doucement, à suivre.
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« La légende de la fleur de soleil » n’a rien à voir avec mes précédents ouvrages et notamment Mathilde, on change totalement de genre et d’univers. On est plongé dans le monde médiéval, avec ses codes et ses légendes aussi. La magie des Druides, l’honneur des chevaliers, et la folie des hommes ! Le bien et le mal s’invitent à travers une histoire d’amour improbable ! Ils vont lutter l’un contre l’autre pour la réalisation de leur propre dessein ! Qui en sortira vainqueur ? Quand les destins sont contrariés, restent-ils à jamais perdus dans les méandres du temps ?
Quel est votre message ?
On est loin de celui que je voulais faire passer dans « Mathilde ». Ici c’est plus une réflexion. Comme je vous le disais, des destins contrariés sont-ils définitivement broyés dans le temps ? Ne peuvent-ils pas ressurgir ailleurs ? En clair, je pose la question de la réincarnation et du nécessaire accomplissement de sa destinée pour espérer obtenir la paix de l’âme ! Mais je n’entends pas bien entendu affirmer quoi que ce soit ! J’évoque, à travers une fiction, ce possible. Chacun, selon ses croyances pourra nourrir cette pensée.
D’où vient votre inspiration ?
C’est la question incontournable. Ah ah… Il n’y a pas de recette, pas d’endroit de prédilection dans lequel se retrouver pour que les idées viennent ! Ceux qui espèrent une recette miracle seront déçus ! Il faut lire, écouter, être attentif à ce qui nous entoure. Parfois une idée peut jaillir d’un mot lu ou entendu. D’une situation vécue aussi. Notre propre parcours est une source inépuisable de sujets ! Ensuite il faut parfois décortiquer un fait, une idée, pour faire jaillir quelque chose qui soit un peu, je dis bien un peu original !
À qui s’adresse ce livre ?
C’est amusant, une de mes amies m’a posé cette question il y a quelques jours. Elle devait hésiter à se le procurer et s’est demandé si elle allait accrocher ! Je dirais qu’il s’adresse aussi bien aux jeunes, qui ont peut-être plus l’habitude de ce genre de fiction, qu’aux adultes qui sont plus versés dans la littérature classique. Pourquoi donc me demanderez-vous ? Tout simplement parce qu’il y a une vraie histoire sans monstres fantastiques, sans intervenants curieux ou totalement imaginaires !
Quels sont vos auteurs préférés ?
Mes auteurs préférés, j’en ai plusieurs. Tout d’abord Pagnol, j’ai déjà eu l’occasion de le dire dans une autre interview, sans lui, je n’aurais probablement jamais tenté l’aventure de l’écriture. Ensuite je suis influencé et inspiré, par St Ex, Gracq, Cheng, Kessel, Sampiero, Juliet, Bobin…
Avez-vous d’autres projets ?
Oui, le théâtre pour lequel j’ai écrit « l’Emprise » avec Sabine Lenoël une pièce et, en auteur seul, trois autres. La première devrait être jouée à Paris cet hiver. Ensuite j’ai été sollicité par Eirin Forsberg pour l’écriture de son prochain spectacle. C’est un exercice tout nouveau pour moi ! Serais-je à la hauteur de ses attentes ?! Réponse dans 5 ou 6 mois ! Et bien entendu un autre roman publié chez
5 Sens Editions au printemps 2018. Là je vais revenir à une littérature plus classique.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
D’abord un grand Merci pour leur fidélité. Certains me suivent depuis 20 ans à présent ! Pour les autres, je leur souhaite la bienvenue dans mon univers et j’espère qu’ils seront charmés par cette légende ! J’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire… il y aura peut-être, d’ailleurs, une suite… l’idée germe doucement, à suivre.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue
Friser le soleil - Jenny Trolliet
Présentez-nous votre ouvrage ?
Mon ouvrage est un roman. C’est une histoire inventée. Je le situe dans le thème du développement personnel. Il raconte la vie quotidienne d’une jeune femme, Cléa, qui part à la recherche de soi-même. Cléa réalise, à un certain moment de sa vie, que si elle désire être heureuse, elle doit suivre son destin et non vivre selon les demandes et intentions des autres personnes. À travers un personnage mystérieux, Jack, un vieil écrivain, Cléa va tenter de redécouvrir sa vraie identité. Il s’agit d’un ouvrage simple et assez rapide à lire, où les mots ont dans l’ensemble un esprit positif et serein.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Le message que je souhaite donner au lecteur, c’est que le bonheur vient de soi-même, de l’intérieur. Et non de l’extérieur et des personnes qui nous entourent. Je souhaite également donner l’envie au lecteur de s’émerveiller devant des choses simples : un paysage, la nature, le soleil, un moment d’amitié, un secret partagé, une ballade, des couleurs, etc… beaucoup de détails qui sont importants nous émeuvent. Ils nous font nous réjouir de l’instant que nous vivons. Je voudrais aussi transmettre la nécessité de se pencher sur soi-même et de s’interroger face à ces questions : qui suis-je ? Quel est le sens de la vie ? Pourquoi j’accomplis cette action ? Pourquoi j’exprime ces paroles ?
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je décrirais mon écriture comme simple et intuitive. Je ne choisis pas toujours ce que j’écris avec mon mental, mais plutôt avec mon intuition ou mon cœur. Parfois, lorsque je relis une partie de mon livre, c’est comme si je m’étonnais de l’avoir écrit. Car je pense qu’une part de nous-mêmes, profonde, nous aide à créer. Je pense que tout le monde est capable d’écrire.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration vient de mes expériences quotidiennes, de mon envie de partager une attitude positive envers la vie que j’ai toujours eue. Le travail sur moi-même et l’envie de le partager aux autres sont mes plus grandes inspirations.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je pense que mon ouvrage s’adresse à quiconque a envie de réaliser un travail de réflexion sur soi-même ou simplement de lire quelque chose d’agréable et de positif sur la vie.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Mon auteur fétiche du moment est Laurent Gounelle. J’ai découvert tous ses livres cette année dans un laps de temps très court. J’ai vraiment aimé lire ses ouvrages qui détiennent une richesse surprenante dans le développement de soi-même, dans la recherche d’une vérité sur la spiritualité et sur le sens de la vie. J’apprécie énormément aussi les livres d’Eckart Tolle, d’Anthony de Mello, de Kishnamurti et quelques classiques comme les Rêveries du promeneur solitaire, de Rousseau.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
C’est avec grand plaisir que je partage avec vous cet ouvrage et j’espère que vous y trouverez une part de vous-même.
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Mon ouvrage est un roman. C’est une histoire inventée. Je le situe dans le thème du développement personnel. Il raconte la vie quotidienne d’une jeune femme, Cléa, qui part à la recherche de soi-même. Cléa réalise, à un certain moment de sa vie, que si elle désire être heureuse, elle doit suivre son destin et non vivre selon les demandes et intentions des autres personnes. À travers un personnage mystérieux, Jack, un vieil écrivain, Cléa va tenter de redécouvrir sa vraie identité. Il s’agit d’un ouvrage simple et assez rapide à lire, où les mots ont dans l’ensemble un esprit positif et serein.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Le message que je souhaite donner au lecteur, c’est que le bonheur vient de soi-même, de l’intérieur. Et non de l’extérieur et des personnes qui nous entourent. Je souhaite également donner l’envie au lecteur de s’émerveiller devant des choses simples : un paysage, la nature, le soleil, un moment d’amitié, un secret partagé, une ballade, des couleurs, etc… beaucoup de détails qui sont importants nous émeuvent. Ils nous font nous réjouir de l’instant que nous vivons. Je voudrais aussi transmettre la nécessité de se pencher sur soi-même et de s’interroger face à ces questions : qui suis-je ? Quel est le sens de la vie ? Pourquoi j’accomplis cette action ? Pourquoi j’exprime ces paroles ?
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je décrirais mon écriture comme simple et intuitive. Je ne choisis pas toujours ce que j’écris avec mon mental, mais plutôt avec mon intuition ou mon cœur. Parfois, lorsque je relis une partie de mon livre, c’est comme si je m’étonnais de l’avoir écrit. Car je pense qu’une part de nous-mêmes, profonde, nous aide à créer. Je pense que tout le monde est capable d’écrire.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration vient de mes expériences quotidiennes, de mon envie de partager une attitude positive envers la vie que j’ai toujours eue. Le travail sur moi-même et l’envie de le partager aux autres sont mes plus grandes inspirations.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je pense que mon ouvrage s’adresse à quiconque a envie de réaliser un travail de réflexion sur soi-même ou simplement de lire quelque chose d’agréable et de positif sur la vie.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Mon auteur fétiche du moment est Laurent Gounelle. J’ai découvert tous ses livres cette année dans un laps de temps très court. J’ai vraiment aimé lire ses ouvrages qui détiennent une richesse surprenante dans le développement de soi-même, dans la recherche d’une vérité sur la spiritualité et sur le sens de la vie. J’apprécie énormément aussi les livres d’Eckart Tolle, d’Anthony de Mello, de Kishnamurti et quelques classiques comme les Rêveries du promeneur solitaire, de Rousseau.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
C’est avec grand plaisir que je partage avec vous cet ouvrage et j’espère que vous y trouverez une part de vous-même.
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Cataracte de la douleur - Christine Delcourt
Présentez-nous votre ouvrage ?
Cataracte de la douleur regroupe en une centaine de pages un ensemble de textes écrits en prose poétique. C’est un journal de maladie qui retrace le combat entre le corps et l’esprit unis dans la douleur. C’est la parole rédemptrice qui borde le chemin et empêche la chute. Les mots dits, les mots écrits ouvrent sur la lumière, tout au bout du tunnel. Il est illustré par Anne van der Linden, des images chocs comme les mots qu’elles illustrent.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Un message d’espoir. C’est un livre sombre qui descend au plus profond de l’être, mais de la spirale de la lutte et de la souffrance sort un être neuf, enrichi et reconstruit. Il montre aussi la puissance rédemptrice de l’écrit et de la parole.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Ce serait plutôt à mes lecteurs de parler de l’originalité de mon écriture. Comme toute œuvre de créateur, elle vient de la vie, de mon regard sur le monde, de mon histoire, de ce qui m’a fait grandir, souffrir, aimer.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Là aussi, dans tout ce qui vit, ce qui bruit, ce qui tremble, ce qui meurt. Dans tout ce qui aiguise mes sens. Dans tout ce qui me touche et trouve écho en moi. Mes recueils ont pu trouver racine dans l’amour, la mort, l’enfance, l’écriture, les femmes, la mer, la folie… Le cinéma, aussi…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon recueil est préfacé par un psychanalyste. Il peut donc s’adresser à tout lecteur qui s’interroge sur l’être, sa construction, ses ressorts. C’est un journal de maladie qui parlera à ceux qui ont connu la douleur d’être cloué dans sa chair et celle de l’esprit qui cherche à s’élever. À ceux qui veulent comprendre. À qui a besoin de réveiller l’espoir. Et, plus généralement, à qui aime les mots, les images et leurs jeux et qui ne craignent pas de se laisser entraîner au loin.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
En citer serait en oublier. Et je parlerai plutôt d’auteurs que j’aime, auxquels je suis fidèle. Ce sont ceux qui m’inspirent, me touchent et me secouent, ceux qui m’emmènent au loin… Je les garde pour moi !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Non. Jamais de dernier mot !… Mais toujours la porte ouverte…
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Cataracte de la douleur regroupe en une centaine de pages un ensemble de textes écrits en prose poétique. C’est un journal de maladie qui retrace le combat entre le corps et l’esprit unis dans la douleur. C’est la parole rédemptrice qui borde le chemin et empêche la chute. Les mots dits, les mots écrits ouvrent sur la lumière, tout au bout du tunnel. Il est illustré par Anne van der Linden, des images chocs comme les mots qu’elles illustrent.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Un message d’espoir. C’est un livre sombre qui descend au plus profond de l’être, mais de la spirale de la lutte et de la souffrance sort un être neuf, enrichi et reconstruit. Il montre aussi la puissance rédemptrice de l’écrit et de la parole.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Ce serait plutôt à mes lecteurs de parler de l’originalité de mon écriture. Comme toute œuvre de créateur, elle vient de la vie, de mon regard sur le monde, de mon histoire, de ce qui m’a fait grandir, souffrir, aimer.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Là aussi, dans tout ce qui vit, ce qui bruit, ce qui tremble, ce qui meurt. Dans tout ce qui aiguise mes sens. Dans tout ce qui me touche et trouve écho en moi. Mes recueils ont pu trouver racine dans l’amour, la mort, l’enfance, l’écriture, les femmes, la mer, la folie… Le cinéma, aussi…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon recueil est préfacé par un psychanalyste. Il peut donc s’adresser à tout lecteur qui s’interroge sur l’être, sa construction, ses ressorts. C’est un journal de maladie qui parlera à ceux qui ont connu la douleur d’être cloué dans sa chair et celle de l’esprit qui cherche à s’élever. À ceux qui veulent comprendre. À qui a besoin de réveiller l’espoir. Et, plus généralement, à qui aime les mots, les images et leurs jeux et qui ne craignent pas de se laisser entraîner au loin.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
En citer serait en oublier. Et je parlerai plutôt d’auteurs que j’aime, auxquels je suis fidèle. Ce sont ceux qui m’inspirent, me touchent et me secouent, ceux qui m’emmènent au loin… Je les garde pour moi !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Non. Jamais de dernier mot !… Mais toujours la porte ouverte…
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Nanaqui ou les tribulations d'un poète - Ivan de Monbrison
Présentez-nous votre ouvrage ?
Ce livre demeure assez obscur à mes yeux, sa conception s’est étalée sur deux ans, il est composé de deux parties fort différentes l’une de l’autre.
D’abord, Le Déni : Qui est une sorte d’introduction à l’univers lyrique des personnages, « Nanaqui » : le fantôme du poète Antonin Artaud, et son compagnon (et amant) « Le Guetteur de Maldormé », et à leur errance dans la vieille ville et aux alentours de Marseille et, ceci, à cheval sur une sorte de pont temporel, qui part de la jeunesse d’Artaud aux débuts du XXe siècle jusqu’à l’époque actuelle. Cette partie est la plus historique et la plus poétique à la fois de l’ouvrage.
L’occlus : La deuxième partie est plus sombre, plus morbide, on s’attache vraiment à l’aspect spectral des deux revenants, c’est aussi la plus cocasse et la plus grivoise des deux.
Enfin je dois préciser que ces deux personnages étaient déjà présents dans un ouvrage publié en 2014 « Les Maldormants ».
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne sais pas si mon style est original. En fait en arrivant à Marseille un ami écrivain, basé au Pakistan, Julien Columeau, mais natif de Marseillle, m’a offert un livre des écrits hallucinés d’Artaud dans l’asile de Rodez où il était interné pendant la guerre. J’imagine que moi-même un peu perdu dans cette ville si particulière, si brute, j’ai été influencé par ce style brutal et haché d’un homme à la fois visionnaire et totalement délirant.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration me vient d’un rapport très particulier que ma propre démence a établi avec l’idée que je me fais de la Mort lors de la perte de mon père, à l’âge de quinze ans. Je haïssais cet homme brutal et renfermé, qui était à mon égard et à celui de mon frère cadet, totalement dépourvu de tendresse, ma mère n’étant pas beaucoup plus douée pour la chose. Donc nous avons grandi un peu livrés à nous-mêmes, et la perte de l’oppresseur nous a laissés sans repère, paradoxalement ce fut une délivrance et une lente dérive vers l’inconnu. Donc chaque fois que j’écris je tente de lui m’expliquer avec lui, d’homme à homme, mais c’est de toute évidence un combat perdu d’avance.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Il s’adresse en premier lieu à mes semblables… aux aliénés, aux névrosés, aux schizos, aux marginaux, à ceux qui sont soit dans des asiles, soit cloîtrés chez eux terrifiés à l’idée d’en sortir, à ceux qui ne savent pas pourquoi ils sont ici-bas. Et pour qui les repères traditionnels ne sont d’aucune utilité.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Artaud évidement, bien que sa lecture me soit assez pénible, mais aussi Proust, Céline, Pierre Reverdy, James Joyce, TS Eliot, Jack Kerouac, Charles Bukowski, Virginia Woolf…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Même si ça peut paraître déroutant comme écriture, d’après Anne-lise Wittwer (Cofondatrice 5 Sens Editions), que j’oserais citer ici, elle n’est pas totalement dénuée d’intérêt, donc je lui fais confiance.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue
Ce livre demeure assez obscur à mes yeux, sa conception s’est étalée sur deux ans, il est composé de deux parties fort différentes l’une de l’autre.
D’abord, Le Déni : Qui est une sorte d’introduction à l’univers lyrique des personnages, « Nanaqui » : le fantôme du poète Antonin Artaud, et son compagnon (et amant) « Le Guetteur de Maldormé », et à leur errance dans la vieille ville et aux alentours de Marseille et, ceci, à cheval sur une sorte de pont temporel, qui part de la jeunesse d’Artaud aux débuts du XXe siècle jusqu’à l’époque actuelle. Cette partie est la plus historique et la plus poétique à la fois de l’ouvrage.
L’occlus : La deuxième partie est plus sombre, plus morbide, on s’attache vraiment à l’aspect spectral des deux revenants, c’est aussi la plus cocasse et la plus grivoise des deux.
Enfin je dois préciser que ces deux personnages étaient déjà présents dans un ouvrage publié en 2014 « Les Maldormants ».
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne sais pas si mon style est original. En fait en arrivant à Marseille un ami écrivain, basé au Pakistan, Julien Columeau, mais natif de Marseillle, m’a offert un livre des écrits hallucinés d’Artaud dans l’asile de Rodez où il était interné pendant la guerre. J’imagine que moi-même un peu perdu dans cette ville si particulière, si brute, j’ai été influencé par ce style brutal et haché d’un homme à la fois visionnaire et totalement délirant.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration me vient d’un rapport très particulier que ma propre démence a établi avec l’idée que je me fais de la Mort lors de la perte de mon père, à l’âge de quinze ans. Je haïssais cet homme brutal et renfermé, qui était à mon égard et à celui de mon frère cadet, totalement dépourvu de tendresse, ma mère n’étant pas beaucoup plus douée pour la chose. Donc nous avons grandi un peu livrés à nous-mêmes, et la perte de l’oppresseur nous a laissés sans repère, paradoxalement ce fut une délivrance et une lente dérive vers l’inconnu. Donc chaque fois que j’écris je tente de lui m’expliquer avec lui, d’homme à homme, mais c’est de toute évidence un combat perdu d’avance.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Il s’adresse en premier lieu à mes semblables… aux aliénés, aux névrosés, aux schizos, aux marginaux, à ceux qui sont soit dans des asiles, soit cloîtrés chez eux terrifiés à l’idée d’en sortir, à ceux qui ne savent pas pourquoi ils sont ici-bas. Et pour qui les repères traditionnels ne sont d’aucune utilité.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Artaud évidement, bien que sa lecture me soit assez pénible, mais aussi Proust, Céline, Pierre Reverdy, James Joyce, TS Eliot, Jack Kerouac, Charles Bukowski, Virginia Woolf…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Même si ça peut paraître déroutant comme écriture, d’après Anne-lise Wittwer (Cofondatrice 5 Sens Editions), que j’oserais citer ici, elle n’est pas totalement dénuée d’intérêt, donc je lui fais confiance.
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Teralhen - Christine Barsi
Présentez-nous votre ouvrage
Au centre d’une épopée de science-fiction, Teralhen est une très belle histoire d’amour, en même temps que sont traités des sujets tels la science des mutations, une réflexion sur la gestion de conflit, la multiplicité des origines et leurs richesses inhérentes, ou encore une certaine vision d’une bioarchitecture avant-gardiste dans lequel l’homme s’épanouit au sein d’un univers global.
Teralhen, le tome 1 du Cycle des Trois Marches, met en scène des mondes et des êtres aux prises avec les mutations. Les déviances qui se multiplient engendrent des désordres aussi bien humains que politiques. Une ambassadrice de haut niveau, appartenant à la plus en vogue des sociétés de médiation, au sein de la confédération des Trois Marches, doit se surpasser quand lui parvient le dossier brûlant de l’une des créatures les plus redoutées. Entre ces deux personnages, l’attraction est puissante et immédiate, et amène leur environnement à réagir et à les séparer avant que l’ordre en place ne soit irrémédiablement modifié.
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Oui, de nombreux sujets privilégiés. Sous couvert de passions torrides, mes romans traitent régulièrement de thèmes scientifiques très divers, d’éthique, de mutations et d’aptitudes psychiques, dans des contextes de science-fiction la plupart du temps, mais également de fantastique (vampires et loup-garou). Des sujets tels la génétique, la biologie, l’écologie, l’éthologie, mais aussi la bionique, l’énergie plasma, la robotique et l’astrophysique, voire de civilisations occultes au sein même des mégalopoles humaines. Mais il y en a tant d’autres… Viennent s’y greffer l’humanitaire et la philosophie. J’y inclus les sujets de société actuels, et porte généralement mes personnages principaux vers des métiers scientifiques ou diplomatiques, mais pas seulement ; certains sont des aliens ou des mutants.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Plusieurs messages, en fait.
En tout premier lieu, la diversité des peuples s’avère un atout pour nos civilisations et non pas un handicap,
Un autre traite du sujet des grands de ce monde et des lobbies qui utilisent la faiblesse humaine et s’en servent discrètement pour leurs expérimentations.
Un autre insiste sur le fait que les êtres, qu’ils soient humains, animaux ou bien végétaux, ont tous un rôle à jouer, et au lieu de maltraiter ceux qui ne nous ressemblent pas en apparence, il serait judicieux de les observer et d’appréhender tout ce qu’ils ont à nous offrir ; l’immensité de leur contribution est incommensurable. L’humanité se transcendera le jour où elle aura compris que nous sommes tous impliqués, et qu’apporter son aide et son amour à la faune, à la flore et à l’humanité divergente nous fera dépasser un seuil qui nous propulsera loin vers la compréhension de soi et des autres.
Un autre message encore, immanent dans mes romans, traite de spiritualité.
Pourriez-vous nous citer un passage de Teralhen ?
En voici un : « Il y eut du remous dans les gradins, au sein d'un petit groupe de pèlerins, tandis que la séance s'achevait temporairement. Un éclat de voix brisa le silence austère de l'assemblée, contraignant certains à se retourner en direction du cercle rituel, au centre de l'architecture impressionnante, pour consulter le grand prêcheur, l'orateur officiel désigné pour la cérémonie, toujours dressé près de la tribune. Celui-ci lança un regard incisif au réactionnaire. Les échanges au sein de leur rassemblement étaient encouragés, les dissensions admises dans la mesure où celles-ci conduisaient à une acceptation d'un compromis qui satisfaisait chacun et tous. Les Trois Marches ne pouvaient fonctionner sans consensuel intelligent. Leur idéologie tenait à ce fondement, où chaque accord était obtenu sans formalisme excessif et reflétait l'opinion de chacun de ses membres. »
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture mêle la simplicité des mots et du quotidien avec la complexité des mondes, des êtres et des sujets qui me tiennent à cœur. Tout à coup, au détour d’un chapitre ou d’un paragraphe, survient une envolée technique ou philosophique. Ces petits trésors se dissimulent régulièrement dans mes écrits. Il faut vouloir aller les découvrir.
Dit autrement, en parcourant mes livres, les lecteurs se gorgeront d’émotions et de passion, mais également appréhenderont, chaque fois, une ou plusieurs connaissances nouvelles au travers des sujets scientifiques et techniques que j’aurais au préalable assimilés et vulgarisés lors de la construction du projet littéraire.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Comme pour mon livre fantastique Déviance, l’inspiration vient d’un rêve, d’une vision particulièrement intense dont je rattache une onde qui me portera ensuite, chaque fois que je me mets à l’écriture de l’histoire en question. Chaque histoire, et j’en ai plus d’une trentaine en cours à différents niveaux d’achèvement, possède son onde caractéristique qui est mon fil conducteur.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux relations de passion entre les êtres, quels qu’ils soient. À tous ceux qui apprécient les belles lignes et les réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Si l’on affirme généralement que le domaine de la science-fiction captive davantage les hommes, ce n’est pas le cas pour Teralhen qui contient un émotionnel fort mêlant des sujets tout aussi forts que les femmes seront les premières à apprécier.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
J’ai plus d’une trentaine de projets en cours dans ce domaine à différents niveaux de constructions, mais d’ores et déjà quatre romans plus ou moins finalisés, dont le tome 2 des Trois Marches. Les trois suivants sont des romans de science-fiction. Je souhaite les faire éditer sur un rythme de deux romans par an. Ce qui nécessite une énorme quantité de travail, mais je m’y suis préparée.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’ai déjà cité un certain nombre de mes auteurs préférés dans le cadre de l’édition de Déviance, alors je vais me cantonner, ici, plutôt aux écrivains de SF qui traitent de sujets qui ont su capter mon intérêt, la passion, la découverte de mondes ainsi que la science et la technologie, et intégrant des réflexions sur le monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait être. Jules Vernes, George Orwell, H. G Wells avec « La Guerre des Mondes », Philip K. Dick avec « Blade Runner », Isaac Azimov avec « le Cycle de Fondation », A.E. Van Vogt avec « A la poursuite des Slanh », Jack Vance, Pierre Bordage avec « Les guerriers du Silence », René Barjavel, Franck Herbert avec « le Cycle de Dune », Aldous Huxley avec « Le meilleurs des mondes », Bernard Simonay avec « le Cycle de Phénix » et enfin Jimmy Guieu qui a été l’un de mes premiers et de mes favoris avec notamment les derniers volumes E.B.E 1 & 2.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime raconter des histoires qui entraînent mes lecteurs dans des notions bien plus immenses que celle du quotidien. J’aime leur faire partager mes passions pour les connaissances scientifiques et techniques, aussi bien que spirituelles et philosophiques. L’existence est une source perpétuelle de miracles pour ceux qui s’ouvriront à leurs mondes intérieurs et qui sauront ensuite les reconnaître comme tels. Créer est l’étape essentielle pour devenir l’être que l’on a toujours rêvé de devenir. George Bernard Shaw disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé et je dis : « pourquoi pas ? » »
Livre en commande sur le site de l’éditeur
Au centre d’une épopée de science-fiction, Teralhen est une très belle histoire d’amour, en même temps que sont traités des sujets tels la science des mutations, une réflexion sur la gestion de conflit, la multiplicité des origines et leurs richesses inhérentes, ou encore une certaine vision d’une bioarchitecture avant-gardiste dans lequel l’homme s’épanouit au sein d’un univers global.
Teralhen, le tome 1 du Cycle des Trois Marches, met en scène des mondes et des êtres aux prises avec les mutations. Les déviances qui se multiplient engendrent des désordres aussi bien humains que politiques. Une ambassadrice de haut niveau, appartenant à la plus en vogue des sociétés de médiation, au sein de la confédération des Trois Marches, doit se surpasser quand lui parvient le dossier brûlant de l’une des créatures les plus redoutées. Entre ces deux personnages, l’attraction est puissante et immédiate, et amène leur environnement à réagir et à les séparer avant que l’ordre en place ne soit irrémédiablement modifié.
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Oui, de nombreux sujets privilégiés. Sous couvert de passions torrides, mes romans traitent régulièrement de thèmes scientifiques très divers, d’éthique, de mutations et d’aptitudes psychiques, dans des contextes de science-fiction la plupart du temps, mais également de fantastique (vampires et loup-garou). Des sujets tels la génétique, la biologie, l’écologie, l’éthologie, mais aussi la bionique, l’énergie plasma, la robotique et l’astrophysique, voire de civilisations occultes au sein même des mégalopoles humaines. Mais il y en a tant d’autres… Viennent s’y greffer l’humanitaire et la philosophie. J’y inclus les sujets de société actuels, et porte généralement mes personnages principaux vers des métiers scientifiques ou diplomatiques, mais pas seulement ; certains sont des aliens ou des mutants.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Plusieurs messages, en fait.
En tout premier lieu, la diversité des peuples s’avère un atout pour nos civilisations et non pas un handicap,
Un autre traite du sujet des grands de ce monde et des lobbies qui utilisent la faiblesse humaine et s’en servent discrètement pour leurs expérimentations.
Un autre insiste sur le fait que les êtres, qu’ils soient humains, animaux ou bien végétaux, ont tous un rôle à jouer, et au lieu de maltraiter ceux qui ne nous ressemblent pas en apparence, il serait judicieux de les observer et d’appréhender tout ce qu’ils ont à nous offrir ; l’immensité de leur contribution est incommensurable. L’humanité se transcendera le jour où elle aura compris que nous sommes tous impliqués, et qu’apporter son aide et son amour à la faune, à la flore et à l’humanité divergente nous fera dépasser un seuil qui nous propulsera loin vers la compréhension de soi et des autres.
Un autre message encore, immanent dans mes romans, traite de spiritualité.
Pourriez-vous nous citer un passage de Teralhen ?
En voici un : « Il y eut du remous dans les gradins, au sein d'un petit groupe de pèlerins, tandis que la séance s'achevait temporairement. Un éclat de voix brisa le silence austère de l'assemblée, contraignant certains à se retourner en direction du cercle rituel, au centre de l'architecture impressionnante, pour consulter le grand prêcheur, l'orateur officiel désigné pour la cérémonie, toujours dressé près de la tribune. Celui-ci lança un regard incisif au réactionnaire. Les échanges au sein de leur rassemblement étaient encouragés, les dissensions admises dans la mesure où celles-ci conduisaient à une acceptation d'un compromis qui satisfaisait chacun et tous. Les Trois Marches ne pouvaient fonctionner sans consensuel intelligent. Leur idéologie tenait à ce fondement, où chaque accord était obtenu sans formalisme excessif et reflétait l'opinion de chacun de ses membres. »
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture mêle la simplicité des mots et du quotidien avec la complexité des mondes, des êtres et des sujets qui me tiennent à cœur. Tout à coup, au détour d’un chapitre ou d’un paragraphe, survient une envolée technique ou philosophique. Ces petits trésors se dissimulent régulièrement dans mes écrits. Il faut vouloir aller les découvrir.
Dit autrement, en parcourant mes livres, les lecteurs se gorgeront d’émotions et de passion, mais également appréhenderont, chaque fois, une ou plusieurs connaissances nouvelles au travers des sujets scientifiques et techniques que j’aurais au préalable assimilés et vulgarisés lors de la construction du projet littéraire.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Comme pour mon livre fantastique Déviance, l’inspiration vient d’un rêve, d’une vision particulièrement intense dont je rattache une onde qui me portera ensuite, chaque fois que je me mets à l’écriture de l’histoire en question. Chaque histoire, et j’en ai plus d’une trentaine en cours à différents niveaux d’achèvement, possède son onde caractéristique qui est mon fil conducteur.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux relations de passion entre les êtres, quels qu’ils soient. À tous ceux qui apprécient les belles lignes et les réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Si l’on affirme généralement que le domaine de la science-fiction captive davantage les hommes, ce n’est pas le cas pour Teralhen qui contient un émotionnel fort mêlant des sujets tout aussi forts que les femmes seront les premières à apprécier.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
J’ai plus d’une trentaine de projets en cours dans ce domaine à différents niveaux de constructions, mais d’ores et déjà quatre romans plus ou moins finalisés, dont le tome 2 des Trois Marches. Les trois suivants sont des romans de science-fiction. Je souhaite les faire éditer sur un rythme de deux romans par an. Ce qui nécessite une énorme quantité de travail, mais je m’y suis préparée.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’ai déjà cité un certain nombre de mes auteurs préférés dans le cadre de l’édition de Déviance, alors je vais me cantonner, ici, plutôt aux écrivains de SF qui traitent de sujets qui ont su capter mon intérêt, la passion, la découverte de mondes ainsi que la science et la technologie, et intégrant des réflexions sur le monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait être. Jules Vernes, George Orwell, H. G Wells avec « La Guerre des Mondes », Philip K. Dick avec « Blade Runner », Isaac Azimov avec « le Cycle de Fondation », A.E. Van Vogt avec « A la poursuite des Slanh », Jack Vance, Pierre Bordage avec « Les guerriers du Silence », René Barjavel, Franck Herbert avec « le Cycle de Dune », Aldous Huxley avec « Le meilleurs des mondes », Bernard Simonay avec « le Cycle de Phénix » et enfin Jimmy Guieu qui a été l’un de mes premiers et de mes favoris avec notamment les derniers volumes E.B.E 1 & 2.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime raconter des histoires qui entraînent mes lecteurs dans des notions bien plus immenses que celle du quotidien. J’aime leur faire partager mes passions pour les connaissances scientifiques et techniques, aussi bien que spirituelles et philosophiques. L’existence est une source perpétuelle de miracles pour ceux qui s’ouvriront à leurs mondes intérieurs et qui sauront ensuite les reconnaître comme tels. Créer est l’étape essentielle pour devenir l’être que l’on a toujours rêvé de devenir. George Bernard Shaw disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé et je dis : « pourquoi pas ? » »
Livre en commande sur le site de l’éditeur
Au Nom du Père, du Fils et des Simples d'Esprit - Ghilanis
Présentez-nous votre ouvrage.
Je tente, au travers des pages de ce livre, d’expliciter qu’il existe différentes manières, plus sociables, de résoudre les problèmes communautaires qui enveniment l’existence de certaines couches de la population.
Chaque chapitre traite d’un sujet qui a émoustillé et émoustille encore nos esprits contemporains, tels que : la parité, les femmes battues, la liberté d’expression, l’amalgame, le voile des musulmanes, l’homophobie, l’athéisme, la mort, le terrorisme…
Tant de sujets qui prêtent trop souvent à confusion tant les idées qui s’en dégagent ne fleurissent que dans l’esprit de gens qui s’imaginent que l’unique et bonne façon d’agir est la leur, sans se soucier des différentes cultures, modes de vie et coutumes qui régissent notre monde.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Au travers des lignes et chapitres de cet ouvrage, j’ai voulu, comme dans mon premier livre « L’indolence divine face à l’insolence humaine » (5 Sens Edition), sensibiliser le lecteur sur le fait que la réflexion personnelle est plus profitable qu’une éducation toute tracée, établie par des personnes qui s’imaginent tout connaître et qui se disent être la représentation de la divinité à laquelle ils sont asservis.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Si vous trouvez une quelconque originalité dans mon écriture, je serai le premier heureux d’en être informé. J’essaye d’être simple et compréhensible par tous. Je ne cherche pas à faire de phrases haut en couleurs ni même d’égaliser les grands auteurs, mais uniquement que mon texte soit sincère et reflète le plus clairement possible les idées que je cherche à faire passer.
Je ne cherche pas à convaincre, mais seulement à informer et mon plus grand mérite serait que mon texte aide à la réflexion et permette une meilleure vision de notre monde actuel.
Où puisez-vous votre imagination ?
Je suis, depuis de nombreuses années, passionné par la lecture d’œuvres philosophiques et d’Histoire des religions. Les religions ne m’intéressent pas pour le soi-disant bien qu’elles puissent apporter aux adeptes, mais, bien au contraire pour y déceler les anomalies, fabulations et tourmentes qu’elles ont pu faire ou, font encore, autour d’elles actuellement.
Je puise mon imagination dans la Bible, la Torah, le Coran, les philosophies orientales (spécialement le Taoïsme), chez certains philosophes comme Socrate, Platon, Spinoza, Voltaire et chez des historiens des religions, au travers desquels mes réflexions construisent leur propre philosophie. N’est-ce pas chez les autres que l’on trouve ses propres idées !
À quels lecteurs s’adresse cet ouvrage ?
Je suis ouvert à tous et si certains ne m’apprécient pas, je ne leur en voudrais pas, car je ne cherche qu’à informer et non à convertir des populations à mes idées.
Je devrais normalement plaire à tous les lecteurs curieux de connaître un autre point de vue que le leur et, seront intéressés, tous les indécis qui sont à la recherche de nouveaux horizons.
Quels sont vos auteurs (hommes ou femmes) fétiches ?
Je n’ai pas d’auteurs fétiches ni de modèles d’écrivains dont je serais un fanatique admirateur. J’aime tous ceux qui peuvent apporter de l’eau à mon moulin et permettent de concrétiser mes convictions.
Un dernier mot pour vos lecteurs ?
C’est dans le passé que se tapit notre avenir, dans le présent que l’on verse des larmes sur le passé et dans le futur que se construisent les rêves. Soyons donc de bons bâtisseurs et consolidons notre avenir en le cimentant du meilleur des matériaux, la tolérance.
Retrouvez le livre ici
Je tente, au travers des pages de ce livre, d’expliciter qu’il existe différentes manières, plus sociables, de résoudre les problèmes communautaires qui enveniment l’existence de certaines couches de la population.
Chaque chapitre traite d’un sujet qui a émoustillé et émoustille encore nos esprits contemporains, tels que : la parité, les femmes battues, la liberté d’expression, l’amalgame, le voile des musulmanes, l’homophobie, l’athéisme, la mort, le terrorisme…
Tant de sujets qui prêtent trop souvent à confusion tant les idées qui s’en dégagent ne fleurissent que dans l’esprit de gens qui s’imaginent que l’unique et bonne façon d’agir est la leur, sans se soucier des différentes cultures, modes de vie et coutumes qui régissent notre monde.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Au travers des lignes et chapitres de cet ouvrage, j’ai voulu, comme dans mon premier livre « L’indolence divine face à l’insolence humaine » (5 Sens Edition), sensibiliser le lecteur sur le fait que la réflexion personnelle est plus profitable qu’une éducation toute tracée, établie par des personnes qui s’imaginent tout connaître et qui se disent être la représentation de la divinité à laquelle ils sont asservis.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Si vous trouvez une quelconque originalité dans mon écriture, je serai le premier heureux d’en être informé. J’essaye d’être simple et compréhensible par tous. Je ne cherche pas à faire de phrases haut en couleurs ni même d’égaliser les grands auteurs, mais uniquement que mon texte soit sincère et reflète le plus clairement possible les idées que je cherche à faire passer.
Je ne cherche pas à convaincre, mais seulement à informer et mon plus grand mérite serait que mon texte aide à la réflexion et permette une meilleure vision de notre monde actuel.
Où puisez-vous votre imagination ?
Je suis, depuis de nombreuses années, passionné par la lecture d’œuvres philosophiques et d’Histoire des religions. Les religions ne m’intéressent pas pour le soi-disant bien qu’elles puissent apporter aux adeptes, mais, bien au contraire pour y déceler les anomalies, fabulations et tourmentes qu’elles ont pu faire ou, font encore, autour d’elles actuellement.
Je puise mon imagination dans la Bible, la Torah, le Coran, les philosophies orientales (spécialement le Taoïsme), chez certains philosophes comme Socrate, Platon, Spinoza, Voltaire et chez des historiens des religions, au travers desquels mes réflexions construisent leur propre philosophie. N’est-ce pas chez les autres que l’on trouve ses propres idées !
À quels lecteurs s’adresse cet ouvrage ?
Je suis ouvert à tous et si certains ne m’apprécient pas, je ne leur en voudrais pas, car je ne cherche qu’à informer et non à convertir des populations à mes idées.
Je devrais normalement plaire à tous les lecteurs curieux de connaître un autre point de vue que le leur et, seront intéressés, tous les indécis qui sont à la recherche de nouveaux horizons.
Quels sont vos auteurs (hommes ou femmes) fétiches ?
Je n’ai pas d’auteurs fétiches ni de modèles d’écrivains dont je serais un fanatique admirateur. J’aime tous ceux qui peuvent apporter de l’eau à mon moulin et permettent de concrétiser mes convictions.
Un dernier mot pour vos lecteurs ?
C’est dans le passé que se tapit notre avenir, dans le présent que l’on verse des larmes sur le passé et dans le futur que se construisent les rêves. Soyons donc de bons bâtisseurs et consolidons notre avenir en le cimentant du meilleur des matériaux, la tolérance.
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Victor et les âmes de Montmartre - Cédric Legrain
Présentez-nous votre ouvrage ?
Nous avons tous entendu parler de phénomènes paranormaux, de poltergeist, d'esprits, de fantômes, d'E.M.I (d'Expérience de Mort Imminente). Le sujet secoue l'humanité depuis la nuit des temps : Que devient-on après le trépas ? Est-ce qu’il existe une autre forme de vie après la mort ? Que penser de la réincarnation ?
Une chose est sûre, l'homme a besoin d'apprivoiser la mort parce qu'elle l'effraie.
Mon roman est né de toutes ces questions mais j'ai décidé d'aborder ce sujet avec légèreté à travers les aventures de deux enfants âgés d'une dizaine d'années.
J'ai choisi de situer l'intrigue au sein du cimetière de Montmartre parce que je suis parisien de naissance. C'est un lieu que j'affectionne et que je connais assez bien. Le site est pittoresque, certains diront reposant, romantique. Que l'on aime ou pas les cimetières, personne n'est insensible à de tels lieux.
Je me suis posé une question en marchant un jour dans les allées du cimetière Nord :
Et si toutes ces personnes enterrées ici vivaient une seconde expérience de vie dans un monde parallèle au nôtre ? J'ai aimé cette idée selon laquelle les âmes de ces personnes défuntes pourraient, sous conditions, sortir de leurs tombes et se côtoyer. Elles seraient alors vêtues de leurs tenues d'époque et amenées à discuter avec des personnes qu'elles n'auraient jamais pu rencontrer de leur vivant. Si on part de ce postulat, l'imagination s'envole. Et si Dalida rencontrait Stendhal ? Que diraient les Sanson père et fils, bourreaux de la Révolution Française, à La Goulue, icône du Moulin Rouge et du cancan populaire au XX° siècle ? Et Jean-Claude Brialy à Hector Berlioz ? Ces situations rocambolesques ont donné naissance à " Victor et les âmes de Montmartre".
Ce monde des âmes est confronté chaque jour à celui des vivants. J'ai décidé d'édicter des règles strictes à respecter pour qu'il n'y ait pas d'interférences entre eux. Mon personnage, Victor CALTA, va enfreindre ce règlement ce qui va engendrer des conséquences terribles que vous découvrirez en suivant ses aventures.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Petit, on m'a souvent dit que les personnes nées sous le signe du Verseau étaient des créatifs, des rêveurs, des aventuriers avec une imagination débordante. Je suis Verseau ascendant Verseau. Cette "double dose" explique peut-être cela ! Je suis un vrai rêveur. La vie de monsieur Toutlemonde m'ennuie. J'ai besoin de rêver pour avancer. Les situations et les personnages ne manquent pas alors je les mets en scène et je leur fais vivre des histoires originales mêlant réalité et fiction. Ainsi je m'évade avec eux. Quel bonheur !
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
Mon livre est tout public. Les jeunes lecteurs, fans de Harry Potter, devraient apprécier les aventures de Victor. Les plus âgés seront surement plus réceptifs à la présence de certaines âmes qui apparaissent au fur et à mesure que l'histoire se déroule. Je pense à Dalida, Michel Berger… personnalités que les moins de vingt ans ne connaissent pas forcément.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Je n'ai pas vraiment d'auteurs fétiches. j'aime les romans de Tatiana de Rosnay ("Elle s'appelait Sarah", "La mémoire des murs", boomerang", "Rose"… ) Passionné d'Histoire, je lis avec bonheur les ouvrages de Jean-Christian Petitfils, Max Gallo…
Les livres qui ont marqué mes jeunes années : "Fanny Stevenson" d'Alexandra Lapierre. Une biographie émouvante sur la femme de Robert Louis Stevenson l'auteur de "L’île au trésor". Cette femme, restée dans l'ombre de son célèbre époux, a eu mille vies. Époustouflant !
Souvenirs d'adolescent "La cicatrice " de Bruce Lowery. Un enfant raillé par ses camarades de classe à cause de sa "cicatrice", un bec-de-lièvre. Une belle leçon de vie.
Un mot pour les lecteurs ?
J'espère que vous prendrez du plaisir à lire ce roman. Avant même de le terminer, la perspective d'une suite m'a paru comme une évidence. Celle-ci est en cours d'écriture. De nombreux thèmes abordés dans "Victor et les âmes de Montmartre" seront approfondis dans le second volume. De nouveaux apparaîtront. Nous quitterons aussi le cimetière Nord pour quelques escapades dans la ville lumière mais chut, vous en savez déjà beaucoup trop.
Retrouvez le livre ici !
Nous avons tous entendu parler de phénomènes paranormaux, de poltergeist, d'esprits, de fantômes, d'E.M.I (d'Expérience de Mort Imminente). Le sujet secoue l'humanité depuis la nuit des temps : Que devient-on après le trépas ? Est-ce qu’il existe une autre forme de vie après la mort ? Que penser de la réincarnation ?
Une chose est sûre, l'homme a besoin d'apprivoiser la mort parce qu'elle l'effraie.
Mon roman est né de toutes ces questions mais j'ai décidé d'aborder ce sujet avec légèreté à travers les aventures de deux enfants âgés d'une dizaine d'années.
J'ai choisi de situer l'intrigue au sein du cimetière de Montmartre parce que je suis parisien de naissance. C'est un lieu que j'affectionne et que je connais assez bien. Le site est pittoresque, certains diront reposant, romantique. Que l'on aime ou pas les cimetières, personne n'est insensible à de tels lieux.
Je me suis posé une question en marchant un jour dans les allées du cimetière Nord :
Et si toutes ces personnes enterrées ici vivaient une seconde expérience de vie dans un monde parallèle au nôtre ? J'ai aimé cette idée selon laquelle les âmes de ces personnes défuntes pourraient, sous conditions, sortir de leurs tombes et se côtoyer. Elles seraient alors vêtues de leurs tenues d'époque et amenées à discuter avec des personnes qu'elles n'auraient jamais pu rencontrer de leur vivant. Si on part de ce postulat, l'imagination s'envole. Et si Dalida rencontrait Stendhal ? Que diraient les Sanson père et fils, bourreaux de la Révolution Française, à La Goulue, icône du Moulin Rouge et du cancan populaire au XX° siècle ? Et Jean-Claude Brialy à Hector Berlioz ? Ces situations rocambolesques ont donné naissance à " Victor et les âmes de Montmartre".
Ce monde des âmes est confronté chaque jour à celui des vivants. J'ai décidé d'édicter des règles strictes à respecter pour qu'il n'y ait pas d'interférences entre eux. Mon personnage, Victor CALTA, va enfreindre ce règlement ce qui va engendrer des conséquences terribles que vous découvrirez en suivant ses aventures.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Petit, on m'a souvent dit que les personnes nées sous le signe du Verseau étaient des créatifs, des rêveurs, des aventuriers avec une imagination débordante. Je suis Verseau ascendant Verseau. Cette "double dose" explique peut-être cela ! Je suis un vrai rêveur. La vie de monsieur Toutlemonde m'ennuie. J'ai besoin de rêver pour avancer. Les situations et les personnages ne manquent pas alors je les mets en scène et je leur fais vivre des histoires originales mêlant réalité et fiction. Ainsi je m'évade avec eux. Quel bonheur !
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
Mon livre est tout public. Les jeunes lecteurs, fans de Harry Potter, devraient apprécier les aventures de Victor. Les plus âgés seront surement plus réceptifs à la présence de certaines âmes qui apparaissent au fur et à mesure que l'histoire se déroule. Je pense à Dalida, Michel Berger… personnalités que les moins de vingt ans ne connaissent pas forcément.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Je n'ai pas vraiment d'auteurs fétiches. j'aime les romans de Tatiana de Rosnay ("Elle s'appelait Sarah", "La mémoire des murs", boomerang", "Rose"… ) Passionné d'Histoire, je lis avec bonheur les ouvrages de Jean-Christian Petitfils, Max Gallo…
Les livres qui ont marqué mes jeunes années : "Fanny Stevenson" d'Alexandra Lapierre. Une biographie émouvante sur la femme de Robert Louis Stevenson l'auteur de "L’île au trésor". Cette femme, restée dans l'ombre de son célèbre époux, a eu mille vies. Époustouflant !
Souvenirs d'adolescent "La cicatrice " de Bruce Lowery. Un enfant raillé par ses camarades de classe à cause de sa "cicatrice", un bec-de-lièvre. Une belle leçon de vie.
Un mot pour les lecteurs ?
J'espère que vous prendrez du plaisir à lire ce roman. Avant même de le terminer, la perspective d'une suite m'a paru comme une évidence. Celle-ci est en cours d'écriture. De nombreux thèmes abordés dans "Victor et les âmes de Montmartre" seront approfondis dans le second volume. De nouveaux apparaîtront. Nous quitterons aussi le cimetière Nord pour quelques escapades dans la ville lumière mais chut, vous en savez déjà beaucoup trop.
Retrouvez le livre ici !
La Providence est une fée cruelle parfois - Caroline Megglé
Présentez-nous votre ouvrage ?
C'est une longue route empruntée pour retrouver les origines de ma famille et ouvrir tout imaginaire à une réalité vécue. Une réalité qui aurait pu être faussée, noyée… tant de séismes ont ébranlés les désirs de mes héros !
Je préfère donner la parole à l'une de mes premières lectrices, alors que ce livre était encore en gestation (longue gestation de plus de dix années) ; je lui ai demandé d'en écrire une préface, ce qu'elle a fait avec bonheur !
« À navire rompu, tous les vents sont contraires », dit un vieux proverbe italien. Que de vents contraires ont balayé ces pages que tu as noircies et moi défrichées. Le vent qui chante au petit matin dans la garrigue d’Ollioules, celui qui brûle à midi sur les roches de Sanary, celui qui caresse la peau au soleil couchant ; le vent glacial des tempêtes familiales, celui qui bouleverse à chaque déménagement.
Des vents contraires certes, mais jamais indécents. Pris tous ensemble, ils deviennent pare-feu et ne concèdent rien. Pas le moindre interstice où viendraient s’embusquer des yeux malveillants à la recherche d’un indice croustillant, dégueulasse, sur toute une vie ainsi mise en pâture. Le voyeurisme guette tout travail autobiographique comme si le questionnement de soi signifiait inévitablement une mise à mort. » […]
« À travers tes yeux d’enfant puis d’adolescente, nous suivons les pérégrinations de toute une fratrie (cinq enfants) accompagnée de chiens ; nous longeons les méandres du couple Didi-Simone (ton père et ta mère) ; nous aimons la folie créatrice et bouillonnante d’amis qui ont jalonné votre vie ; nous tentons de comprendre aussi les blessures incurables de la déportation de ton père au camp de Dora (dépendance du camp de Buchenwald
<https://fr.wikipedia.org/wiki/Buchenwald>).
Vous êtes ballottés : Paris, Sanary, Ollioules… De château-fantôme en appartements minuscules, de heurts en pleurs, de pleurs en peurs. Trop de sourires effleurés, trop de larmes amères.
Ce livre est un cri. Un cri d’amour à la mère, de désespoir au père. Il est des cris violents comme celui que pousse un nouveau-né lorsque l’air s’engouffre dans ses branchies pour qu’ils deviennent poumons. La naissance est violente. La renaissance plus encore. Ce livre est assurément une renaissance. » J.M
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Un message d'espoir et de révolte ! J'ai voulu proposer une autre perception de la vie de mes parents, (que celle que nous croyons connaître !) ; et j'espère par mes recherches et mes transmissions contribuer à la mise en place d'autres réflexions visant à combattre des idées que je tiens - pour certaines - comme erronées.
C'est aussi un message d'amour « Parce que rien n'est plus beau que la vie, même lorsqu'elle est dure. » comme l'a dit mon père, à des collégiens à qui il transmettait son expérience de prisonnier et de déporté dans les camps nazis ; j'en ai été très émue. Alors qu'il n'avait pas cru nécessaire de répondre à mes propres interrogations, et qu'il avait imposé pendant des années à ma mère et à mon frère aîné, de longs discours sur ces horreurs…
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Peut-être de mon intérêt pour le langage ; je suis comédienne et j'aime lire et dire les mots des poètes, des auteurs… J'aime écouter aussi ; beaucoup écouter… lors de voyages en France ou à l'étranger ; écouter le rythme des mots ; l'expression des visages et des corps aussi me parle beaucoup…
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans ma vie ; mes voyages ; mes rêves ; en regardant vivre les animaux.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À des gens curieux de la vie…
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Andrée Chédid ; Rimbaud ; F.G. Lorca ; Pablo Neruda ; Jacques Lacarrière ; Mano Dayak ; Ahmadou Kourouma ; Gilbert Sinoué ; Brecht et le théâtre en général ; les contes et la poésie m'ont souvent accompagné.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
(M'a demandé Jacqueline Martinez), cette question, il fallait que je te la pose et tu m’as répondu, par mail :
« Ce qui pour moi est important c'est de mener au bout ce travail pour laisser à mes enfants et petits-enfants un document qui leur parle de leurs grands-parents, mes parents, de la vie dans ces années-là, sans fioriture, mais avec amour, humour et sérieux, en essayant d'être le plus "juste" possible… C'est ma vie aussi. Rien n'est tout négatif, rien n'est tout positif, et je voulais que mon père, dans sa personnalité, soit mieux apprécié (ou rejeté) pour ses bons et ses mauvais côtés… Je voulais (je veux) que Laurent, Nicolas et Camille, aient une approche le plus juste possible de leur grand-père…
Maman c'est différent, elle est à l'origine de mon ambition d'écriture… Quand j'ai découvert des feuillets épars, sur lesquels s'entrechoquaient, souvent avec humour, des mots, des réflexions, des idées et quelques proses poétiques, j'ai eu envie d'écrire une pièce de théâtre. Je l'ai fait.
Puis, après sa mort, j’ai découvert ses carnets…
Une grande partie de ce que fut sa vie, notre vie, s'est alors incarnée sous mes yeux, dans mon imaginaire…
Je suis remontée dans le temps et j'ai eu envie d'élargir mon propos, convaincue de la qualité des êtres qui les ont entourés et des drames qu'ils ont rencontrés. Tous…
Les idées, les mots, sont venus au fur et à mesure… Je ne savais pas ce que j'allais vraiment écrire ; c'est en avançant que ce récit est né. […]
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Pourquoi j'ai écrit ce livre ? Pour mes enfants, mes petits-enfants, et pour toutes les personnes susceptibles de recevoir cette transmission…
« La transmission est là, sans aucun doute, m'a dit Jacqueline dans sa lettre à l'auteure, mais j’ose une autre voie. Celle qui m’a valu de garder ce tapuscrit collé tout contre moi, « bien trop longtemps », m’as-tu reproché au point de t’en « sentir dépossédée » ! (Cette « lettre à l'auteure » d'où j'ai extrait certains passages est composée de 9 feuillets ; elle a été écrite par Jacqueline Martinez à Saint-Ouen, le 14 octobre 2015)
Aujourd’hui, cette dépossession, je l'appelle de tous mes vœux !
Merci
à Jacqueline Martinez, (J.M.), ma correctrice, à Marianne Silberfeld, ma cousine et première lectrice, à Françoise Gattegno pour son soutien, à Béatrice pour la réalisation du dessin de couverture ; Merci à mes enfants, Laurent, Nicolas et Camille d'Être ce qu'ils sont et de m'avoir encouragée dans cette écriture ; Merci à tous ceux, famille et amis, qui ont cru en moi, et à tous ceux qui auront envie de découvrir ce témoignage de vie, le mien.
Merci à vous lecteurs de me faire parvenir vos ressentis…
Caroline Sophie Megglé
Livre à retrouver ici
C'est une longue route empruntée pour retrouver les origines de ma famille et ouvrir tout imaginaire à une réalité vécue. Une réalité qui aurait pu être faussée, noyée… tant de séismes ont ébranlés les désirs de mes héros !
Je préfère donner la parole à l'une de mes premières lectrices, alors que ce livre était encore en gestation (longue gestation de plus de dix années) ; je lui ai demandé d'en écrire une préface, ce qu'elle a fait avec bonheur !
« À navire rompu, tous les vents sont contraires », dit un vieux proverbe italien. Que de vents contraires ont balayé ces pages que tu as noircies et moi défrichées. Le vent qui chante au petit matin dans la garrigue d’Ollioules, celui qui brûle à midi sur les roches de Sanary, celui qui caresse la peau au soleil couchant ; le vent glacial des tempêtes familiales, celui qui bouleverse à chaque déménagement.
Des vents contraires certes, mais jamais indécents. Pris tous ensemble, ils deviennent pare-feu et ne concèdent rien. Pas le moindre interstice où viendraient s’embusquer des yeux malveillants à la recherche d’un indice croustillant, dégueulasse, sur toute une vie ainsi mise en pâture. Le voyeurisme guette tout travail autobiographique comme si le questionnement de soi signifiait inévitablement une mise à mort. » […]
« À travers tes yeux d’enfant puis d’adolescente, nous suivons les pérégrinations de toute une fratrie (cinq enfants) accompagnée de chiens ; nous longeons les méandres du couple Didi-Simone (ton père et ta mère) ; nous aimons la folie créatrice et bouillonnante d’amis qui ont jalonné votre vie ; nous tentons de comprendre aussi les blessures incurables de la déportation de ton père au camp de Dora (dépendance du camp de Buchenwald
<https://fr.wikipedia.org/wiki/Buchenwald>).
Vous êtes ballottés : Paris, Sanary, Ollioules… De château-fantôme en appartements minuscules, de heurts en pleurs, de pleurs en peurs. Trop de sourires effleurés, trop de larmes amères.
Ce livre est un cri. Un cri d’amour à la mère, de désespoir au père. Il est des cris violents comme celui que pousse un nouveau-né lorsque l’air s’engouffre dans ses branchies pour qu’ils deviennent poumons. La naissance est violente. La renaissance plus encore. Ce livre est assurément une renaissance. » J.M
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Un message d'espoir et de révolte ! J'ai voulu proposer une autre perception de la vie de mes parents, (que celle que nous croyons connaître !) ; et j'espère par mes recherches et mes transmissions contribuer à la mise en place d'autres réflexions visant à combattre des idées que je tiens - pour certaines - comme erronées.
C'est aussi un message d'amour « Parce que rien n'est plus beau que la vie, même lorsqu'elle est dure. » comme l'a dit mon père, à des collégiens à qui il transmettait son expérience de prisonnier et de déporté dans les camps nazis ; j'en ai été très émue. Alors qu'il n'avait pas cru nécessaire de répondre à mes propres interrogations, et qu'il avait imposé pendant des années à ma mère et à mon frère aîné, de longs discours sur ces horreurs…
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Peut-être de mon intérêt pour le langage ; je suis comédienne et j'aime lire et dire les mots des poètes, des auteurs… J'aime écouter aussi ; beaucoup écouter… lors de voyages en France ou à l'étranger ; écouter le rythme des mots ; l'expression des visages et des corps aussi me parle beaucoup…
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans ma vie ; mes voyages ; mes rêves ; en regardant vivre les animaux.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À des gens curieux de la vie…
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Andrée Chédid ; Rimbaud ; F.G. Lorca ; Pablo Neruda ; Jacques Lacarrière ; Mano Dayak ; Ahmadou Kourouma ; Gilbert Sinoué ; Brecht et le théâtre en général ; les contes et la poésie m'ont souvent accompagné.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
(M'a demandé Jacqueline Martinez), cette question, il fallait que je te la pose et tu m’as répondu, par mail :
« Ce qui pour moi est important c'est de mener au bout ce travail pour laisser à mes enfants et petits-enfants un document qui leur parle de leurs grands-parents, mes parents, de la vie dans ces années-là, sans fioriture, mais avec amour, humour et sérieux, en essayant d'être le plus "juste" possible… C'est ma vie aussi. Rien n'est tout négatif, rien n'est tout positif, et je voulais que mon père, dans sa personnalité, soit mieux apprécié (ou rejeté) pour ses bons et ses mauvais côtés… Je voulais (je veux) que Laurent, Nicolas et Camille, aient une approche le plus juste possible de leur grand-père…
Maman c'est différent, elle est à l'origine de mon ambition d'écriture… Quand j'ai découvert des feuillets épars, sur lesquels s'entrechoquaient, souvent avec humour, des mots, des réflexions, des idées et quelques proses poétiques, j'ai eu envie d'écrire une pièce de théâtre. Je l'ai fait.
Puis, après sa mort, j’ai découvert ses carnets…
Une grande partie de ce que fut sa vie, notre vie, s'est alors incarnée sous mes yeux, dans mon imaginaire…
Je suis remontée dans le temps et j'ai eu envie d'élargir mon propos, convaincue de la qualité des êtres qui les ont entourés et des drames qu'ils ont rencontrés. Tous…
Les idées, les mots, sont venus au fur et à mesure… Je ne savais pas ce que j'allais vraiment écrire ; c'est en avançant que ce récit est né. […]
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Pourquoi j'ai écrit ce livre ? Pour mes enfants, mes petits-enfants, et pour toutes les personnes susceptibles de recevoir cette transmission…
« La transmission est là, sans aucun doute, m'a dit Jacqueline dans sa lettre à l'auteure, mais j’ose une autre voie. Celle qui m’a valu de garder ce tapuscrit collé tout contre moi, « bien trop longtemps », m’as-tu reproché au point de t’en « sentir dépossédée » ! (Cette « lettre à l'auteure » d'où j'ai extrait certains passages est composée de 9 feuillets ; elle a été écrite par Jacqueline Martinez à Saint-Ouen, le 14 octobre 2015)
Aujourd’hui, cette dépossession, je l'appelle de tous mes vœux !
Merci
à Jacqueline Martinez, (J.M.), ma correctrice, à Marianne Silberfeld, ma cousine et première lectrice, à Françoise Gattegno pour son soutien, à Béatrice pour la réalisation du dessin de couverture ; Merci à mes enfants, Laurent, Nicolas et Camille d'Être ce qu'ils sont et de m'avoir encouragée dans cette écriture ; Merci à tous ceux, famille et amis, qui ont cru en moi, et à tous ceux qui auront envie de découvrir ce témoignage de vie, le mien.
Merci à vous lecteurs de me faire parvenir vos ressentis…
Caroline Sophie Megglé
Livre à retrouver ici
En guerre dès le matin - Mike Kasprzak
Présentez-nous votre ouvrage ?
En guerre dès le matin est le roman de ces heures de solitude à errer dans la nuit, le roman de l’inévitable découragement face à un monde insensible, le roman des larmes de sang face à ses propres choix qui semblent délirants et irraisonnables, mais c’est aussi le roman du courage brulant devant la conviction d’exister, le roman de la nécessaire confiance en soi pour assumer sa propre authenticité, le roman de la volonté déchirante et des rêves de hauteur, c’est finalement le roman de l’ivresse des soleils naissant quand on s’aperçoit finalement que toute cette solitude, tout ce désespoir, toutes ces larmes, ont finalement un sens.
Quelles idées avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
L’idée principale que j’ai voulu transmettre dans ce récit est qu’il est nécessaire, vital même, pour tout individu de ne jamais se laisser dissoudre dans le quotidien. D’où le titre, En guerre dès le matin. Chaque nouveau jour, chaque nouvelle épreuve, doit être l’occasion de se jauger, de se mettre en péril, de prendre des risques, et tout cela dans le but de grandir finalement. De se modeler un peu plus chaque jour. De se construire.
Une autre idée importante du récit est la nécessité de ne jamais devenir autre chose que celui que l’on est. En terme existentialiste, il s’agit de rejeter « l’esprit de sérieux », de ne jamais jouer d’autres rôles que le sien. L’épigraphe de Nietzsche n’a pas été choisie par hasard. « Deviens ce que tu es » illustre bien cette nécessité de devenir chaque jour celui qu’on est réellement, et surtout de ne jamais s’enfermer dans un rôle, qui par définition serait impropre et donc impersonnel.
J’aurais également pu citer Kierkegaard afin de décrire une des idées intrinsèque à ce livre : « Il s’agit de trouver une vérité qui soit vérité pour moi, de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir. »
D’où vient l'originalité de votre roman ?
Devant la multitude des romans existants, parus, oubliés, ou ayant terminé directement aux ordures il est difficile de dire si ce roman possède des traits vraiment originaux. Malgré tout, je pense que sur certains aspects, il y a peut-être originalité, peut-être dans le contraste désespoir/humour qui est omniprésent, ou encore la mégalomanie du narrateur qui est parfois poussée à l’extrême, voire le traitement de la solitude dans un monde totalement archétypisé, dans lequel le narrateur est complètement isolé, abandonné.
Enfin, la véritable innovation du roman vient peut-être du traitement des dialogues. Les dialogues sont traités dans un style bâtard, une espèce de style direct à la troisième personne. De nombreux lecteurs m’ont dit n’avoir jamais lu des dialogues de ce genre avant. C’est peut-être là un vrai signe d’originalité.
Où puisez-vous votre inspiration ?
D’une part de mes lectures. Il arrive très souvent que dans tel ou tel roman, je tombe sur une idée qui n’a pas été suffisamment creusée (car ce n’était pas la volonté de l’auteur), ou sur des axes narratifs qui me laissent sur ma faim ou me déplaisent et que j’aurai aimé voir être traités différemment. Ce qui me donne des pistes pour en faire mon propre traitement, un traitement plus personnel, plus proche de mes convictions.
Et d’autre part, et mon inspiration provient essentiellement de là, des « situations-limites » du quotidien. J’aime décrire tous ces moments où l’individu peut perdre pied, basculer, chuter, tous ces moments emplis de désespoir ou de douleur, et qui sont finalement digérés, parce qu’il n’y a pas d’autre choix que de les digérer et de continuer à vivre.
En mélangeant tous ces aspects, j’aime ensuite créer des histoires, qui sont proches du quotidien, mais qui narrent des moments toujours délicats, souvent extrêmes, non pas tant dans leur degré de dangerosité, mais dans la quantité de négation envers la vie qu’ils contiennent.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Pour être franc, ce roman ne s’adresse pas à tout le monde. Comme dirait Olivier Meyer, fondateur de la Nietzsche Académie, c’est « un roman qui se mérite ». Il faut vouloir lire. Il faut être en confrontation avec le livre, en guerre pour ainsi dire. Ce n’est pas un roman qui vous emporte, c’est un roman qui vous affronte.
Il s’adresse donc à des lecteurs qui recherchent la confrontation, qui aiment ou qui ont besoin d’être bousculés, qui n’ont pas peur des ténèbres et qui ne lisent pas pour se réconforter ou s’évader.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’aime beaucoup les Russes, notamment Dostoievski, Gogol, Tourgueniev, mais principalement tous les auteurs que l’on pourrait approcher de l’existentialisme. Ainsi, les auteurs que j’ai le plus lus et étudiés sont, entre autres : Kafka, Nietzsche, Sartre, Camus, Kierkegaard, Hamsun. Mais également Céline, Calaferte, et beaucoup d’Américains également : Hemingway, Fante, Bukowski, Miller.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
« Que les oiseaux deviennent dragons, que les chameaux deviennent lions et que cette Guerre soit terrible. »
Livre à retrouver ici
En guerre dès le matin est le roman de ces heures de solitude à errer dans la nuit, le roman de l’inévitable découragement face à un monde insensible, le roman des larmes de sang face à ses propres choix qui semblent délirants et irraisonnables, mais c’est aussi le roman du courage brulant devant la conviction d’exister, le roman de la nécessaire confiance en soi pour assumer sa propre authenticité, le roman de la volonté déchirante et des rêves de hauteur, c’est finalement le roman de l’ivresse des soleils naissant quand on s’aperçoit finalement que toute cette solitude, tout ce désespoir, toutes ces larmes, ont finalement un sens.
Quelles idées avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
L’idée principale que j’ai voulu transmettre dans ce récit est qu’il est nécessaire, vital même, pour tout individu de ne jamais se laisser dissoudre dans le quotidien. D’où le titre, En guerre dès le matin. Chaque nouveau jour, chaque nouvelle épreuve, doit être l’occasion de se jauger, de se mettre en péril, de prendre des risques, et tout cela dans le but de grandir finalement. De se modeler un peu plus chaque jour. De se construire.
Une autre idée importante du récit est la nécessité de ne jamais devenir autre chose que celui que l’on est. En terme existentialiste, il s’agit de rejeter « l’esprit de sérieux », de ne jamais jouer d’autres rôles que le sien. L’épigraphe de Nietzsche n’a pas été choisie par hasard. « Deviens ce que tu es » illustre bien cette nécessité de devenir chaque jour celui qu’on est réellement, et surtout de ne jamais s’enfermer dans un rôle, qui par définition serait impropre et donc impersonnel.
J’aurais également pu citer Kierkegaard afin de décrire une des idées intrinsèque à ce livre : « Il s’agit de trouver une vérité qui soit vérité pour moi, de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir. »
D’où vient l'originalité de votre roman ?
Devant la multitude des romans existants, parus, oubliés, ou ayant terminé directement aux ordures il est difficile de dire si ce roman possède des traits vraiment originaux. Malgré tout, je pense que sur certains aspects, il y a peut-être originalité, peut-être dans le contraste désespoir/humour qui est omniprésent, ou encore la mégalomanie du narrateur qui est parfois poussée à l’extrême, voire le traitement de la solitude dans un monde totalement archétypisé, dans lequel le narrateur est complètement isolé, abandonné.
Enfin, la véritable innovation du roman vient peut-être du traitement des dialogues. Les dialogues sont traités dans un style bâtard, une espèce de style direct à la troisième personne. De nombreux lecteurs m’ont dit n’avoir jamais lu des dialogues de ce genre avant. C’est peut-être là un vrai signe d’originalité.
Où puisez-vous votre inspiration ?
D’une part de mes lectures. Il arrive très souvent que dans tel ou tel roman, je tombe sur une idée qui n’a pas été suffisamment creusée (car ce n’était pas la volonté de l’auteur), ou sur des axes narratifs qui me laissent sur ma faim ou me déplaisent et que j’aurai aimé voir être traités différemment. Ce qui me donne des pistes pour en faire mon propre traitement, un traitement plus personnel, plus proche de mes convictions.
Et d’autre part, et mon inspiration provient essentiellement de là, des « situations-limites » du quotidien. J’aime décrire tous ces moments où l’individu peut perdre pied, basculer, chuter, tous ces moments emplis de désespoir ou de douleur, et qui sont finalement digérés, parce qu’il n’y a pas d’autre choix que de les digérer et de continuer à vivre.
En mélangeant tous ces aspects, j’aime ensuite créer des histoires, qui sont proches du quotidien, mais qui narrent des moments toujours délicats, souvent extrêmes, non pas tant dans leur degré de dangerosité, mais dans la quantité de négation envers la vie qu’ils contiennent.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Pour être franc, ce roman ne s’adresse pas à tout le monde. Comme dirait Olivier Meyer, fondateur de la Nietzsche Académie, c’est « un roman qui se mérite ». Il faut vouloir lire. Il faut être en confrontation avec le livre, en guerre pour ainsi dire. Ce n’est pas un roman qui vous emporte, c’est un roman qui vous affronte.
Il s’adresse donc à des lecteurs qui recherchent la confrontation, qui aiment ou qui ont besoin d’être bousculés, qui n’ont pas peur des ténèbres et qui ne lisent pas pour se réconforter ou s’évader.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’aime beaucoup les Russes, notamment Dostoievski, Gogol, Tourgueniev, mais principalement tous les auteurs que l’on pourrait approcher de l’existentialisme. Ainsi, les auteurs que j’ai le plus lus et étudiés sont, entre autres : Kafka, Nietzsche, Sartre, Camus, Kierkegaard, Hamsun. Mais également Céline, Calaferte, et beaucoup d’Américains également : Hemingway, Fante, Bukowski, Miller.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
« Que les oiseaux deviennent dragons, que les chameaux deviennent lions et que cette Guerre soit terrible. »
Livre à retrouver ici
La jolie montre de Monsieur Copé - René Le Goffic
Présentez-nous votre ouvrage ?
Un livre étrange, une histoire bizarre, un peu farfelue, juste en apparence… Parce que le trouble est contagieux : une jolie montre peut-elle vraiment faire tourner la tête ? Entre pulsion et préméditation, entre colère et convoitise, à quoi se joue le destin d’un honnête homme ?
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Aucun message ex cathedra. Simplement une sereine conviction : le genre romanesque est le registre rhétorique sur lequel la novlangue - visant à réduire l’étendue de la pensée - et le « politiquement correct » n’auront jamais aucune prise… Tout à l’honneur de la littérature. Et pour le grand bonheur de nos lecteurs(-trices).
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Trop prétentieux de revendiquer une quelconque originalité. Puisque tout a déjà été écrit sur tout. Ma plume ne sait que mettre des mots sur mon tempérament : doser fougue et sobriété, lâcher-prise et retenue, émotions et sensibilité.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration puise aux deux sources de « mon humanité » : celle de ma nature - mon caractère inné - et celle de ma culture - le peu que j’ai pu retenir de tout ce qui m’a été transmis. Avec la curiosité pour aiguillon, sans laquelle la créativité serait vite tarie. J’écoute, j’observe, je savoure, je sens, je touche : nos cinq sens guident mon inspiration, pour peu que je n’oublie pas de gribouiller quelques notes sur les émotions furtives du quotidien banal.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À des lecteurs(-rices) friands d’insolite, de légèreté, d’empathie aussi.
J’ai tenu à écrire une histoire brève, émaillée de petits feuilletons, se prêtant à une « lecture boulimique » sur un court trajet ferroviaire… Rien de mieux que le train pour dévorer un livre.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Dans l’ordre alphabétique : Alphonse Daudet, Gaston Leroux, Pierre Loti, Patrick Modiano, Marguerite Yourcenar, Stefan Zweig. Sans oublier nos quatre évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Lisez mon livre. Parlez-en autour de vous. En bien ou en mal, qu’importe, parlez-en ! Et écrivez-moi pour me dire si mon ambition est raisonnable. N’oubliez pas que je rêve de siéger à l’Académie française…
Lien du livre
Un livre étrange, une histoire bizarre, un peu farfelue, juste en apparence… Parce que le trouble est contagieux : une jolie montre peut-elle vraiment faire tourner la tête ? Entre pulsion et préméditation, entre colère et convoitise, à quoi se joue le destin d’un honnête homme ?
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Aucun message ex cathedra. Simplement une sereine conviction : le genre romanesque est le registre rhétorique sur lequel la novlangue - visant à réduire l’étendue de la pensée - et le « politiquement correct » n’auront jamais aucune prise… Tout à l’honneur de la littérature. Et pour le grand bonheur de nos lecteurs(-trices).
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Trop prétentieux de revendiquer une quelconque originalité. Puisque tout a déjà été écrit sur tout. Ma plume ne sait que mettre des mots sur mon tempérament : doser fougue et sobriété, lâcher-prise et retenue, émotions et sensibilité.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration puise aux deux sources de « mon humanité » : celle de ma nature - mon caractère inné - et celle de ma culture - le peu que j’ai pu retenir de tout ce qui m’a été transmis. Avec la curiosité pour aiguillon, sans laquelle la créativité serait vite tarie. J’écoute, j’observe, je savoure, je sens, je touche : nos cinq sens guident mon inspiration, pour peu que je n’oublie pas de gribouiller quelques notes sur les émotions furtives du quotidien banal.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À des lecteurs(-rices) friands d’insolite, de légèreté, d’empathie aussi.
J’ai tenu à écrire une histoire brève, émaillée de petits feuilletons, se prêtant à une « lecture boulimique » sur un court trajet ferroviaire… Rien de mieux que le train pour dévorer un livre.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Dans l’ordre alphabétique : Alphonse Daudet, Gaston Leroux, Pierre Loti, Patrick Modiano, Marguerite Yourcenar, Stefan Zweig. Sans oublier nos quatre évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Lisez mon livre. Parlez-en autour de vous. En bien ou en mal, qu’importe, parlez-en ! Et écrivez-moi pour me dire si mon ambition est raisonnable. N’oubliez pas que je rêve de siéger à l’Académie française…
Lien du livre
Yannick Gonzalez - La Républ'île des mômes heureux
Présentez-nous votre ouvrage ?
C’est un conte des temps modernes. L’histoire se déroule sur une île imaginaire, Rockfort, microsociété parfaite, où le bonheur semble régner en maître. Tous les descendants de la tribu BOBO se satisfont de l’obscurantisme imposé par leur président, 100 %. Les uns profitent des joies de la vie en écoutant du Rock alors que d’autres, les RENE GARS, sont relégués sur la côte de l’île. Mais très vite, le calme relatif va être remis en cause par un enfant venu du continent voisin.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
La notion de frontière est relative : par exemple, où s’arrête l’enfance et où commence l’âge adulte ? Voilà une des problématiques abordée dans mon roman. Il fut un temps où l’enfant était vu comme un bon sauvage à éduquer puis, grâce à J.J Rousseau notamment, les choses ont évolué. Aujourd’hui, il n’y a plus de rite de passage. Les enfants sont responsabilisés de plus en plus tôt et sont de moins en moins ignorants. À l’inverse, les adultes glorifient le mythe de l’éternelle jeunesse : on maquille davantage les morts, on se réjouit d’être confondue avec sa fille de 16 ans… les sociologues ont même dû créer une nouvelle catégorie : les adulescents !
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je fonctionne beaucoup à l’instinct. Mon roman germe en moi jusqu’au jour J. Je sais en général quand je dois m’atteler à la tâche : dès que l’ossature est là. Par la suite, une fois l’aventure littéraire lancée, je suis très sensible à la musicalité du texte… mes personnages me parlent, m’orientent.
Où puisez-vous votre imagination ?
J’ai pour habitude de dire que je ne suis spécialiste de rien mais curieux de tout. J’aime naviguer d’un univers à un autre, d’un film historique à un documentaire sur les arts culinaires, d’un traité de philosophie à un livre de littérature de jeunesse… c’est dans le quotidien de mon existence que je puise mon inspiration. Il suffit souvent de tendre l’oreille, d’ouvrir les yeux pour trouver des idées de futurs romans. C’est aussi une façon de réenchanter le monde, de lui donner un sens. Mais concernant ce livre-ci, je dois reconnaître que mon métier d’enseignant a été une source d’inspiration non négligeable.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À des adolescents, des adultes, jeunes comme moins jeunes. J’ai voulu que ce roman soit transgénérationnel.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Avant tout Paulo Coelho. C’est lui qui m’a réconcilié avec la lecture et l’écriture et qui m’a fait comprendre l’importance de l’écoute de soi. J’ai aussi une affection particulière pour les écrits de François Mauriac, l’auteur phare de ma région (avec Montaigne et Montesquieu bien sûr !). Sa façon de torturer ses personnages, d’en faire des êtres ni tout blancs ni tout noirs, m’a énormément inspiré. Enfin, je pourrais citer quelques auteurs étrangers : Steinbeck, Harper Lee, Stefan Sweig.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je souhaite un bon voyage littéraire à toutes les personnes qui se lanceront dans la lecture de mon livre. Ça monte et ça descend, les apparences sont parfois trompeuses, le rythme effréné… une vraie aventure !
C’est un conte des temps modernes. L’histoire se déroule sur une île imaginaire, Rockfort, microsociété parfaite, où le bonheur semble régner en maître. Tous les descendants de la tribu BOBO se satisfont de l’obscurantisme imposé par leur président, 100 %. Les uns profitent des joies de la vie en écoutant du Rock alors que d’autres, les RENE GARS, sont relégués sur la côte de l’île. Mais très vite, le calme relatif va être remis en cause par un enfant venu du continent voisin.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
La notion de frontière est relative : par exemple, où s’arrête l’enfance et où commence l’âge adulte ? Voilà une des problématiques abordée dans mon roman. Il fut un temps où l’enfant était vu comme un bon sauvage à éduquer puis, grâce à J.J Rousseau notamment, les choses ont évolué. Aujourd’hui, il n’y a plus de rite de passage. Les enfants sont responsabilisés de plus en plus tôt et sont de moins en moins ignorants. À l’inverse, les adultes glorifient le mythe de l’éternelle jeunesse : on maquille davantage les morts, on se réjouit d’être confondue avec sa fille de 16 ans… les sociologues ont même dû créer une nouvelle catégorie : les adulescents !
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je fonctionne beaucoup à l’instinct. Mon roman germe en moi jusqu’au jour J. Je sais en général quand je dois m’atteler à la tâche : dès que l’ossature est là. Par la suite, une fois l’aventure littéraire lancée, je suis très sensible à la musicalité du texte… mes personnages me parlent, m’orientent.
Où puisez-vous votre imagination ?
J’ai pour habitude de dire que je ne suis spécialiste de rien mais curieux de tout. J’aime naviguer d’un univers à un autre, d’un film historique à un documentaire sur les arts culinaires, d’un traité de philosophie à un livre de littérature de jeunesse… c’est dans le quotidien de mon existence que je puise mon inspiration. Il suffit souvent de tendre l’oreille, d’ouvrir les yeux pour trouver des idées de futurs romans. C’est aussi une façon de réenchanter le monde, de lui donner un sens. Mais concernant ce livre-ci, je dois reconnaître que mon métier d’enseignant a été une source d’inspiration non négligeable.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À des adolescents, des adultes, jeunes comme moins jeunes. J’ai voulu que ce roman soit transgénérationnel.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Avant tout Paulo Coelho. C’est lui qui m’a réconcilié avec la lecture et l’écriture et qui m’a fait comprendre l’importance de l’écoute de soi. J’ai aussi une affection particulière pour les écrits de François Mauriac, l’auteur phare de ma région (avec Montaigne et Montesquieu bien sûr !). Sa façon de torturer ses personnages, d’en faire des êtres ni tout blancs ni tout noirs, m’a énormément inspiré. Enfin, je pourrais citer quelques auteurs étrangers : Steinbeck, Harper Lee, Stefan Sweig.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je souhaite un bon voyage littéraire à toutes les personnes qui se lanceront dans la lecture de mon livre. Ça monte et ça descend, les apparences sont parfois trompeuses, le rythme effréné… une vraie aventure !
À propos d'Albertine des Abysses
Ou regard sur une non-carrière
(Article juin 2017)
En 1981, présentant "Le Peintre et son modèle", mon premier écrit publié sans le masque d'un pseudonyme, l'écrivain-philosophe Pierre Boudot voulut bien vanter "l'immensité" du style. Je sus accueillir sans trop d'enfièvrement cette louange extrême, déjà conscient de ce que l'excès en la matière, s'il est aussi faillible, reste autrement rare et méritoire qu'un dénigrement, visant à détruire en vol les mêmes cibles, avec une piètre satisfaction et en toute impunité, comme il en va couramment des malhonnêtetés intellectuelles.
Depuis ce titre, qui couvrit deux écrits romanesques fondus en ce même ouvrage et une pièce de théâtre (de celles où je… mettais en pièces le Théâtre) jusqu'à cette Albertine (reprise périodiquement et où je me suis tant impliqué qu'il est clair que, si elle ne vaut rien, je grelotte dans les mêmes haillons), que d'avanies, de lâchages endurés, heureusement contrebalancés par des encouragements de prix, chaque fois survenant à point nommé : Pierre Seghers, Raymond Queneau, Patrice Delbourg, Pierre Boudot, les pataphysiciens belges, au premier rang desquels André Blavier, Marie-Hélène Brisville (agent littéraire) ; pour le théâtre Richard Tialans, autre Belge, P.A. Touchard, Jacques Fabbri, Guy Rétoré, Jack Jacquine, Marguerite Scialteil (agent théâtral), Pierre Tabet, alors président de la Fondation Beaumarchais, Gisèle Tavet de Gigi du Grand Cirque, Marie-Agnès Courouble la vençoise, ONLIT (encore la Belgique)… et, outre diverses revues, les éditeurs qui voulurent bien suivre un coup de cœur pour l'un ou l'autre des aspects de mon travail ! Sans oublier mon préfacier, René Reouven/Sussan, qui en tant que lecteur du "sérail", plaidant pour un de mes textes "singuliers", auprès d'un des "majors" au nom de "l'imaginaire", allait sûrement aboutir, sans le hiatus d'un "accident industriel".
En parallèle, que de pas de côté, d'excursions-incursions, d'expérimentations, rarement ingrats, généralement, sur le moment en tout cas, jubilatoires. Le sillon de ma persévérance était tracé, ne laissant pas place aux compromissions ni dérobades, pas plus qu'aux regrets. En toute spontanéité, sans tentation d'infléchissement par calcul des probabilités ou autre, je maintins l'alternance poésie/théâtre/roman.
Pourquoi cette importance donnée au style ? Outre le fait qu'il infère travail, ouvrage (au sens noble du terme), et que ceux-ci distillent leur propre gratification, solitaire mais énergisante, il se révèle un artisan majeur du partage, seule sa magie étant apte à tresser la nacelle où, dans une solitude, perpétuée mais escortée d'inconnus proches, se poursuivra le brassage de l'Autre Réalité (l'alterréalité pour reprendre l'expression de Mieke Bal, analyste de Balthus).
S'agissant d'Albertine des Abysses, le défi était, partant de l'ambiguïté existentielle des personnages, se jouant des frontières entre vécu et onirique, confondant actions et temps, de créer l'ensorcellement à travers lequel éclairer le parcours de vérité. Là encore, me semble-t-il, il n'est que le style pour receler la capacité de convaincre les férus de raison d'en mettre en marge, pour la durée d'une parenthèse, la maîtrise, pour ne pas dire la tyrannie.
Jusqu'à ma retraite professionnelle, jalousement séparé d'une vie "active" assez chargée, tel aura été mon chantier d'écriture, encadré par deux de mes motivations fondamentales (parallèlement au style, la poésie au sens large du terme) - une troisième, marquant prioritairement le théâtre, pouvant, j'imagine, être qualifiée d'ontologique. Je me garderai d'omettre un autre pôle, non moins magnétique dès que je me trouve tourné dans sa direction - il n'est guère besoin de me prier - l'humour.
Qu'on n'aille pas me taxer de suffisance ! S'agissant de moi comme d'autrui, ce propos sur le style ne se réfère pas à une hasardeuse perfection. Un style se définit par une coexistence de "qualités" et de "défauts". L'excellence suppose un dosage des deux à solde positif, étant entendu que l'intégralité des termes de l'équation est subjective, au point que ce qui, pour l'un, sera vertueux, chez l'autre, au même degré, paraîtra vicieux - logorrhée contre verve, recherche opposée à maniérisme, etc., j'aurai eu ma part de ces oppositions. Je tends à considérer qu'il n'en va que mieux si le style ainsi délimité appuie sur sa spécificité émergente à la limite de l'excès, donc, davantage certes que la fadeur, prêtant à contestation naturelle.
À chacun son approche, ses prédilections ; les miennes vont au rythme, à la musicalité (soignés, parfois à plaisir chahutés), à la précision du langage - sans, là non plus, faire fi des paradoxes du caprice, chers à Verlaine :
De la musique avant toute chose…
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
Ce n'est pas pour rien qu'outre l'évident Marcel Proust, j'aurai dédié ce texte à Joseph Delteil et Pierre Klossowski. Tel un prolongement organique de cette dédicace, mon début à coup sûr se ressent de ces deux aînés ayant, parmi d'autres, jalonné ma formation. Un "défaut" peut-être, mais "poétique", lyrique, donc à assumer de grand cœur !
Autour de l'alambic concouraient les alchimistes et les "teinturiers" ; réussi ou manqué, dès l'origine mon choix fut fait : me mettre à l'abri du risque de contaminer la prodigieuse liberté de l'écriture par le souci d'y faire carrière. Je n'en aurai pas démordu. D'où le titre de cet article. À mon âge !
Merci à "5 sens éditions"
Georges Richardot
Depuis ce titre, qui couvrit deux écrits romanesques fondus en ce même ouvrage et une pièce de théâtre (de celles où je… mettais en pièces le Théâtre) jusqu'à cette Albertine (reprise périodiquement et où je me suis tant impliqué qu'il est clair que, si elle ne vaut rien, je grelotte dans les mêmes haillons), que d'avanies, de lâchages endurés, heureusement contrebalancés par des encouragements de prix, chaque fois survenant à point nommé : Pierre Seghers, Raymond Queneau, Patrice Delbourg, Pierre Boudot, les pataphysiciens belges, au premier rang desquels André Blavier, Marie-Hélène Brisville (agent littéraire) ; pour le théâtre Richard Tialans, autre Belge, P.A. Touchard, Jacques Fabbri, Guy Rétoré, Jack Jacquine, Marguerite Scialteil (agent théâtral), Pierre Tabet, alors président de la Fondation Beaumarchais, Gisèle Tavet de Gigi du Grand Cirque, Marie-Agnès Courouble la vençoise, ONLIT (encore la Belgique)… et, outre diverses revues, les éditeurs qui voulurent bien suivre un coup de cœur pour l'un ou l'autre des aspects de mon travail ! Sans oublier mon préfacier, René Reouven/Sussan, qui en tant que lecteur du "sérail", plaidant pour un de mes textes "singuliers", auprès d'un des "majors" au nom de "l'imaginaire", allait sûrement aboutir, sans le hiatus d'un "accident industriel".
En parallèle, que de pas de côté, d'excursions-incursions, d'expérimentations, rarement ingrats, généralement, sur le moment en tout cas, jubilatoires. Le sillon de ma persévérance était tracé, ne laissant pas place aux compromissions ni dérobades, pas plus qu'aux regrets. En toute spontanéité, sans tentation d'infléchissement par calcul des probabilités ou autre, je maintins l'alternance poésie/théâtre/roman.
Pourquoi cette importance donnée au style ? Outre le fait qu'il infère travail, ouvrage (au sens noble du terme), et que ceux-ci distillent leur propre gratification, solitaire mais énergisante, il se révèle un artisan majeur du partage, seule sa magie étant apte à tresser la nacelle où, dans une solitude, perpétuée mais escortée d'inconnus proches, se poursuivra le brassage de l'Autre Réalité (l'alterréalité pour reprendre l'expression de Mieke Bal, analyste de Balthus).
S'agissant d'Albertine des Abysses, le défi était, partant de l'ambiguïté existentielle des personnages, se jouant des frontières entre vécu et onirique, confondant actions et temps, de créer l'ensorcellement à travers lequel éclairer le parcours de vérité. Là encore, me semble-t-il, il n'est que le style pour receler la capacité de convaincre les férus de raison d'en mettre en marge, pour la durée d'une parenthèse, la maîtrise, pour ne pas dire la tyrannie.
Jusqu'à ma retraite professionnelle, jalousement séparé d'une vie "active" assez chargée, tel aura été mon chantier d'écriture, encadré par deux de mes motivations fondamentales (parallèlement au style, la poésie au sens large du terme) - une troisième, marquant prioritairement le théâtre, pouvant, j'imagine, être qualifiée d'ontologique. Je me garderai d'omettre un autre pôle, non moins magnétique dès que je me trouve tourné dans sa direction - il n'est guère besoin de me prier - l'humour.
Qu'on n'aille pas me taxer de suffisance ! S'agissant de moi comme d'autrui, ce propos sur le style ne se réfère pas à une hasardeuse perfection. Un style se définit par une coexistence de "qualités" et de "défauts". L'excellence suppose un dosage des deux à solde positif, étant entendu que l'intégralité des termes de l'équation est subjective, au point que ce qui, pour l'un, sera vertueux, chez l'autre, au même degré, paraîtra vicieux - logorrhée contre verve, recherche opposée à maniérisme, etc., j'aurai eu ma part de ces oppositions. Je tends à considérer qu'il n'en va que mieux si le style ainsi délimité appuie sur sa spécificité émergente à la limite de l'excès, donc, davantage certes que la fadeur, prêtant à contestation naturelle.
À chacun son approche, ses prédilections ; les miennes vont au rythme, à la musicalité (soignés, parfois à plaisir chahutés), à la précision du langage - sans, là non plus, faire fi des paradoxes du caprice, chers à Verlaine :
De la musique avant toute chose…
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
Ce n'est pas pour rien qu'outre l'évident Marcel Proust, j'aurai dédié ce texte à Joseph Delteil et Pierre Klossowski. Tel un prolongement organique de cette dédicace, mon début à coup sûr se ressent de ces deux aînés ayant, parmi d'autres, jalonné ma formation. Un "défaut" peut-être, mais "poétique", lyrique, donc à assumer de grand cœur !
Autour de l'alambic concouraient les alchimistes et les "teinturiers" ; réussi ou manqué, dès l'origine mon choix fut fait : me mettre à l'abri du risque de contaminer la prodigieuse liberté de l'écriture par le souci d'y faire carrière. Je n'en aurai pas démordu. D'où le titre de cet article. À mon âge !
Merci à "5 sens éditions"
Georges Richardot
Christine Barsi - Déviance
Présentez-nous votre ouvrage
Déviance est une romance vampirique qui met en scène le rapprochement entre une auteure de romans fantastiques et un vampire. Les personnages sont très émouvants, perdus comme ils le sont dans la passion qui ne fait que croître entre eux, en dépit de ce qui les oppose. De très beaux sentiments, un esthétisme au profit d’un relationnel puissant œuvrant au sein de l’univers ténébreux des ruelles tortueuses de York et des antres rocheux des Yorkshire dalls.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Plusieurs messages, en fait. En tout premier lieu, le mythe de l’écrivain dont les personnages naissent à la réalité et dont on ne sait plus s’ils sont réels ou bien simples créations mentales de l’écrivain. Un autre message se rapporte aux effets dévastateurs de la société de consommation et ses modes non raisonnés. Un troisième message décrit la relation entre l’écrivain et l’éditeur, ce qu’elle devrait être et ne pas être. Mais il y a d’autres messages.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture se veut esthétique et sensuelle, se pose sur les choses afin de les observer pour mieux faire goûter au lecteur le plaisir de ce qui l'environne : un arbre, un fleuve, un jardin, les décors décrits dans leur contexte, l’humanité transcendée des personnages. J’ai réalisé une étude poussée de la région et de l’époque pour amener le lecteur à plonger dans une réalité qui n’est plus celle du monde tangible, mais qui est tout autre, afin qu’il la ressente et s’en imprègne. Les lieux : l’Angleterre avec sa région du Yorkshire avec ses antres rocheux, et York dont on dit qu’elle est la ville la plus hantée d’Angleterre. L’époque : autour des années 1958.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Chacun de mes livres provient d’un rêve fait au milieu de la nuit, d’une vision particulièrement intense et dont je rattache une onde qui me portera ensuite, chaque fois que je me mets à l’écriture de l’histoire en question. Chaque histoire, et j’en ai plus d’une vingtaine en cours à différents niveaux de réécriture, possède son onde caractéristique qui est mon fil conducteur.
A quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux relations de passion entre les êtres, quels qu’ils soient. A tous ceux, jeunes adultes, mais aussi adultes matures, qui apprécient les belles lignes et les réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes œuvres. Des hommes et des femmes, bien que je crois que les femmes ont une plus grande attirance pour ces thèmes.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Mes auteurs préférés sont ceux qui écrivent du fantastique et de la science-fiction et qui savent allier comme je le fais, la passion, la découverte de mondes ainsi que la science et la technologie, et intégrant des réflexions sur le monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait être. Ainsi, Clive Barker avec Imajica et le Royaume des devins, Louise Cooper avec le Maître du Temps, Bram Stoker avec Dracula, Stephanie Meyer, auteur des Âmes Vagabondes et de Twilight, Bernard Simonay avec Phénix et son roman de la Belle et la Bête, Ayerdhal avec la Bohême et l’Ivraie et Transparences, Anne Rice avec sa saga des sorcières et ses chroniques des vampires, enfin Brandon Sanderson avec Fils des Brumes, mais aussi Fiona Mc Intosh avec Le Don, et enfin Pierre Bordage avec les Guerriers du Silence. Et tous les autres livres de ces auteurs, mais il y en a bien d’autres, aussi bien de fantastiques que de science-fiction. Jimmy Guieu, dans ma toute jeunesse, a été l’un de mes favoris.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime raconter des histoires aux enfants et aux adultes, afin de les entraîner dans des univers qui les captivent au point que la vie devient source de création perpétuelle, et qu’ils en oublient leur quotidien. J’aime les amener à rêver à leur tour et magnifier leur existence qu’ils croyaient jusque-là sans poésie et sans but.
Déviance est une romance vampirique qui met en scène le rapprochement entre une auteure de romans fantastiques et un vampire. Les personnages sont très émouvants, perdus comme ils le sont dans la passion qui ne fait que croître entre eux, en dépit de ce qui les oppose. De très beaux sentiments, un esthétisme au profit d’un relationnel puissant œuvrant au sein de l’univers ténébreux des ruelles tortueuses de York et des antres rocheux des Yorkshire dalls.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Plusieurs messages, en fait. En tout premier lieu, le mythe de l’écrivain dont les personnages naissent à la réalité et dont on ne sait plus s’ils sont réels ou bien simples créations mentales de l’écrivain. Un autre message se rapporte aux effets dévastateurs de la société de consommation et ses modes non raisonnés. Un troisième message décrit la relation entre l’écrivain et l’éditeur, ce qu’elle devrait être et ne pas être. Mais il y a d’autres messages.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Mon écriture se veut esthétique et sensuelle, se pose sur les choses afin de les observer pour mieux faire goûter au lecteur le plaisir de ce qui l'environne : un arbre, un fleuve, un jardin, les décors décrits dans leur contexte, l’humanité transcendée des personnages. J’ai réalisé une étude poussée de la région et de l’époque pour amener le lecteur à plonger dans une réalité qui n’est plus celle du monde tangible, mais qui est tout autre, afin qu’il la ressente et s’en imprègne. Les lieux : l’Angleterre avec sa région du Yorkshire avec ses antres rocheux, et York dont on dit qu’elle est la ville la plus hantée d’Angleterre. L’époque : autour des années 1958.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Chacun de mes livres provient d’un rêve fait au milieu de la nuit, d’une vision particulièrement intense et dont je rattache une onde qui me portera ensuite, chaque fois que je me mets à l’écriture de l’histoire en question. Chaque histoire, et j’en ai plus d’une vingtaine en cours à différents niveaux de réécriture, possède son onde caractéristique qui est mon fil conducteur.
A quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux relations de passion entre les êtres, quels qu’ils soient. A tous ceux, jeunes adultes, mais aussi adultes matures, qui apprécient les belles lignes et les réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes œuvres. Des hommes et des femmes, bien que je crois que les femmes ont une plus grande attirance pour ces thèmes.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Mes auteurs préférés sont ceux qui écrivent du fantastique et de la science-fiction et qui savent allier comme je le fais, la passion, la découverte de mondes ainsi que la science et la technologie, et intégrant des réflexions sur le monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait être. Ainsi, Clive Barker avec Imajica et le Royaume des devins, Louise Cooper avec le Maître du Temps, Bram Stoker avec Dracula, Stephanie Meyer, auteur des Âmes Vagabondes et de Twilight, Bernard Simonay avec Phénix et son roman de la Belle et la Bête, Ayerdhal avec la Bohême et l’Ivraie et Transparences, Anne Rice avec sa saga des sorcières et ses chroniques des vampires, enfin Brandon Sanderson avec Fils des Brumes, mais aussi Fiona Mc Intosh avec Le Don, et enfin Pierre Bordage avec les Guerriers du Silence. Et tous les autres livres de ces auteurs, mais il y en a bien d’autres, aussi bien de fantastiques que de science-fiction. Jimmy Guieu, dans ma toute jeunesse, a été l’un de mes favoris.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’aime raconter des histoires aux enfants et aux adultes, afin de les entraîner dans des univers qui les captivent au point que la vie devient source de création perpétuelle, et qu’ils en oublient leur quotidien. J’aime les amener à rêver à leur tour et magnifier leur existence qu’ils croyaient jusque-là sans poésie et sans but.
Raymond Perez - Sacha et Jeanne
Quel est le sujet de votre livre ?
C'est une histoire qui retrace la vie très courte et tumultueuse d'une jeune fille éprise de beauté et éperdument amoureuse.
Quel est le message que vous voulez faire passer ?
Le message dissimulé derrière le texte, parle de la tragédie de la nature humaine. Laquelle s'empêche de vivre en paix parce qu'elle aspire à l'idéal. L'idéal n'est qu'un monde fantasmagorique qui vise à nier notre réalité, et finalement contribue à nous détruire.
Quelle est l'originalité de votre écriture ?
Je recherche par l'écriture, comme par la grande musique, la beauté. Je ne sais pas si mon écriture est originale, mais la langue française est d'une grande richesse. Chaque auteur peut décider d'en faire ce qu'il veut. Pour ma part, c'est l'esthétique qui importe. En outre, j'ai une viscérale horreur de la vulgarité.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je n'ai pas eu besoin d'inspiration. J'ai simplement puisé dans mon propre drame, et dans celui d'autres vies tourmentées que j'ai découvertes par la lecture.
À quels lecteurs s'adresse votre livre ?
À tous ceux qui aiment la beauté de la langue et la lecture d'un ouvrage poignant.
Quels sont vos projets ?
Je suis en train de terminer un second roman. Et je prépare l'enregistrement de la 5e suite de J.S. Bach pour violoncelle. Il se trouve que ce monument pour l'instrument est en filigrane dans mon roman.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Paradoxalement je ne lis pas de romans. Certains philosophes m'ont marqué, comme Epictète, Sénèque, Marc-Aurèle. Ou des autobiographies, par exemple celle du sergent Bourgogne sur la retraite de Russie en 1812. Enfin, les figures légendaires de la mythologie grecque m'ont toujours fasciné. Orphée, Eurydice, Apollon, Œdipe…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Lire "Sacha et Jeanne" comme une fiction, tout en sachant que cette aventure est proche des fantasmes de tous les hommes.
C'est une histoire qui retrace la vie très courte et tumultueuse d'une jeune fille éprise de beauté et éperdument amoureuse.
Quel est le message que vous voulez faire passer ?
Le message dissimulé derrière le texte, parle de la tragédie de la nature humaine. Laquelle s'empêche de vivre en paix parce qu'elle aspire à l'idéal. L'idéal n'est qu'un monde fantasmagorique qui vise à nier notre réalité, et finalement contribue à nous détruire.
Quelle est l'originalité de votre écriture ?
Je recherche par l'écriture, comme par la grande musique, la beauté. Je ne sais pas si mon écriture est originale, mais la langue française est d'une grande richesse. Chaque auteur peut décider d'en faire ce qu'il veut. Pour ma part, c'est l'esthétique qui importe. En outre, j'ai une viscérale horreur de la vulgarité.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je n'ai pas eu besoin d'inspiration. J'ai simplement puisé dans mon propre drame, et dans celui d'autres vies tourmentées que j'ai découvertes par la lecture.
À quels lecteurs s'adresse votre livre ?
À tous ceux qui aiment la beauté de la langue et la lecture d'un ouvrage poignant.
Quels sont vos projets ?
Je suis en train de terminer un second roman. Et je prépare l'enregistrement de la 5e suite de J.S. Bach pour violoncelle. Il se trouve que ce monument pour l'instrument est en filigrane dans mon roman.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Paradoxalement je ne lis pas de romans. Certains philosophes m'ont marqué, comme Epictète, Sénèque, Marc-Aurèle. Ou des autobiographies, par exemple celle du sergent Bourgogne sur la retraite de Russie en 1812. Enfin, les figures légendaires de la mythologie grecque m'ont toujours fasciné. Orphée, Eurydice, Apollon, Œdipe…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Lire "Sacha et Jeanne" comme une fiction, tout en sachant que cette aventure est proche des fantasmes de tous les hommes.
Denis Emorine - La mort en berne
Présentez-nous votre ouvrage
La Mort en berne est mon dernier livre et mon premier roman. Il met en scène mes thèmes favoris et notamment l’amour et la mort qui se frôlent, se mêlent s’affrontent jusqu’à la fin. Ce livre est d’abord une ode, un hymne à la passion sous toutes ses formes et surtout à la fidélité puisque le personnage principal, l’écrivain Dominique Valarcher, appartient à une seule femme, Laetitia. Tant qu’il vivra avec cette femme supérieure, intelligente et séduisante, la mort sera suspendue, en retrait, même si, pour lui, elle reste une obsession qu’il ne parvient jamais à oublier. Dominique est un personnage fracturé, parfois exalté et d’une grande sensibilité. Il peut se montrer brutal dans ses relations avec les autres, mais jamais avec Laetitia du moins, pas consciemment. Pour Dominique, les relations affectives qui comptent sont celles qu’il entretient avec les femmes, parce qu’elles font de lui un élu. On pourrait peut-être parler de « sensibilité féminine » en ce qui le concerne même si je trouve cette expression réductrice. Dans toutes les amies chères à son cœur, il recherche la sœur qu’il n’a jamais eue. Les jeunes femmes qui l’apprécient voient souvent en lui un père symbolique. Bien sûr, ce n’est pas sans danger.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Pour moi, la littérature est une passion exclusive et exigeante. Ce roman est en grande partie autobiographique mais pas uniquement. Je crois à l’atavisme : Dominique est traversé par des mouvements riches, contradictoires et même mortifères dus à sa lointaine origine russe et à un secret de famille qui l’a brisé : à douze ans, il a découvert fortuitement la tragédie vécue par sa mère pendant la deuxième guerre mondiale et il ne s’en est jamais remis.
« La mort vient de l’Est », ce leitmotiv tourne toujours dans sa tête et imprègne sa vie et son inspiration. J’ai surtout voulu (dé) montrer qu’un amour exclusif peut se révéler à la fois fécond et destructeur chez certains êtres sans qu’il y ait de contradiction. La mort en berne est le filigrane de tous les livres que j’ai portés et publiés jusqu’à présent. J’en attends beaucoup.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Quelle curieuse question ! N’est-ce pas plutôt au lecteur de répondre ?
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans ce qui est enfoui en moi et qui peine à émerger ; dans la douleur liée à la perte des êtres aimés ; dans une constatation simple : pourquoi, en utilisant les mêmes mots, n’arrive-t-on pas à se faire comprendre des autres et réciproquement ? Avec la perte de l’identité, c’est souvent la thématique de mes pièces de théâtre et de mes nouvelles. Enfin, depuis quelques années, surgit aussi le thème lancinant de la guerre qui est partout et d’abord en nous. Certes, c’est une obsession délétère mais qu’y puis-je ?
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous les passionnés de littérature, à ceux qui croient à juste titre à l’amour avec un grand « A », cet amour intense qui, pourtant, n’empêchera jamais la mort.
Quels sont vos auteurs/autrices fétiches ?
Je n’aime pas le mot « fétiche » supposant une dévotion qui m’est étrangère. Beaucoup d’auteurs/autrices ont compté pour moi et d’abord les poètes, dramaturges, romanciers russes et soviétiques que j’ai découverts, adolescent. À quinze ans, il y a eu Albert Camus et les premières lignes de L’Étranger qui n’ont jamais cessé de résonner dans ma tête : « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier je ne sais pas… », puis Musset, René Char, René Guy Cadou, Apollinaire et tellement d’autres !…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’ai mis beaucoup de moi-même dans ce roman : puissiez-vous l’aimer comme Dominique aime Laetitia !
Je travaille à un deuxième roman intitulé Voïna (« guerre » en russe) qui se passe à Prague en août 1968, lors de l’invasion des troupes du Pacte de Varsovie. C’est un travail de longue haleine parce que je fais beaucoup de recherches sur le plan historique.
En voici le sujet : Veronika, une jeune femme tchèque exilée à l’Ouest décide de retourner dans son pays lors des événements que j’ai évoqués. Elle part sur un coup de tête sans prévenir son compagnon. Désespéré, celui-ci se lance à sa recherche. Ce sera un roman d’amour et de mort, forcément…
Si vous n’aviez pas été écrivain qu’auriez-vous fait ?
J’aurais aimé être musicien, compositeur… malheureusement, même si j’ai joué du piano une douzaine d’années dès l’âge de six ans, j’étais un interprète médiocre.
La Mort en berne est mon dernier livre et mon premier roman. Il met en scène mes thèmes favoris et notamment l’amour et la mort qui se frôlent, se mêlent s’affrontent jusqu’à la fin. Ce livre est d’abord une ode, un hymne à la passion sous toutes ses formes et surtout à la fidélité puisque le personnage principal, l’écrivain Dominique Valarcher, appartient à une seule femme, Laetitia. Tant qu’il vivra avec cette femme supérieure, intelligente et séduisante, la mort sera suspendue, en retrait, même si, pour lui, elle reste une obsession qu’il ne parvient jamais à oublier. Dominique est un personnage fracturé, parfois exalté et d’une grande sensibilité. Il peut se montrer brutal dans ses relations avec les autres, mais jamais avec Laetitia du moins, pas consciemment. Pour Dominique, les relations affectives qui comptent sont celles qu’il entretient avec les femmes, parce qu’elles font de lui un élu. On pourrait peut-être parler de « sensibilité féminine » en ce qui le concerne même si je trouve cette expression réductrice. Dans toutes les amies chères à son cœur, il recherche la sœur qu’il n’a jamais eue. Les jeunes femmes qui l’apprécient voient souvent en lui un père symbolique. Bien sûr, ce n’est pas sans danger.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Pour moi, la littérature est une passion exclusive et exigeante. Ce roman est en grande partie autobiographique mais pas uniquement. Je crois à l’atavisme : Dominique est traversé par des mouvements riches, contradictoires et même mortifères dus à sa lointaine origine russe et à un secret de famille qui l’a brisé : à douze ans, il a découvert fortuitement la tragédie vécue par sa mère pendant la deuxième guerre mondiale et il ne s’en est jamais remis.
« La mort vient de l’Est », ce leitmotiv tourne toujours dans sa tête et imprègne sa vie et son inspiration. J’ai surtout voulu (dé) montrer qu’un amour exclusif peut se révéler à la fois fécond et destructeur chez certains êtres sans qu’il y ait de contradiction. La mort en berne est le filigrane de tous les livres que j’ai portés et publiés jusqu’à présent. J’en attends beaucoup.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Quelle curieuse question ! N’est-ce pas plutôt au lecteur de répondre ?
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans ce qui est enfoui en moi et qui peine à émerger ; dans la douleur liée à la perte des êtres aimés ; dans une constatation simple : pourquoi, en utilisant les mêmes mots, n’arrive-t-on pas à se faire comprendre des autres et réciproquement ? Avec la perte de l’identité, c’est souvent la thématique de mes pièces de théâtre et de mes nouvelles. Enfin, depuis quelques années, surgit aussi le thème lancinant de la guerre qui est partout et d’abord en nous. Certes, c’est une obsession délétère mais qu’y puis-je ?
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous les passionnés de littérature, à ceux qui croient à juste titre à l’amour avec un grand « A », cet amour intense qui, pourtant, n’empêchera jamais la mort.
Quels sont vos auteurs/autrices fétiches ?
Je n’aime pas le mot « fétiche » supposant une dévotion qui m’est étrangère. Beaucoup d’auteurs/autrices ont compté pour moi et d’abord les poètes, dramaturges, romanciers russes et soviétiques que j’ai découverts, adolescent. À quinze ans, il y a eu Albert Camus et les premières lignes de L’Étranger qui n’ont jamais cessé de résonner dans ma tête : « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier je ne sais pas… », puis Musset, René Char, René Guy Cadou, Apollinaire et tellement d’autres !…
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’ai mis beaucoup de moi-même dans ce roman : puissiez-vous l’aimer comme Dominique aime Laetitia !
Je travaille à un deuxième roman intitulé Voïna (« guerre » en russe) qui se passe à Prague en août 1968, lors de l’invasion des troupes du Pacte de Varsovie. C’est un travail de longue haleine parce que je fais beaucoup de recherches sur le plan historique.
En voici le sujet : Veronika, une jeune femme tchèque exilée à l’Ouest décide de retourner dans son pays lors des événements que j’ai évoqués. Elle part sur un coup de tête sans prévenir son compagnon. Désespéré, celui-ci se lance à sa recherche. Ce sera un roman d’amour et de mort, forcément…
Si vous n’aviez pas été écrivain qu’auriez-vous fait ?
J’aurais aimé être musicien, compositeur… malheureusement, même si j’ai joué du piano une douzaine d’années dès l’âge de six ans, j’étais un interprète médiocre.
Luc Guérant - Saxifrage
Présentez-nous votre ouvrage ?
- Version sensible : c'est une bande de jeunes, dans un village rural du Lot en 2047, qui affronte des brigands et part chercher du soutien dans les communautés environnantes. Mais puisqu'il n'y a plus de pétrole et que des pluies acides peuvent dévaster le pays, rien n'est facile à cette époque.
- Version pragmatique : Saxifrage est un roman d'anticipation écologique et régional.
Les lois et le commerce ont transformé la société en communautés. Les jeunes héros voyagent de Figeac à Cahors afin de recréer du lien et de s'organiser ensemble. Cette épopée les transformera.
- Version personnelle : c'est presque la fin du monde, mais l'homme est une mauvaise herbe qui s'accroche, une saxifrage qui pousse dans les anfractuosités du béton. Et Ben et ses amis sont ces nouvelles plantes, ce renouveau, ce bouleversement qui nettoie l'ancien pour mieux reconstruire.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Mon constat est paradoxal : notre société dispose de moyens et de savoirs qui devraient permettre de vivre ensemble, tranquilles, et de montrer l'exemple à travers le monde : santé, culture, solidarité, connaissances du vivant… Pourtant, les citoyens sont devenus "consommateurs", la pollution est devenue presque inéluctable, les peuples les plus pauvres sont chassés et voués à crever dans leurs déserts parce qu'ils nous font peur. C'est une impasse et un saccage des richesses de la terre et de l'homme. C'est très désabusé.
Dans le même temps, la nature s'adapte et se transforme, et la force de l'homme est de faire de même. Nous n'avons ni griffes ni dents, alors nous avons créé l'outil. Nous n'avons ni poils ni couche épaisse de graisse, alors nous avons créé le vêtement. Nous sommes une espèce qui s'adapte, et c'est cela que je voulais raconter : donner un espoir pour nos enfants, pour les générations futures. Nous trouverons moyen de surmonter ces épreuves et de continuer, voire d'embellir la vie. J'en suis intimement persuadé. J'espère juste qu'il ne sera pas trop tard…
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
J'écris au fur et à mesure, sans construction autre que des idées à rejoindre, à incorporer au récit. J'écris comme on découvre un chemin, sans savoir ce qu'il y a de l'autre côté de la colline ou derrière la prochaine montagne. Et comme tout exercice, plus on pratique, plus on est à l'aise pour le faire. Je me donne pour contrainte d'écrire concis, de préférer l'évocation à la description, de mêler la poésie, discrète, avec l'action et la réflexion. Le reste n'est que travail, travail et travail : nettoyer, fluidifier, synthétiser, évoquer, élaguer. Travail, travail et travail.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je suis lecteur, fan de films et de séries, et j'aime rencontrer les gens, et leurs diversités. Je puise dans l'actualité, dans les mythes, dans les contes et dans les romans d'anticipation. Je puise dans la joie profonde qu'il peut y avoir à désherber à la main un carré de jardin comme dans celle que l'on ressent après une marche harassante et que l'on atteint le sommet. L'écriture est une marche, en fait. Et je puise dans chaque pas que j'ai fait de ma marche de vie, et dans ceux que je voudrais faire ensuite…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous, bien entendu, à partir de douze ans, environ. L'adolescence est un temps de questions et de révolutions personnelles, un temps de tous les possibles, et c'est ce qui arrive à mes héros, mais ce qui s'entame là dure pour toute la vie. Je me ressens encore de mes rêves de dix ou de quinze ans alors que j'ai dépassé la quarantaine, et donc ces questions continuent à travailler l'être humain. Mon ouvrage s'adresse donc aux adolescents qui veulent améliorer le monde, et aux adultes qui n'y ont pas encore renoncé…
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J'ai tendance à idolâtrer Hugo pour son engagement et surtout sa plume ciselée et la puissance de ses évocations. Je suis resté baba devant la précision et le rythme, épistolaire et très "feuilletonnant" des Liaisons Dangereuses, de Choderlos de Laclos. J'adore Pierre Bordage, et son idéalisme sanglant et la force de son Cycle des Prophéties ou du Feu de Dieu. Et puis Jorn Riel, Le Chant Pour Celui Qui Désire Vivre, cette trilogie qui visite les époques inuits et leurs mythes… Ou Tony Hillerman, Craig Johnson pour ces polars ruraux américains, et bien sûr, le maître de la fantasy à la fois barbare et humaniste : David Gemmell !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Le mieux est toujours possible, il ne faut renoncer à rien, il faut tout revendiquer avec passion.
- Version sensible : c'est une bande de jeunes, dans un village rural du Lot en 2047, qui affronte des brigands et part chercher du soutien dans les communautés environnantes. Mais puisqu'il n'y a plus de pétrole et que des pluies acides peuvent dévaster le pays, rien n'est facile à cette époque.
- Version pragmatique : Saxifrage est un roman d'anticipation écologique et régional.
Les lois et le commerce ont transformé la société en communautés. Les jeunes héros voyagent de Figeac à Cahors afin de recréer du lien et de s'organiser ensemble. Cette épopée les transformera.
- Version personnelle : c'est presque la fin du monde, mais l'homme est une mauvaise herbe qui s'accroche, une saxifrage qui pousse dans les anfractuosités du béton. Et Ben et ses amis sont ces nouvelles plantes, ce renouveau, ce bouleversement qui nettoie l'ancien pour mieux reconstruire.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Mon constat est paradoxal : notre société dispose de moyens et de savoirs qui devraient permettre de vivre ensemble, tranquilles, et de montrer l'exemple à travers le monde : santé, culture, solidarité, connaissances du vivant… Pourtant, les citoyens sont devenus "consommateurs", la pollution est devenue presque inéluctable, les peuples les plus pauvres sont chassés et voués à crever dans leurs déserts parce qu'ils nous font peur. C'est une impasse et un saccage des richesses de la terre et de l'homme. C'est très désabusé.
Dans le même temps, la nature s'adapte et se transforme, et la force de l'homme est de faire de même. Nous n'avons ni griffes ni dents, alors nous avons créé l'outil. Nous n'avons ni poils ni couche épaisse de graisse, alors nous avons créé le vêtement. Nous sommes une espèce qui s'adapte, et c'est cela que je voulais raconter : donner un espoir pour nos enfants, pour les générations futures. Nous trouverons moyen de surmonter ces épreuves et de continuer, voire d'embellir la vie. J'en suis intimement persuadé. J'espère juste qu'il ne sera pas trop tard…
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
J'écris au fur et à mesure, sans construction autre que des idées à rejoindre, à incorporer au récit. J'écris comme on découvre un chemin, sans savoir ce qu'il y a de l'autre côté de la colline ou derrière la prochaine montagne. Et comme tout exercice, plus on pratique, plus on est à l'aise pour le faire. Je me donne pour contrainte d'écrire concis, de préférer l'évocation à la description, de mêler la poésie, discrète, avec l'action et la réflexion. Le reste n'est que travail, travail et travail : nettoyer, fluidifier, synthétiser, évoquer, élaguer. Travail, travail et travail.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je suis lecteur, fan de films et de séries, et j'aime rencontrer les gens, et leurs diversités. Je puise dans l'actualité, dans les mythes, dans les contes et dans les romans d'anticipation. Je puise dans la joie profonde qu'il peut y avoir à désherber à la main un carré de jardin comme dans celle que l'on ressent après une marche harassante et que l'on atteint le sommet. L'écriture est une marche, en fait. Et je puise dans chaque pas que j'ai fait de ma marche de vie, et dans ceux que je voudrais faire ensuite…
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
À tous, bien entendu, à partir de douze ans, environ. L'adolescence est un temps de questions et de révolutions personnelles, un temps de tous les possibles, et c'est ce qui arrive à mes héros, mais ce qui s'entame là dure pour toute la vie. Je me ressens encore de mes rêves de dix ou de quinze ans alors que j'ai dépassé la quarantaine, et donc ces questions continuent à travailler l'être humain. Mon ouvrage s'adresse donc aux adolescents qui veulent améliorer le monde, et aux adultes qui n'y ont pas encore renoncé…
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J'ai tendance à idolâtrer Hugo pour son engagement et surtout sa plume ciselée et la puissance de ses évocations. Je suis resté baba devant la précision et le rythme, épistolaire et très "feuilletonnant" des Liaisons Dangereuses, de Choderlos de Laclos. J'adore Pierre Bordage, et son idéalisme sanglant et la force de son Cycle des Prophéties ou du Feu de Dieu. Et puis Jorn Riel, Le Chant Pour Celui Qui Désire Vivre, cette trilogie qui visite les époques inuits et leurs mythes… Ou Tony Hillerman, Craig Johnson pour ces polars ruraux américains, et bien sûr, le maître de la fantasy à la fois barbare et humaniste : David Gemmell !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Le mieux est toujours possible, il ne faut renoncer à rien, il faut tout revendiquer avec passion.
Christian de Maussion - La cicatrice du brave
Présentez votre ouvrage ?
C’est un autoportrait, plusieurs croquis de visage, ratés, peut-être réussis, repris, refaits. C’est un visage qui fuit sa reproduction littéraire, qui va courir les rues à la recherche d’un autre visage. Le livre est composé d’épiphanies, d’illuminations - au sens de Rimbaud -, qui sont autant de tentatives d’y voir clair sur une tête, un visage, une trogne d’homme. Giacometti a vécu cela dans l’exercice de son art. Il a très bien parlé de ces échecs répétés qui sont au cœur de son métier, de sa recherche de la beauté. Je me sens ragaillardi en évoquant sa compagnie.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je ne suis pas facteur. Je ne délivre pas des messages. Je n’écris pas vite. Je tâche d’écrire faste. La beauté de la phrase est le seul enjeu d’envergure de ce raid aventurier qu’on appelle la littérature.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Elle vient de la lecture, d’une écoute attentive, d’une fréquentation respectueuse des sonorités des maîtres de la littérature. C’est la langue de ma mère - la langue française - qui me donne cette envie de chair. C’est elle qui me jette dans l’expérience sacramentelle du style. L’écriture sur la page est ma manière d’apprivoiser les paysages et les visages. Je les côtoie comme une joie qui se donne à moi.
Quel est votre personnage préféré ?
Braque disait : “Les preuves fatiguent la vérité”. C’est pour cela que je n’aime pas les histoires. Je n’ai pas d’imagination, mais des impulsions. Simone Weil raillait “l’imagination, combleuse de vide”. Il faut se satisfaire du vide, le regarder dans les yeux. On s’hypnotise du vide. Le vide est un chemin de vie. Et la vie invente davantage que l’imagination n’imagine. Car il s’agit de vérité, d’être vrai. Or il n’y a pas d’autre vérité que celle de l’émotion. Je suis traversé d’émotions éphémères, transpercé de flèches littéraires. Les émotions sont aussi des mensonges, mais des mensonges qui ont le souci de la vérité.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon petit livre s’adresse aux admirateurs fervents de la langue française, aux intoxiqués de la seule grandeur du style. Il est dédié à tous les inconsolables de la beauté du monde, aux amoureux transis des choses de la géographie, aux amis inconditionnels d’une écriture artisanale taillée dans les couleurs du ciel.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’attribue l’épithète “admirable” à un seul auteur, esthète suprême, rois des rois : Marcel Proust. Je crois que Mauriac parle à son endroit de “prince oriental”. Proust tue le match. Mais j’adore Cruchard, c’est-à-dire Flaubert pour sa nièce Caroline. Je me délecte du Céline de Mort à Crédit, livre grandiose. Je révère la somptueuse prose d’André Pieyre de Mandiargues. J’aime Jacques Chardonne et Bernard Frank.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
L’ambition première est d’avoir follement envie d’écrire. Il s’agit d’aiguiser cette démangeaison de la passion d’écrire. Il faut savoir se retenir. N’écrire qu’à bon escient, au bon moment, en guetteur de gibier devant la beauté. Je projette de poursuivre ma série d’autoportraits. Je voudrais réussir un visage avant de mourir, bien que je sache que cette quête est impossible. L’ouvrage que j’ai presque fini s’intitule : “L’amitié de mes genoux”. Le titre est un vers de Saint John Perse.
Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Jean Paulhan disait qu’ “Il y a deux sortes de livres : les bons qui ne se vendent pas en général et les autres qui se vengent comme ils peuvent”. J’ajouterai ceci qui tient à ma philosophie. Je sais que la fantaisie de l’écrit se situe hors du cercle de la tricherie.
C’est un autoportrait, plusieurs croquis de visage, ratés, peut-être réussis, repris, refaits. C’est un visage qui fuit sa reproduction littéraire, qui va courir les rues à la recherche d’un autre visage. Le livre est composé d’épiphanies, d’illuminations - au sens de Rimbaud -, qui sont autant de tentatives d’y voir clair sur une tête, un visage, une trogne d’homme. Giacometti a vécu cela dans l’exercice de son art. Il a très bien parlé de ces échecs répétés qui sont au cœur de son métier, de sa recherche de la beauté. Je me sens ragaillardi en évoquant sa compagnie.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je ne suis pas facteur. Je ne délivre pas des messages. Je n’écris pas vite. Je tâche d’écrire faste. La beauté de la phrase est le seul enjeu d’envergure de ce raid aventurier qu’on appelle la littérature.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Elle vient de la lecture, d’une écoute attentive, d’une fréquentation respectueuse des sonorités des maîtres de la littérature. C’est la langue de ma mère - la langue française - qui me donne cette envie de chair. C’est elle qui me jette dans l’expérience sacramentelle du style. L’écriture sur la page est ma manière d’apprivoiser les paysages et les visages. Je les côtoie comme une joie qui se donne à moi.
Quel est votre personnage préféré ?
Braque disait : “Les preuves fatiguent la vérité”. C’est pour cela que je n’aime pas les histoires. Je n’ai pas d’imagination, mais des impulsions. Simone Weil raillait “l’imagination, combleuse de vide”. Il faut se satisfaire du vide, le regarder dans les yeux. On s’hypnotise du vide. Le vide est un chemin de vie. Et la vie invente davantage que l’imagination n’imagine. Car il s’agit de vérité, d’être vrai. Or il n’y a pas d’autre vérité que celle de l’émotion. Je suis traversé d’émotions éphémères, transpercé de flèches littéraires. Les émotions sont aussi des mensonges, mais des mensonges qui ont le souci de la vérité.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon petit livre s’adresse aux admirateurs fervents de la langue française, aux intoxiqués de la seule grandeur du style. Il est dédié à tous les inconsolables de la beauté du monde, aux amoureux transis des choses de la géographie, aux amis inconditionnels d’une écriture artisanale taillée dans les couleurs du ciel.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’attribue l’épithète “admirable” à un seul auteur, esthète suprême, rois des rois : Marcel Proust. Je crois que Mauriac parle à son endroit de “prince oriental”. Proust tue le match. Mais j’adore Cruchard, c’est-à-dire Flaubert pour sa nièce Caroline. Je me délecte du Céline de Mort à Crédit, livre grandiose. Je révère la somptueuse prose d’André Pieyre de Mandiargues. J’aime Jacques Chardonne et Bernard Frank.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
L’ambition première est d’avoir follement envie d’écrire. Il s’agit d’aiguiser cette démangeaison de la passion d’écrire. Il faut savoir se retenir. N’écrire qu’à bon escient, au bon moment, en guetteur de gibier devant la beauté. Je projette de poursuivre ma série d’autoportraits. Je voudrais réussir un visage avant de mourir, bien que je sache que cette quête est impossible. L’ouvrage que j’ai presque fini s’intitule : “L’amitié de mes genoux”. Le titre est un vers de Saint John Perse.
Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Jean Paulhan disait qu’ “Il y a deux sortes de livres : les bons qui ne se vendent pas en général et les autres qui se vengent comme ils peuvent”. J’ajouterai ceci qui tient à ma philosophie. Je sais que la fantaisie de l’écrit se situe hors du cercle de la tricherie.
Pauline Perrier - 'La Brèche'
Présentez-nous votre ouvrage ?
La Brèche est une dystopie. Pour découvrir l’intrigue du roman, le mieux est de se référer à la quatrième de couverture :
« Rien ne prédestinait Blake Rivers à une existence hors du commun. Tout juste âgé de vingt ans, le jeune homme n’a jamais poursuivi qu’un seul objectif : survivre. Dans un pays où règnent la dictature, la délation et le mépris des pauvres, faire profil bas est le meilleur moyen de s’en sortir. Pourtant, Blake a du mal à se plier aux règles imposées par La Coalition…
Sa vie bascule le jour où il découvre l’existence de La Brèche, une organisation secrète qui se tapit dans le ventre de la Capitale. Dès lors, toutes les certitudes de Blake vont être remises en cause. »
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’étais lassée des héros infaillibles, des « élus », qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent grâce à des dons ou des talents extraordinaires. Je voulais vraiment écrire un livre dans lequel chacun puisse se retrouver, une histoire qui fasse comprendre au lecteur qu’il est maître de sa vie et que, si quelque chose ne lui convient pas, il est tout à fait en mesure de changer les choses. C’est une ode aux héros sans cape, aux personnes ordinaires qui ne se rendent pas compte de leur valeur. Je voulais juste rappeler aux gens que l’on n’a pas besoin d’avoir des superpouvoirs, une histoire de vie hors du commun, une immense fortune ou une intelligence au-dessus de la moyenne pour avoir confiance en soi, être une bonne personne et faire preuve de courage.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Tout est source d’inspiration. J’ai des goûts très variés en termes de lecture, de cinéma et de musique, alors j’aime mixer tous ces univers différents dans mes textes. Une rencontre, la découverte d’un lieu insolite, d’une œuvre d’art… Tout est bon pour nourrir l’imagination.
Quel est votre personnage préféré ?
Bien sûr, je suis très attachée à Blake, le personnage principal, toutefois c’est le personnage de Sophia que je préfère. Elle a une personnalité très forte, elle ne mâche pas ses mots et elle n’accorde que très difficilement sa confiance, cependant c’est une jeune femme incroyablement loyale, avec une histoire de vie très lourde. Au fil du récit, on découvre les failles qu’elle dissimule derrière ses airs de guerrière au cœur de pierre. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler sa personnalité et à la voir évoluer tout au long de l’histoire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
C’est un ouvrage qui s’adresse à tout le monde, bien que je ne pense pas qu’il convienne à des lecteurs trop jeunes. Si vous aimez l’action, alors La Brèche est un roman pour vous.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Je suis une grande fan de Mathias Malzieu, J.M Barrie et de Baptiste Beaulieu. J’ajouterai Saint Exupéry pour le Petit Prince, qui est un roman qui compte beaucoup pour moi, bien que je n’aie pas autant apprécié ses autres ouvrages.
J’aime les plumes poétiques, les histoires qui invitent à la rêverie et qui s’adressent à notre âme d’enfant.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Je travaille sur un nouveau projet, mais ce n’est pas toujours évident de concilier l’écriture, qui est une activité très chronophage, avec ma vie étudiante. J’espère que je pourrais mettre le point final de ce nouveau texte d’ici fin 2017. Je vais bientôt m’expatrier 6 mois à Chiang Mai, en Thaïlande, où je compte bien jouir de nouvelles sources d’inspiration !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
N’ayez pas peur d’être des rêveurs et lisez tout ce que pouvez. Vraiment, on a besoin de ça pour faire diminuer le taux de candidats de téléréalité. Et si vous avez l’occasion de lire mon roman, n’hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos impressions, ou juste pour dire bonjour. Vous pouvez me trouver par ici !
La Brèche est une dystopie. Pour découvrir l’intrigue du roman, le mieux est de se référer à la quatrième de couverture :
« Rien ne prédestinait Blake Rivers à une existence hors du commun. Tout juste âgé de vingt ans, le jeune homme n’a jamais poursuivi qu’un seul objectif : survivre. Dans un pays où règnent la dictature, la délation et le mépris des pauvres, faire profil bas est le meilleur moyen de s’en sortir. Pourtant, Blake a du mal à se plier aux règles imposées par La Coalition…
Sa vie bascule le jour où il découvre l’existence de La Brèche, une organisation secrète qui se tapit dans le ventre de la Capitale. Dès lors, toutes les certitudes de Blake vont être remises en cause. »
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’étais lassée des héros infaillibles, des « élus », qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent grâce à des dons ou des talents extraordinaires. Je voulais vraiment écrire un livre dans lequel chacun puisse se retrouver, une histoire qui fasse comprendre au lecteur qu’il est maître de sa vie et que, si quelque chose ne lui convient pas, il est tout à fait en mesure de changer les choses. C’est une ode aux héros sans cape, aux personnes ordinaires qui ne se rendent pas compte de leur valeur. Je voulais juste rappeler aux gens que l’on n’a pas besoin d’avoir des superpouvoirs, une histoire de vie hors du commun, une immense fortune ou une intelligence au-dessus de la moyenne pour avoir confiance en soi, être une bonne personne et faire preuve de courage.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Tout est source d’inspiration. J’ai des goûts très variés en termes de lecture, de cinéma et de musique, alors j’aime mixer tous ces univers différents dans mes textes. Une rencontre, la découverte d’un lieu insolite, d’une œuvre d’art… Tout est bon pour nourrir l’imagination.
Quel est votre personnage préféré ?
Bien sûr, je suis très attachée à Blake, le personnage principal, toutefois c’est le personnage de Sophia que je préfère. Elle a une personnalité très forte, elle ne mâche pas ses mots et elle n’accorde que très difficilement sa confiance, cependant c’est une jeune femme incroyablement loyale, avec une histoire de vie très lourde. Au fil du récit, on découvre les failles qu’elle dissimule derrière ses airs de guerrière au cœur de pierre. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler sa personnalité et à la voir évoluer tout au long de l’histoire.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
C’est un ouvrage qui s’adresse à tout le monde, bien que je ne pense pas qu’il convienne à des lecteurs trop jeunes. Si vous aimez l’action, alors La Brèche est un roman pour vous.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Je suis une grande fan de Mathias Malzieu, J.M Barrie et de Baptiste Beaulieu. J’ajouterai Saint Exupéry pour le Petit Prince, qui est un roman qui compte beaucoup pour moi, bien que je n’aie pas autant apprécié ses autres ouvrages.
J’aime les plumes poétiques, les histoires qui invitent à la rêverie et qui s’adressent à notre âme d’enfant.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Je travaille sur un nouveau projet, mais ce n’est pas toujours évident de concilier l’écriture, qui est une activité très chronophage, avec ma vie étudiante. J’espère que je pourrais mettre le point final de ce nouveau texte d’ici fin 2017. Je vais bientôt m’expatrier 6 mois à Chiang Mai, en Thaïlande, où je compte bien jouir de nouvelles sources d’inspiration !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
N’ayez pas peur d’être des rêveurs et lisez tout ce que pouvez. Vraiment, on a besoin de ça pour faire diminuer le taux de candidats de téléréalité. Et si vous avez l’occasion de lire mon roman, n’hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos impressions, ou juste pour dire bonjour. Vous pouvez me trouver par ici !
David Claude
Les fables de Maitre Hibou
Présentez-nous votre ouvrage ?
Il est assez difficile de présenter un recueil de fables, tant les sujets sont divers. Pourtant, s'il y a un mot qui qualifierait mon fablier ce serait « vérité ». Certes ! on pourra prétendre que seule ma vérité se trouve dans mes vers, mais pas seulement. Il y a aussi cette vérité implacable, celle qui accompagne chacun de nous tous les jours, celle qui refait surface tôt ou tard malgré les moyens que nous employons pour la dissimuler, qui montre qui nous sommes réellement.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Ce livre, comme le précédent tome, est un moyen pour moi de remettre les choses en ordre. Ce n'est pas forcément ma vision du monde et de l'individu que reflètent mes rimes, c'est aussi la réalité, une réalité que l'on ne veut pas toujours voir. La fable est un miroir qui nous revoie l'image réelle de la société, de l'individu, de nous tous : en supposant que l'auteur soit honnête d'abord avec lui-même puis avec le lecteur, et que le lecteur le soit avec lui-même évidemment.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne sais pas vraiment (d'ailleurs, un auteur, peut-il réellement répondre à cette question avec certitude ?), sans doute de mon éducation, de mes différentes lectures, exclusivement de la littérature classique, à l'écriture passée, j'aime beaucoup employer des mots que l'on n'utilise plus ou sortis du dictionnaire ; la définition, aussi, perdue ou inusitée d'un mot connu, des expressions vieillottes, mais pas seulement dans mes fables, dans mes autres écrits également.
Où puisez-vous votre inspiration ?
De mon imagination, de mes rêveries et d'un peu partout à la fois. Il suffit parfois d'un mot, d'une situation anodine pour que la machine se mette en route, mais c'est la Nature qui m'inspire le plus souvent.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
En réalité, à personne et à tout le monde. Mes recueils sont composés de fables s'adressant aussi bien aux grands qu'aux petits, mais je dois dire que je tirerais une grande satisfaction - au même titre que ma fable publiée dans un manuel scolaire pour élèves de CE2 - si un père ou une mère, un grand frère ou une grande sœur me disait j'ai lu l'une de vos fables à mon enfant, à mon petit frère, à ma petite sœur.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Le premier, sans conteste, c'est Balzac, son œuvre est d'une telle richesse qu'elle ne peut qu'inspirer. Dumas, Marivaux, Proust, Verlaine… également. Pour les fables, avant tout Jean de la Fontaine, puis, entre autres, Jean-Pierre Claris de Florian.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Mon dernier mot serait « Osez ! ». « Osez », car j'ai pu constater, comme d'autres fabulistes, que beaucoup de lecteurs étaient rebutés par les fables, comme par la poésie, souvenir d'une torture écolière bien ancrée dans les mémoires. Dans ce fablier, rien n'est figé, le lecteur peut interpréter le texte, sa morale selon son envie, pas de professeur pour dire non, non, ce n'est pas ce qu'a voulu dire l'auteur ! Et l'auteur, si d'aventure le lecteur lui faisait partager son ressenti, ne discuterait pas celui-ci, chacun étant libre d'y comprendre, d'y percevoir ce qu'il veut. Donc, allez-y, osez…
Il est assez difficile de présenter un recueil de fables, tant les sujets sont divers. Pourtant, s'il y a un mot qui qualifierait mon fablier ce serait « vérité ». Certes ! on pourra prétendre que seule ma vérité se trouve dans mes vers, mais pas seulement. Il y a aussi cette vérité implacable, celle qui accompagne chacun de nous tous les jours, celle qui refait surface tôt ou tard malgré les moyens que nous employons pour la dissimuler, qui montre qui nous sommes réellement.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Ce livre, comme le précédent tome, est un moyen pour moi de remettre les choses en ordre. Ce n'est pas forcément ma vision du monde et de l'individu que reflètent mes rimes, c'est aussi la réalité, une réalité que l'on ne veut pas toujours voir. La fable est un miroir qui nous revoie l'image réelle de la société, de l'individu, de nous tous : en supposant que l'auteur soit honnête d'abord avec lui-même puis avec le lecteur, et que le lecteur le soit avec lui-même évidemment.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne sais pas vraiment (d'ailleurs, un auteur, peut-il réellement répondre à cette question avec certitude ?), sans doute de mon éducation, de mes différentes lectures, exclusivement de la littérature classique, à l'écriture passée, j'aime beaucoup employer des mots que l'on n'utilise plus ou sortis du dictionnaire ; la définition, aussi, perdue ou inusitée d'un mot connu, des expressions vieillottes, mais pas seulement dans mes fables, dans mes autres écrits également.
Où puisez-vous votre inspiration ?
De mon imagination, de mes rêveries et d'un peu partout à la fois. Il suffit parfois d'un mot, d'une situation anodine pour que la machine se mette en route, mais c'est la Nature qui m'inspire le plus souvent.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
En réalité, à personne et à tout le monde. Mes recueils sont composés de fables s'adressant aussi bien aux grands qu'aux petits, mais je dois dire que je tirerais une grande satisfaction - au même titre que ma fable publiée dans un manuel scolaire pour élèves de CE2 - si un père ou une mère, un grand frère ou une grande sœur me disait j'ai lu l'une de vos fables à mon enfant, à mon petit frère, à ma petite sœur.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Le premier, sans conteste, c'est Balzac, son œuvre est d'une telle richesse qu'elle ne peut qu'inspirer. Dumas, Marivaux, Proust, Verlaine… également. Pour les fables, avant tout Jean de la Fontaine, puis, entre autres, Jean-Pierre Claris de Florian.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Mon dernier mot serait « Osez ! ». « Osez », car j'ai pu constater, comme d'autres fabulistes, que beaucoup de lecteurs étaient rebutés par les fables, comme par la poésie, souvenir d'une torture écolière bien ancrée dans les mémoires. Dans ce fablier, rien n'est figé, le lecteur peut interpréter le texte, sa morale selon son envie, pas de professeur pour dire non, non, ce n'est pas ce qu'a voulu dire l'auteur ! Et l'auteur, si d'aventure le lecteur lui faisait partager son ressenti, ne discuterait pas celui-ci, chacun étant libre d'y comprendre, d'y percevoir ce qu'il veut. Donc, allez-y, osez…
Ghilanis
L'indolence divine face à l'insolence humaine
Présentez-nous votre ouvrage...
Le plus simple, pour répondre à cette question, est de se référer au texte du dos de la couverture qui présente l’ouvrage de cette façon :
« L’indolence divine face à l’insolence humaine », est une étude personnelle, un essai philosophico-religieux, quelque peu ironique, sur les aberrations de certaines religions, tout spécialement de la religion chrétienne que je connais le mieux, suivi d’une série de petits textes savoureux qui aideront à la réflexion personnelle. L’ouvrage se termine par une conception représentative, moniste assez innovante de ce que représente pour moi le Monde dans lequel nous évoluons et sa finalité que je dépeins comme une renaissance vers la véritable Existence.
Une interpénétration, à la fois dans une époque reculée, pour ne pas dire éculée, et une époque contemporaine qui subit toujours les maux engendrés par ces « Fous de Dieu ».
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Au travers des mots, lignes et chapitres de ce livre, j’ai voulu sensibiliser le lecteur sur le fait que la réflexion personnelle est plus profitable qu’une éducation toute tracée, établie par des personnes qui s’imaginent être les élues d’une divinité dont ils n’ont aucune réelle connaissance. Leurs enseignements, bien trop souvent basés sur des fabulations, permirent, aux origines des Religions, d’asservir les populations.
Comme le disait très clairement Henry Charles Lea dans son livre : « L’Histoire de l’Inquisition au Moyen-Âge » :
« Cet ensemble (l’Eglise) était divisé en deux classes essentiellement distinctes, les bergers et les brebis, et les brebis en arrivaient souvent à penser, non sans quelque raison, qu’on ne veillait sur elles que pour mieux les tondre ».
Les années, les siècles passant, nos gênes ont dû hériter de la terreur qu’a pu nous inspirer cette époque révolue, malheureusement chacun garde en lui les séquelles de ces siècles passés et n’ose encore faire passer la Raison avant la Foi.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je ne sais pas si mon écriture renferme une quelconque originalité. Je le souhaite, mais ce sera surtout aux lecteurs d’en juger par eux-mêmes et de m’en informer. Je suis une personne qui aime manier le sérieux d’un sujet et d’y apporter, de temps en temps quelques touches d’ironie.
Ce que je puis dire c’est que je ne cherche nullement à convaincre qui que ce soit, chacun est libre de ses convictions. N’y voyez, surtout pas, une nouvelle forme d’éducation (anti) religieuse, ni aucune manigance doctrinale et intellectuelle, et soyez assuré qu’aucune intention prosélyte n’y est attachée. Ceux qui déclarent connaître la Vérité et s’évertuent à vous la faire connaître peuvent, sans conteste, être qualifiés de Sots.
Où puisez-vous votre imagination ?
J’aime lire des ouvrages de philosophie et d’Histoire des Religions, mais ne m’attache pas réellement un tel ou tel auteur en particulier.
J’ai, peut-être, été un peu influencé par la philosophie Taoïste qui m’a beaucoup intéressée et dont la dernière partie de mon ouvrage tire certaines de ses sources.
J’ai puisé mes inspirations dans la Bible, la Torah, le Coran, les philosophies orientales, j’ai beaucoup apprécié Voltaire et de nombreux autres philosophes.
Comme toutes personnes sensées, en écrivant ce livre, j’ai bien eu conscience que c’est toujours chez les autres que l’on trouve ses propres idées.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je dirais à tout le monde, mais je crains que certaines personnes n’apprécient pas mes textes. Par exemple ceux que je dénomme « les fous de Dieu » (du genre terroristes), les indéracinables de la religion, les asservis, les brebis qui se laissent volontiers tondre comme des moutons et qui ne cherchent pas à se libérer, le Clergé… Tous ces gens-là n’apprécieront certainement pas mon ouvrage mais qu’ils se rassurent, mon but n’est pas de convertir qui que ce soit, mais uniquement d’aider à la réflexion.
Je devrais plaire à tous les lecteurs curieux de connaître un autre point de vue que le leur, et seront intéressés tous les indécis qui sont à la recherche d’autres horizons.
Quels sont vos auteur(e) s fétiches ?
Comme je l’ai déjà signalé plus haut, je n’ai pas d’auteur(e) s de prédilection car le genre que j’exploite s’oppose à n’avoir que seulement quelques auteurs en particulier. Je m’intéresse à tout ce qui concerne l’Histoire des Religions (divers auteurs) et divers philosophes. Je dirais même qu’au plus mes sources sont diverses, au plus il est aisé, pour moi, d’en retirer mes propres conclusions.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Mieux vaut mille personnes qui suivent, avec assiduité, mille voies différentes, mais personnelles, que mille personnes qui suivent une seule et unique voie dictée par une tierce personne qui se dit inspirée spirituellement et désignée prophétiquement pour vous aider à vous accomplir.
Retrouvez le livre directement dans notre catalogue
Le plus simple, pour répondre à cette question, est de se référer au texte du dos de la couverture qui présente l’ouvrage de cette façon :
« L’indolence divine face à l’insolence humaine », est une étude personnelle, un essai philosophico-religieux, quelque peu ironique, sur les aberrations de certaines religions, tout spécialement de la religion chrétienne que je connais le mieux, suivi d’une série de petits textes savoureux qui aideront à la réflexion personnelle. L’ouvrage se termine par une conception représentative, moniste assez innovante de ce que représente pour moi le Monde dans lequel nous évoluons et sa finalité que je dépeins comme une renaissance vers la véritable Existence.
Une interpénétration, à la fois dans une époque reculée, pour ne pas dire éculée, et une époque contemporaine qui subit toujours les maux engendrés par ces « Fous de Dieu ».
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Au travers des mots, lignes et chapitres de ce livre, j’ai voulu sensibiliser le lecteur sur le fait que la réflexion personnelle est plus profitable qu’une éducation toute tracée, établie par des personnes qui s’imaginent être les élues d’une divinité dont ils n’ont aucune réelle connaissance. Leurs enseignements, bien trop souvent basés sur des fabulations, permirent, aux origines des Religions, d’asservir les populations.
Comme le disait très clairement Henry Charles Lea dans son livre : « L’Histoire de l’Inquisition au Moyen-Âge » :
« Cet ensemble (l’Eglise) était divisé en deux classes essentiellement distinctes, les bergers et les brebis, et les brebis en arrivaient souvent à penser, non sans quelque raison, qu’on ne veillait sur elles que pour mieux les tondre ».
Les années, les siècles passant, nos gênes ont dû hériter de la terreur qu’a pu nous inspirer cette époque révolue, malheureusement chacun garde en lui les séquelles de ces siècles passés et n’ose encore faire passer la Raison avant la Foi.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je ne sais pas si mon écriture renferme une quelconque originalité. Je le souhaite, mais ce sera surtout aux lecteurs d’en juger par eux-mêmes et de m’en informer. Je suis une personne qui aime manier le sérieux d’un sujet et d’y apporter, de temps en temps quelques touches d’ironie.
Ce que je puis dire c’est que je ne cherche nullement à convaincre qui que ce soit, chacun est libre de ses convictions. N’y voyez, surtout pas, une nouvelle forme d’éducation (anti) religieuse, ni aucune manigance doctrinale et intellectuelle, et soyez assuré qu’aucune intention prosélyte n’y est attachée. Ceux qui déclarent connaître la Vérité et s’évertuent à vous la faire connaître peuvent, sans conteste, être qualifiés de Sots.
Où puisez-vous votre imagination ?
J’aime lire des ouvrages de philosophie et d’Histoire des Religions, mais ne m’attache pas réellement un tel ou tel auteur en particulier.
J’ai, peut-être, été un peu influencé par la philosophie Taoïste qui m’a beaucoup intéressée et dont la dernière partie de mon ouvrage tire certaines de ses sources.
J’ai puisé mes inspirations dans la Bible, la Torah, le Coran, les philosophies orientales, j’ai beaucoup apprécié Voltaire et de nombreux autres philosophes.
Comme toutes personnes sensées, en écrivant ce livre, j’ai bien eu conscience que c’est toujours chez les autres que l’on trouve ses propres idées.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je dirais à tout le monde, mais je crains que certaines personnes n’apprécient pas mes textes. Par exemple ceux que je dénomme « les fous de Dieu » (du genre terroristes), les indéracinables de la religion, les asservis, les brebis qui se laissent volontiers tondre comme des moutons et qui ne cherchent pas à se libérer, le Clergé… Tous ces gens-là n’apprécieront certainement pas mon ouvrage mais qu’ils se rassurent, mon but n’est pas de convertir qui que ce soit, mais uniquement d’aider à la réflexion.
Je devrais plaire à tous les lecteurs curieux de connaître un autre point de vue que le leur, et seront intéressés tous les indécis qui sont à la recherche d’autres horizons.
Quels sont vos auteur(e) s fétiches ?
Comme je l’ai déjà signalé plus haut, je n’ai pas d’auteur(e) s de prédilection car le genre que j’exploite s’oppose à n’avoir que seulement quelques auteurs en particulier. Je m’intéresse à tout ce qui concerne l’Histoire des Religions (divers auteurs) et divers philosophes. Je dirais même qu’au plus mes sources sont diverses, au plus il est aisé, pour moi, d’en retirer mes propres conclusions.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Mieux vaut mille personnes qui suivent, avec assiduité, mille voies différentes, mais personnelles, que mille personnes qui suivent une seule et unique voie dictée par une tierce personne qui se dit inspirée spirituellement et désignée prophétiquement pour vous aider à vous accomplir.
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Monyka Madrigali
La longue marche
Présentez-nous votre ouvrage - Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
L’actualité – cruelle et pressante. Il y a une barbarie profonde dans le monde face à laquelle on ne peut rester indifférent ; il faut hurler, écrire ou peindre pour que reste vivant le sentiment de révolte face aux injustices, la volonté de combattre de toutes nos forces.
J’ai imaginé de suivre ce calvaire du XXI° siècle non pas chez un homme/femme/enfant particulier, mais à travers ce que je pourrais appeler leur « âme collective ». La perte de l’identité – je pense – doit donner le sentiment d’appartenir à un tout indistinct, dans un amalgame de douleur extrême et d’espoir insensé – expression ultime d’une humanité en détresse.
Juste quelques épisodes le long de cette route qui devrait porter vers l’espoir, juste des mots – comme des cris pour briser l’indifférence, mobiliser les institutions, ouvrir les cœurs. Tous, à un moment ou un autre, avons été/ou serons migrants. Il y a sur ce parcours tant de souffrance, de sang, de larmes et surtout de « non-dit » que j’ai voulu en parler – sans complaisance – dans un style sec et aride, qui pourrait ressembler à l’âme de ces hommes, femmes, enfants qui vident leur être de tout sentiment de peur de ne pas avoir assez de force pour aller de l’avant. Le sentiment, on le sait bien affaiblit alors ne pas penser à ce que l’on quitte, ne pas penser à ce que l’on trouvera – juste le carpe diem de l’instant – qui permet de survivre.
D’où vient l'originalité de votre écriture ? Où puisez-vous votre inspiration ?
Difficile de répondre, je ne sais pas comment viennent les mots, ils se forment ; j’écris d’abord à la plume – papier et encre bleue – jamais directement sur l’ordi, j’aime le bruit imperceptible de la plume qui crisse, les lettres qui forment mots et phrases, la tension de la main qui traduit celle de l’esprit. C’est pour moi, d’un plaisir inouï. J’écris sur n’importe quoi si une phrase ou une idée arrive… Je rectifie très peu, je ne retravaille jamais ce que j’écris : j’aime et je garde ou bien j’abandonne… Je ne pense jamais à un style ou à un ordre ou bien à une logique, j’écris un point c’est tout. L’inspiration ?… il s’agit souvent d’une rencontre entre l’esprit et le monde. Et les « mots » viennent à moi, voici ce que j’ai écrit dans la préface du livre que je suis en train d’écrire : « Éclats de mots » :
Mots.
Durs, cassants, polysémiques, allusifs, imposants, caressants, aigres, à double sens…
Qui dira jamais le pouvoir des mots ?
Mots qui jaillissent d’emblée pour parsemer une feuille blanche – mots/ éclaboussures d’encre signifiante.
Mots qui mijotent dans l’esprit, se tournent et se retournent dans les sucs savoureux de l’idée – mots/œufs longuement couvés et prêts à éclore.
Mots qui hurlent face au silence, réclamant leur vie, en quête d’existence et de pouvoir – mots/messages dans une poursuite ontologique.
Mots qui murmurent en douceur, épris de délicatesse, timides mais présents, cherchant l’espace minuscule où se lover – mots/poésie pure de rythmes et sonorités.
Et tous les autres inqualifiables par leur abondance, tapis dans les dictionnaires, promus dans les rangs des néologismes ou délaissés dans l’oubli ; multitude muette et feutrée, en attente de vie, en défaut de mémoire. Tout de même un univers incontournable dans ses facettes, ses pièges ou ses jeux, ses défis et ses fascinations.
Un monde de petits signes en puissance de devenir noirs, bleus ou verts – choix de l’encre – en minuscules ou majuscules, lisibles ou pattes de mouches, enjolivés d’arabesques ou anonymes sur l’ordi.
Qui dira jamais ce pouvoir des mots ?
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ? Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
À tous ceux qui aiment les livres, les idées, la vie, à tous ceux qui s’indignent contre les injustices, les guerres et la misère…
J’ai commencé très tôt à lire et à écrire, j’ai eu des parents merveilleux qui m’ont donné le goût des livres, de la musique, de la peinture, il me semble avoir toujours été entourée d’art : musées, foires à la brocante, films, concerts et amis peintres. Je ne pourrais pas m’en passer ni vivre dans un lieu qui n’ait ni livres ni tableaux ou musique. Je dois cette sensibilité-là à deux êtres merveilleux et je leur reconnais ce mérite.
Je lis donc beaucoup, depuis toute petite… mes parents m’ont donné la passion des livres. Je peux lire de tout car ma curiosité est immense : des auteurs de polars, des philosophes, des essais, des romans – je n’aime pas trop « lire le théâtre » – je préfère l’émotion d’une scène, le contact direct .
Que dire ? vous voulez des noms ? Bon – comme Prof de français j’ai lu ce qu’il faut lire ; ce que j’aime ? tant d’auteurs – vraiment beaucoup, connus et moins connus mais toujours importants pour l’émotion qu’ils m’ont donnée – je ne peux/veux les citer tous… ils me pardonneront, je l’espère…
La longue marche à retrouver dans le catalogue
L’actualité – cruelle et pressante. Il y a une barbarie profonde dans le monde face à laquelle on ne peut rester indifférent ; il faut hurler, écrire ou peindre pour que reste vivant le sentiment de révolte face aux injustices, la volonté de combattre de toutes nos forces.
J’ai imaginé de suivre ce calvaire du XXI° siècle non pas chez un homme/femme/enfant particulier, mais à travers ce que je pourrais appeler leur « âme collective ». La perte de l’identité – je pense – doit donner le sentiment d’appartenir à un tout indistinct, dans un amalgame de douleur extrême et d’espoir insensé – expression ultime d’une humanité en détresse.
Juste quelques épisodes le long de cette route qui devrait porter vers l’espoir, juste des mots – comme des cris pour briser l’indifférence, mobiliser les institutions, ouvrir les cœurs. Tous, à un moment ou un autre, avons été/ou serons migrants. Il y a sur ce parcours tant de souffrance, de sang, de larmes et surtout de « non-dit » que j’ai voulu en parler – sans complaisance – dans un style sec et aride, qui pourrait ressembler à l’âme de ces hommes, femmes, enfants qui vident leur être de tout sentiment de peur de ne pas avoir assez de force pour aller de l’avant. Le sentiment, on le sait bien affaiblit alors ne pas penser à ce que l’on quitte, ne pas penser à ce que l’on trouvera – juste le carpe diem de l’instant – qui permet de survivre.
D’où vient l'originalité de votre écriture ? Où puisez-vous votre inspiration ?
Difficile de répondre, je ne sais pas comment viennent les mots, ils se forment ; j’écris d’abord à la plume – papier et encre bleue – jamais directement sur l’ordi, j’aime le bruit imperceptible de la plume qui crisse, les lettres qui forment mots et phrases, la tension de la main qui traduit celle de l’esprit. C’est pour moi, d’un plaisir inouï. J’écris sur n’importe quoi si une phrase ou une idée arrive… Je rectifie très peu, je ne retravaille jamais ce que j’écris : j’aime et je garde ou bien j’abandonne… Je ne pense jamais à un style ou à un ordre ou bien à une logique, j’écris un point c’est tout. L’inspiration ?… il s’agit souvent d’une rencontre entre l’esprit et le monde. Et les « mots » viennent à moi, voici ce que j’ai écrit dans la préface du livre que je suis en train d’écrire : « Éclats de mots » :
Mots.
Durs, cassants, polysémiques, allusifs, imposants, caressants, aigres, à double sens…
Qui dira jamais le pouvoir des mots ?
Mots qui jaillissent d’emblée pour parsemer une feuille blanche – mots/ éclaboussures d’encre signifiante.
Mots qui mijotent dans l’esprit, se tournent et se retournent dans les sucs savoureux de l’idée – mots/œufs longuement couvés et prêts à éclore.
Mots qui hurlent face au silence, réclamant leur vie, en quête d’existence et de pouvoir – mots/messages dans une poursuite ontologique.
Mots qui murmurent en douceur, épris de délicatesse, timides mais présents, cherchant l’espace minuscule où se lover – mots/poésie pure de rythmes et sonorités.
Et tous les autres inqualifiables par leur abondance, tapis dans les dictionnaires, promus dans les rangs des néologismes ou délaissés dans l’oubli ; multitude muette et feutrée, en attente de vie, en défaut de mémoire. Tout de même un univers incontournable dans ses facettes, ses pièges ou ses jeux, ses défis et ses fascinations.
Un monde de petits signes en puissance de devenir noirs, bleus ou verts – choix de l’encre – en minuscules ou majuscules, lisibles ou pattes de mouches, enjolivés d’arabesques ou anonymes sur l’ordi.
Qui dira jamais ce pouvoir des mots ?
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ? Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
À tous ceux qui aiment les livres, les idées, la vie, à tous ceux qui s’indignent contre les injustices, les guerres et la misère…
J’ai commencé très tôt à lire et à écrire, j’ai eu des parents merveilleux qui m’ont donné le goût des livres, de la musique, de la peinture, il me semble avoir toujours été entourée d’art : musées, foires à la brocante, films, concerts et amis peintres. Je ne pourrais pas m’en passer ni vivre dans un lieu qui n’ait ni livres ni tableaux ou musique. Je dois cette sensibilité-là à deux êtres merveilleux et je leur reconnais ce mérite.
Je lis donc beaucoup, depuis toute petite… mes parents m’ont donné la passion des livres. Je peux lire de tout car ma curiosité est immense : des auteurs de polars, des philosophes, des essais, des romans – je n’aime pas trop « lire le théâtre » – je préfère l’émotion d’une scène, le contact direct .
Que dire ? vous voulez des noms ? Bon – comme Prof de français j’ai lu ce qu’il faut lire ; ce que j’aime ? tant d’auteurs – vraiment beaucoup, connus et moins connus mais toujours importants pour l’émotion qu’ils m’ont donnée – je ne peux/veux les citer tous… ils me pardonneront, je l’espère…
La longue marche à retrouver dans le catalogue
Tahar Mazouz
Le Céfran
Ou comment je suis devenu français
Présentez-nous votre ouvrage ?
Ce livre est à la fois une mosaïque, des petits morceaux brisés et récupérés après le passage d’une tornade historique et un puzzle, une nouvelle image reconstruite avec ces restes.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Comme toute reconstruction mes mots portent un message d’espoir, c’est une résilience, hier, face à ma condition d’étranger, aujourd’hui, face à la maladie, victime d’un AVC depuis 2014, hémiplégique du côté droit avec quelques séquelles psychologiques.
C’est aussi mon étendard contre les extrémismes, ceux qui sous prétexte de sauver une culture sont prêts à sacrifier l’autre et ceux qui pour imposer la leur veulent faire de même, tout ce qui nous sépare nous tue, parce que l’ignorance et l’indifférence sont les pires des maux.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
On a souvent qualifié mon écriture de désuète et naïve, je revendique cette façon de faire ainsi que son apparence surannée, dépassée, comme hors du temps, c’est l’empreinte d’une langue que j’ai apprise avec les classiques. et que je défends même si le combat parait perdu d’avance.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Évidemment, les classiques sont ma source principale, poète et troubadour, mais aussi les pamphlétaires, les révoltés, entre les deux vers boiteux d’une ode et un slogan syndicaliste.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous les lecteurs avides de bons mots et de petites histoires, celles qui constituent la trame de la grande, une envie de chercher et de trouver l’humain dans la foule, le particulier dans le général, le toi et moi dans le nous.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’ai toujours la marque indélébile de Lorca et Neruda, Baudelaire et Villon, Frédéric Dard et Orwell, mais je conserve une affection pour tous les écrivains qui n’ont jamais écrit avec des mots, Dali, Duchamp, Gauguin, Mozart, Rodin.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Amis curieux, ouverts à l’imprévu, sécurisés par le harnais de ma langue mais jamais bridés par la longueur de la longe, je vous invite à faire une balade sur des chemins de traverse oubliés par le commun, et si le temps s’y prête nous ferons une lecture à deux voix juste sous la lune, et vous, émoi.
Ce livre est à la fois une mosaïque, des petits morceaux brisés et récupérés après le passage d’une tornade historique et un puzzle, une nouvelle image reconstruite avec ces restes.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Comme toute reconstruction mes mots portent un message d’espoir, c’est une résilience, hier, face à ma condition d’étranger, aujourd’hui, face à la maladie, victime d’un AVC depuis 2014, hémiplégique du côté droit avec quelques séquelles psychologiques.
C’est aussi mon étendard contre les extrémismes, ceux qui sous prétexte de sauver une culture sont prêts à sacrifier l’autre et ceux qui pour imposer la leur veulent faire de même, tout ce qui nous sépare nous tue, parce que l’ignorance et l’indifférence sont les pires des maux.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
On a souvent qualifié mon écriture de désuète et naïve, je revendique cette façon de faire ainsi que son apparence surannée, dépassée, comme hors du temps, c’est l’empreinte d’une langue que j’ai apprise avec les classiques. et que je défends même si le combat parait perdu d’avance.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Évidemment, les classiques sont ma source principale, poète et troubadour, mais aussi les pamphlétaires, les révoltés, entre les deux vers boiteux d’une ode et un slogan syndicaliste.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage s’adresse à tous les lecteurs avides de bons mots et de petites histoires, celles qui constituent la trame de la grande, une envie de chercher et de trouver l’humain dans la foule, le particulier dans le général, le toi et moi dans le nous.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
J’ai toujours la marque indélébile de Lorca et Neruda, Baudelaire et Villon, Frédéric Dard et Orwell, mais je conserve une affection pour tous les écrivains qui n’ont jamais écrit avec des mots, Dali, Duchamp, Gauguin, Mozart, Rodin.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Amis curieux, ouverts à l’imprévu, sécurisés par le harnais de ma langue mais jamais bridés par la longueur de la longe, je vous invite à faire une balade sur des chemins de traverse oubliés par le commun, et si le temps s’y prête nous ferons une lecture à deux voix juste sous la lune, et vous, émoi.
Alain Doré
Le sorcier-guérisseur de Montecalcino
Présentation de l'ouvrage :
Avec ce roman, j'ai simplement voulu raconter une histoire d'homme, sans artifice, bien que je fasse une très légère incursion dans le fantastique.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Honnêtement, aucun ! Je n'écris pas pour transmettre un message, ce serait bien trop orgueilleux de ma part. Ce n'est que lorsque j'ai terminé le roman que je m'aperçois qu'elles sont les valeurs qu'il véhicule. Par contre, les principes qui dirigent mon existence sous-tendent ce que je couche sur le papier : dès lors, il est normal que mes principes génèrent des valeurs, que l'on doit retrouver dans tous mes textes. Quand j'écris, je le fais avec la plus grande honnêteté possible, sans chercher à plaire à tel public, ou à être en phase avec tel courant ou idée en vogue. Je reste moi-même contre vents et marées, ce principe-là ne sera jamais remis en cause. Dans ce monde surfait où l'apparence compte tellement, je suis comme le chêne de mon roman, immobile et serein, indépendant des modes et des idées dominantes. Ce roman parle donc d'amitié, de transmission, de largesse et d'étroitesse d'esprit, d'intégrisme religieux (sans aucun rapport toutefois avec les événements d'actualité) et de réalisation de soi. Il me tarde maintenant le retour des avis des lecteurs, qui confirmeront ou infirmeront mon point de vue.
D'où vient l'originalité de votre écriture ?
Si l'on parle de style, je ne pense pas me démarquer d'une quelconque façon. J'essaye juste d'être le plus clair possible, de manière à ce que le lecteur puisse me comprendre facilement, sans avoir à se triturer les méninges. L'originalité vient plutôt de ma manière de penser. Jusqu'à adolescent, je peux affirmer que j'étais un grand introverti, en complet décalage avec son environnement. Heureusement pour moi, un mariage réussi et une auto-analyse constante et régulière ont fait que j'ai enfin compris qu'elle est ma place en ce bas monde. Je me définis comme un libre-penseur mystique à tendance bouddhiste. J'adore cette définition, déroutante au premier abord, mais qui, par son apparente contradiction, est la seule qui puisse exprimer ce que je suis, du moins en partie. La libre-pensée et le mysticisme s'expriment pleinement dans mon roman, car ils représentent mes deux colonnes vertébrales. J'ai une autre particularité, c'est de n'avoir qu'une vague idée de ce que je vais écrire, une simple trame en somme. Je laisse le soin à mon inconscient de s'emparer de ma plume, et je suis le premier surpris de ce qui sort de mon imagination. C'est ainsi que je suis le plus prolifique, sans un plan pour me brider et en laissant s'exprimer mon moi profond. Je suis comme un simple baigneur sur l'océan, qui ne connaît pas à l'avance quelle merveille ou quel monstre surgira des abysses.
Où puisez-vous votre inspiration ?
En tant qu'introverti, j'ai exploré tous les chemins qui permettent de découvrir qui l'on est vraiment, dans sa nudité originelle et indépendamment du monde et de l'époque dans laquelle on vit. Je me suis donc intéressé à l'occulte dans toutes ses composantes tels l'astrologie et le tarot de Marseille. Les arts asiatiques ont ensuite modifié en profondeur ma façon de penser et mon rapport à l'univers. Le yoga de l'énergie, le taï chi chuan style Cheng, le chi cong et le reiki ont affiné ma perception de l'énergétique humaine. La psychanalyse m'a permis d'analyser mes rêves et l'étude comparée des religions m'a donné certaines clés essentielles. Ce long cheminement intellectuel et personnel de quarante années m'a façonné tel que je suis aujourd'hui. C'est donc la somme de toutes les expériences vécues que j'exprime maintenant.
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
À tous, dès l'instant où l'on sait lire. Bien entendu, plusieurs niveaux de lecture se révéleront en fonction de l'âge et de l'histoire personnelle de chacun.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Jordan pour la série « de la roue du temps », Jung pour sa « psychologie et alchimie », Nietzsche pour « ainsi parlait Zarathoustra », R R Martin pour la série du « trône de fer » et bien d'autres encore.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J'ai un gros défaut, c'est de ne jamais finir ce que je commence. Bien entendu, je me soigne, mais chassez le naturel... Il en va donc de même pour l'écriture. Pourtant, j'ai écrit mon premier roman en trois mois. Mon deuxième roman d'héroic fantasy est rédigé aux trois quarts, il risque rester en l'état tant que je n'aurais pas publié le premier. J'ai écrit vingt-deux nouvelles, dont deux qui ont été publiées dans le cadre d'un concours. Accessoirement, je rédige quelques tanka. Je viens quand même de terminer le roman « l'héritage du loup », de nature bien plus fantastique que le sorcier. Actuellement, je travaille sur la rédaction du roman « la révolte des gueux » dont le cadre est Paris en 1788. En conclusion, la publication de ce roman est une grande satisfaction personnelle, comme une revanche sur ceux qui, lorsque j'étais plus jeune, ne comprenaient pas ma différence. Il est le fruit intellectuel d'un homme qui, sans diplôme, se revendique autodidacte.
Pour me contacter, c'est ici !
Avec ce roman, j'ai simplement voulu raconter une histoire d'homme, sans artifice, bien que je fasse une très légère incursion dans le fantastique.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Honnêtement, aucun ! Je n'écris pas pour transmettre un message, ce serait bien trop orgueilleux de ma part. Ce n'est que lorsque j'ai terminé le roman que je m'aperçois qu'elles sont les valeurs qu'il véhicule. Par contre, les principes qui dirigent mon existence sous-tendent ce que je couche sur le papier : dès lors, il est normal que mes principes génèrent des valeurs, que l'on doit retrouver dans tous mes textes. Quand j'écris, je le fais avec la plus grande honnêteté possible, sans chercher à plaire à tel public, ou à être en phase avec tel courant ou idée en vogue. Je reste moi-même contre vents et marées, ce principe-là ne sera jamais remis en cause. Dans ce monde surfait où l'apparence compte tellement, je suis comme le chêne de mon roman, immobile et serein, indépendant des modes et des idées dominantes. Ce roman parle donc d'amitié, de transmission, de largesse et d'étroitesse d'esprit, d'intégrisme religieux (sans aucun rapport toutefois avec les événements d'actualité) et de réalisation de soi. Il me tarde maintenant le retour des avis des lecteurs, qui confirmeront ou infirmeront mon point de vue.
D'où vient l'originalité de votre écriture ?
Si l'on parle de style, je ne pense pas me démarquer d'une quelconque façon. J'essaye juste d'être le plus clair possible, de manière à ce que le lecteur puisse me comprendre facilement, sans avoir à se triturer les méninges. L'originalité vient plutôt de ma manière de penser. Jusqu'à adolescent, je peux affirmer que j'étais un grand introverti, en complet décalage avec son environnement. Heureusement pour moi, un mariage réussi et une auto-analyse constante et régulière ont fait que j'ai enfin compris qu'elle est ma place en ce bas monde. Je me définis comme un libre-penseur mystique à tendance bouddhiste. J'adore cette définition, déroutante au premier abord, mais qui, par son apparente contradiction, est la seule qui puisse exprimer ce que je suis, du moins en partie. La libre-pensée et le mysticisme s'expriment pleinement dans mon roman, car ils représentent mes deux colonnes vertébrales. J'ai une autre particularité, c'est de n'avoir qu'une vague idée de ce que je vais écrire, une simple trame en somme. Je laisse le soin à mon inconscient de s'emparer de ma plume, et je suis le premier surpris de ce qui sort de mon imagination. C'est ainsi que je suis le plus prolifique, sans un plan pour me brider et en laissant s'exprimer mon moi profond. Je suis comme un simple baigneur sur l'océan, qui ne connaît pas à l'avance quelle merveille ou quel monstre surgira des abysses.
Où puisez-vous votre inspiration ?
En tant qu'introverti, j'ai exploré tous les chemins qui permettent de découvrir qui l'on est vraiment, dans sa nudité originelle et indépendamment du monde et de l'époque dans laquelle on vit. Je me suis donc intéressé à l'occulte dans toutes ses composantes tels l'astrologie et le tarot de Marseille. Les arts asiatiques ont ensuite modifié en profondeur ma façon de penser et mon rapport à l'univers. Le yoga de l'énergie, le taï chi chuan style Cheng, le chi cong et le reiki ont affiné ma perception de l'énergétique humaine. La psychanalyse m'a permis d'analyser mes rêves et l'étude comparée des religions m'a donné certaines clés essentielles. Ce long cheminement intellectuel et personnel de quarante années m'a façonné tel que je suis aujourd'hui. C'est donc la somme de toutes les expériences vécues que j'exprime maintenant.
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
À tous, dès l'instant où l'on sait lire. Bien entendu, plusieurs niveaux de lecture se révéleront en fonction de l'âge et de l'histoire personnelle de chacun.
Quels sont vos auteurs fétiches ?
Jordan pour la série « de la roue du temps », Jung pour sa « psychologie et alchimie », Nietzsche pour « ainsi parlait Zarathoustra », R R Martin pour la série du « trône de fer » et bien d'autres encore.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J'ai un gros défaut, c'est de ne jamais finir ce que je commence. Bien entendu, je me soigne, mais chassez le naturel... Il en va donc de même pour l'écriture. Pourtant, j'ai écrit mon premier roman en trois mois. Mon deuxième roman d'héroic fantasy est rédigé aux trois quarts, il risque rester en l'état tant que je n'aurais pas publié le premier. J'ai écrit vingt-deux nouvelles, dont deux qui ont été publiées dans le cadre d'un concours. Accessoirement, je rédige quelques tanka. Je viens quand même de terminer le roman « l'héritage du loup », de nature bien plus fantastique que le sorcier. Actuellement, je travaille sur la rédaction du roman « la révolte des gueux » dont le cadre est Paris en 1788. En conclusion, la publication de ce roman est une grande satisfaction personnelle, comme une revanche sur ceux qui, lorsque j'étais plus jeune, ne comprenaient pas ma différence. Il est le fruit intellectuel d'un homme qui, sans diplôme, se revendique autodidacte.
Pour me contacter, c'est ici !
Présentez-nous votre ouvrage ?
C'est une sorte de conte du “chat perché”, sauf que dans ce conte le “chat perché” est une araignée au cerveau, et par-dessus le marché, il est cocu. Il est obsédé par la pornographie et complètement paranoïaque. Enfin, c'est plein d’anecdotes croustillantes que j'ai puisées dans mon passé.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
C'est la description honnête je pense de ce qu'un homme mal dans sa peau peut vivre à notre époque, de sa perte d'identité, j'ai essayé de faire un livre sans morale, qui parlerait au lecteur de quelque chose qui lui est familier.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne pense pas que mon écriture soit originale. Mon univers l'est peut-être ? J'imagine que les dessins qui accompagnent le livre aident à entrer dans celui-ci, à le mettre en couleurs.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Bonne question. Avant c'était avant tout l'obsession de parler avec mon père mort, j'allais tous les jours sur sa tombe à une époque, sans raison, et je traînais dans le cimetière au milieu des tombeaux. Après j'ai eu une séparation douloureuse, et j'ai eu envie de la raconter à travers ce livre.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage est paradoxalement plein d'humour, les premiers lecteurs ont bien ri, donc j'imagine à ceux qui veulent “se fendre la poire”, et puis je décris Marseille, cette ville bigarrée, et les bords de la Méditerranée, donc il y a une forme d'exotisme.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Les écrivains américains d'après-guerre : Jack Kerouac, Bukowski, mais également un poète tel que Pierre Reverdy.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
“Lecteur, mon semblable, mon frère, j'espère que ce livre te sera doux et revigorant comme un élixir de jouvence…”
C'est une sorte de conte du “chat perché”, sauf que dans ce conte le “chat perché” est une araignée au cerveau, et par-dessus le marché, il est cocu. Il est obsédé par la pornographie et complètement paranoïaque. Enfin, c'est plein d’anecdotes croustillantes que j'ai puisées dans mon passé.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
C'est la description honnête je pense de ce qu'un homme mal dans sa peau peut vivre à notre époque, de sa perte d'identité, j'ai essayé de faire un livre sans morale, qui parlerait au lecteur de quelque chose qui lui est familier.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Je ne pense pas que mon écriture soit originale. Mon univers l'est peut-être ? J'imagine que les dessins qui accompagnent le livre aident à entrer dans celui-ci, à le mettre en couleurs.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Bonne question. Avant c'était avant tout l'obsession de parler avec mon père mort, j'allais tous les jours sur sa tombe à une époque, sans raison, et je traînais dans le cimetière au milieu des tombeaux. Après j'ai eu une séparation douloureuse, et j'ai eu envie de la raconter à travers ce livre.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Mon ouvrage est paradoxalement plein d'humour, les premiers lecteurs ont bien ri, donc j'imagine à ceux qui veulent “se fendre la poire”, et puis je décris Marseille, cette ville bigarrée, et les bords de la Méditerranée, donc il y a une forme d'exotisme.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Les écrivains américains d'après-guerre : Jack Kerouac, Bukowski, mais également un poète tel que Pierre Reverdy.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
“Lecteur, mon semblable, mon frère, j'espère que ce livre te sera doux et revigorant comme un élixir de jouvence…”
Présentez-nous votre ouvrage ?
Voici la recension de Madame Mousse Boulanger qui résume bien mon livre :
« On peut dire qu’il s’agit en grande partie d’un roman historique. L’auteur, au début, aligne les dates et les références à l’empire russe. Le Vaudois Frédéric-César de La Harpe de Rolle s’était exilé à la cour de Catherine II où il était précepteur de deux jeunes princes. Après le Congrès de Vienne, 1814/1815, la Russie garda la Bessarabie prise aux Turcs. Sur ces terres on cultivait des vignes et le Vaudois de La Harpe se souvenant du vignoble de son pays, proposa à l’impératrice de faire venir des vignerons près d’Odessa et de la mer Noire. Dès 1820 quelques personnes de la région veveysane s’intéressèrent à cette proposition et partirent vers la Russie, là ils reçurent 36 pieds de vignes et s’intégrèrent au vignoble déjà existant.
Inévitablement quelques personnages de Russie eurent envie de connaître la Suisse, des écrivains, des militaires et des princes. Ainsi, en 1840 le prince Basile Roumine liquida tous ses biens en Russie et, accompagné de sa femme il vint s’établir à Lausanne où il fit construire une villa nommée Eglantine. Son fils le prince Gabriel hérita une fortune à la mort de son père dont plus de 5 millions destinés à la ville de Lausanne qui fit construire, en partie, le palais de Rumine, du nom du bienfaiteur.
Arrivèrent en Suisse des étudiants russes, particulièrement des jeunes femmes désireuses d’étudier dans nos universités qui, hélas, n’acceptaient pas le genre féminin. À force d’obstination Nadeja Souslova parvint à étudier la médecine avec le bon argument que dans son pays les musulmans refusaient que des mains masculines touchent leurs femmes. À la suite de cette victoire de nombreuses étudiantes russes affluèrent à Zürich.
Parallèlement à Genève se développaient des industries horlogères, bijoutières et de l’orfèvrerie, mais aussi la fabrication de pièces pour engins militaires. Le débouché vers la Russie ne tarda pas à se montrer intéressant.
L’Histoire hélas vint chambouler tous ces projets. Dès le 4 avril 1912 des ouvriers des mines russes se mirent en grève, il y eut des morts et des blessés. Un petit vent de panique s’instaura parmi les Suisses et certains songèrent à rentrer au pays. Après l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, à Sarajevo, en 1914 qui déclencha la guerre 14/18, l’hésitation n’était plus de mise, il fallait retourner en Helvétie.
Commence alors une véritable saga régionale. Le commerce d’armes devient évident, même si, déjà à cette époque, il était spécifié que ces armes servaient uniquement à se défendre ! Les querelles, les mariages, les naissances, les espoirs et les déceptions se succèdent dans un langage presque uniquement dialogué qui rend la lecture rapide et très attrayante. On quitte ce roman avec le sentiment d’avoir vécu en compagnie de personnages qui furent peut-être nos ancêtres, mais qui certainement ont formé le pays dans lequel nous vivons aujourd’hui. »
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Décrire les relations entre la Suisse et la Russie, relever le rôle de Suisses en général et de Vaudois en particulier :
- La convivialité du Cercle Vaudois de Saint-Pétersbourg.
- La naissance de l’Organisation, regroupement parfois illégal.
- La ténacité de certaines personnes vis-à-vis de leur destin injuste.
- Décrire, à l’image d’une roue, quelques pérégrinations.
- Souligner que la vie comporte des scénarios se répétant régulièrement ; seuls varient les acteurs et les décors.
- Tout a peut-être un but, un sens même si, parfois, ils sont difficiles à cerner.
- Réduire et transposer, dans un cadre familial, certains drames se passant à l’échelle mondiale.
- Rien ne freine la marche du temps. La mention de la Cathédrale de la Sarraz me plaît particulièrement : LE TEMPS FUIT.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans la vie quotidienne, lors de marches dans la nature.
Le contact humain, l’observation du cycle des saisons, la vie des animaux m’interpellent.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Aux personnes désirant lire un roman avec quelques bases historiques et des descriptions de la vie rurale.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je commence un roman sur les faussaires de tableaux.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Zola, Steinbeck, Dumas, Clavel.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère qu’ils ne seront pas déçus et qu’ils partageront, peut-être, une partie de la conclusion de Madame Jolly de l’Académie de Lutèce :
"…Mais je ne veux pas vous conter cette histoire, seulement transcrire avec quelle grâce l’écrivain nous la détaille, non seulement en peintre révolté et fantastique à la fois, mais en narrateur des travaux des champs, des coutumes et superstitions d’antan… La conclusion à la fois mystérieuse et allusive laisse un goût de rêve... ''
Pour le drame, j’ai réduit la dimension du monde à un pays, un village, une famille.
Et un grand merci à mes deux charmantes éditrices pour leur aimable disponibilité et pour la qualité de leur travail.
Qui êtes-vous, Carmine Strangi ?
Je suis un jeune retraité de 70 ans qui, après 42 ans passés dans un bureau à gérer les finances d’une multinationale, a décidé de tourner la page et de se donner à sa passion.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ?
Lorsque, à 62 ans, j’ai décidé de prendre ma retraite, je me suis dit que j’étais encore trop jeune pour me laisser aller à l’oisiveté et que si je voulais garder toute ma vitalité il me fallait trouver une autre activité pour maintenir en veille mon esprit. C’est ainsi que l’idée d’écrire m’est venue. En parallèle je me suis engagé dans le bénévolat en devenant « Conciliateur de Justice » auprès de la Cour d’appel de Versailles.
Parlez-nous de votre livre ?
C’est le troisième à être édité. Le premier « A la recherche de la Liberté » retraçait la vie d’une famille Arménienne qui, à la fin du 19ème siècle, a préféré fuir en abandonnant sa terre, sa civilisation, ses coutumes, son histoire, sa religion et même ses morts pour se mettre à l’abri des massacres commis par les jeunes turcs. A LA RECHERCHE DE LA LIBERTE est né tout à fait par hasard. A l‘époque on commémorait le centenaire du génocide Arménien et tous les médias en parlaient. J’avais déjà écrit deux manuscrits mais, comme c’était le buzz du moment, je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à écrire à ce sujet. Le deuxième « Morts par Amour », qui en réalité est le premier à avoir été écrit, est l’histoire d’un jeune garçon qui, après la mort accidentelle de son père, est adopté par un médecin de campagne. C’est un drame comme on pouvait en rencontrer autrefois. « Les Mystères de la Salamandre » retrace la vie d’un jeune charpentier qui rêvait de devenir chevalier du Roi. Cette histoire, même si elle est complètement imaginaire, nous entraîne au 16ème siècle où les intrigues et les trahisons étaient légions.
Quels sont vos projets, car nous supposons que vous avez d’autres projets en cours ?
Oui, bien sûr et ils sont nombreux. Si aujourd’hui je consacre une très grande partie de mon temps à la promotion du livre, il n’en reste pas moins que je continue à écrire. Je viens de terminer mon 9ème manuscrit et j’ai entrepris l’écriture du 10ème.
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Non, pas du tout. Ce qui m’intéresse avant tout c’est la faculté de pouvoir me promener à travers les époques, de comprendre l’histoire tout en me propulsant dans des pays qui me sont complètement inconnus pour le transmettre au lecteur à travers mon imagination.
Avez-vous pensé à écrire votre biographie ?
Non, pas pour le moment du moins. Je pense qu’il est trop tôt, et puis qui s’intéresserait à ma vie, alors qu’il y a d’autres personnages à découvrir beaucoup plus importants moi ?
Mais si vous deviez décrire votre vie en quelques mots, que diriez-vous ?
Si je devrais résumer ma vie en quelques mots je dirai que ça n’a pas toujours été facile. Cependant, même si nous n’avons pas toujours vécu dans l'opulence, mes parents m’ont appris le sens de l’effort, de la responsabilité et du devoir. Ce sont ces trois fondamentaux que j’ai essayé de transmettre à mes enfants et petits enfants.
Je suis un jeune retraité de 70 ans qui, après 42 ans passés dans un bureau à gérer les finances d’une multinationale, a décidé de tourner la page et de se donner à sa passion.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ?
Lorsque, à 62 ans, j’ai décidé de prendre ma retraite, je me suis dit que j’étais encore trop jeune pour me laisser aller à l’oisiveté et que si je voulais garder toute ma vitalité il me fallait trouver une autre activité pour maintenir en veille mon esprit. C’est ainsi que l’idée d’écrire m’est venue. En parallèle je me suis engagé dans le bénévolat en devenant « Conciliateur de Justice » auprès de la Cour d’appel de Versailles.
Parlez-nous de votre livre ?
C’est le troisième à être édité. Le premier « A la recherche de la Liberté » retraçait la vie d’une famille Arménienne qui, à la fin du 19ème siècle, a préféré fuir en abandonnant sa terre, sa civilisation, ses coutumes, son histoire, sa religion et même ses morts pour se mettre à l’abri des massacres commis par les jeunes turcs. A LA RECHERCHE DE LA LIBERTE est né tout à fait par hasard. A l‘époque on commémorait le centenaire du génocide Arménien et tous les médias en parlaient. J’avais déjà écrit deux manuscrits mais, comme c’était le buzz du moment, je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à écrire à ce sujet. Le deuxième « Morts par Amour », qui en réalité est le premier à avoir été écrit, est l’histoire d’un jeune garçon qui, après la mort accidentelle de son père, est adopté par un médecin de campagne. C’est un drame comme on pouvait en rencontrer autrefois. « Les Mystères de la Salamandre » retrace la vie d’un jeune charpentier qui rêvait de devenir chevalier du Roi. Cette histoire, même si elle est complètement imaginaire, nous entraîne au 16ème siècle où les intrigues et les trahisons étaient légions.
Quels sont vos projets, car nous supposons que vous avez d’autres projets en cours ?
Oui, bien sûr et ils sont nombreux. Si aujourd’hui je consacre une très grande partie de mon temps à la promotion du livre, il n’en reste pas moins que je continue à écrire. Je viens de terminer mon 9ème manuscrit et j’ai entrepris l’écriture du 10ème.
Avez-vous un sujet de prédilection ?
Non, pas du tout. Ce qui m’intéresse avant tout c’est la faculté de pouvoir me promener à travers les époques, de comprendre l’histoire tout en me propulsant dans des pays qui me sont complètement inconnus pour le transmettre au lecteur à travers mon imagination.
Avez-vous pensé à écrire votre biographie ?
Non, pas pour le moment du moins. Je pense qu’il est trop tôt, et puis qui s’intéresserait à ma vie, alors qu’il y a d’autres personnages à découvrir beaucoup plus importants moi ?
Mais si vous deviez décrire votre vie en quelques mots, que diriez-vous ?
Si je devrais résumer ma vie en quelques mots je dirai que ça n’a pas toujours été facile. Cependant, même si nous n’avons pas toujours vécu dans l'opulence, mes parents m’ont appris le sens de l’effort, de la responsabilité et du devoir. Ce sont ces trois fondamentaux que j’ai essayé de transmettre à mes enfants et petits enfants.
Présentez-nous votre ouvrage ?
Pratiquement tous mes écrits auront connu des versions successives, parfois séparées par des dizaines d’année d’intervalle. Leur origine, les circonstances mêmes de leur conception peuvent ainsi rejoindre leurs arcanes. Le rameau est sous nos yeux, la graine, consommée, consumée, fondue dans le terreau.
« CQFD, fillette », à une brève exception près mon seul texte à dominante autobiographique, est la retranscription d’un brouillon reprenant lui-même, il y a quelque 50 ans, les lettres, maintenant égarées, que, depuis Nancy où le « lettreux » spinalien que j’étais poursuivait ses études, j’adressais à une jeune compatriote de l’élite bourgeoise, appelée, la malheureuse, à devenir mon épouse. Hormis quelques libertés à usage de raccourci (au réel, je n’ai pas enchaîné directement de l’Université lorraine sur Paris, jamais je ne fus inscrit à une école de commerce), je m’y retrouve tout à fait: l’époque, les personnages, les amours, les amitiés. Pain bénit.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Ici, je ne prétends pas transmettre de message. D'ailleurs, j’aurai plutôt été un homme de questions que de réponses. L’intérêt serait au premier chef d’ordre documentaire, anecdotique, un regard porté sur une époque et une jeunesse bien différentes de notre actualité – que l’on songe seulement à l’influence du mode de communication sur les rapports amoureux à distance : le décalage dû à l’échange postal par rapport à l’instantanéité du téléphone mobile ! Aujourd’hui, plus dommageablement que ce modeste récit, la « sorcellerie épistolaire » de Kafka n’aurait pu être.
Par contre, lors d’un « inventaire » de mes manuscrits en latence, comme entre deux chantiers j’en opère régulièrement, tombant sur celui-ci, soudain il m’est apparu nécessaire, voire urgent, d’adresser un... eh bien oui, un message à ma femme, décédée il y a 13 ans, pour commémorer nos meilleures années de couple, un couple qui, durant quelque 50 ans, aura été loin d’évoquer le long fleuve tranquille mais, jusqu’à la disparition de la première partante, indissoluble. Je me devais de lui dédicacer ce nouvel-ancien « CQFD, fillette ». À Claudie/Annie.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Si originalité il y a, elle reflétera celle de la facette de moi qu’en l’occurrence j’aurai exposée à la lumière. Je passe d’une discipline, d’un genre à l’autre, je saute du plaisant au saturnien, de l’hyper littéraire au nonsense, de l’ontologique au pataphysicien.
L’écriture est diverse à merci, à chacun d’y tailler ses costumes. Songeons également à une prestidigitation : avant d’éblouir son public il faut tâtonner, raturer, apprendre, se répéter, se chercher, se trouver. Un minimum d’originalité s’impose quand on prétend ajouter un livre à la multitude des autres. En liaison avec le style, elle est le gant de chevreau lissant la main tendue.
Où puisez-vous votre inspiration ?
De l’oublié, de l’ignoré, du questionnement ? Qu’il s’agisse d’un point de départ, d’un pion de l’écriture à avancer, d’un de ses virages à négocier, le fait est que très souvent l’inspiration s’annonce dans les prémices du réveil. Sa forme ? Avant puis pendant l’entreprise, un choc, une image, un titre ; le mot, la formule problématique dont sans doute s’était emparé l’inconscient. Plus jeune, quand j’écrivais dans l’urgence, durant le temps volé à la « profession », aux loisirs ordinaires, temps dont il ne fallait rien perdre, je cultivais une écriture quasi automatique, chevauchant « l’inspiration » débordée, la menant au fouet. Le théâtre tel que je le concevais, la poésie en continu s’y prêtaient particulièrement. Parfois j’atteignais une impression quasi médiumnique. Cela me troublait, m’effrayait, me galvanisait.
Je pense que l’inspiration n’est pas une colombe descendant sur vous, elle résulte d’une réflexion, d’une recherche assez intensives pour mûrir en coulisse et vous rattraper dans vos moments de réceptivité.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Il a pu m’arriver d’être hermétique, outrancier jusque dans l’humour, trop complaisant, selon certains, à l’égard de la tentation de la jonglerie verbale, de telle ou telle forme de provocation. Quand c’est le cas, cela exige du lecteur une complicité, une connivence parallèles. Dans cet ouvrage, nous n’y sommes pas. Certes, on y trouve un beau brin d’autodérision, des envolées poético-lyriques, mais à des doses n’exposant quiconque à des effets secondaires cuisants. La dédicataire, peu indulgente à mes débordements, aurait, je crois, avalisé ce texte qui lui est consacré, comme en leur temps elle ne fut pas indifférente aux missives originelles. Je le lui devais bien.
Quels sont vos auteurs/es fétiches
Je n’emploierais pas ce terme. Les auteurs qui en seraient les plus proches, je les respecte trop pour, serait-ce métaphoriquement, en faire des instruments dans mon jeu. Pour reprendre la question, mon âge conditionne la réponse. Imaginez une adolescence dans une ville de province, sans la télévision – juste la radio familiale – sans véhicule pour découvrir le monde autre qu’une mauvaise bécane, avec loisirs au fil des méandres de la Moselle, culture au rythme de la programmation du Théâtre Municipal... toute cette masse de temps disponible pour que s’y engouffre la lecture. Alors, j’ai tout lu, précocement, dans bien des cas prématurément. Énormément lu, énormément brassé, énormément oublié.
Par la suite, durant de longues années, j’ai gardé une courte liste de livres, que je relisais périodiquement, à la file, dans l’approximative durée d’une cure : Flaubert, L’éducation sentimentale, puis Bouvard et Pécuchet ; Aragon, Aurélien ; Dickens, Les Aventures de Monsieur Pickwick ; Cervantès, Don Quichotte. Proust un peu plus tard, moins souvent – La Recherche du Temps perdu est une randonnée de longue haleine. On ne peut pas dire que ces grands personnages aient influencé mon travail : ils étaient eux magnifiquement, je fus moi, modestement. S’ils m’ont ouvert l’esprit, ce n’est déjà pas si mal, non ?
Il y eut des œuvres, traversant leur période, mes âges correspondants, tels des météores éclairant sombrement les unes et les autres : Boris Schreiber, Le droit d’asile ; Douassot, La Gana ; Guyotat, Tombeau pour cinq cent mille soldats.
D’autres, sur le plan littéraire, m’apportèrent des révélations ou des confirmations dans une des voies où je m’engageais. Au premier plan, un Lorca décisif, libérant l’image, m’enseignant sa prééminence sur le littéral, Jean Tardieu, qui validera mes jeux sur le langage, au fil du temps d’autres, bien délaissés souvent, Nerval, Colette, Marcel Aymé, Giraudoux, Delteil, Giono, Sartre, Camus, Roger Vailland, Ramuz, Boris Vian, Pérec, JP Toussaint, Patrice Delbourg, qui d’autres ? Une centaine, une page de noms... Une mention très particulière pour Raymond Queneau, plus encore pour son appui personnel que pour son œuvre, virtuose autant que dilettante. Globalement, les surréalistes, leurs héritiers divers. Les grands Américains, la Série Noire de Duhamel. En théâtre, en théâtre sans frontières, dans les années 60-70 tellement de réalisations, de réalisateurs que je ne puis que faire sur eux l’impasse.
La lecture : quel immense territoire, toujours à découvrir, à redécouvrir ! Aujourd’hui comme hier.
De l’armée mêlant morts et vivants se détachent deux grands capitaines, avec qui, bien que dans les deux cas il ne soit rien entre nous qui ne fasse différence, j’ai fini par me situer en un côtoiement quasi physique. Proust le séducteur mondain, Kafka le séducteur maudit. La découverte des écrits intimes du second constituera un émerveillement sans trêve, au point qu’au prix d’un travail de bénédictin, entrepris avec une aide de Gallimard à laquelle ne manquera que le happy end, j’en établirai une compilation thématique, publiée ailleurs en 2004.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Au privilège de l’âge, que les plus jeunes m’autorisent, davantage qu’un conseil, une incitation, une double incitation.
Si vous voulez écrire, lisez beaucoup, lisez attentivement. C’est la meilleure façon de progresser, et en même temps de maintenir ancrées la qualité, l’universalité de cette langue où nous nous inscrivons, qui, dans ses difficultés, ses pièges mêmes, recèle un si riche potentiel de jubilation.
Si votre affaire, par contre, est de lire, sachez bien que vous êtes dispensés de vous forcer à écrire, tant d’autres s’en chargeant pour vous. Laissez-vous aller, ce n’est pas la part la moins belle ! Ayant terminé le livre du moment, restez allongé ou assis quelques minutes, laissant s’achever la symbiose. Si vous n’en ressentez pas l’utilité, changez d’auteur !
Présentez-nous votre ouvrage ?
Triptyque est un livre de poésie d’aujourd’hui. Il réunit mes meilleurs poèmes depuis une quinzaine d’années et témoigne de la diversité de mon travail d’écriture, dans le sens où il réunit des sonnets en alexandrins, des poèmes en vers libres et des poèmes en prose. Je suis en effet passionnée par les possibilités expressives des différentes formes poétiques, et je cherche à les faire évoluer autant que possible. Mais ce n’est pas uniquement un travail sur la forme, il y a aussi un désir d’expression des sentiments. Je cherche à rendre compte d’émotions vécues. Triptyque est suivi d’un autre recueil, intitulé Voix Croisées, que j’ai écrit « à quatre mains » avec le poète Denis Hamel, et qui rassemble des poèmes sur une thématique amoureuse.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Il est toujours difficile de parler de « message » en ce qui concerne la poésie. Je crois que j’essaye de transmettre une certaine sensibilité, un mélange de mélancolie et d’espoir, une certaine vision de la vie, faite d’adversité et d’évitements mais aussi de beautés. Je crois que j’essaye aussi, d’une manière récurrente, d’exprimer une certaine vision de l’amour, quelque chose entre le rose et le noir, un sentiment assez viscéral qui nous sépare autant qu’il nous unit.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je crois que j’ai un souci de clarté et d’expressivité qui ne se rencontre pas forcément dans la poésie d’aujourd’hui, ce qui rend ma poésie plus lisible et plus nette que celle de certains contemporains. Il me semble aussi que ma poésie s’inspire directement de mon vécu personnel - qu’il soit présent ou passé - ce qui la rend plus intime et personnelle que celle d’autres poètes. Par exemple, je n’hésite pas à dire « je » dans mes poèmes, sans pour autant tomber dans une poésie nombriliste !
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans les événements que je vis, y compris les habitudes de tous les jours. J’essaye aussi de développer mon sens de l’observation, afin de créer des images et des comparaisons percutantes. Parfois, une conversation avec un(e) ami(e) peut faire naître des idées de poèmes originales, en me montrant des pans de la réalité auxquels je n’avais pas pensé auparavant. D’autres fois, c’est la lecture d’un autre poète qui déclenche une idée ou une image, ou l’envie d’approfondir une impression. J’aime bien, également, feuilleter des dictionnaires, et m’arrêter sur un mot dont la sonorité ou la signification m’évoquent des sensations. Comme vous voyez, les sources d’inspiration sont multiples !
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je crois que Triptyque peut s’adresser aussi bien aux lecteurs habituels de poésie contemporaine qu’à des personnes qui préfèrent la poésie plus classique, puisqu’on trouve dans ce livre des poèmes rimés aussi bien que des vers plus libérés. Je crois qu’un public assez large peut trouver plaisir à lire ce recueil, car il est lisible et basé sur des émotions universelles (l’amour, la solitude, la peine, la tranquillité, la querelle, etc.)
Quels sont vos auteurs (es) fétiches ?
Je relis souvent les classiques du 19ème siècle : Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, et même Hugo, ou encore certains Parnassiens comme Heredia ou Gautier. A côté de cela, la poésie contemporaine occupe une place importante dans mes lectures, puisque je lis régulièrement des revues de poésie. Je ne parlerais pas vraiment d’« auteurs fétiches » mais j’aime beaucoup Azadée Nichapour, Yves Namur et Liliane Wouters, ainsi que Jaccottet et Christian Bobin.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Oui, qu’ils n’hésitent pas à me faire part de leurs impressions de lecture. Pour ceux qui seraient intéressés, je donne également l’adresse de mon blog, où je publie régulièrement des poèmes inédits et des notes sur mes lectures :
http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Ainsi que celle du poète Denis Hamel :
http://www.denishamel.fr/
Triptyque est un livre de poésie d’aujourd’hui. Il réunit mes meilleurs poèmes depuis une quinzaine d’années et témoigne de la diversité de mon travail d’écriture, dans le sens où il réunit des sonnets en alexandrins, des poèmes en vers libres et des poèmes en prose. Je suis en effet passionnée par les possibilités expressives des différentes formes poétiques, et je cherche à les faire évoluer autant que possible. Mais ce n’est pas uniquement un travail sur la forme, il y a aussi un désir d’expression des sentiments. Je cherche à rendre compte d’émotions vécues. Triptyque est suivi d’un autre recueil, intitulé Voix Croisées, que j’ai écrit « à quatre mains » avec le poète Denis Hamel, et qui rassemble des poèmes sur une thématique amoureuse.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Il est toujours difficile de parler de « message » en ce qui concerne la poésie. Je crois que j’essaye de transmettre une certaine sensibilité, un mélange de mélancolie et d’espoir, une certaine vision de la vie, faite d’adversité et d’évitements mais aussi de beautés. Je crois que j’essaye aussi, d’une manière récurrente, d’exprimer une certaine vision de l’amour, quelque chose entre le rose et le noir, un sentiment assez viscéral qui nous sépare autant qu’il nous unit.
D’où vient l’originalité de votre écriture ?
Je crois que j’ai un souci de clarté et d’expressivité qui ne se rencontre pas forcément dans la poésie d’aujourd’hui, ce qui rend ma poésie plus lisible et plus nette que celle de certains contemporains. Il me semble aussi que ma poésie s’inspire directement de mon vécu personnel - qu’il soit présent ou passé - ce qui la rend plus intime et personnelle que celle d’autres poètes. Par exemple, je n’hésite pas à dire « je » dans mes poèmes, sans pour autant tomber dans une poésie nombriliste !
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans les événements que je vis, y compris les habitudes de tous les jours. J’essaye aussi de développer mon sens de l’observation, afin de créer des images et des comparaisons percutantes. Parfois, une conversation avec un(e) ami(e) peut faire naître des idées de poèmes originales, en me montrant des pans de la réalité auxquels je n’avais pas pensé auparavant. D’autres fois, c’est la lecture d’un autre poète qui déclenche une idée ou une image, ou l’envie d’approfondir une impression. J’aime bien, également, feuilleter des dictionnaires, et m’arrêter sur un mot dont la sonorité ou la signification m’évoquent des sensations. Comme vous voyez, les sources d’inspiration sont multiples !
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Je crois que Triptyque peut s’adresser aussi bien aux lecteurs habituels de poésie contemporaine qu’à des personnes qui préfèrent la poésie plus classique, puisqu’on trouve dans ce livre des poèmes rimés aussi bien que des vers plus libérés. Je crois qu’un public assez large peut trouver plaisir à lire ce recueil, car il est lisible et basé sur des émotions universelles (l’amour, la solitude, la peine, la tranquillité, la querelle, etc.)
Quels sont vos auteurs (es) fétiches ?
Je relis souvent les classiques du 19ème siècle : Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, et même Hugo, ou encore certains Parnassiens comme Heredia ou Gautier. A côté de cela, la poésie contemporaine occupe une place importante dans mes lectures, puisque je lis régulièrement des revues de poésie. Je ne parlerais pas vraiment d’« auteurs fétiches » mais j’aime beaucoup Azadée Nichapour, Yves Namur et Liliane Wouters, ainsi que Jaccottet et Christian Bobin.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Oui, qu’ils n’hésitent pas à me faire part de leurs impressions de lecture. Pour ceux qui seraient intéressés, je donne également l’adresse de mon blog, où je publie régulièrement des poèmes inédits et des notes sur mes lectures :
http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Ainsi que celle du poète Denis Hamel :
http://www.denishamel.fr/
Présentez-nous votre ouvrage ?
Les chemins de Sainte-Croix présente l’histoire de Jean Landry, un homme nomade, dur et solitaire qui hérite de son oncle, un homme mécréant et détesté, une terre dans un petit village du Québec. À son arrivée, alors qu’il s’attendait à un accueil chaleureux, les villageois se tiennent loin de lui, sa terre a été dévastée, brûlée. Après s’être porté au secours de sa voisine, on le rebaptise Sainte-Croix et un nouveau destin se dessine pour lui. Alors qu’il a tissé des liens avec les villageois, Sainte-Croix doit retourner pour une dernière saison dans les bois et tous attendent impatiemment le retour d’un ami, un frère, un fils. Les chemins de Sainte-Croix est le premier titre d’une série.
Quels messages avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Les chemins de Sainte-Croix a été écrit de sorte à être perçu différemment selon le bagage culturel ou les connaissances des lecteurs. Il est truffé de symboles cachés et d’autres plus évidents. Le livre se voulait tout d’abord porteur de messages de fraternité. Jean Landry, en se relocalisant, vit un dépaysement qui est ardu lorsque les résidents ne sont pas prêts à accueillir un arrivant à bras ouverts. Les résidents, de leur côté, vivent l’arrivée de ce nouveau « Landry » d’un mauvais œil parce qu’ils ont déjà mal vécu le voisinage avec un de cette famille. Ce sont les deux côtés de la médaille qui sont présentés. Le baptême revêt une forte symbolique, car en renommant Landry par Sainte-Croix, cette image qu’on avait de lui s’estompe et un nouvel avenir lui est possible. Aussi, il est question du jugement basé sur les religions. Le secours porté se fait également peu importe la religion alors qu’une croyance était au départ rejetée. Ce sont des sujets actuels qui ont été adaptés au contexte de ce roman historique où tout finalement se déroule bien et où les péripéties sont très courtes.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Selon l’histoire, selon l’époque où elle se déroule, j’aime jouer avec les mots et le style afin qu’ils correspondent à ce que je raconte. Ici, comme il est question d’une histoire qui se déroule au 19e siècle, au Québec, j’ai opté pour un style d’écriture qui était propre à ces critères. Plusieurs articles de journaux de l’époque sont écrits dans ce même style, plus descriptif. Comme le Québec comporte une nature magnifique et des changements de saisons qui lui sont caractéristiques, je ne pouvais omettre de tels détails. Souvent ici, l’été, il est question des baies qui sont de saison, l’une après l’autre. Ce détail devait se retrouver dans le livre. Et la neige qui fait rêver tant de gens hors Québec, je me suis efforcée de trouver les mots justes afin qu’on puisse l’entendre sous ses pieds et en voir les flocons et les cotonnades, bien les évoquer. Chaque histoire pour moi est un nouvel ouvrage qui requiert une nouvelle voix.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Depuis l’enfance, les histoires m’ont toujours habitée. Je puise mon inspiration dans absolument tout ce qui m’entoure. En observant les gens qui se baladent dans la rue, une personne assise seule dans un café, un chat étendu au soleil devant la fenêtre. Si on s’arrête ne serait-ce qu’un instant pour observer le monde dont nous ne sommes qu’une infime partie, on voit, on entend des milliers d’histoires. Chacun est porteur de tellement d’entre elles. Je suis assez chanceuse pour qu’on ose me les livrer facilement, mais mes personnages ne sont pas des gens que je connais, sauf peut-être un peu de tout un chacun. Lorsque j’ai une histoire en tête, je dépose le clavier sur mes genoux et elle s’écrit d’elle-même.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Au départ, Sainte-Croix était destiné à un public adolescent dans un cadre académique. Toutefois, en cours d’écriture, l’histoire a évolué, des symboles se sont ajoutés, et suite à la lecture par mes lecteurs (des proches et d’autres personnes choisies), le constat a été fait que le public était bien plus large que ce qui avait été premièrement anticipé. Tous, de chaque niveau d’âge, se trouvaient touchés par différents éléments de l’histoire. Le public cible a donc été ajusté en conséquence. Nous l’adressons à un public de tous âges, de 13 ans et plus. Il ne comporte aucune violence, pas d’élément de sexualité, ni de langage grossier.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Je suis passionnée de lecture ! Je dévore les livres. Dans aucun ordre particulier, et avec un seul titre bien que j’en aie lu plusieurs de la plupart. J’ai étudié la littérature française et j’ai été attirée par les écrivains romantiques. Balzac et Dumas en particulier. Le père Goriot et La reine Margot, entre autres, sont des ouvrages de maîtres ! De nos contemporains, je dois avouer ne pas être très originale et avoir apprécié les mêmes que la moyenne. Lewis Carroll (Alice in Wonderland), Harper Lee (To Kill a Mockingbird), Albert Camus (L’étranger), JD Salinger (The Catcher in the Rye), Dostoïevski (Crime et châtiment), Paul Auster (Moon Palace), Haruki Murakami (IQ84), Cormac McCarthy (The Road), Roald Dahl (Charlie and the Chocolate Factory), Markus Zusak (La voleuse de livres), Patrick Suskind (Le parfum), et des canadiens : Margaret Atwood (The Edible Woman) et Fred Pellerin (Contes de mon village). Je suis convaincue que j’en oublie une tonne !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Il me fait plaisir de constater que l’histoire de Sainte-Croix fait déjà autant parler d’elle. Ma page web a reçu des milliers de visiteurs et j’en suis réellement touchée. J’apprécie tous les messages que je reçois à travers le site et sur la page Facebook, et je réponds à chacun personnellement. Je travaille avec acharnement afin d’offrir toujours plus au public de Sainte-Croix, car, dès le départ, les discussions entourant la série télévisée ont élevé les attentes. Il est maintenant question d’un livre audio ainsi que d’une BD, en plus de la publication du deuxième tome. J’ai des collaborateurs qui me soutiennent parce que je ne pourrais tout accomplir seule. Je vis avec une condition chronique et imprévisible, alors ils me sont très précieux. Je ne les remercierai jamais assez.
Vous pouvez visiter mon site web : http://perreaultsm.wix.com/sainte-croix
et ma page Facebook : https://www.facebook.com/lescheminsdesaintecroix/
Les chemins de Sainte-Croix présente l’histoire de Jean Landry, un homme nomade, dur et solitaire qui hérite de son oncle, un homme mécréant et détesté, une terre dans un petit village du Québec. À son arrivée, alors qu’il s’attendait à un accueil chaleureux, les villageois se tiennent loin de lui, sa terre a été dévastée, brûlée. Après s’être porté au secours de sa voisine, on le rebaptise Sainte-Croix et un nouveau destin se dessine pour lui. Alors qu’il a tissé des liens avec les villageois, Sainte-Croix doit retourner pour une dernière saison dans les bois et tous attendent impatiemment le retour d’un ami, un frère, un fils. Les chemins de Sainte-Croix est le premier titre d’une série.
Quels messages avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Les chemins de Sainte-Croix a été écrit de sorte à être perçu différemment selon le bagage culturel ou les connaissances des lecteurs. Il est truffé de symboles cachés et d’autres plus évidents. Le livre se voulait tout d’abord porteur de messages de fraternité. Jean Landry, en se relocalisant, vit un dépaysement qui est ardu lorsque les résidents ne sont pas prêts à accueillir un arrivant à bras ouverts. Les résidents, de leur côté, vivent l’arrivée de ce nouveau « Landry » d’un mauvais œil parce qu’ils ont déjà mal vécu le voisinage avec un de cette famille. Ce sont les deux côtés de la médaille qui sont présentés. Le baptême revêt une forte symbolique, car en renommant Landry par Sainte-Croix, cette image qu’on avait de lui s’estompe et un nouvel avenir lui est possible. Aussi, il est question du jugement basé sur les religions. Le secours porté se fait également peu importe la religion alors qu’une croyance était au départ rejetée. Ce sont des sujets actuels qui ont été adaptés au contexte de ce roman historique où tout finalement se déroule bien et où les péripéties sont très courtes.
D’où vient l'originalité de votre écriture ?
Selon l’histoire, selon l’époque où elle se déroule, j’aime jouer avec les mots et le style afin qu’ils correspondent à ce que je raconte. Ici, comme il est question d’une histoire qui se déroule au 19e siècle, au Québec, j’ai opté pour un style d’écriture qui était propre à ces critères. Plusieurs articles de journaux de l’époque sont écrits dans ce même style, plus descriptif. Comme le Québec comporte une nature magnifique et des changements de saisons qui lui sont caractéristiques, je ne pouvais omettre de tels détails. Souvent ici, l’été, il est question des baies qui sont de saison, l’une après l’autre. Ce détail devait se retrouver dans le livre. Et la neige qui fait rêver tant de gens hors Québec, je me suis efforcée de trouver les mots justes afin qu’on puisse l’entendre sous ses pieds et en voir les flocons et les cotonnades, bien les évoquer. Chaque histoire pour moi est un nouvel ouvrage qui requiert une nouvelle voix.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Depuis l’enfance, les histoires m’ont toujours habitée. Je puise mon inspiration dans absolument tout ce qui m’entoure. En observant les gens qui se baladent dans la rue, une personne assise seule dans un café, un chat étendu au soleil devant la fenêtre. Si on s’arrête ne serait-ce qu’un instant pour observer le monde dont nous ne sommes qu’une infime partie, on voit, on entend des milliers d’histoires. Chacun est porteur de tellement d’entre elles. Je suis assez chanceuse pour qu’on ose me les livrer facilement, mais mes personnages ne sont pas des gens que je connais, sauf peut-être un peu de tout un chacun. Lorsque j’ai une histoire en tête, je dépose le clavier sur mes genoux et elle s’écrit d’elle-même.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Au départ, Sainte-Croix était destiné à un public adolescent dans un cadre académique. Toutefois, en cours d’écriture, l’histoire a évolué, des symboles se sont ajoutés, et suite à la lecture par mes lecteurs (des proches et d’autres personnes choisies), le constat a été fait que le public était bien plus large que ce qui avait été premièrement anticipé. Tous, de chaque niveau d’âge, se trouvaient touchés par différents éléments de l’histoire. Le public cible a donc été ajusté en conséquence. Nous l’adressons à un public de tous âges, de 13 ans et plus. Il ne comporte aucune violence, pas d’élément de sexualité, ni de langage grossier.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Je suis passionnée de lecture ! Je dévore les livres. Dans aucun ordre particulier, et avec un seul titre bien que j’en aie lu plusieurs de la plupart. J’ai étudié la littérature française et j’ai été attirée par les écrivains romantiques. Balzac et Dumas en particulier. Le père Goriot et La reine Margot, entre autres, sont des ouvrages de maîtres ! De nos contemporains, je dois avouer ne pas être très originale et avoir apprécié les mêmes que la moyenne. Lewis Carroll (Alice in Wonderland), Harper Lee (To Kill a Mockingbird), Albert Camus (L’étranger), JD Salinger (The Catcher in the Rye), Dostoïevski (Crime et châtiment), Paul Auster (Moon Palace), Haruki Murakami (IQ84), Cormac McCarthy (The Road), Roald Dahl (Charlie and the Chocolate Factory), Markus Zusak (La voleuse de livres), Patrick Suskind (Le parfum), et des canadiens : Margaret Atwood (The Edible Woman) et Fred Pellerin (Contes de mon village). Je suis convaincue que j’en oublie une tonne !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Il me fait plaisir de constater que l’histoire de Sainte-Croix fait déjà autant parler d’elle. Ma page web a reçu des milliers de visiteurs et j’en suis réellement touchée. J’apprécie tous les messages que je reçois à travers le site et sur la page Facebook, et je réponds à chacun personnellement. Je travaille avec acharnement afin d’offrir toujours plus au public de Sainte-Croix, car, dès le départ, les discussions entourant la série télévisée ont élevé les attentes. Il est maintenant question d’un livre audio ainsi que d’une BD, en plus de la publication du deuxième tome. J’ai des collaborateurs qui me soutiennent parce que je ne pourrais tout accomplir seule. Je vis avec une condition chronique et imprévisible, alors ils me sont très précieux. Je ne les remercierai jamais assez.
Vous pouvez visiter mon site web : http://perreaultsm.wix.com/sainte-croix
et ma page Facebook : https://www.facebook.com/lescheminsdesaintecroix/
Présentez-nous votre ouvrage
Foyer ! Espace familial d'où rayonnent chaleur et lumière, source de bonheur et de douleur d'une intime demeure.
Caryatides ! Celles de l'Acropole d'Athènes figurant sur la couverture du livre. Celles dont les bras ont repoussé. A Paris. Celles qui montent la garde et soutiennent le portique de l'immeuble situé au 14, quai de la Mégisserie. Face au monument historique de La Conciergerie. De l'autre côté de la Seine. Témoins impassibles de la vie, la vie des êtres humains que je vous laisse découvrir en chemin.
Dans mon roman, ma Jasmina à moi vient de Turquie où je n'ai jamais pu aller. Son cousin Mustafa lui aussi est turc. Ils vont se rencontrer à Paris. Là où je suis née… Lors d'un voyage d'étude, Jasmina rencontra son futur mari, Jean-Luc, d'origine grecque. La Grèce et la Turquie sont deux pays voisins et s’appréciant somme toute assez peu… la tension à Chypre est, de nos jours encore tout à fait palpable. Nicosie, la capitale est toujours partagée en deux et demeure la dernière ville partagée du monde. (Cité par : ERepublik)
Par contre, les deux hommes importants de mon roman, l'un d'origine grecque, l'autre d'origine turque, vont devenir "frères". Je vous laisse le plaisir de cette découverte au fil de votre lecture. Les autres personnages, eux aussi, sont de diverses origines : espagnole, italienne, portugaise, amérindienne. Seule la « grand-mère de substitution » est française.
Foyer ! Espace familial d'où rayonnent chaleur et lumière, source de bonheur et de douleur d'une intime demeure.
Caryatides ! Celles de l'Acropole d'Athènes figurant sur la couverture du livre. Celles dont les bras ont repoussé. A Paris. Celles qui montent la garde et soutiennent le portique de l'immeuble situé au 14, quai de la Mégisserie. Face au monument historique de La Conciergerie. De l'autre côté de la Seine. Témoins impassibles de la vie, la vie des êtres humains que je vous laisse découvrir en chemin.
Dans mon roman, ma Jasmina à moi vient de Turquie où je n'ai jamais pu aller. Son cousin Mustafa lui aussi est turc. Ils vont se rencontrer à Paris. Là où je suis née… Lors d'un voyage d'étude, Jasmina rencontra son futur mari, Jean-Luc, d'origine grecque. La Grèce et la Turquie sont deux pays voisins et s’appréciant somme toute assez peu… la tension à Chypre est, de nos jours encore tout à fait palpable. Nicosie, la capitale est toujours partagée en deux et demeure la dernière ville partagée du monde. (Cité par : ERepublik)
Par contre, les deux hommes importants de mon roman, l'un d'origine grecque, l'autre d'origine turque, vont devenir "frères". Je vous laisse le plaisir de cette découverte au fil de votre lecture. Les autres personnages, eux aussi, sont de diverses origines : espagnole, italienne, portugaise, amérindienne. Seule la « grand-mère de substitution » est française.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
En un mot : f r a t e r n i t é ! Ma seule conclusion de l' h u m a n i t é... que j'aimerais illustrer par ce proverbe tibétain :
Je vis au loin quelque chose qui bougeait. Je crus que c’était un animal. Je m’approchais et je vis que c’était un homme. Je m’approchais encore et je découvris que c’était mon frère.
Pendant douze ans, j'ai dirigé une chorale d'aînés à Genève. L'un de nos plus beaux succès fut le chant célèbre de "l'ode à la joie" de la neuvième symphonie de Beethoven. Lorsque l'amour et la force s'unissent, les dieux peuvent alors récompenser les humains. Ce message d'espérance, j'ai tenté d'en diffuser le parfum à travers les pages de mon roman. A vous de me dire si j'ai réussi...
D'où vient l'originalité de votre écriture ?
De ma liberté artistique. Celle que j'apprivoise parce que j'ai enfin le temps... Laisser venir à moi la récolte des souvenirs, des idées. Tout ce que j'ai engrangé dans mon grenier, celui où j'ai vécu enfant, et celui de mes jours.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans l'imagination. La découverte. Je me vois en compagnie de mes personnages. Les ayant précédés, je les ai suivis, presque comme une détective. Partout où ils vont, j'y suis allée avant eux. Mais ce qu'ils font, je ne l'ai pas fait : cela leur appartient. Ils me surprennent et me passionnent.
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
À tous ceux et celles qui veulent visiter Paris en écoutant aux portes. Sans limite d'âge. Disons, à partir de quatorze ans peut-être. L'âge de l'adolescence bouillonnante où l'on s'interroge sur soi, sur les autres, ses projets, son avenir. Et à ceux et celles qui découvriront, à travers la « romance » et au-delà, des thèmes de réflexion universelle, capables de laisser émerger un débat d'idées...
Quels sont vos auteurs fétiches ?
La Fontaine, Victor Hugo, Khalil Gibran, les Psaumes, les Évangiles, Christian Bobin, Françoise Dolto, Frère Roger de Taizé, notamment, ainsi que mes contemporains qui écrivent dans le Courrier des lecteurs de la Tribune de Genève, je suis l'un des leurs...
Un dernier mot pour les lecteurs
Je serais heureuse de recevoir un mot de leur part. J'aimerais savoir ce qui leur a plu, ce qu'il leur a moins plu ou déplu.
Pour m'améliorer...
En souhaitant de tout cœur que la lecture de mon roman vous donnera du bonheur, je ne peux résister à l'envie de vous offrir cette magnifique video. de l'Ode à la joie.
https://youtu.be/a23945btJYw?list=RDa23945btJYw
Retrouvez 'Foyer des Caryatides' dans notre catalogue !
En un mot : f r a t e r n i t é ! Ma seule conclusion de l' h u m a n i t é... que j'aimerais illustrer par ce proverbe tibétain :
Je vis au loin quelque chose qui bougeait. Je crus que c’était un animal. Je m’approchais et je vis que c’était un homme. Je m’approchais encore et je découvris que c’était mon frère.
Pendant douze ans, j'ai dirigé une chorale d'aînés à Genève. L'un de nos plus beaux succès fut le chant célèbre de "l'ode à la joie" de la neuvième symphonie de Beethoven. Lorsque l'amour et la force s'unissent, les dieux peuvent alors récompenser les humains. Ce message d'espérance, j'ai tenté d'en diffuser le parfum à travers les pages de mon roman. A vous de me dire si j'ai réussi...
D'où vient l'originalité de votre écriture ?
De ma liberté artistique. Celle que j'apprivoise parce que j'ai enfin le temps... Laisser venir à moi la récolte des souvenirs, des idées. Tout ce que j'ai engrangé dans mon grenier, celui où j'ai vécu enfant, et celui de mes jours.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans l'imagination. La découverte. Je me vois en compagnie de mes personnages. Les ayant précédés, je les ai suivis, presque comme une détective. Partout où ils vont, j'y suis allée avant eux. Mais ce qu'ils font, je ne l'ai pas fait : cela leur appartient. Ils me surprennent et me passionnent.
À quels lecteurs s'adresse votre ouvrage ?
À tous ceux et celles qui veulent visiter Paris en écoutant aux portes. Sans limite d'âge. Disons, à partir de quatorze ans peut-être. L'âge de l'adolescence bouillonnante où l'on s'interroge sur soi, sur les autres, ses projets, son avenir. Et à ceux et celles qui découvriront, à travers la « romance » et au-delà, des thèmes de réflexion universelle, capables de laisser émerger un débat d'idées...
Quels sont vos auteurs fétiches ?
La Fontaine, Victor Hugo, Khalil Gibran, les Psaumes, les Évangiles, Christian Bobin, Françoise Dolto, Frère Roger de Taizé, notamment, ainsi que mes contemporains qui écrivent dans le Courrier des lecteurs de la Tribune de Genève, je suis l'un des leurs...
Un dernier mot pour les lecteurs
Je serais heureuse de recevoir un mot de leur part. J'aimerais savoir ce qui leur a plu, ce qu'il leur a moins plu ou déplu.
Pour m'améliorer...
En souhaitant de tout cœur que la lecture de mon roman vous donnera du bonheur, je ne peux résister à l'envie de vous offrir cette magnifique video. de l'Ode à la joie.
https://youtu.be/a23945btJYw?list=RDa23945btJYw
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Présentez-nous votre ouvrage ?
Ce livre est la seule filmographie écrite sur l’actrice Marilyn Monroe. Il retrace l’histoire des 30 films (dont un inachevé) dans lesquels elle a tourné. Je ne fais pas que relater ou résumer ces 30 films bien sûr, je reviens surtout sur les petites histoires de tournage et la grande histoire de sa carrière. Comment a-t-elle choisi ses scénarios, les a-t-elle tous choisis ? Savez-vous que pendant 7 ans, elle produisait elle-même ses films ? Connaissez-vous ses relations avec la MGM Paramount ? Avec lequel de ses partenaires de films a-t-elle aimé travailler, quel réalisateur ? Et Marilyn était-elle vraiment cette star capricieuse qu’on a souvent dépeinte ? Ce sont les réponses à toutes ces questions et à tant d’autres que vous pourrez découvrir en lisant ce livre.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Lorsque j’ai découvert Marilyn Monroe dans un film, j’ai voulu en savoir plus, alors j’ai acheté une biographie, puis deux puis trois, jusqu’à ce que je les possède pratiquement toutes. J’étais devenu un vrai fan. Mais dans chacun de ces livres, même écris par les plus grands biographes de la star, ou les plus reconnus en tant que tel, j’avais un goût d’inachevé. En général, chaque livre parle en détail de son enfance, de ses maris, de ses amants réels ou supposés, mais rien en ce qui concerne vraiment l’actrice. Mis à part ce qu’on peut lire partout : elle ne connaissait pas son texte, elle prenait trop de cachets, etc. Mais comment une actrice aussi brillante et touchante devant la caméra pouvait avoir autant de défauts ? Ça ne collait pas ! Alors j’ai commencé mes recherches et je me suis rendu compte que la vérité était tout autre, et c’est pour partager cette vérité que j’ai écrit ce livre.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce livre s’adresse à tous les amoureux de cinéma, aux amoureux de Marilyn, mais pas seulement. Que vous soyez experts ou novices en la matière, ce livre est fait pour vous. Il n’est pas une suite de termes techniques destinés aux initiés, il raconte juste la belle aventure d’une des stars les plus emblématiques d’Hollywood mais également une des moins connues malgré sa célébrité.
Quels sont vos projets d'écriture pour l'avenir ?
J’ai commencé l’écriture d’un roman, je n’en dirai pas plus pour le moment. Mais ce que je peux dire, c’est que si j’ai l’occasion de réitérer l’aventure de la filmographie, je le ferai. Peut-être même conjointement avec la personne intéressée.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Si on parle d’auteurs classiques, je pense immédiatement à Molière et Jules Verne. C’est d’ailleurs après avoir dévoré ‘20’000 lieues sous les mers’ que j’ai eu envie d’écrire. Si on parle d’auteurs plus contemporains alors tout dépend de la période de ma vie. Certains livres ont marqué mon existence à un moment donné. Je pense à ‘Sac de Billes’ par exemple ou ‘Les rois maudits’, ‘Kramer contre Kramer’, ‘Love Story’, la saga des ‘Allumettes Suédoises’ et la liste est longue. Plus récemment un livre m’a particulièrement marqué, ‘L’Amour et les forêts’ d’Eric Reinhardt. Mais si je ne devais choisir qu’un auteur qui correspondrait à la définition de « fétiche » c’est sans aucun doute et sans lassitude Alexandre Jardin. Je pense avoir tout lu de ses œuvres et certaines, comme ‘l’île des gauchers’ plusieurs fois.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Le livre que je vous propose aujourd’hui, « Marilyn, la filmographie » est un livre à part. Non seulement il suit ma vie depuis des années mais il a eu lui aussi plusieurs vies. Auto-édité pour le plaisir en 2011, il connaît aujourd’hui une démarche autre. L’objectif de ce livre est de rétablir une réalité, une vérité devrai-je dire. Et je compte sur vous pour que, à travers votre lecture, vous participiez à cette grande aventure. Et à l’avenir, pourquoi pas… la conquête d’Hollywood !
Retrouvez la 'Filmographie de Marilyn' dans notre catalogue !
Ce livre est la seule filmographie écrite sur l’actrice Marilyn Monroe. Il retrace l’histoire des 30 films (dont un inachevé) dans lesquels elle a tourné. Je ne fais pas que relater ou résumer ces 30 films bien sûr, je reviens surtout sur les petites histoires de tournage et la grande histoire de sa carrière. Comment a-t-elle choisi ses scénarios, les a-t-elle tous choisis ? Savez-vous que pendant 7 ans, elle produisait elle-même ses films ? Connaissez-vous ses relations avec la MGM Paramount ? Avec lequel de ses partenaires de films a-t-elle aimé travailler, quel réalisateur ? Et Marilyn était-elle vraiment cette star capricieuse qu’on a souvent dépeinte ? Ce sont les réponses à toutes ces questions et à tant d’autres que vous pourrez découvrir en lisant ce livre.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Lorsque j’ai découvert Marilyn Monroe dans un film, j’ai voulu en savoir plus, alors j’ai acheté une biographie, puis deux puis trois, jusqu’à ce que je les possède pratiquement toutes. J’étais devenu un vrai fan. Mais dans chacun de ces livres, même écris par les plus grands biographes de la star, ou les plus reconnus en tant que tel, j’avais un goût d’inachevé. En général, chaque livre parle en détail de son enfance, de ses maris, de ses amants réels ou supposés, mais rien en ce qui concerne vraiment l’actrice. Mis à part ce qu’on peut lire partout : elle ne connaissait pas son texte, elle prenait trop de cachets, etc. Mais comment une actrice aussi brillante et touchante devant la caméra pouvait avoir autant de défauts ? Ça ne collait pas ! Alors j’ai commencé mes recherches et je me suis rendu compte que la vérité était tout autre, et c’est pour partager cette vérité que j’ai écrit ce livre.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Ce livre s’adresse à tous les amoureux de cinéma, aux amoureux de Marilyn, mais pas seulement. Que vous soyez experts ou novices en la matière, ce livre est fait pour vous. Il n’est pas une suite de termes techniques destinés aux initiés, il raconte juste la belle aventure d’une des stars les plus emblématiques d’Hollywood mais également une des moins connues malgré sa célébrité.
Quels sont vos projets d'écriture pour l'avenir ?
J’ai commencé l’écriture d’un roman, je n’en dirai pas plus pour le moment. Mais ce que je peux dire, c’est que si j’ai l’occasion de réitérer l’aventure de la filmographie, je le ferai. Peut-être même conjointement avec la personne intéressée.
Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
Si on parle d’auteurs classiques, je pense immédiatement à Molière et Jules Verne. C’est d’ailleurs après avoir dévoré ‘20’000 lieues sous les mers’ que j’ai eu envie d’écrire. Si on parle d’auteurs plus contemporains alors tout dépend de la période de ma vie. Certains livres ont marqué mon existence à un moment donné. Je pense à ‘Sac de Billes’ par exemple ou ‘Les rois maudits’, ‘Kramer contre Kramer’, ‘Love Story’, la saga des ‘Allumettes Suédoises’ et la liste est longue. Plus récemment un livre m’a particulièrement marqué, ‘L’Amour et les forêts’ d’Eric Reinhardt. Mais si je ne devais choisir qu’un auteur qui correspondrait à la définition de « fétiche » c’est sans aucun doute et sans lassitude Alexandre Jardin. Je pense avoir tout lu de ses œuvres et certaines, comme ‘l’île des gauchers’ plusieurs fois.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Le livre que je vous propose aujourd’hui, « Marilyn, la filmographie » est un livre à part. Non seulement il suit ma vie depuis des années mais il a eu lui aussi plusieurs vies. Auto-édité pour le plaisir en 2011, il connaît aujourd’hui une démarche autre. L’objectif de ce livre est de rétablir une réalité, une vérité devrai-je dire. Et je compte sur vous pour que, à travers votre lecture, vous participiez à cette grande aventure. Et à l’avenir, pourquoi pas… la conquête d’Hollywood !
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